Shanghaï (film)

Shanghaï[1]

Titre original The Shanghai Gesture
Réalisation Josef von Sternberg
Scénario Josef von Sternberg (adaptation)
Acteurs principaux
Sociétés de production United Artists
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Film noir, drame
Durée 99 minutes
Sortie 1941

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Shanghaï[1] (The Shanghai Gesture) est un film américain en noir et blanc réalisé par Josef von Sternberg, sorti en 1941.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Shanghaï, enclave internationale à la population cosmopolite, est en proie au crime. Un gigolo, « Docteur Omar » (Victor Mature), soudoie la police pour qu'elle n'emprisonne pas Dixie Pomeroy (Phyllis Brooks), une showgirl, qu'il dirige dans le casino d'une dragonnière, « Mother Gin Sling » (Ona Munson).

Au casino, Omar attire l'attention d'une belle jeune femme privilégiée (Gene Tierney), fraîchement sortie d'une école européenne. Elle est à la recherche de sensations fortes. Lorsqu'on lui pose la question, elle répond qu'elle s'appelle "Poppy" Smith.

Pendant ce temps, Gin Sling est informée qu'elle doit transférer son établissement dans le secteur chinois, beaucoup moins convoité. Elle dispose de cinq ou six semaines, jusqu'au Nouvel An chinois, pour s'exécuter. Gin Sling est persuadée de pouvoir déjouer cette menace qui pèse sur son gagne-pain et ordonne à ses sous-fifres de découvrir tout ce qu'ils peuvent sur l'homme qui est derrière tout cela, l'Anglais Sir Guy Charteris (Walter Huston), un riche entrepreneur qui a acheté un grand quartier de Shanghaï où se trouve sa salle de jeu. Dixie s'avère être une source d'information inattendue ; Charteris l'avait invitée à dîner à plusieurs reprises, avant de la larguer pour éviter qu'elle ne rencontre sa fille nouvellement arrivée, Poppy, dont le vrai nom est Victoria Charteris. D'après la description de Dixie, Gin Sling comprend que Charteris est quelqu'un de son passé.

Pendant ce temps, Poppy tombe amoureuse d'Omar et devient dépendante du jeu et de l'alcool. Bien que cette femme gâtée méprise ouvertement le propriétaire du casino, Gin Sling lui accorde un crédit pour couvrir ses pertes de plus en plus importantes.

Gin Sling invite Charteris et d'autres dignitaires importants à un dîner pour le Nouvel An chinois. Charteris commence par décliner l'invitation, puis sa curiosité prend le dessus. Au cours du dîner, elle révèle son passé honteux. Charteris, qui se faisait alors appeler Victor Dawson, l'avait épousée. Un jour, il l'a abandonnée, s'emparant de son héritage, la laissant seule et sans ressources. Pensant que son bébé était mort et obligée de faire ce qu'il fallait pour survivre, elle a erré d'un endroit à l'autre, jusqu'à ce qu'elle atteigne Shanghai. Là, Percival Howe a eu confiance en elle et l'a soutenue financièrement, ce qui lui a permis de gravir les échelons jusqu'à son poste actuel.

Pour assouvir sa vengeance, elle fait venir Victoria. Victoria affiche ouvertement son attirance pour Omar et ridiculise son père. Alors que Charteris raccompagne sa fille volage, il demande en privé à Van Elst de venir à son bureau le lendemain matin pour récupérer un chèque de 20 000 livres sterling pour Gin Sling et lui dire que « les fonds qu'elle prétend que j'ai pris sont, et ont toujours été sur un compte à son nom » dans une banque du nord de la Chine.

Malgré cela, Victoria le défie et retourne à l'intérieur, où les autres invités sont partis. Lorsqu'il tente de la récupérer, il est confronté à Gin Sling. Il lui révèle alors que leur bébé a été retrouvé vivant et placé dans un hôpital où Charteris l'a trouvée et l'a élevée loin de la Chine. Victoria est la propre fille de Gin Sling.

Gin Sling tente ensuite de parler seule à Victoria, lui révélant qu'elle est sa mère, mais lorsque la jeune femme continue de l'insulter, Gin Sling la tue d'un coup de feu. La Dame au dragon fait alors remarquer à Howe qu'il s'agit là d'une situation à laquelle elle ne peut échapper par la corruption. Le coolie musclé, qui se tient à l'extérieur avec Charteris, prononce la dernière réplique, d'une ironie mordante : "Vous aimez le Nouvel An chinois ?", alors que Charteris réalise ce qui s'est passé.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Les VF indiquées ci-dessous proviennent d'un redoublage effectué en 1992.

Et, parmi les acteurs non crédités :

Distinctions[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Écrit avec un « i » avec tréma (cf. affiche française du film : https://www.encyclocine.com/index.html?menu=72608&page=&chercherfilm=Shanghai+Gesture&x=14&y=14)
  2. « Sam Winston » (présentation), sur l'Internet Movie Database

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Herman G. Weinberg, « The Shanghai Gesture », Sternberg, Éditions Seghers (Collection Cinéma d'Aujourd'hui), Paris, 1966, 192 p., p. 45-47, 181
  • (en) Leonard Maltin, « The Shanghai Gesture », Leonard Maltin's 2001 Movie & Video Guide, Signet, New York, 2000, 1648 p., p. 1250, (ISBN 0-451-20107-8)
  • Marcel Oms, «Shanghai », Sternberg (Anthologie du Cinéma N° 60), L'Avant-Scène du Cinéma, Paris, , p. 551-552, 565
  • Stéphane Benaïm, Les Visions d’Orient de Josef von Sternberg, LettMotif, 2016.

Liens externes[modifier | modifier le code]