Sept (revue)

Sept
Pays Drapeau de la France France
Langue français
Périodicité hebdomadaire
Genre Informations générales, Politique
Diffusion 50 000 à 100 000 ex.
Date de fondation 1934
Date du dernier numéro 1937
Ville d’édition Paris

Propriétaire Ordre des frères prêcheurs
Directeur de publication Marie-Vincent Bernadot

Sept est une revue hebdomadaire catholique qui paraît de à [1]. Fondé à l'instigation du Pape Pie XI par Marie-Vincent Bernadot père dominicain français de la province de Toulouse après le 6 février 1934. Marie-Vincent Bernadot avait également fondé La Vie spirituelle en 1919 La Vie intellectuelle en 1928 et les Éditions du Cerf en 1929.

Profil politique, littéraire et philosophique[modifier | modifier le code]

Il aborde les grands problèmes d'actualité et a l'ambition d'intéresser un public plus vaste que l'élite intellectuelle chrétienne visée par La Vie intellectuelle, cette publication ayant d'ailleurs le, même fondateur (en 1928) désireux de défendre alors également « la ligne pontificale », après la condamnation de l'Action française en 1926[2].

Dans la ligne des condamnations du nazisme et du communisme par le pape, il adopte une ligne centriste, mais sera accusé par la droite catholique de philocommunisme. L'hebdomadaire publie notamment une interview de Léon Blum alors Président du Conseil du gouvernement de Front populaire[3].

Après sa suppression par Rome, inquiète du fait que, dirigé par des religieux, l'hebdomadaire puisse apparaître comme le reflet de la position politique de l'Église, Temps présent le remplace et en quelque mesure lui succède, mais cet hebdomadaire n'est plus dirigé que par des laïcs.

Dans le mensuel québécois L'Action nationale de , André Laurendeau résume ce qu'était pour lui Sept en citant les noms de collaborateurs comme Georges Bernanos, François Mauriac, Paul Claudel, Gabriel Marcel, Jacques Maritain, Étienne Gilson, Daniel-Rops, Pierre-Henri Simon, Joseph Malègue, Joseph Folliet, sans oublier les RR. PP. Antonin-Gilbert Sertillanges, Marie-Vincent Bernadot et Marie-Dominique Chenu[4], ajoutant que le refus par l’hebdomadaire d'un « Dieu-Droite était fortement motivé », mais précisant aussi qu'il voyait mal les personnes citées collaborer à un journal de gauche, notamment Bernanos, Gilson, Marcel, Sertillanges, Malègue[5].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. BNF, Catalogue général, Notice de Périodique, Sept.
  2. della Sudda 2009, p. 29-44
  3. della Sudda 2009, p. 33
  4. L'Action nationale, novembre 1937, p. 191
  5. « Soit dit en passant, on n'imagine guère un Bernanos, un Gilson, un G. Marcel, un P . Sertillanges ou un Malègue collaborant à un journal de gauche.... » dans L'Action nationale de novembre 1937,p. 191.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Magali della Sudda, « La suppression de l’hebdomadaire dominicain Sept », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 4, no 104,‎ , p. 29 - 44 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • 174 numéros (sur 183) de Sept sont disponibles sur Gallica