Sarzeau

Sarzeau
Sarzeau
Le port du Logeo.
Blason de Sarzeau
Blason
Sarzeau
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Vannes
Intercommunalité Golfe du Morbihan - Vannes Agglomération
Maire
Mandat
Jean-Marc Dupeyrat
2021-2026
Code postal 56370
Code commune 56240
Démographie
Gentilé Sarzeautins
Population
municipale
8 977 hab. (2021 en augmentation de 14,72 % par rapport à 2015en augmentation de 14,72 % par rapport à 2015)
Densité 149 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 31′ 41″ nord, 2° 46′ 07″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 42 m
Superficie 60,23 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Sarzeau
(ville isolée)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Séné
Législatives Première circonscription
Localisation
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Sarzeau
Liens
Site web sarzeau.fr

Sarzeau [saʁzo] est une commune située dans le département du Morbihan, au sud de la région Bretagne. Elle se trouve sur la presqu'île de Rhuys, entre le golfe du Morbihan et l'océan Atlantique.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sarzau en 1395[1], Sarzeau en Reuys en 1464, Reuis en 1477, Ruys en 1481, Sarzau en 1536, Serzau en 1630[1]. À la Révolution française, en 1790, la commune de Sarzeau est renommée « Ville de Rhuys » pour mieux retrouver son toponyme originel.

En breton, la localité s'appelle Sarzhav (prononcé [saˈʁaw]).

L'étymologie du toponyme Sarzeau est discutée (grammatici certant). Il pourrait dériver du latin exsartum, qui est à l'origine du mot français « essart » désignant un terrain défriché, avec perte de la première syllabe[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Sarzeau fait partie du Parc naturel régional du golfe du Morbihan.

Situation[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune représente la moitié de celle de la presqu'île de Rhuys.

Son territoire, de forme massive et globalement rectangulaire, est limité à l'ouest par les communes d'Arzon et de Saint-Gildas-de-Rhuys, au nord-est par celle de Saint-Armel et au sud-est par celle du Tour-du-Parc ; au nord par le golfe du Morbihan et au sud par l'océan Atlantique. Avec plus de 65 km de côtes, Sarzeau est l'une des communes de Bretagne et même de France qui disposent du plus long littoral.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Localisation de Sarzeau sur une carte des communes du Morbihan

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géographie physique[modifier | modifier le code]

La côte du golfe du Morbihan, au nord, est sise sur un sol granitique où les sédiments se sont par endroits accumulés ; très découpée, elle alterne de petites criques sableuses (baie du Scluze, rade du Logeo…), quelques pointes rocheuses (pointe de l'Ours, pointe du Ruault, pointe de Bernon…), des vasières assez étendues (Anse du Poul, baie de Saint-Colombier…), d'anciens marais salants (marais du Duer, marais de Truscat) et quelques îles du golfe du Morbihan (Govihan, Stibiden, Brannec, Godec, île des Œufs…). Cet ensemble, à l'abri des houles atlantiques, constitue un milieu idéal pour la flore : les bois de feuillus (Kerhouët-Saint Maur, Beausoleil, Kerbodec…) et le maillage bocager (ormeaux, fougères…), sur un sol plus fertile, y sont mieux préservés que sur le littoral sud. La faune y trouve également un refuge paisible et riche en végétaux marins (roseaux, salicorne, graminées…) ; depuis une vingtaine d'années, une réserve ornithologique couvrant toute la baie de Saint-Colombier protège d'intéressantes espèces (canards et bernaches, limicoles, aigrettes…).

La plage de Penvins.
La chapelle Notre-Dame-de-la-Côte (Penvins).

La côte atlantique présente un aspect fort différent : de la Grée Saint Jacques à Banastère, on assiste à une succession de plages sableuses (la Grée, Kerfontaine, le Roaliguen, Suscinio, Landrezac, Penvins et Banastère), séparées par des pointes rocheuses (pointe de Saint-Jacques, Poent Hir, Beg-Lan, En Iniz, Becudo) dont la hauteur reste modeste. Les sols, en majorité schisteux, ont moins bien résisté aux fureurs de l'océan, ce qui explique l'érosion marquée en certains points (la chapelle de Saint-Jacques, construite à la pointe du même nom, s'est progressivement effondrée en mer au cours du XIXe siècle et fut reconstruite à Trévenaste) ; les roches visibles au large de Kerfontaine (Roh Naben et Beniguet) étaient accessibles à pied au siècle dernier. La plupart de ces plages (celles que les constructions n'ont pas obligé à drainer) conservent leur palus (= marais au revers de la dune) comme au Sodrio, au Suscinio, au Hayo ou au Bécudo. Autrefois exploités comme salines, ils sont aujourd'hui le sanctuaire d'une faune et d'une flore riches. Les terres, plus ingrates que sur le Golfe, servaient essentiellement de pâturages ; les bois, plus rares, sont plus souvent constitués de conifères, tandis que le bocage ne se rencontre qu'à partir des premiers « coteaux », en retrait de la côte. De la vigne y fut cultivée jusqu'au milieu du XXe siècle.

Les îles de Sarzeau[modifier | modifier le code]

Sarzeau comporte plusieurs îles qui lui sont rattachées administrativement. Elles sont situées dans le golfe du Morbihan, donc au nord, néanmoins, du côté atlantique, on peut mettre en exergue la pointe de Penvins, une petite presqu'île.

  • L'île des Œufs, minuscule rocher abritant toutefois une longère, est située au large de la pointe du Ruault, au sud de l'île Iluric (en Arz). Elle a une altitude maximale de 4 m.
  • L'île Godec, quoique séparée de Sarzeau par un profond chenal, est aussi rattachée à Sarzeau. C'est une île basse entourée de parcs à huîtres qui la sépare d'Huric.
  • L'île Stibiden, d'une superficie de huit hectares, comporte plusieurs bâtiments en granit. Plus haute (onze mètres) elle a été la propriété de Danielle Darrieux.
  • L'île Govihan, au large du port du Logéo, est la plus vaste de la commune. Ses deux points culminants, au nord et au sud, atteignent 14 m. Un groupe de maisons est situé au sud-est. C'est l'une des rares îles du Golfe à disposer d'autant de plages que de roches.
  • L'île Brannec comporte deux maisons récentes, face à l'île aux Moines.

Toutes sont des propriétés privées. Si jadis Ilur, alors qu'elle était rattachée au continent, était le siège d'une vaste paroisse qui couvrait le territoire de Sarzeau et bien au-delà (jusqu'à Surzur), elle est rattachée à Arz depuis le XVIe siècle.

Le risque de submersion marine[modifier | modifier le code]

Selon un index global correspondant à l'agrégation de 5 critères[Note 1] effectué en 2011 par l'Observatoire National des Risques Naturels[Note 2], Sarzeau est, après Carnac, Damgan et Riantec, la quatrième commune du Morbihan la plus exposée au risque de submersion marine avec 13,40 % de sa population totale concernée et 16,50 hectares de bâti exposé au risque de submersion[3].

Géographie humaine[modifier | modifier le code]

Sarzeau est une ville touristique située à 22 kilomètres au sud de Vannes, sur la presqu'île de Rhuys. Sa surface est de 6 000 hectares, sa densité d'environ 120 habitants au kilomètre carré. Cette surface importante explique en partie son organisation en « trèves » (division de la paroisse en sous-ensembles, dirigés par un diacre tenant ses offices dans une chapelle propre à la trêve, le centre du bourg étant trop éloigné pour les habitants des villages périphériques). Si la pratique religieuse est moins forte que sous l'Ancien Régime ou au XIXe siècle, ces trèves continuent à exister dans l'inconscient collectif et les relations quotidiennes ; elles sont au nombre de sept :

  • Saint-Saturnin (le bourg), cœur de la paroisse ;
  • Saint-Maur (villages de Brillac, du Logeo, de Kerassel…) ;
  • Saint-Martin (villages du Ruault, Saint-Martin, Fournevay…) ;
  • Saint-Colombier (villages de Saint Colombier, Kerhouët, Kerentrec'h…) ;
  • Saint-Démètre (villages de Penvins, la Grée, Banastère…) ;
  • Saint-Nicolas (villages de Kerguet, Suscinio, Bodérin…) ;
  • Saint-Jacques (villages de Kerfontaine, Trévenaste, Kerignard, du Roaliguen…).
mairie annexe se trouvant à Penvins

Lorsque Sarzeau devint une commune pendant la Révolution, son territoire comprenait en outre les trêves de Saint-Armel et Saint-Clair (Le Tour-du-Parc), qui obtinrent leur indépendance au cours du XIXe siècle ; Brillac et Penvins tentèrent également de faire sécession, mais en vain. Aujourd'hui, outre l'opposition persistant entre « gens du Golfe » (aod bihan = petite côte) et « gens de l'océan » (aod braz = grande côte), les différents groupes de villages conservent souvent leur organisation propre, avec leur mairie annexe (Brillac et Penvins), leur école (autrefois Kerignard, Penvins et Brillac, aujourd'hui encore Saint-Colombier), leurs célébrations religieuses occasionnelles (Notre-Dame de la Côte à la Grée-Penvins, chapelle Saint-Jacques à Trévenaste…), voire leur propre paroisse (accordée à Brillac en 1926), leurs commerces (Saint-Jacques, Brillac), leurs propres fêtes (fête de la mer à Saint-Jacques, moules-partie à Brillac, fêtes médiévales de Suscinio…) et leur bureau de vote. Le tourisme tend à rendre plus ténue cette organisation traditionnelle, tout comme il a contribué à rendre moins sensible (ou moins visible) les spécificités socio-professionnelles de ces groupes de villages : tandis que Sarzeau-bourg monopolisait le commerce et les fonctions publiques, Saint-Jacques et le Logeo étaient surtout constituées de familles de marins, alors que Saint-Colombier, Penvins et Kerguet demeuraient rurales.

Logement[modifier | modifier le code]

En 2016 on recensait 10 586 logements à Sarzeau. La commune étant un lieu de villégiature prisé des vacanciers, 6 334 logements étaient des résidences secondaires (59,8 %), contre seulement 3 916 des résidences principales (37,1 %) et 336 des logements vacants (3,2 %). Sur ces 10 586 logements, 8 567 étaient des maisons (80,9 %) contre 1 535 des appartements (14,5 %). Le tableau ci-dessous présente la répartition en catégories et types de logements à Sarzeau en 2016 en comparaison avec celles du Morbihan et de la France entière.

Le logement à Sarzeau (56) en 2016.
Sarzeau[4] Morbihan[5] France entière[6]
Résidences principales (en %) 37,1 74,5 82,3
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 59,8 18,0 9,6
Logements vacants (en %) 3,2 7,5 8,1

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en France métropolitaine[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[8].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[7]

  • Moyenne annuelle de température : 12,1 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,7 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,9 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 4] : 11,8 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 5] : 852 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,8 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,4 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1995 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[13]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records SARZEAU SA (56) - alt : 37 m 47° 30′ 42″ N, 2° 47′ 48″ O
Statistiques établies sur la période 1995-2010 - Records établis sur la période du 01-07-1995 au 04-01-2022
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 4,2 4,3 5,7 7,2 10,3 12,8 14,4 14,5 12,5 10,8 7 4,1 9
Température moyenne (°C) 6,6 7,2 9,1 11,1 14,3 17,2 18,8 18,9 16,9 14 9,9 6,8 12,6
Température maximale moyenne (°C) 9,1 10,1 12,4 14,9 18,2 21,6 23,1 23,4 21,4 17,2 12,8 9,4 16,2
Record de froid (°C)
date du record
−10,8
02.01.1997
−6,6
28.02.18
−5,7
01.03.05
−0,3
07.04.08
1,6
02.05.21
5
01.06.11
8,4
09.07.1996
8,5
28.08.1998
4,7
26.09.10
−0,8
29.10.1997
−4,5
29.11.10
−7,7
29.12.1996
−10,8
1997
Record de chaleur (°C)
date du record
14,7
16.01.1996
18,1
23.02.19
23
19.03.05
25
25.04.11
30,7
24.05.10
34,5
23.06.05
35,5
18.07.06
37,7
09.08.03
32,2
03.09.05
27,5
01.10.1997
20
01.11.15
15,7
27.12.15
37,7
2003
Précipitations (mm) 74,6 58 54,8 55,5 49,6 31,7 40,9 38,3 50,9 77,4 90,7 86,3 708,7
Source : « Fiche 56240003 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sarzeau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].

Elle appartient à l'unité urbaine de Sarzeau, une unité urbaine monocommunale[17] de 8 182 habitants en 2017, constituant une ville isolée[18],[19].

La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[23],[24].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 19,7 % 1176
Extraction de matériaux 0,5 % 29
Équipements sportifs et de loisirs 0,2 % 10
Terres arables hors périmètres d'irrigation 13,7 % 817
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 15,6 % 930
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 30,5 % 1821
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 6,5 % 389
Forêts de feuillus 3,4 % 204
Forêts mélangées 4,9 % 290
Forêt et végétation arbustive en mutation 0,2 % 9
Plages, dunes et sable 0,5 % 31
Marais maritimes 2,8 % 169
Zones intertidales 1,0 % 59
Plans d'eau 0,5 % 32
Source : Corine Land Cover[25]

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

L'existence de populations dans la région est attestée dès le Néolithique, comme le suggère la présence de mégalithes dans la commune (menhir de Kermaillard, dolmens de la pierre du Soleil, de la pierre bénite, allée couverte dite Grotte aux Fées dans le clos Rodus)[26].

Antiquité et Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Durant l'Antiquité et le haut Moyen Âge, le territoire est contrôlé par un castrum. La première mention connue de Rhuys et de ce castrum apparaît dans les Preuves de Dom Morice : Reuuisii pagus, mons et castrum in monte, au VIe siècle[27].

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Siège de l'ancienne sénéchaussée royale de Rhuys, Sarzeau est unie au présidial de Vannes en 1564[28].

La presqu'île de Rhuys compte sous l'Ancien Régime quatre paroisses : Sarzeau, dont Saint-Armel est à l'époque une simple chapelle, Saint-Goustan (qui a formé l'actuelle commune de Saint-Gildas-de-Rhuys) avec ses trèves de Houat et Hœdic, Arzon et Ilur qui est annexée à l'Île-d'Arz en 1615. Il est tentant de chercher dans Sarzeau, qui recouvre les deux-tiers de la presqu'île, la paroisse primitive dont les autres auraient été démembrées mais la mer qui a modifié au cours des siècles les contours de la presqu'île, et les documents trop peu nombreux, trop incertains, ne permettent pas d'avaliser cette hypothèse[27].

Révolution française[modifier | modifier le code]

Le premier signal de l'insurrection royaliste dans l'Ouest de la France fut donné le dans la paroisse de Sarzeau par Toussaint de Francheville[Note 7], comte de Pelinec, ancien officier de marine, qui marcha sur Vannes avec ses paysans depuis le château de Truscat en Sarzeau, au cri de Mon âme à Dieu, mon corps au Roi ; cette insurrection fut un échec[29].

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Gabriel de Francheville, fils de Toussaint de Francheville, qui fut lui aussi chouan, puis député, et ensuite membre de la "Société séricole pour l'amélioration et la propagation de la soie en France", s'intéressa dans la décennie 1840 au développement de la culture du mûrier et de l'élevage des vers à soie dans sa propriété du château de Truscat en Sarzeau ; mais cette tentative resta au stade expérimental.

En 1869, une épidémie de variole fit 56 malades et provoqua 8 décès à Sarzeau[30].

En 1887 une délégation des royalistes de Vannes, d'Arradon, de Plescop, de Sarzeau, de Theix, de l'Île-aux-Moines et de Saint-Avé se rendit à Jersey afin d'y rencontrer le comte de Paris qui y était en exil[31].

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

L'essor du tourisme et de l'ostréiculture[modifier | modifier le code]

La commune bénéficie comme toute la presqu'île du développement du tourisme balnéaire et de l'émergence de l'activité ostréicole au XIXe siècle. Mis à la mode par le mouvement romantique, ce tourisme est à l'époque encouragé par les pratiques officielles des classes dirigeantes[32]. A l'image de Gustave Flaubert, les premiers voyageurs viennent visiter Sarzeau pour découvrir le château en ruines de Suscinio[33]. Ce n’est qu’au début du XXe s., avec l'arrivée des baigneurs, que le tourisme évolue vers des pratiques balnéaires qui, malgré tout, restent réservées à une élite[34]. Ce dernier se démocratise avec la généralisation des congés payés, plus après 1945 qu'après 1936[35]. Pour assurer ce développement, la commune est desservie de, 1910 à 1947, par le trafic ferroviaire de la Ligne de Surzur à Port-Navalo des chemins de fer du Morbihan, transport supplanté après la Seconde Guerre mondiale, et surtout après 1960, par l'automobile[36].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Mairie de Sarzeau.
David Lappartient, maire de 2008 à 2021.
Liste des maires successifs[37]
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1961 Guillaume Bouillard Rad.soc. Capitaine dans les FFI
1961 1965 Pierre Le Sommer    
1965 1971 Simone Oudin    
1971 1987
(décès)
Robert Hiebst DVD Ingénieur du génie rural
1987 1989 Louis Le Frêne[38]
(1915-2005)
  Instituteur puis principal de collège
1989 2001 Yves Borius DVD Chargé de mission
Conseiller général de Sarzeau (2004-2011)
2001 2008 Henri Bénéat DVD Chef d'entreprise
Conseiller général de Sarzeau (1998-2004)
2008 2021 David Lappartient UMP-LR Géomètre
Président de la FFC (2009-2017) puis de l'UCI (depuis 2017)
Conseiller général de Sarzeau (2011-2015)
Conseiller départemental de Séné (depuis 2015)
Président du conseil départemental (depuis 2021)
Réélu en 2014 et 2020[39]
2021 En cours Jean-Marc Dupeyrat   Cadre dirigent retraité, ancien 1er adjoint (2020-2021)[40]
Vice-président de Golfe du Morbihan - Vannes Agglomération (depuis 2020)

Pendant plusieurs périodes, d'autres personnes sont amenées à faire fonction de maire :

  • 1812-1815 : Julien Pedron et Guillaume Dréano ;
  • 1827-1830 : René Saintherant, Edouard Le Cars et Jean-Marie Pocard de Kerviler ;
  • 1839-1841 : Jean Le Boulicaut ;
  • 1848-1850 : Guillaume Blancho, Joachim Le Vaillant, Edouard Le Cars, Pierre Javouray et Eutrope Broni ;
  • 1883-1884 : Louis Le Bouhellec ;
  • 1915-1919 : François Baubigny (Elie de Langlais étant mobilisé durant la Première Guerre mondiale).

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Ses habitants sont appelés les Sarzeautins[41].

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[43].

En 2021, la commune comptait 8 977 habitants[Note 8], en augmentation de 14,72 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
5 5765 3806 2245 9026 1267 0166 9017 1657 425
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
7 3996 7885 9505 6325 7185 7045 5635 6865 097
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
5 0114 7874 6594 0403 9694 0424 0093 9953 701
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
3 6693 6764 0884 4064 9726 1436 9417 1557 659
2014 2019 2021 - - - - - -
7 8028 7918 977------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 18,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 52,8 % la même année, alors qu'il est de 31,3 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 4 014 hommes pour 4 473 femmes, soit un taux de 52,7 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,51 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[46]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,4 
90 ou +
3,2 
16,2 
75-89 ans
18,1 
32,9 
60-74 ans
33,6 
18,1 
45-59 ans
17,3 
11,6 
30-44 ans
10,7 
9,0 
15-29 ans
7,3 
10,9 
0-14 ans
9,8 
Pyramide des âges du département du Morbihan en 2020 en pourcentage[47]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
2,1 
8,2 
75-89 ans
11,5 
20,1 
60-74 ans
21,1 
20,8 
45-59 ans
20,2 
17,2 
30-44 ans
16,4 
15,5 
15-29 ans
13,1 
17,4 
0-14 ans
15,5 

Enseignement[modifier | modifier le code]

Les écoles et collèges sarzeautins dépendent de l'académie de Rennes.

Écoles primaires publiques Collège public Établissements privés sous-contrat
École Marie Le Franc (centre bourg) Collège de Rhuys École primaire Sainte-Anne
École Les Korrigans (Saint-Colombier) Collège Sainte-Marie

Manifestations sportives[modifier | modifier le code]

Athlétisme
  • Ultra Marin Raid Golfe du Morbihan
Cyclisme

Cultes et lieux de culte[modifier | modifier le code]

Culte catholique
Église Saint Saturnin de Sarzeau.

Le territoire de Sarzeau comprend trois paroisses : Penvins, Brillac et Sarzeau. Cette dernière est le siège du doyenné de Sarzeau, qui regroupe en outre les paroisses du Hézo, du Tour-du-Parc et de Saint-Gildas-de-Rhuys.

Économie[modifier | modifier le code]

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

La langue bretonne[modifier | modifier le code]

Le nom en breton de la commune est Sarzhav (prononcé [saˈʁaw]). Le canton de Sarzeau constitue la limite Sud de la partie bretonnante du diocèse de Vannes (Bro Gwened). La pratique du breton a décliné au long du XXe siècle, et ce en plusieurs étapes : d'abord à Arzon, Saint Gildas-de-Rhuys et dans le bourg de Sarzeau de 1900 à 1930, puis sur les rives du Golfe, dans l'entre-deux-guerres, enfin sur le littoral Sud-Est des années 1940 à 1970. Aujourd'hui, Penvins, Banastère et Suscinio sont les derniers villages de la presqu'île où l'on trouve quelques personnes âgées pratiquant encore la langue de leurs ancêtres.

Ce recul du breton, plus précoce que dans les cantons de l'intérieur du Vannetais, s'explique par plusieurs facteurs : outre les facteurs généraux, valables pour toutes les langues minoritaires[48], se sont ajoutées ici la pénétration de la nouvelle langue par le relais des marins et la vague touristique à partir de 1950.

Néanmoins, l'existence d'une filière scolaire bilingue à Sarzeau, depuis les années 1990, montre l'attachement d'une partie de la population à son identité et à sa culture. On peut signaler que :

  • l’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg (« Oui au breton ») a été votée par le conseil municipal le  ;
  • le a été remis à la commune le label Ya d'ar brezhoneg de niveau 1 ;
  • à la rentrée 2016, 36 élèves étaient scolarisés dans les classes bilingues (soit 7,1 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[49].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Monuments civils[modifier | modifier le code]

Le château de Suscinio.
Les tours du château de Suscinio.

Édifié au sud de la presqu'île de Rhuys, entre forêt et marais et à proximité immédiate de l'océan, le château de Suscinio fut au Moyen Âge, une des résidences préférées des ducs de Bretagne et de leur cour. Construit principalement au XIIIe siècle, pendant le règne de Jean Ier, le château était avant tout une résidence de plaisirs, les ducs de Bretagne aimaient venir chasser dans la grande forêt qui l'entourait.

Fortifié par la suite au cours du XVe siècle, il fut propriété de la couronne de France sous le règne de François Ier. Dès lors, n'ayant plus le rayonnement d'antan, le château tombe progressivement en ruine jusqu'à ce qu'il soit vendu comme bien national à la Révolution française où il servit de carrière de pierres. Le château en a beaucoup souffert. Prosper Mérimée, alors inspecteur général des monuments historiques, le fait entrer dans sa toute première liste des monuments historiques de 1840[50],[51]. Acquis en 1965 par le conseil général du Morbihan, il a depuis connu plusieurs étapes de restauration, étalées sur une trentaine d'années. En 1975, lors de travaux de terrassement au bord des douves, côté Sud, les ruines d'une chapelle furent découvertes. Probablement incendiée à la fin du XIVe siècle, des pavements du XIVe siècle ont été mis au jour. Cette découverte, de par son étendue (plus de 30 000 pavés sur 300 m2) et de par la variété des techniques utilisées (terre cuite, faience), en fait une collection unique en Europe. En 1995, les toitures du logis Ouest et de la tour neuve, détruites à la Révolution française, font l'objet d'une restitution minutieuse. Actuellement, même si le château n'est pas entièrement restauré, il a retrouvé son allure de forteresse médiévale.

  • Le château de Kerlevénan (XVIIIe siècle), pavillon chinois, chapelle familiale et parc à l'anglaise. Ceux du Neret, de Truscat et de Kergeorget, eux aussi construits sur les rives du golfe, datent de la même époque. Classé MH[52]. Le château de Kerlevénan est la résidence du marquis de Gouvello de Kériaval, grand propriétaire de la commune de Sarzeau.
  • Le château de Truscat, château de 1702, remanié vers 1830 par Gabriel de Francheville à l'emplacement d'un manoir du XVIe siècle, après 1850, son fils Jules poursuivit les travaux d’embellissement. Chapelle du XVIIe siècle. Le château est au milieu d'un beau parc au bord du golfe aux arbres centenaires ; il appartient aux descendants des Francheville depuis plus de cinq siècles. En 1815, le général Bernadotte, futur roi de Suède, y présida la fête de la Pacification. Ami de Jules de Francheville, Frédéric Ozanam y séjourna souvent. Propriété des descendants et héritiers de la famille Dumoulin de Paillart.
  • Le château de Kerthomas, acheté par Jules de Francheville à madame d'Osmond, née du Pont-Bellanger. La rénovation de cette propriété fut réalisée par l'architecte rennais Mellet. De l'ancien manoir, il ne reste que la partie centrale qui a été noyée de tourelles d'inspiration Violet-Leduc. Cette propriété appartient toujours à des descendants de Jeanne Blanche de Francheville et de Jules Dumoulin de Paillart, son mari.
  • Le château de Keralier, XVIIe siècle, propriété des Bénéat-Chauvel. Il possède une chapelle privative dédiée à sainte Marguerite.
  • Le château de Keraüel, ancien pavillon de chasse et domaine viticole rénové par Élie de Langlais (maire et conseiller général) en 1905, d'après des plans dressés par l'architecte Joseph Caubert de Cléry qui demeurait à Vannes. Propriété de la famille Raison du Cleuziou.
  • Le château du Néret. XIXe siècle, sur le site d'un ancien manoir. Face au golfe.
  • Le manoir de Kergeorget Braz. Château construit vers 1856 par le comte Amédée de Francheville, maire et conseiller général, face au golfe. Propriété de M. Le Manchec.
  • Le manoir de Kerbot. Propriété du marquis de Gouvello de Keriaval.
  • Manoir de Kerhars. Propriété du marquis de Gouvello de Keriaval.
  • Le manoir de Kerampoul, inscrit ISMH, XVIe siècle, à Penvins. Propriété du marquis de Gouvello de Keriaval.
  • Manoir de la Cour Penvins. Propriété des Francheville, puis d'Olivier de Langlais, ancien maire de Sarzeau, avant de passer à la famille de la Berrurière de Saint Laon. Le manoir de la Cour-Penvins était déjà en ruine au XVIIIe siècle, à son emplacement est construit, d'après des plans de l'architecte Joseph Caubert de Cléry, architecte à Vannes, au XIXe siècle un relais de chasse par M. Olivier de Langlais, maire de Sarzeau. L'ancien manoir avait un oratoire privé.
  • Le manoir de Kerlin. Colombier remarquable.
  • Le manoir du Vertin.
  • Le manoir de la Motte, près de Saint-Colombier.
  • Le manoir de la Brousse.
  • Le manoir du Pâtis.
  • Le manoir de Coffournic
  • Le manoir de Kerstephany.
  • le manoir de la Noëdic, du XVe siècle. Le manoir de la « lande en face d'Hoedic » serait une des terres nobles les plus anciennes de Rhuys. Ancienne demeure de la famille du Bois de la Salle, elle passa aux Sovrel en 1623. Le peintre alsacien Xavier Haas séjourna à La Noëdic vers 1930. Aujourd'hui dissimulé au sein de vastes bois de plantation récente, non loin de l'océan, le manoir est une construction en équerre. Le logis méridional est du XVe siècle tandis que l'aile en retour date du XVIIIe siècle. La porte d'entrée est surmontée des armes des Cléguennec. Le puits monumental au centre de la cour, de 2,50 m de diamètre, est un des plus beaux de la région. Une chapelle existait en 1840, qui a complètement disparu de nos jours. On aperçoit un très beau calvaire qui remonterait au Moyen Âge près du manoir.
  • La villa Coëtihuel, sur le site d'un ancien manoir qui a conservé sa chapelle du XVIIe siècle. Propriété de Mlle Masset du Biest.
  • La Villa de Rhuys, route de Vannes, propriété de la famille Bonnet des Paillerets.
  • Le menhir de Kermaillard est le plus important site mégalithique de Sarzeau. On trouve également des dolmens à Brillac (Er Roh[53],[54]), à Kergillet (Lannek er Men) et deux autres grands menhirs couchés, l'un à Largueven, l'autre, nommé Men heol, près de la Villeneuve.
  • Le menhir du château d'eau de Bodérin entre Sarzeau et Penvins.

Monuments religieux[modifier | modifier le code]

  • L'église paroissiale Saint-Saturnin, rue de la Poste, édifiée au XVIIe siècle en 1670[55].
  • L'église de Penvins, route du Ménez.
  • L'église Saint-Colombier, rue du Stang.
  • L'église Saint-Pierre de Brillac, 2 chemin du Porh Ut.
  • La chapelle de Kerguet, 20 place du Porh Keribat.
  • La chapelle du château de Kerlévenan.
  • La chapelle Notre-Dame-de-la-Côte, route de La Chapelle, (XVIIe siècle puis XIXe siècle) édifiée à Penvins entre terre et mer. Elle se situe à l'emplacement d'un site gallo-romain, ayant lui-même succédé à un site de l'Âge du fer. Sa disposition en forme de croix grecque lui permet de mieux résister aux vents violents venus de la mer. La chapelle actuelle, due à la générosité de la famille de Francheville, a succédé à deux chapelles antérieures. Elle faillit être détruite pendant la Seconde Guerre mondiale car elle constituait un repère pour la navigation, mais fut sauvée grâce à l'acharnement de l'abbé Buquen, vicaire de Penvins[56].
  • La chapelle Saint-Martin, 3060 route de Saint-Martin : elle date de 1772, mais a été fortement remaniée au XIXe siècle. Trois crânes sont incrustés dans le mur au-dessus du bénitier.
  • La chapelle de Trévenaste, rue Tal er Chapel.

Sites naturels[modifier | modifier le code]

  • Les multiples anses, criques et pointes en bordure du golfe du Morbihan dans les petits villages paisibles, entre autres, de Bénance, le Ruault, Prat-Bihan, Bernon, Brillac, Bréhuidic et du typique petit port breton du Logeo.
  • La réserve ornithologique du Duer, située à l'entrée de Sarzeau, elle est délimitée par la route départementale 780.
  • Le Roaliguen, plage sur l'océan située au sud de Sarzeau, forme avec celle de Kerfontaine à l'ouest et celles de Landrezac et Penvins à l'est un ruban de sable fin de 12 km.
  • Le port de Saint-Jacques, dont les parties les plus anciennes ont été construites vers 1910. La digue principale a été prolongée en 1955 et dotée d'un feu ; celui-ci a été déplacé en 1988 lors de la dernière extension du port, en béton armé. Il a jusqu'ici accueilli une petite flotte de pêche côtière, spécialisée dans les crustacés, qui cohabite avec les plaisanciers, de plus en plus nombreux. Ce port est dominé par les vieux villages de la Grée, Kerfontaine et Kerignard où quelques vieilles maisons de pêcheurs témoignent de l'habitat traditionnel du Morbihan. Depuis les années 1960, l'urbanisation intensive liée au tourisme - qui a heureusement évité le gigantisme d'autres stations balnéaires - a fini par les relier entre eux.

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

De nombreux évènements sont organisés tout au long de l'année sur la commune de Sarzeau.

  • Fête du Printemps

Organisée tous les deux ans fin mai, il s'agit d'un concours de jeux traditionnels bretons qui oppose des équipes provenant des différents quartiers de la commune.

  • Semaine du Golfe

La Semaine du Golfe est une fête maritime qui se tient tous les deux ans pendant la Semaine de l'Ascension dans les ports des communes littorales du Golfe du Morbihan. À Sarzeau, elle a lieu au Logeo.

  • Fête du Carénage

La fête du Carénage a lieu elle aussi tous les deux ans au Logeo la semaine de l'Ascension, mais à l'inverse de la semaine du Golfe.

  • Fête de la Mer

Elle est organisée par le comité des fêtes de Saint-Jacques deux fois chaque été, aux alentours du et du .

  • Fêtes Celtiques de Rhuys

Organisée par la municipalité, les fêtes celtiques de Rhuys ont lieu chaque année la dernière semaine de juillet et permettent de faire découvrir la culture bretonne et celtes aux estivants, grâce à des projections de films, des concerts et des scènes ouvertes aux musiciens locaux. Le point d'orgue de cette manifestation reste la journée du dimanche, avec le défilé des cercles celtiques et des bagadou dans les rues du bourg le matin, suivi l'après-midi d'un spectacle de danse et de musique bretonne.

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Blason de Sarzeau

parti, à trois fleurs de lys d'or, et d'hermine, au chef de gueules chargé d'un vaisseau d'argent habillé et flammé du même

La devise de la commune est A fluctibus Opes qui signifie La richesse vient de la mer[57].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population concernée, pourcentage de la population totale concernée, superficie du bâti exposé, bâti de plain-pied exposé, et part des entreprises situées en zone inondable.
  2. L'Observatoire National des Risques Naturels a été créé en France en 2012, suite aux conséquences catastrophiques de la tempête Xynthia de 2010.
  3. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[9].
  4. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  5. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[10].
  6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  7. Toussaint de Francheville, comte de Pelinec, baptisé le à Bourg-Paul en Muzillac, décédé le et inhumé dans la chapelle Saint-Michel en Marzan.
  8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Hervé Abalain -Noms de lieux bretons - Page 113
  2. Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Éditions Jean-Paul Gisserot, , p. 113.
  3. Blandine Le Cain, « Submersion marine : notre classement des communes bretonnes les plus exposées », Journal Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Chiffres clés - Logement en 2016 à Sarzeau » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2016 dans le Morbihan » (consulté le ).
  6. « Chiffres clés - Logement en 2016 dans la France entière » (consulté le ).
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  10. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  11. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le ).
  13. « Fiche du Poste 56240003 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  14. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Commune rurale - définition », sur Insee (consulté le ).
  16. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Unité urbaine 2020 de Sarzeau », sur insee.fr (consulté le ).
  18. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  22. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  23. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  24. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  25. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur statistiques.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
  26. Georges Guénin, Le légendaire préhistorique de Bretagne : les mégalithes, traditions et légendes, La Découvrance, , p. 183-185.
  27. a et b Erwan Vallerie, Communes bretonnes et paroisses d'Armorique, Beltan, , p. 73.
  28. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France, Fayard, , p. 153.
  29. Pitre-Chevalier, La Bretagne ancienne et moderne, Paris, W. Coquerel, , p. 622.
  30. Docteur Alfred Fouquet, "Compte-rendu des épidémies, des épizooties et des travaux des conseils d'hygiène du Morbihan", Vannes, 1870, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6528773r/f10.image.r=Riantec?rk=21459;2
  31. Journal La Petite Presse, n° du 5 juillet 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4723772v/f1.image.r=Arradon?rk=21459;2
  32. J.-M. Ledivellec, La presqu'île de Rhuis en Bretagne ou le canton de Sarzeau. Guide des baigneurs et des touristes, J.-M. Galles, , 105 p..
  33. Stéphanie Catteau et Sophie Lemaur, Récits de voyage. Le Morbihan, une destination exotique, Département du Morbihan, , p. 34 et 35.
  34. Yves-Marie Evanno, Quand l'histoire vient des flots. : Sarzeau racontée par la mer de la préhistoire à nos jours, Éd. Mairie de Sarzeau, (ISBN 978-2-9564585-3-1), p. 28 à 31.
  35. Nathalie Richard et Yveline Pallier, Cent ans de tourisme en Bretagne : 1840-1940, Éd. Apogée, , p. 130.
  36. Yannic Rome, Grandes et petites histoires des tramways et petits trains du Morbihan, Le Faouët, Liv'Éditions, coll. « Mémoire du Morbihan », , 246 p. (ISBN 2-84497-070-2), « Trois lignes complémentaires : Vannes-Port-Navalo », p. 124-130.
  37. Pierre Beunon, Si Sarzeau m'était contée, Sarzeau, Mairie de Sarzeau, coll. « A fluctibus opes », , p. 402.
  38. « Décès de Louis Le Frêne, ancien maire et fondateur du collège », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
  39. « Municipales à Sarzeau. Installation sans surprise du conseil municipal », sur Maville.com, (consulté le ).
  40. « Conseil municipal : Jean-Marc Dupeyrat premier adjoint », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
  41. « Nom des habitants des communes françaises: Sarzeau », sur habitants.fr.
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  44. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  45. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  46. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Sarzeau (56240) », (consulté le ).
  47. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département du Morbihan (56) », (consulté le ).
  48. L'utilisation du français dans l'administration, l'interdiction du breton à l'école (fin XIXe siècle), la perception par les bretonnants de la langue française comme incarnation de la modernité.
  49. http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm.
  50. Notice no PA00091728, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  51. Notice no IA00127590, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  52. Notice no PA00091727, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  53. Notice no PA00091730, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  54. Notice no PA00091729, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  55. http://www.infobretagne.com/sarzeau.htm Infobretagne
  56. D'après une notice d'information touristique située sur place.
  57. « Histoire de la ville », sur sarzeau.fr (consulté en ).
  58. « Adrien Régent », sur sarzeau.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]