Église Saint-Merri

Église Saint-Merry
Façade principale, côté rue Saint-Martin.
Façade principale, côté rue Saint-Martin.
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattachement Archidiocèse de Paris
Début de la construction 1500
Fin des travaux 1565
Autres campagnes de travaux Eléments : nef (1500-1515) ; transept (1525-1535) ; chœur (1535-1565) ; surélévation du clocher (1612).
Style dominant Gothique flamboyant - Classique
Protection Logo monument historique Classé MH (1862)[1]
Site web saintmerry.orgVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris
Arrondissement 4e arrondissement
Coordonnées 48° 51′ 32″ nord, 2° 21′ 04″ est

Carte

L’église Saint-Merry (ou Saint-Merri) est une église catholique située à proximité du centre Georges-Pompidou au croisement de la rue Saint-Martin et de la rue de la Verrerie (au 76) dans le 4e arrondissement de Paris.

Le nom de Saint-Merry viendrait de l’abbé saint Médéric, mort en l’an 700, canonisé puis rebaptisé saint Merri par contraction. Les restes de ce saint reposent toujours dans la crypte de l’église.

Construite de 1500 à 1565, en pleine période de la Renaissance, elle est cependant d'une architecture de style gothique flamboyant.

De 1975 à 2021, le centre pastoral Saint-Merry s'engage dans différentes causes sociales et occupe l'église Saint-Merry.

Depuis septembre 2021 et par décision de l'archevêque de Paris, Michel Aupetit, la paroisse Saint-Merry[2] est confiée à la communauté de Sant'Egidio.

Histoire de l'église[modifier | modifier le code]

La tradition[modifier | modifier le code]

La tradition raconte que Médéric (Medericus)[3], abbé de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, vint vivre en ermite avec son disciple saint Frou dans un ermitage à proximité de l’oratoire « Saint-Pierre-des-Bois » qui s’élevait à cet endroit. Après deux ans et neuf mois, il meurt le et y est enterré, et l'oratoire est transformé en chapelle toujours sous le nom de Saint-Pierre-des-Bois ou plus simplement Saint-Pierre, mais devenant de plus en plus la chapelle du saint homme de Dieu.

Son tombeau étant l'objet d'une véritable vénération dû à de nombreux miracles, en 884 le prêtre Thèodelbert soumet à l’évêque de Paris Gozlin de faire exhumer son corps et de mettre en châsse les restes de saint Médéric, qui deviendra saint Merri, désormais considérés comme des reliques. C’est à cette époque que saint Médéric est choisi pour devenir le saint patron de la rive droite, et la chapelle prenant alors le nom de chapelle Saint-Médéric ou chapelle Saint-Merri.

L'église du IXe siècle[modifier | modifier le code]

Le culte du saint abbé est à l’origine d’une nouvelle église Saint-Pierre-Saint-Merri sur l’initiative d’un officier royal, Eudes Le Fauconnier, au Xe siècle. Même si la date exacte de construction reste hypothétique, on sait qu'Eudes Le Fauconnier a bel et bien existé, puisque lors de la reconstruction de l’église au XVIe siècle, on découvrit dans le vieux cimetière le squelette d’un guerrier chaussé de bottes de cuir doré, avec l’inscription : « Hic jacet vir bonæ memoriæ Odo Falconarius fundator hujus ecclesiæ » (« Ici repose un bon souvenir, Odo Falconarius, fondateur de cette église »).

Le nouvel édifice bénéficie de plusieurs donations, dont celles d'un certain comte Adalard, soutenues par les rois Eudes et Carloman, et confirmées par une charte de Louis d'Outremer, donnée à Laon le Ier février 936.

Vers 1010, l'évêque de Paris, Renaud de Vendôme, en fait don au chapitre de Notre-Dame. Devenue collégiale, elle est alors desservie par une communauté de sept chanoines issus du chapitre. En 1200, l'église bâtie à sa place est érigée en paroisse sous le nom de Saint-Merry[4]. Elle est ainsi l’une des quatre « filles de Notre-Dame » et la dernière subsistante aujourd'hui. Mais le développement démographique du quartier des Halles et du Beau-Bourg nécessite une nouvelle construction. Jean Beaupère, l’un des juges de Jeanne d’Arc, fut curé de la paroisse à cette époque. L’église accueillit également l'écrivain et poète italien Boccace, ou encore saint Edmond, futur archevêque de Cantorbéry, tous deux paroissiens de Saint-Merri[5].

L'église du XVIe siècle à nos jours[modifier | modifier le code]

Église Saint-Merri (S.MARRI) sur le plan de Truschet et Hoyau (v. 1550).

L’édifice actuel a été édifié entre 1500 et 1565 (la nef entre 1500 et 1515, le transept entre 1525 et 1535, le chœur entre 1535 et 1565)[6].

En 1612, le clocher est surélevé d’un étage.

Le XVIIIe siècle est pour l’église une ère de remaniement : le jubé de 1558 est détruit en 1709 ; l'architecte Germain Boffrand réalise, au sud, en 1743, la chapelle de la Communion ; les frères Slodtz sont chargés en 1759 de remanier le chœur dont les arcs brisés sont cintrés et recouverts comme les piliers d’un placage de marbre et de stuc. Le sol est recouvert d’un dallage de marbre, le mobilier est renouvelé et les vitraux sont en partie remplacés par du verre blanc.

Fermée en 1793 en raison de la Révolution, l’église devient une fabrique de salpêtre. De 1797 à 1801, des théophilanthropes en font le « temple du Commerce ». Elle est rendue au culte catholique en 1803. Le 6 ventôse an XIII () le pape Pie VII visita l'église Saint-Merri et y célébra les Saints Mystères.

Entre 1843 et 1849, de grands noms de la peinture décorent à fresque les chapelles du déambulatoire. En 1862, l'église fait l’objet d’un classement par liste au titre des monuments historiques[1]. En 1871, un incendie détruit le troisième étage du clocher carré, permettant ainsi à ce clocher de retrouver sa hauteur d'origine (deux étages).

En , Saint-Merri a été inscrite sur la liste des monuments en péril du Fonds mondial pour les monuments. Une partie de ses décors, classés monuments historiques, sont gravement menacés[7].

Plan de l'église (l'Est est en haut de l'image).

Architecture[modifier | modifier le code]

L’église est entièrement de style gothique flamboyant, sans aucune trace d’architecture Renaissance. Son plan évoque celui de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Elle fut d’ailleurs administrée par sept chanoines de la cathédrale et fut surnommée « Notre-Dame la petite ». L’église est assez homogène, bien que le second collatéral ne soit présent que sur le flanc droit de la nef.

Façades[modifier | modifier le code]

La façade ouest, de style gothique flamboyant, est recouverte de dais, d’arcatures, de baldaquins, de frises de feuillages et d’animaux fantastiques, notamment sur les chambranles des porches latéraux.

À gauche de cette façade il y avait une petite porte, aujourd'hui murée, qui permettait l'accès par un escalier en vis aux maisons construites sur le collatéral nord de l'église. Ces constructions ont été détruites en 1950. Un peu plus haut se trouve un campanile élancé et étroit dont le sommet en bois renferme une cloche très ancienne datant de 1311 qui serait la plus vieille de Paris[8].

Le portail principal est percé de trois portes ogivales surmontées de crossettes et de fleurons.
Les voussures sont sculptées de multiples statuettes (martyrs, anges) dans un matériau spécifique : le ciment de Vassy. Cette partie de l’ensemble statuaire est réalisée au milieu du XIXe siècle par l’architecte Étienne-Hippolyte Godde à partir de moulages pris sur les statuettes du portail méridional de la cathédrale Notre-Dame de Paris (le portail Saint-Étienne) avant sa restauration par Viollet-le-Duc.
Au centre de cette façade figure un grand porche sur les piédroits duquel se dressent des statues d'apôtres réalisées par les sculpteurs Louis Desprez et Joseph-Silvestre Brun au XIXe siècle en remplacement de celles détruites à la Révolution[8].

Le « Baphomet » du portail principal.

Sur cette façade ouest les maîtres sculpteurs du XVIe siècle ont posé sous nos yeux d'étranges figures, en particulier un bestiaire riche et étonnant. En revanche, celle qui orne la clé de voûte du portail principal date de la restauration menée dans les années 1841-1843[9]. Elle représenterait le Baphomet, c’est-à-dire pour certains le diable, pour d’autres l'idole possiblement vénérée par les Templiers dont la maison principale se trouvait très près de Saint-Merri, ou enfin tout simplement l'occitanisation de Mahomet[10]. Ce petit diablotin, être cornu mi-homme mi-femme doté d’ailes de chauve-souris, évoque les publications d’Eliphas Lévi (né Alphonse-Louis Constant 1810-1875). Il appartient à l’iconographie occultiste du XIXe siècle, inspirée d’anciennes figures trouvées chez les Templiers. Cette présence insolite est signalée par Claude Seignolle dans son recueil de nouvelles La Nuit des Halles, Umberto Eco dans son roman Le Pendule de Foucault ainsi que par les auteurs Éric Giacometti et Jacques Ravenne dans leur roman Le Septième Templier (page 429). Comme l'ensemble de la façade principale, il a été restauré lors des travaux réalisés en 2013-2014.

Le flanc nord de l'église a été dégagé en 1950 des maisons qui s’y appuyaient.

Le long de cette façade se trouvent de nombreuses gargouilles.

La façade sud, du fait des immeubles confrontant l'église, n'est pas visible de la rue. Une vue de 1892, prise d'une fenêtre d'un bâtiment proche, permet toutefois d'en apercevoir les parties hautes. De même le chevet, caché par les bâtiments qui jouxtent l'église à l'Est, est peu visible.

Vitraux[modifier | modifier le code]

Les verrières des fenêtres hautes des premières travées de la nef datent du début du XVIe siècle et retracent, à droite, les vies de saint Nicolas de Myre, de sainte Agnès, de saint François d'Assise, et de la Vierge ; à gauche, la vie de sainte Marie Madeleine, des miracles du Christ, les vies de saint Jean Baptiste et de saint Thomas.

Les vitraux latéraux du chœur sont aussi du XVIe siècle et illustrent à gauche, L’Histoire du patriarche Joseph en Egypte; à droite, L’Apostolat de saint Pierre. Ceux de l’abside, avec au centre La Résurrection du Christ, ont été réalisés en 1866 sur les cartons de Claudius Lavergne.

Trois autres vitraux du XVIe siècle sont enclavés dans la chapelle à gauche de la chapelle axiale de la Vierge, et représentent saint Martin partageant son manteau avec un pauvre, une Piéta et saint Eloi. Des fragments divers, également du XVIe siècle, ont été remontés en médaillons, au XIXe siècle, dans la chapelle axiale de la Vierge.

Les vitraux des verrières du transept et du chœur du côté nord sont attribués à Nicolas Beaurain. Des précisions furent apportées en 1997 sur la datation des vitraux attribués à Jean Chastellain, du côté sud, et à Nicolas Pinaigrier[11].

Dès 1733, une partie des vitraux de la nef sont détruits et remplacés par des verrières blanches pour faciliter la lecture pendant l’office. Entre 1750 et 1754, ce sont les verrières du déambulatoire qui sont elles aussi détruites. Entre 1847 et 1865, Prosper Lafaye restaure les vitraux du chevet et du chœur. De nouvelles restaurations sont entreprises en 1870.

Nef et collatéraux[modifier | modifier le code]

La nef à cinq travées et à voûte en ogive fut achevée en 1520. Les travées à arcades en tiers-point sont soutenues par de grands piliers à fûts multiples. Elle a la particularité de n’avoir qu’un bas-côté nord, et deux bas-côtés sud.

La nef est décorée d’une frise courant sous les fenêtres hautes où l’on distingue quatre personnages allongés au milieu de feuillages et d’animaux : à gauche saint Merry et Moïse tenant les Tables de la Loi, à droite saint Pierre et Aaron.

L’entrée du second bas-côté droit de la nef possède une clôture Renaissance en bois provenant de la chapelle des Juges-Consuls, du XVIe siècle[12].

Transept[modifier | modifier le code]

Le transept a été commencé vers 1526 et achevé avant 1535. Le bras droit est cantonné de deux escaliers en vis-de-Saint-Gilles, remarquables ouvrages de stéréotomie, qui rappellent celles de l'architecte Martin Chambiges aux transepts de Sens, de Beauvais, et peut-être de Saint-Gervais[13].

Chœur, chapelles d'abside et déambulatoire[modifier | modifier le code]

Le chœur, achevé en 1552, est l’œuvre du maître-maçon Pierre Anglart. Sa longueur est sensiblement la même que la nef.

Chapelle de la Communion[modifier | modifier le code]

La chapelle de la Communion fut édifiée en 1743 par Pierre-Louis Richard, sur les plans de Gabriel-Germain Boffrand, lequel se retira avant l’achèvement de l’édifice, à la suite d’un différend avec les marguilliers (il souhaitait confier à Pigalle le soin de décorer la chapelle, tandis que les marguilliers lui préféraient les frères Slodtz).

Cette chapelle était primitivement séparée de l’église, mais Pierre-Louis Richard établit l’accès entre les deux bâtiments en 1760. Cette chapelle se situe sur les anciens charniers de Pierre II Chambiges, du XVIe siècle.

Elle est composée de trois travées carrées symbolisant le monde réel, éclairées par trois lanternes ovales, aux arcades séparées par des pilastres corinthiens. Les coupoles ajourées symbolisent la voûte céleste.

Clocher[modifier | modifier le code]

Le clocher carré ayant été doté d’un troisième étage en 1612, a retrouvé depuis l’incendie de 1871 sa hauteur d’origine (deux étages). À gauche, on peut observer une tourelle octogonale décorée d’arcatures, surmontée d’un campanile abritant la plus ancienne cloche de Paris (1331).

Crypte[modifier | modifier le code]

La crypte, achevée dès 1515 sous la cinquième chapelle à gauche de la nef, abrite depuis 1884 la châsse contenant les reliques de saint Merri. De plan carré, les voûtes des quatre travées retombent sur un massif pilier central dont le chapiteau est orné de grappes et de raisins. Elle abrite également la dalle funéraire de Guillaume Le Sueur (mort en 1530) et de sa femme Radegonde Budé (morte en 1522).

Presbytère[modifier | modifier le code]

Datant du XVIe siècle, le presbytère de Saint-Merri fut remanié en 1731 par Jean-François Blondel et communique avec le bras du transept sud. Sa porte est flanquée de pilastres cannelés qui soutiennent une corniche sur laquelle repose deux pots à feu entourés de guirlandes. Une fenêtre cintrée s'ouvre entre eux, ornée de deux angelots assis sur l'archivolte.

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Mobilier[modifier | modifier le code]

Les éléments décoratifs de l’église actuelle s'inspirent des thèmes mis à l'honneur après le concile de Trente et lors du renouveau spirituel du XVIIe siècle. Le beau, considéré comme une des voies pour aller vers le Créateur, est valorisé. Pour faire place à ces nouveaux goûts liturgiques, l’ancien mobilier de type médiéval est évacué. De ce point de vue, Saint-Merry illustre les transformations de nombreuses églises gothiques parisiennes revisitées par le style baroque et classique.

Œuvres d'art[modifier | modifier le code]

L’église Saint-Merri possède une importante collection de peintures et de sculptures du XVIIe au XIXe siècles[5] :

  • Pietà en marbre, sculptée par Nicolas Legendre, vers 1662 pour Saint-Nicolas-du-Chardonnet (dans la troisième chapelle de la nef, à gauche).
  • L’Adoration du nom divin par les quatre saints (sur l’autel du transept de gauche) par Simon Vouet, 1640. Les quatre saints sont Saint-Merri, Saint-Pierre, Saint-Léonard de Noblat et Saint-Frou.
  • Vierge à l'enfant, dite La Vierge bleue, huile sur toile de Carle Van Loo, 1765 (conservée sur l'autel de droite à l'entrée du chœur).
  • Saint-Charles Borromée, par Carle Van Loo, présenté au salon de 1753, volé en 1970 et remplacé par un tableau de Ménageot.
  • L'histoire de Sainte-Marie l'Egyptienne, fresques de Théodore Chassériau de 1843, s'agissant de la première œuvre monumentale de l'artiste (dans la troisième chapelle du chœur à gauche, dite chapelle Sainte-Marie l'Égyptienne).
  • Légende de Saine-Philomène, par Amaury-Duval, vers 1844 (dans la quatrième chapelle).
  • Annonciation et Pietà de Hyacinthe Collin de Vermont, présentés au salon de 1740 (chapelle axiale, dite chapelle de la Vierge). Ces deux œuvres furent offertes à la paroisse après le sac de la chapelle de la Communion en 1722.
  • Vierge de l'Annonciation, du XVIIIe siècle (cinquième chapelle à droite du chœur).
  • Saint-Pierre repentant par Joseph-Marie Vien, de 1784 (bras droit de l'autel).
  • Jésus et la Samaritaine par Noël Coypel, vers 1683, provenant de l'église des Chartreux à Paris.
  • Le Miracle de l'hostie par Clément Belle, œuvre présentée au salon de 1759 et évoquant la profanation des saintes hosties à Saint-Merri le (transept de gauche).

On peut aussi citer le travail des artistes Pierre-Paul-Léon Glaize, Jacques-Émile Lafon, François-Gabriel Lépaulle, Hippolyte Holdfeld et Sébastien-Melchior Cornu dans les chapelles du déambulatoire.

Dans la chapelle de la Communion de nombreuses œuvres sont présentes, en particulier :

  • des anges en bas-relief (ange tenant le Livre de la Loi et ange tenant le calice), par Paul-Ambroise Slodtz, 1758, sculptés sur les parois.
  • Les Disciples d'Emmaüs par Charles Coypel, 1749 (au-dessus de l'autel). Entourée de pilastres corinthiens, cette œuvre s'insère dans le décor de la chapelle. Coypel a d'ailleurs pris soin de composer sa toile comme un décor de théâtre (rideau au premier plan). Au centre figure le christ, baigné de lumière.
  • Saint-Charles Borromée donnant la communion aux pestiférés par Guillaume-François Colson, 1819.
  • La Vision de saint Jean Chrysostome par Louis-Alexandre Péron, 1819.
  • Pietà, bas relief en cuivre du XVIIIe siècle (sur le tabernacle).
  • Quatre tableaux retraçant la vie de saint Bruno, par Antoni Viladomat, artiste catalan, ornent les embrasures des arcades.
  • Christ en Croix entouré d'anges adorateurs, dans le chœur, marbre de Julien-Charles Dubois (1806-1891), exposé au Salon de 1857.

Les décors des chapelles du côté sud du déambulatoire sont très abîmés dont ceux réalisés par Jacques-Émile Lafon, Henri-Léopold Lévy, Pierre-Paul-Léon Glaize, et Louis Matout. Celui de Théodore Chassériau est à peu près passable, mais ceux de Amaury-Duval et d'Henri Lehmann sont en ruines.

On peut également y observer une statue moderne :

Les tombeaux et mobilier funéraire[modifier | modifier le code]

Le tombeau de Paul-Esprit Feydeau de Brou (1682-1767), garde des sceaux de France, se trouvait dans la chapelle familiale des Feydeau dans l'abside. Il fut détruit à la Révolution et les éléments remarquables transportés en 1794 au musée des Monuments français. Le médaillon qui l'accompagnait se trouve dans les collections du musée de l'Histoire de France, à Versailles, tandis qu'une "pleureuse" est conservée au musée du Louvre, œuvre de Louis-Claude Vassé.

Les orgues[modifier | modifier le code]

Le grand orgue de tribune[modifier | modifier le code]

Les Grandes Orgues.

L'orgue à cinq tourelles a été construit par François de Héman de 1647 à 1650. Le buffet à tourelles a été réalisé par le maître menuisier Germain Pilon en 1647. Deux anges à corps d'oiseau soutiennent les grandes tourelles latérales. La tribune en bois de 1755 est l'œuvre de Michel-Ange Slodtz. Elle est supportée par quatre piliers de bois cannelés et surmontés de chapiteaux ioniques. Une frise de roseaux et d'épis, un masque de lion et deux pots à feu viennent compléter la décoration sculptée.

L'instrument a été augmenté par François-Henri Clicquot en 1779, puis transformé de 1855 à 1857 par Cavaillé-Coll et en 1947 par Victor Gonzalez[14].

Les compositeurs Nicolas Lebègue et Jean-François Dandrieu ont été d'illustres titulaires des grandes orgues, mais aussi Alexis Chauvet, Camille Saint-Saëns, Paul Wachs et Norbert Dufourcq.

Stéphane Béchy, claveciniste et organiste, concertiste international fut un des organistes titulaire du grand orgue. Il quitte sa fonction en 2020.

Jean-Marc Leblanc est le titulaire jusqu'en 2024.

Liste des organistes[modifier | modifier le code]

Composition de l'instrument :

I. Grand orgue
56 notes
II. Positif
56 notes
III. Récit expressif
56 notes
IV. Écho
56 notes
Pédale
30 notes

Montre 16'
Bourdon 16'
Montre 8'
Bourdon 8'
Flûte 8'
Flûte 4'
Nasard 2' 2/3
Doublette 2'
Tierce 1' 3/5
Cornet V rgs
Fourniture IV rgs
Cymbale III rgs
Bombarde 16'
Trompette 8'
Clairon 4'

Montre 8'
Bourdon 8'
Prestant 4'
Flûte 4'
Nasard 2' 2/3
Doublette 2'
Tierce 1' 3/5
Larigot 1' 1/3
Plein-jeu III rgs
Cymbale II rgs
Trompette 8'
Cromorne 8'
Clairon 4'

Principal 8'
Dulciane 8'
Voix céleste 8'
Bourdon 8'
Flûte 4'
Viole 4'
Octavin 2'
Mixture V rgs
Plein-jeu IV rgs
Cymbale III rgs
Bombarde 16'
Trompette 8'
Hautbois 8'
Clairon 4'
Trémolo

Flûte 8'
Flûte 4'
Quarte 2'
Sesquialtera II rgs
Cymbale II rgs
Hautbois 8' (dessus)
Voix humaine 8'

Soubasse 32'
Montre 16'
Soubasse 16'
Contrebasse 16'
Principal 8'
Bourdon 8'
Flûte 8'
Principal 4'
Flûte 4'
Flûte 2'
Fourniture V rgs
Cornet II rgs
Bombarde 16'
Trompette 8'
Clairon 4'

Accessoires :

  • Accouplements : Positif/GO, Récit/GO, Echo/GO, Récit/Positif, Echo/Récit.
  • Tirasses : GO, positif, récit, écho.
  • Annulateurs : Anches GO, Anches Positif, Anches Récit, Anches Pédale, Suppression GO

L'orgue de chœur[modifier | modifier le code]

Orgue de chœur.

Orgue Merklin (1880), restauré par Danion-Gonzalez (1968) : 2 claviers de 56 notes et pédalier de 30 notes; transmissions mécaniques ;16 jeux (14 réels).

Composition

Grand-Orgue
56 notes
Bourdon 16'
Montre 8'
Bourdon 8'
Prestant 4'
Doublette 2'
Plein-Jeu III
Récit expressif
56 notes
Bourdon 8'
Flûte 4'
Nasard 2 2/3'
Quarte 2'
Tierce 1 3/5'
Basson-Hautbois 8'
Trompette 8'
Pédale
30 notes
Soubasse 16'
Bourdon 8'
Flûte 4'

Accessoires :

  • Accouplement : Récit/GO.
  • Tirasses : GO, récit.
  • Appel de la Trompette.
  • Pédale expressive.

Autres[modifier | modifier le code]

  • La chaire en bois date de 1753. Commandée initialement au maître menuisier Pierre-Alexis Hémon et au sculpteur Paul-Ambroise Slodtz qui devait représenter les figures du paganisme et de l'hérésie sous la cuve et celle de la religion sur l'abat-voix, la mort de celui-ci en 1758 l'empêcha de mener à bien la réalisation. C'est son frère Michel-Ange Slodtz qui se chargea du décor. L'abat voix fut finalement orné de deux palmiers par Hémon. Michel-Ange Slodtz sculpta notamment la figure de la Religion, détruite à la Révolution et remplacée par un ange en plâtre.
  • Ancienne cuve baptismale aux armes de Louis XII et Anne de Bretagne.
  • La plus ancienne cloche de Paris, fondue en 1331 qui échappa aux destructions de la Révolution (abritée par le petit campanile dominant le portail gauche).
  • Une grande Gloire en bois doré de 1753, agrémentée de têtes de chérubins domine le maître-autel en marbre. Celui-ci a été décoré par Karl-Henri Lehmann de panneaux sur fonds or représentant les Apôtres et des têtes d'anges représentant la Joie et la Tristesse.
  • Les statues de la façade, détruites à la Révolution, furent remplacées en 1842 par Brun et Louis Desprez.

Vie paroissiale[modifier | modifier le code]

Bonaventure Moussinot, chanoine depuis 1712 et trésorier du chapitre canonial de Saint-Merri, entretint (de 1736 à 1748) une correspondance avec Voltaire, dont il était l'homme de confiance, le factotum et l'ami. Cette correspondance fut publiée en 1781. L'abbé Moussinot est aussi l'auteur d'un Mémoire historique et critique sur la ville souterraine découverte au pied du Mont-Vésuve, publié en 1748 (il s'agit de la ville d'Herculanum)[17]. Il mourut en 1771[18]. Antoine Lavoisier y fut baptisé le .

La paroisse a participé dans les années 1980 à la création des Restos du cœur[19].

Jacques Mérienne est curé de 2004 à 2013. Le , fête de l'Assomption, Jacques Mérienne, nommé curé de la paroisse Saint-Merri[20], refuse de lire la prière de l'archevêque de Paris, André Vingt-Trois : « Présentons à Dieu, par l'intercession de Notre-Dame, nos prières (...) pour les enfants et les jeunes (...) ; qu'ils cessent d’être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l'amour d'un père et d'une mère »[21]. Selon Mérienne, pour le mariage homosexuel, il « faudra que ça se fasse petit à petit »[22].

De à 2019 le curé est l'abbé Daniel Duigou. Il est également journaliste (à la télévision de 1972 à 2008), écrivain. Il est aussi psychanalyste. De 2019 à 2021, l'abbé Alexandre Denis, qui est aussi prestidigitateur, est nommé curé de la paroisse Saint-Merri le [23].

En septembre 2021, sous décision de l'archevêque de Paris, Michel Aupetit, la communauté de Sant'Egidio prend la direction de la paroisse[24],[25], avec notamment, l’arrivée des Pères Philippe Perraud[26],[27], curé actuel de la paroisse Saint-Merri[28],[2], et Nicolas Bassy, tous deux prêtres membre de la Communauté Sant'Egidio[29]. Fondée à Rome (Italie) en 1968, cette communauté de laïcs présente dans 74 pays, exerce son charisme auprès des pauvres et œuvre pour la paix dans le monde.

Centre pastoral Saint-Merry[modifier | modifier le code]

En , la communauté du centre pastoral Saint-Merry, anciennement « Centre Pastoral Halles Beaubourg », (CPHB) participe activement à la vie de la paroisse. Cette communauté a été créée par le père Xavier de Chalendar avec l'accord du cardinal Marty, alors archevêque de Paris, qui lui a donné une lettre de mission[30]. Le Centre pastoral Saint-Merry accueille régulièrement dans l'église des concerts et des représentations théâtrales. Il organise également des expositions d'art contemporain à travers l'association « Voir & Dire ».

Le centre pastoral Saint-Merry était engagé sur les questions de l'accueil des migrants, du soutien au mouvement LGBT, ou aux couples de divorcés remariés[31]. Il reçoit dans l'église des groupes d'étrangers en situation irrégulière autour de l'association Réseau Chrétien Immigrés (RCI)[32], est en lien avec l’association Solidarités nouvelles face au chômage, et l'association de chrétiens homosexuels David et Jonathan[33].

Le , au second tour de l'élection présidentielle française qui oppose Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le Centre pastoral Saint-Merry publie un communiqué intitulé : « Nous sommes catholiques et nous voterons Macron »[34], « Face à un risque majeur, le chrétien ne peut se taire. Il doit s'engager », poursuit le texte[35],[36].

À la suite de tensions entre le Centre pastoral et les derniers prêtres qui se succèdent à la paroisse Saint-Merry et démissionnent tour à tour, l’archevêque de Paris, Michel Aupetit, annonce et décide la dissolution définitive du centre pastoral en date du [31],[37],[38].

Autres[modifier | modifier le code]

La maîtrise de l'Académie vocale de Paris, créée en 1993, donne une audition publique tous les samedis en période scolaire, à 17 h 45 (avant la messe de 18 h 30). La qualité de la maîtrise, dirigée par Iain Simcock, est reconnue, nationalement et internationalement[Par qui ?]. Son répertoire est exceptionnellement vaste, tout en suivant de près les différents temps de l'année liturgique[39]. Cette collaboration prend fin en 2013.

Saint-Merri dans la culture[modifier | modifier le code]

L'écrivain et critique d'art Joris-Karl Huysmans consacre la troisième partie de son œuvre Trois Églises à la description de l'église[40].

L’église Saint-Merri est évoquée dans le poème Le Musicien de Saint-Merry du recueil Calligrammes de Guillaume Apollinaire :

« Les femmes qui passaient s’arrêtaient près de lui
Il en venait de toutes parts
Lorsque tout à coup les cloches de Saint-Merry se mirent à sonner
Le musicien cessa de jouer et but à la fontaine
Qui se trouve au coin de la rue Simon-Le-Franc
Puis Saint-Merry se tut
L’inconnu reprit son air de flûte
Et revenant sur ses pas marcha jusqu’à la rue de la Verrerie
[…] »

Le poète surréaliste Robert Desnos, enfant, habitait devant Saint-Merri, à l'angle de la rue Saint-Martin et de la rue des Lombards. Il en évoque le souvenir dans Confessions d'un enfant du siècle (1926) et dans Le mystère d'Abraham Juif (1929). Louis Aragon évoque Saint-Merri dans sa Complainte de Robert le Diable, hommage à Desnos (Les Poètes, 1960), popularisée par l'adaptation qu'en donna Jean Ferrat dans son disque Ferrat chante Aragon :

« Debout sous un porche avec un cornet de frites
Te voilà par mauvais temps près de Saint-Merry
Dévisageant le monde avec effronterie
De ton regard pareil à celui d’Amphitrite. »

L’église Saint-Merri est également mentionnée par Umberto Eco dans son roman Le Pendule de Foucault qui signale la présence insolite d'une sculpture évoquant le Baphomet sise sur la clé de voûte du portail principal.

Elle apparaît de même dans Le Pantacle de l'ange déchu de Charles-Gustave Burg (Bibliothèque Marabout - Fantastique, no 495, 1974), qui écrit (p. 51) : « Je pénétrai dans l'église après avoir adressé les salutations d'usage au mystérieux Baphomet placé curieusement à la pointe de l'ogive du portail central. Je savais que l'église Saint-Merri est particulièrement chère aux occultistes ».

L'église a également servi de décor au tournage d'un plan-séquence du film de Leos Carax, Holy Motors (2012)[41].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Notice no PA00086259, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a et b « Merry | Paroisse Saint Merry | Paris », sur Paroisse Saint Merry (consulté le )
  3. Jean Colson (dir.) et Marie-Christine Lauroa (dir.), Dictionnaire des monuments de Paris, Hervas, 1992, 917 p. (ISBN 2-903118-66-3) [rééd. Georges Poisson, 2003 (ISBN 2-84334-001-2)], p. 718.
  4. Dictionnaire de la conversation et de la lecture, vol. 46, 1838, Belin-Mandar libraire, p. 20
  5. a et b Site officiel de la paroisse.
  6. Agnès Bos, Les églises flamboyantes de Paris : XVe – XVIe siècles, Paris, Picard, , 366 p., p. 239
  7. L’état des églises parisiennes (3) : Saint-Merri, La Tribune de l'art, 9 octobre 2013.
  8. a et b Jacques Hillairet - Dictionnaire historique des rues de Paris - T.2, p. 465
  9. Georges Poisson, Histoire de l'Architecture à Paris, Paris, 1997, p. 443.
  10. Michael Routledge, The Troubadours: An Introduction, Simon Gaunt and Sarah Kay, Cambridge University Press, 1999, p. 112
  11. Françoise Gatouillat, Guy Michel Leproux & Élisabeth Pillet, l'église de Saint-Merry de Pris, un monument daté par ses vitraux, dans Les Cahiers de la Rotonde, no 19, Paris, 1997, p. 47-114, 79 fig., 8 pl. coul.
  12. Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du Patrimoine, Paris, CNMHS, Conseil régional d’Île-de-France et Hachette, 1994, 587 p., p. 470.
  13. Le Guide du Patrimoine, Paris, op. cit., p. 468.
  14. Dictionnaire des monuments de Paris, op. cit., p. 719.
  15. « Survivancier » (donc successeur à venir) de N.G. Forqueray à partir de 1756. Cf. Constant Baloche, Église Saint-Merry de Paris..., p. 559.
  16. a b c d et e Félix Raugel, Les grandes orgues des églises de Paris et du département de la Seine, Paris, Fischbacher, (lire en ligne), p. 35
  17. Avignon, A. Giroud (éd. par d'Arthenay), 74 p. ; Paris, C. Hérissant (id.), 51 p.
  18. Constant Baloche, Église Saint-Merry de Paris..., p. 401.
  19. « Centre pastoral Saint-Merry, 45 ans d’un laboratoire d’Église », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  20. « CPHB : Equipe pastorale », sur saintmerri.org via Wikiwix (consulté le ).
  21. Laure Beaulieu, « Mariage homosexuel : certaines paroisses choisissent leur propre prière pour l'Assomption », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « Site d'information français d'actualités indépendant et participatif en ligne », sur Mediapart
  23. « Nominations 2019 dans le diocèse de Paris », sur www.paris.catholique.fr
  24. Cécile Chambraud, « A Paris, l’église Saint-Merry se dote d’une nouvelle équipe pastorale pour apaiser la crise », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. « Sant'Egidio », sur www.santegidio.org (consulté le )
  26. « P. Philippe Perraud : servir l'Église et les pauvres dans la ville », sur dioceseparis.fr (consulté le )
  27. Par Philippe Baverel Le 2 novembre 2021 à 18h18, « Paris : le nouveau curé de Saint-Merry veut «mettre les pauvres au centre de l’attention» », sur leparisien.fr, (consulté le )
  28. « J’étais un étranger, vous m’avez accueilli », sur Centre pastoral Saint-Merry,
  29. « ACCUEIL | Sant'Egidio », sur AssoConnect (consulté le )
  30. « Lettre de mission de Mgr Marty »
  31. a et b Bernadette Sauvaget, « La gauche catho risque de perdre son bastion à Paris », sur Libération, (consulté le )
  32. « Notre Paroisse est vivante », sur Paroisse Saint Merry (consulté le )
  33. « Célébration - Liturgie - Chant », sur Centre pastoral Saint-Merry
  34. « Nous sommes catholiques et au second tour nous voterons Macron », sur saintmerry.org, (consulté le )
  35. « Une paroisse à Paris vote Macron et crée la polémique », sur www.20minutes.fr
  36. « "Nous voterons Macron", annonce une paroisse catholique parisienne », sur Public Senat,
  37. Cécile Chambraud, « "Cette communauté ne comprend pas ce qui lui tombe sur la tête" : le diocèse de Paris met fin à l’expérience du centre pastoral Saint-Merry », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  38. « Mgr Aupetit ferme le centre pastoral Saint-Merry : la rupture – Éditions Golias » (consulté le )
  39. http://www.academievocale-paris.org/repertoire.html
  40. Sur wikisource;
  41. « L'église Saint-Merri - Holy Motors », sur www.parisfaitsoncinema.com (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Préfecture du département de la Seine. Direction des travaux, « Église Saint-Merry », dans Inventaire général des œuvres d'art appartenant à la ville de Paris. Édifices religieux, t. 1, Paris, Imprimerie centrale des chemins de fer A. Chaix et Cie, (lire en ligne), p. 365-396
  • Constant Baloche, Église Saint-Merry de Paris. Histoire de la paroisse et de la collégiale, 700-1910, t. 1, Paris, Oudin, (lire en ligne) 2 vol. (le tome 1er de cet ouvrage a été numérisé sur le site Gallica de la BnF).

Articles liés[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Orgues[modifier | modifier le code]