Rui Nogar

Rui Nogar
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonctions
Secrétaire général
Association des écrivains mozambicains
à partir du
Directeur de musée
Revolution Museum (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 61 ans)
LisbonneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Francisco Rui Moniz BarretoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Rédacteur à
O Brado Africano, Itinerário (d), Caliban (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinction
Order of Eduardo Mondlane, 2nd class (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Rui Nogar, pseudonyme de Francisco Rui Moniz Barreto, né le [1] à Lourenço Marques (auj. Maputo) et mort le à Lisbonne, est un écrivain et homme politique mozambicain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Nogar naît le dans la freguesia Nossa Senhora da Conceiçao à Lourenço Marques, de parents tous deux venus de Goa, alors dans l'Inde portugaise[2]. Après des études primaires et secondaires dans cette ville, il devient employé commercial, puis travaille pour une agence de publicité sud-africaine[3].

Il effectue son service militaire à la batterie d'artillerie côtière de Ponta Mahone[4].

En il se rend à Paris pendant ses congés et y rencontre Noémia de Sousa et son mari Gualter Soares. Ils échangent leurs coordonnées avec le projet de se revoir au retour. Par ce biais, quelque temps plus tard à Lourenço Marques, il est contacté par un responsable du Front de libération du Mozambique (FRELIMO) qui lui demande d'organiser une rencontre avec José Craveirinha. Marxiste convaincu[3], Nogar commence alors à participer aux activités du FRELIMO[4].

Il est arrêté à la fin de l'année 1964, soupçonné d'activités subversives, et frappé pendant les interrogatoires menés à la Villa Algarve, siège de la PIDE (Polícia internacional e de defesa do estado). Il est incarcéré à la prison de Machava, d'où il tentera en vain de s'enfuir[4].

Après l'indépendance (1975), il exerce différentes fonctions, notamment directeur du musée de la Révolution à Maputo et directeur national de la Culture. Il est également Secrétaire général de l'Association des écrivains mozambicains (AEMO), député FRELIMO à la Assembleia Popular, future Assemblée de la République[3].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Il collabore à plusieurs périodiques engagés, tels que O Brado Africano, Itinerario ou Caliban[3].

Silêncio Escancarado[5] (1982) est son unique recueil de poèmes et le seul ouvrage publié de son vivant[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Quelques sources indiquent 1935, mais la date 1932 s'appuie sur des documents d'archives cités par Dalila Cabrita Mateus e Álvaro Mateus, « Nogar, o poeta », in Nacionalistas de Moçambique, Texto editores, 2010, 135 p. et l'interview donnée par Rui Nogar à Patrick Chabal, reproduite dans Vozes moçambicanas : literatura e nacionalidade, Vega, Lisboa, 1994, p. 160
  2. (en) Charles J. Borges and Helmut Feldmann (dir.), Goa and Portugal : their cultural links, Concept Pub. Co., New Delhi, 1997, p. 121 (ISBN 81-7022659-7)
  3. a b c et d (en) Colin Darch, « Nogar, Rui (1932-1993) », in Historical Dictionary of Mozambique, Rowman & Littlefield, 2018, p. 294 (ISBN 9781538111352)
  4. a b et c (pt) Dalila Cabrita Mateus e Álvaro Mateus, « Nogar, o poeta », in Nacionalistas de Moçambique, Texto editores, 2010, p. 93-94
  5. Traduit en anglais sous le titre  : Manifest Silence
  6. (pt) Jaime Rafael Munguambe Júnior, « Silêncio Escancarado do poeta moçambicano Rui Nogar: uma respiração poética rumo à negação do passado , Revista Transas [1]»

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (pt) Patrick Chabal, Vozes moçambicanas : literatura e nacionalidade, Vega, Lisboa, 1994, 349 p. (ISBN 972-699-438-1)
  • (en) Colin Darch, « Nogar, Rui (1932-1993) », in Historical Dictionary of Mozambique, Rowman & Littlefield, 2018, p. 294 (ISBN 9781538111352)
  • (en) Russell G. Hamilton, Voices from an Empire : a history of Afro-Portuguese literature, University of Minnesota Press, Minneapolis, 1975, 450 p. (ISBN 9780816657810)
  • (pt) Dalila Cabrita Mateus e Álvaro Mateus, « Nogar, o poeta », in Nacionalistas de Moçambique, Texto editores, 2010, p. 93-130, (ISBN 9789724743493)

Liens externes[modifier | modifier le code]