Rozenn Milin

Rozenn Milin
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Voir et modifier les données sur Wikidata (63 ans)
LannilisVoir et modifier les données sur Wikidata
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Rozenn Milin est une professionnelle de l'audiovisuel, née le à Lannilis dans le Finistère, engagée dans la sauvegarde de la diversité culturelle et particulièrement linguistique.

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Rozenn Milin a vécu à Plouguin dans la campagne léonarde (Nord Finistère), élevée au sein d’une famille de paysans bretonnants[2]. Rozenn Milin commence jeune à militer pour sa langue et sa culture : dès ses 15 ans, elle fait du théâtre en breton et enseigne la danse et la langue bretonnes.

Elle fait ses études à Brest (licence d'histoire et maîtrise), à Rennes (licence d’études celtiques en 1988) et à Paris (DEA d’histoire à l’École pratique des hautes études en 1998, sous la direction de Venceslas Kruta). Elle effectue ses travaux de recherche sur Les Celtes et la mort dans l’Antiquité d’après les textes grecs et latins et Les Celtes et les sacrifices humains dans l’Antiquité.

Carrière[modifier | modifier le code]

Rozenn Milin commence sa carrière, en breton et en français, à la radio (Radio Armorique puis Radio Bretagne Ouest) et à la télévision régionale (FR3 Bretagne et Pays de Loire) où elle est tour à tour journaliste, animatrice, productrice et speakerine bilingue.[réf. nécessaire]

En 1986, elle part pour New York, où elle commence des études de théâtre, et joue sur scène et à la télévision, en anglais, en gallois et en français, à New York, en Grande-Bretagne et en France.[réf. nécessaire]

Établie à Paris de 1990 à 2000, elle reprend en parallèle des activités de journaliste et travaille essentiellement pour la télévision galloise.[réf. nécessaire]

À partir de 1981, elle alterne par ailleurs périodes de travail intense et voyages au long cours aux quatre coins du monde : Amérique du Nord et du Sud, Moyen-Orient, Asie centrale, Chine, ex-URSS, Afrique...[réf. nécessaire]

Ces voyages connaissent un terme en quand Patrick Le Lay, PDG de TF1, lui propose de prendre les rênes d’un projet de télévision bretonne qui voit le jour le . Rozenn Millin devient la directrice générale de TV Breizh, première chaîne de télévision régionale et bilingue en France, qu'elle quitte fin 2003.[réf. nécessaire]

De 2004 à 2006, elle est attachée audiovisuelle à l’ambassade de France à Pékin, chargée du cinéma, de la radio, de la télévision et des industries numériques[3].

De retour en France à l'automne 2006, elle élabore un projet de sauvegarde des langues en danger à travers le monde. En , le projet est repris par la Fondation Chirac et prend le nom de Sorosoro[4]. Il entre alors en phase active sous la direction de Rozenn Milin :des équipes de tournage filment sur les 5 continents les langues et cultures menacées de disparition, en collaboration avec des chercheurs, linguistes et anthropologues. Une partie des données collectées est mise en ligne à destination du grand public sur le site Internet sorosoro.org. La fondation Chirac cesse de financer le programme en et Sorosoro est mis en sommeil pour une durée de 3 ans. Rozenn Milin le relance début 2015 : le site Internet est reconstruit, et les tournages reprennent début 2016, cette fois au sein de l'hexagone.

De 2012 à 2021, elle est associée au sein de la société de production audiovisuelle Bo Travail ! C'est dans ce cadre qu'elle produit et réalise en 2013 une série de programmes pour Arte sur les langues en danger en Afrique, une série intitulée "Ces langues qui ne veulent pas mourir".[réf. nécessaire]

De 2013 à 2015 elle mène une enquête auprès de 19 personnalités bretonnes sur divers sujets ayant trait à leur identité bretonne. Le résultat est un ouvrage intitulé "Questions d'identité - Pourquoi et comment être Breton ?", sorti fin 2015.[réf. nécessaire]

En 2022, elle soutient une thèse intitulée Du sabot au crâne de singe : histoire, modalités et conséquences de l'imposition d'une langue dominante : Bretagne, Sénégal et autres territoires. Cette thèse traite de l'usage du symbole comme moyen de coercition utilisé dans le système éducatif pour imposer le français dans des régions non francophones.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]