Rouans

Rouans
Rouans
La mairie.
Blason de Rouans
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Nantes
Intercommunalité Pornic Agglo Pays de Retz
Maire
Mandat
Jacques Ripoche
2020-2026
Code postal 44640
Code commune 44145
Démographie
Gentilé Rouansais
Population
municipale
3 203 hab. (2021 en augmentation de 11,99 % par rapport à 2015)
Densité 85 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 11′ 07″ nord, 1° 51′ 37″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 60 m
Superficie 37,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nantes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Machecoul-Saint-Même
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Rouans
Liens
Site web www.rouans.fr

Rouans ([ʁwɑ̃s] Écouter) est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.

Ses habitants s'appellent les Rouansais et les Rouansaises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation de Rouans dans le département de la Loire-Atlantique.

La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du pays de Retz et dans le pays historique du Pays nantais. La commune de Rouans est située près de la rive sud de l'estuaire de la Loire. Son bourg se trouve à moins de 1,5 km de l'Acheneau, rivière émissaire du lac de Grand-Lieu, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Nantes.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 829 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais à 18 km à vol d'oiseau[4], est de 12,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 819,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rouans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (33,8 %), prairies (32,3 %), terres arables (25,8 %), zones urbanisées (4,3 %), forêts (2,1 %), mines, décharges et chantiers (1,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes de Rodente et Rotohenge au XIe siècle (charte de la fondation d'un prieuré pour les moines de l'abbaye Saint-Serge d'Angers), Roem en 1134, Roene en 1269, Rouand en 1287[14].

Le nom de Rouans est issu du gaulois Rotomagos ou Ratumagos signifiant « marché de la roue » ou « champ de course (de char) », le composé Rotomagus / Ratumagos est aussi l’origine des noms des villes de Rouen, Ruan, etc.[15],[16],[17].

Rouans se trouve en Haute-Bretagne, donc en pays gallo et elle possède un nom en gallo : Róant selon l'écriture ELG[18], ou ·Rouan selon l'écriture MOGA. En gallo, le nom de la commune se prononce [əʁwɑ̃][19].

Le nom de la commune est Rodent en breton[réf. nécessaire]. Le breton n'y a jamais été parlé[20].

Durant la Révolution, la commune porte le nom de Barra-les-Marais[21].

Histoire[modifier | modifier le code]

Vers 400, la Notitia Dignitatum (document montrant l'état des charges de l’Empire romain) indique que, dans le Tractus Armoricanus (zone littorale ouest, pas seulement l'Armorique), à Rotomagus -Rouans en Retz- était installée la Legio Ursariensis -Légion de l’Ours, recrutée en Calédonie (ancien nom de l'Ecosse), c’est-à-dire composée de Bretons (i.e. des Britons insulaire), qui a inscrit des marques évidentes de sa présence.

En 1026, un prieuré est fondé par les moines de l'abbaye Saint-Serge d'Angers. La paroisse est mentionnée sous le nom de Rotohenge, reposant certainement sur une erreur de transcription.

En 1135, l'abbaye cistercienne de Buzay est fondée par Bernard de Clairvaux, à la demande d'Ermengarde d'Anjou, veuve d'Alain IV Fergent et mère de Conan III, dit le Gros, duc de Bretagne. Cette abbaye devint très riche par son commerce du sel, par ses nombreux donateurs et les octrois perçus sur le trafic commercial. Pendant la Révolution française, lors des Guerres de Vendée, l'abbaye fut en partie détruite par le feu. Seule demeure la tour de l'abbaye reconstruite à la fin du XVIIIe siècle.

En 1986, le film Le Grand Chemin de Jean-Loup Hubert sorti en 1987, est tourné principalement à Rouans[22],[23].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
v. 1939   Pierre Bernier Rad. Agriculteur, éleveur et herbager
Conseiller d'arrondissement (1910 → 1925)
    M. Bruneteau    
mai 1953 mars 1983 Pierre Ripoche   Ancien négociant
mars 1983[24] juin 1995 Alfred Lucas   Agriculteur
juin 1995 mars 2008 Renée Ribalet DVD Agricultrice
mars 2008 mai 2020 Jean-Pierre Lucas[Note 3] SE Agriculteur
mai 2020 En cours Jacques Ripoche SE Ancien ingénieur conseil

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Selon le classement établi par l'Insee, Rouans fait partie de l'aire urbaine, de la zone d'emploi et du bassin de vie de Nantes. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[25]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 90 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 10 % dans des zones « très peu denses »[26].

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].

En 2021, la commune comptait 3 203 habitants[Note 4], en augmentation de 11,99 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : +6,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 1141 3971 7082 1641 9981 9912 4992 2452 227
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 1642 1372 1242 2582 3102 2562 3672 2652 183
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 1912 1372 0771 7841 6421 5431 5401 5141 550
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 5201 4431 4471 7101 8912 1312 4982 7212 913
2021 - - - - - - - -
3 203--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,9 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 505 hommes pour 1 510 femmes, soit un taux de 50,08 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[30]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
2,3 
5,3 
75-89 ans
8,4 
12,1 
60-74 ans
11,0 
22,0 
45-59 ans
20,4 
22,4 
30-44 ans
21,3 
13,9 
15-29 ans
14,1 
23,5 
0-14 ans
22,6 
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2020 en pourcentage[31]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,7 
5,9 
75-89 ans
8,5 
15 
60-74 ans
16,3 
19,5 
45-59 ans
18,9 
20,1 
30-44 ans
19,3 
19,2 
15-29 ans
17,5 
19,8 
0-14 ans
17,8 

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Monuments civils[modifier | modifier le code]

De nombreux moulins se trouvent sur le site de la commune.

Monuments religieux[modifier | modifier le code]

Tour de l'abbaye de Buzay.
L'église de Rouans.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'argent à la roue d'horloge de sable.
Commentaires : Armes du Prieuré de Rouans concédées le (supplément de l'Armorial Général le – enregistré payé 40 livres). Blason (délibération municipale du ) enregistré le .

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Le film Le Grand Chemin (avec Anémone et Richard Bohringer) de Jean-Loup Hubert a été tourné à Rouans en 1986[22],[23].

Internet[modifier | modifier le code]

Le Plan France très haut débit prévoit le déploiement de la fibre optique sur Rouans à l'horizon 2020.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Réélu en 2014.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les gentilés de la Loire-Atlantique
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Rouans et Bouguenais », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
  15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 576a
  16. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 130
    Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
    .
  17. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Paris, éditions Errance, 2003, p. 213.
  18. « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le ).
  19. « ChubEndret — Motier d non d'endret », Chubri (consulté le ).
  20. Atlas linguistique de la France, Gilliéron, Edmont, 1902-1910
  21. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. a et b « L'actrice Vanessa Guedj raconte "Le Grand Chemin", film mythique de 1987 de retour au cinéma », sur France 3 Pays de la Loire, (consulté le )
  23. a et b Ouest-France, « « Le grand chemin », les habitants de Rouans se souviennent du tournage », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  24. « Élections de maires », Ouest-France,‎
    « Rouans. - M. Alfred Lucas, élu ».
  25. « Commune de Rouans (44145) », Insee (consulté le ).
  26. « La grille communale de densité », Insee (consulté le ), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Rouans (44145) », (consulté le ).
  31. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Loire-Atlantique (44) », (consulté le ).