Roger Nicolas

Roger Nicolas
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Roger Henri Eugène NicolasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité

Roger Nicolas, né le à Toul et mort le à Saint-Maur-des-Fossés[1], est un humoriste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Roger Nicolas, né Roger-Henry-Eugène Nicolas, naît à Toul en 1919 d'un père employé au chemin de fer, sa jeunesse se déroule à Ozoir-la-Ferrière, en Seine-et-Marne, où son père est chef de gare ; ses prédispositions comiques le font déjà apprécier de ses camarades d'école.

Quand on lui demandait comment pouvait émaner de lui une telle joie de vivre, il cessait de rire et disait : « Je reviens d'entre les morts. Alors, j'ai su apprécier à partir de ce moment ce qu'était le sens de la vie. Il faut savoir rire, et surtout, il faut savoir vivre… »

En effet, agent de l'Intelligence Service, il aurait dû être fusillé le . Mais l'officier chargé de conduire le peloton d'exécution avait été soudoyé, et avait chargé des balles à blanc. Néanmoins étourdi par le choc pendant quelques heures, il se relèvera et gardera une bonne humeur constante. Il avait une telle réputation de « baratineur » que peu de gens croyaient à cette version des faits.

Après la guerre, il devient chansonnier à temps complet ; il commençait toujours ses histoires par le célèbre « Écoute, écoute, écoute… ».

Le , il joue avec Jackie Rollin - Jackie Sardou - dans la pièce Baratin et fêtera sa millième représentation au théâtre de l'Européen en 1952, avec reprise à Bobino en octobre de la même année ; deuxième millième pour Mon p'tit pote, opérette commencée en 1954, le , avec Éliane Thibault, Cora Camouin, René Bourdon, Christian Selva, Georgé, Mona Monick, Colette Monroy, Dominique Chantel, Huguette Duval… Le théâtre L'Européen est son théâtre de prédilection.

Après ces succès considérables, il enchaînera une tournée le avec la même opérette ; Alice Tissot et Raoul Delfosse l'accompagnent. Cette tournée sera interrompue à Marseille. Mon p'tit pote reprendra en à Bobino pour un mois. Les musiciens engagés plusieurs années dans l'orchestre de Jo Ricotta, pianiste (accompagnateur attitré de Roger Nicolas) n'étaient autres que Michel Plasson, batteur (avant qu'il n'entame une carrière de chef d'orchestre au Capitole de Toulouse), et le hautboïste Jacques Chambon (avant qu'il ne devienne professeur au CNSM de Lyon et titulaire - hautbois solo - à l'Orchestre de Paris).

Roger Nicolas reviendra à l'Européen pour plusieurs pièces : Bidule en 1959, À toi de jouer en 1961, Seuls les tilleuls mentent avec Pierre Doris en 1969, Flash en 1971. Au cours de l'année 1961, Roger Nicolas parcourt les routes avec le cirque Pinder - ORTF mais, tout comme lui, les vedettes qui se sont succédé n'ont pas la même audience que Luis Mariano, leur prédécesseur, ténor adulé du grand public et grand ami de Roger Nicolas. En 1964, le théâtre des Nouveautés l'accueille avec Mon ami le cambrioleur. En 1968, c'est le théâtre des Variétés pour S.O.6, Flash en 1971 et En Avant ... Toute ! en 1972. Par la suite, pratiquement aveugle, Roger Nicolas racontera toujours ses histoires sur scène jusqu'à son dernier jour, à Biarritz. Il aura été au générique de nombreux films comiques.

Roger Nicolas souffrait d'hyperlipémie et était devenu presque aveugle. Le , il se trouvait à Biarritz lorsqu'il fut pris de suffocation à la sortie d'un café-théâtre, il est transporté dans une clinique où il doit y subir une trachéotomie qui lui fait perdre la voix ; puis il est transporté à l'institut Gustave-Roussy de Villejuif le 15 août. Sa femme, le sachant perdu, le fait ramener à son domicile à Saint-Maur-des-Fossés dans la nuit du 16 au 17 août où il décède quelques heures après[2]. Sa mort à 58 ans est passée pratiquement inaperçue car elle a eu lieu en plein été, le lendemain de celle d'Elvis Presley.

Ses obsèques ont lieu à La Varenne Saint-Hilaire le . Il est enterré à Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne), auprès de ses parents, dans le cimetière communal.

« Il y avait peu de monde à son enterrement » (Jack Ledru à J.-P. Duval) .

La place de la gare porte son nom.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Mes histoires, par Roger Nicolas avec des illustrations de l'auteur, éditions Les Deux sirènes, Paris, 1947.
  • Mes nouvelles histoires, par Roger Nicolas, éditions Sfelt, Paris, 1950.
  • Blagues à part. Nouvelles histoires et fables, par Roger Nicolas, éditions Amiot-Dumont, Paris, 1952.
  • Monsieur le clochard, roman par Roger Nicolas, éditions André Martel, Paris, 1952.
  • Séducteur malgré lui, roman par Roger Nicolas, éditions André Martel, Paris, 1953.
  • Écoute mon pote !, par Roger Nicolas, éditions Paul Beucher, Paris, 1953.
  • Pochades. Le connaissiez-vous sous ce jour-là ?, par Roger Nicolas, éditions Paul Beucher, Paris.
  • C'est pour rire ! Les histoires les plus drôles de Roger Nicolas, éditions Paul Beucher, Paris, 1960.
  • Écoute, écoute... 15 ans dans les prisons de Castille, par Roger Nicolas avec des illustrations de l'auteur, éditions Flammarion, Paris, 1963.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fiche sur Les Gens du cinéma
  2. « L'ami Roger Nicolas n'est plus », L'Écho républicain, 18 août 1977

Liens externes[modifier | modifier le code]