Rishonim

Les Rishonim (hébreu : ראשונים « Premiers ») sont, au sens propre, les décisionnaires en matière de Loi juive dont les opinions ont été émises après le déclin des académies talmudiques de Babylone (c. 1038) et avant la rédaction du Choulhan Aroukh (c. 1565), cet intervalle étant dénommé la période des Rishonim dans l'historiographie juive traditionnelle.
Le terme est également appliqué aux rabbins et grandes figures juives de cette période.

Usage du terme[modifier | modifier le code]

Le terme Rishonim apparaît au temps des Sages d'Israël, désignant les anciens, notamment dans la bénédiction Al haRishonim ou les autorités qui ont vécu avant celui qui les cite[1].
Il est repris dans la littérature rabbinique tardive pour ne plus désigner que les autorités rabbiniques précédant le Choulhan Aroukh.

Statut des Rishonim[modifier | modifier le code]

La distinction entre Rishonim et Gueonim s'effectue davantage sur le plan historique que sur le plan de la halakha (Loi juive). En revanche, selon une opinion communément admise dans le judaïsme orthodoxe, les Aharonim (décisionnaires et autorités rabbiniques ayant écrit après la rédaction du Choulhan Aroukh) ne peuvent contester l’opinion de leurs prédécesseurs qu’à moins de se baser sur celle d’un autre Rishon.

Ce principe connaît des exceptions, à titre individuel (les disciples du Gaon de Vilna, un rabbin lituanien du XVIIIe siècle, ont tendance à considérer que ses opinions ont la même valeur que celle des Rishonim), et général (Moshe Feinstein, la plus haute autorité halakhique du XXe siècle aux États-Unis, a déclaré que le lait trait par un non-Juif est autorisé à la consommation aux États-Unis, étant donné que le motif donné par le Talmud et les Rishonim, à savoir que les Gentils mélangent différentes sortes de lait, est caduc aux États-Unis[2]).

Certains ont fait remarquer que cette opinion ne fait pas formellement partie de la Halakha elle-même, et qu'elle contrevient au principe de Hilkheta Ke-Vatra'ei (« La loi suit les derniers », c'est-à-dire les décisionnaires récents), édicté à l'ère des Gueonim[3]. Les juifs conservateurs (conservative) et progressistes ne la suivent pas.

Liste des Rishonim, et des grandes figures de cette période, par temps et par lieu[modifier | modifier le code]

Orientaux[modifier | modifier le code]

Ashkénazes[modifier | modifier le code]

Séfarades[modifier | modifier le code]

Provençaux[modifier | modifier le code]

Italiens[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cf. T.B. Berakhot 20a, Chabbat 112b & Tamid 28a.
  2. HaRav Moshe Feinstein, Iggerot Moshe Yore Dea I:47 (juin 1954)
  3. Menachem Elon, The Principles of Jewish Law (éditeur), Keter Publishing House, Jérusalem 1975

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]