Arquus

Arquus
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Ancien nom Renault Trucks Defense
Création 30 septembre 1966
Dates clés 1966 : immatriculation de la société actuelle

2001 : Intégration au groupe Volvo
2006 : Fusion avec ACMAT
2012: Acquisition de Panhard Defense
2018 : Renault Trucks Defense devient Arquus.

Fondateurs Louis Renault (1877-1944)
Forme juridique Société par actions simplifiée à associé unique
Slogan Defense - Mobility - Systems
Siège social 15 bis, allée des Marronniers, Versailles
Drapeau de la France France
Directeurs Emmanuel Levacher (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Actionnaires Drapeau de la Suède Volvo
Activité Construction de véhicules militaires de combat
Produits Véhicule de l'avant blindé
Gamme Sherpa
ACMAT VT4
Société mère Renault Trucks
Filiales Panhard Defense
ACMAT
Effectif 1500 (2020)
SIREN 662043405[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web https://www.arquus-defense.com/fr

Chiffre d'affaires 419 316 000 € a 450 M€ (2018), ~ 600 M€ (2019)
+ 25% en 2018, + 38% en 2019
Résultat net -3 440 000 € (2018)[2]

Arquus, anciennement Renault Trucks Defense, est une entreprise française spécialisée dans les véhicules militaires appartenant au groupe suédois Volvo.

Histoire[modifier | modifier le code]

Lors de la Première Guerre mondiale, la production de véhicules chez Renault se concentra sur les équipements militaires, avec des chars légers Renault FT, des munitions et des moteurs d'avions. Renault a aussi construit un tracteur d'artillerie à quatre roues directrices et motrices pour l'armée française, le Renault EG. Ensuite six cents taxis (voir les taxis de la Marne) ont transporté des troupes lors de la bataille de la Marne. En tout ce sont 9 230 véhicules qui furent livrés pour l'effort de guerre.

1966-2001 : Renault Trucks Defense (RTD)[modifier | modifier le code]

2001-2018 : l'ère Volvo[modifier | modifier le code]

En 2001, Renault vend Renault Trucks Defense (RTD) au groupe Volvo[3].

En mai 2006[4], RTD rachète l'entreprise ACMAT, spécialiste des véhicules tactiques légers (VLRA et ALTV).

En novembre 2012, Renault Trucks Defense acquiert l'entreprise française Panhard Defense[5].

En novembre 2016, le groupe Volvo annonce vouloir céder Volvo Group Governement Sales, la partie défense de Volvo[6] qui comprend Renault Trucks Defense, ACMAT, Panhard Defense, Mack Defense LLC et VGGS Oceania. VGGS représente 1,5 % du chiffre d'affaires du groupe Volvo. À cette date, 90 % des véhicules de l’armée de terre française est produit par RTD[7]. En lice pour cette acquisition : le constructeur belge de tourelles de petit et moyen calibre CMI et le groupe franco-allemand KNDS créé en 2015. Ce dernier est favorisé par l'État qui en est actionnaire à 50 %[8]. En octobre 2017, le groupe Volvo renonce à la vente[9].

En , Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, annonce la victoire de Renault Trucks Defense sur un contrat pour 3 700 véhicules légers ACMAT VT4, remplaçants de la Peugeot P4. Un moyen d’ancrer le groupe, mis en vente par le suédois Volvo, sur le territoire français. Ce contrat intervient juste après un autre de 270 millions d’euros avec le Koweït décroché pour 300 véhicules lourds[10]. Le véhicule choisi est un Ford Everest militarisé par Renault Trucks Defense[11].

2018 : Renault Trucks Defense devient Arquus[modifier | modifier le code]

Depuis le , la société s'appelle désormais Arquus[12], acronyme de Arma et Equus[13].

Le groupe suédois Volvo Group interdit en 2020 à sa filiale française de communiquer son chiffre d'affaires annuel et son résultat financier. Avec une hausse du chiffre d'affaires de 25 % en 2018 et de 38 % en 2019 où 2 156 véhicules sont livrés, il est estimé, à cette dernière date, à environ 600 millions d'euros dont 35 % dans la mise en condition opérationnelle. Son PDG Emmanuel Levacher prévoit une croissance de 10 % en 2020[14].

2024 : projet d'acquisition par Cockerill[modifier | modifier le code]

En 2024, le groupe belge John Cockerill – détenu par l'homme d'affaires français Bernard Serin – envisage le rachat Arquus, tout en s'engageant à maintenir la direction en place et de poursuivre la production sur les sites français actuels. Politiquement, ce rachat s'inscrit dans un renforcement de la collaboration militaire entre la France et la Belgique[15]. Les tractations sont en cours[16].

Structure[modifier | modifier le code]

L'entreprise a son siège social à Versailles, dans le pôle technologique Paris-Saclay.

En 2016, elle emploie 1 300 salariés, compte trois marques en France (RTD, Acmat, Panhard), 5 usines de production (Limoges, Fourchambault, Saint-Nazaire, Marolles-en-Hurepoix et Saint-Germain-Laval), et deux centres destinés à la recherche et développement (Versailles et Lyon).

Début 2020, elle annonce 1 500 collaborateurs et quatre sites de production en France, celui de Marolles-en-Hurepoix produisant plus de la moitié des véhicules. L'usine a produit 1 200 véhicules en 2019[17].

Produits[modifier | modifier le code]

Véhicules blindés[modifier | modifier le code]

Sherpa[modifier | modifier le code]

Véhicule d'assaut Sherpa APC du GIGN

La gamme Sherpa Light comprend 6 versions de 7,9 à 11 tonnes :

  • Sherpa Light Scout (ex-Sherpa 2), blindé ou non, pour les missions de reconnaissance et patrouille (4-5 hommes) ;
  • Sherpa Light Haute Intensité très protégé (4-5 hommes) ;
  • Sherpa Light Carrier (ex-Sherpa 3), blindé ou non, avec plateau arrière pour les missions logistiques ;
  • Sherpa Light APC (Armoured Personnel Carrier) blindé (ex-Sherpa 3A « Grand Volume ») pour le transport de troupes (10 hommes) ;
  • Sherpa Light FS (aussi nommé Sabre) pour les forces spéciales (caisse ouverte pour 4-5 hommes) ;
  • Sherpa Light Station Wagon blindé pour le transport de systèmes d'armes comme le MPCV antiaérien de MBDA.
    Un véhicule Arquus Sabre, dérivé du Sherpa Light, exposé en 2019 avec les logos de l'entreprise.

Le Sherpa Light a été commandé par l'OTAN[18], la France[19] et d'autres pays comme l'Égypte[20] ou le Chili pour sa version Échelle d’assaut[21].

Camions[modifier | modifier le code]

Sherpa 5 de l'armée de terre française

Elle comprend la gamme des camions VLRA d'ACMAT.

Elle comprend aussi la gamme de camions tactiques 6x6 et 4x4 : les Sherpa 5 et Sherpa 10 de 6 à 12 tonnes de charge utile. Ils se caractérisent par une mobilité tout-terrain. Le Sherpa 5 est en service dans l'armée française comme châssis du système d'artillerie CAESAR de 155 mm et comme véhicule de transport de munitions. Le Sherpa Medium est aérotransportable en C-130 et peut recevoir une cabine blindée.

Les Sherpa 15 et Sherpa 20 plus lourds ne sont plus commercialisés.

La gamme de camions logistiques est dérivée du Kerax civil qui a été militarisé. Elle comprend des porteurs et des tracteurs. Les variantes militarisées se déclinent principalement en configurations 4×4, 6×6, 8×4 et 8×8. Le Kerax est en service dans l'armée française et un grand nombre d'autres pays dont le Tchad.

Le tracteur TRM 700-100 a été conçu pour transporter le char Leclerc.

Tourelleaux télé-opérés[modifier | modifier le code]

À travers sa business unit Hornet, Arquus commercialise sa gamme de tourelleaux télé-opérés. Trois variantes sont proposées et ont déjà été commandées par l’armée française:

Un tourelleau T1/Hornet

Après plus de 1 700 exemplaires vendus à l’armée française, ils sont disponibles à l’exportation depuis 2021 en collaboration avec Safran qui est responsable des systèmes optroniques[24].

Hornet propose aussi différentes solutions intégrées venant ajouter des fonctionnalités au tourelleau[25] :

  • Hornet Stealth Protection qui offre une protection active soft-kill du véhicule grâce à un détecteur acoustique Pillar V de Metravib couplé à une couronne lance-fumigène Galix de Lacroix opérant sur un axe différent de l'arme. Ces derniers permettent au Hornet de traiter très rapidement deux menaces immédiates dans deux directions différentes avec deux effecteurs distincts (l'arme et les fumigènes)[26].
  • Hornet Air Guard, une solution de lutte anti-drone qui s'appuie sur le couplage d'un lance-grenade 40 mm à munitions airburst (en) avec un radar et un gonio RF Hydra de CerbAir[27].
  • Hornet Akeron, une solution anti-char fondée sur l'ajout du missile Akeron MP sur le tourelleau.

[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. https://www.societe.com/societe/arquus-662043405.html
  3. Thomas Schumacher, « Volvo compte bien se séparer de Renault Trucks Defense », sur paxaquitania.fr, (consulté le ).
  4. « Renault Trucks Defense achète ACMAT », sur arquus-defense.com (consulté le ).
  5. « Renault Trucks Defense va acquérir Panhard - Zone Militaire »
  6. « RTD est à vendre », FOB - Forces Operations Blog,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Laurent Lagneau, « M. Le Drian « veille à ce que la vente de Renault Trucks Defense ne se fasse pas au détriment de nos intérêts » », sur opex360.com, (consulté le ).
  8. « Deux candidats en lice pour le rachat de Renault Trucks Defense », sur lesechos.fr, (consulté le )
  9. « Volvo renonce à vendre sa filiale Renault Trucks Defense », sur lesechos.fr
  10. Comment Le Drian ancre Renault Trucks Défense en France, Challenges, 8 décembre 2016
  11. « Le futur 4X4 de l’armée française sera un Ford Ranger militarisé », sur Challenges
  12. « RTD devient Arquus », sur lesechos.fr
  13. « RTD devient Arquus | Arquus », sur arquus-defense.com (consulté le )
  14. Michel Cabirol, « Armements terrestres : Arquus roule vers une nouvelle croissance en 2020 », sur La Tribune, (consulté le ).
  15. Jean-Pierre Stroobants, « Défense : le belge John Cockerill va acquérir le français Arquus », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  16. « Faire d’Arquus « un acteur de premier plan dans les chars blindés légers » », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  17. Hassan Meddah, « L’ex-Renault Trucks Defense Arquus va investir dans ses usines », sur L'Usine nouvelle, (consulté le ).
  18. Jean Guisnel, « Renault Trucks remporte un contrat Otan », .
  19. « Renault (RTD) Sherpa Light : le gros contrat « français » dont personne ne parle ! », sur boitierrouge.com, (consulté le ).
  20. « Renault Trucks Defense a cartonné à l'exportation en 2015 », La Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. (es) « Chile - Carabineros adquiere modernos Blindados », sur taringa.net (consulté le ).
  22. « GRIFFON armée - VBMR GRIFFON », sur www.arquus-defense.com (consulté le )
  23. « EBRC JAGUAR - EBRC - Blindé Jaguar de l'armée », sur www.arquus-defense.com (consulté le )
  24. Laurent Lagneau, « Arquus s'associe à Safran pour la commercialisation du tourelleau téléopéré "Hornet" à l'international », sur Zone Militaire, (consulté le )
  25. (en-GB) Paolo Valpolini, « Hornet unveils three variants of its RCWS », sur EDR Magazine, (consulté le )
  26. Blablachars, « BLABLACHARS: HORNET, PLUS QU'UN TOURELLEAU ! », sur BLABLACHARS, (consulté le )
  27. « Hornet Air Guard at AUSA », sur www.linkedin.com (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Camions de l'extrême, éditions De Lodi, EDL.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]