René Garnier

René Garnier

Naissance
Chalon-sur-Saône (France)
Décès (à 97 ans)
Paris 16e (France)
Nationalité française
Domaines mathématiques
Institutions Faculté des sciences de l'université de Poitiers (1913-1927),
Faculté des sciences de l'université de Paris (1928-1958)
Diplôme Faculté des sciences de l'université de Paris

Edouard Louis Marie René Garnier, né le à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) et mort le à Paris[1], est un mathématicien français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

René Garnier est le fils d'un capitaine de gendarmerie. Son père meurt lorsqu'il n'a que 6 ans. Sa mère l'élève seul et "développe son sens d'observation par des promenades botaniques et le fait participer aux travaux de la Société scientifique du Bourbonnais". Il fait des études secondaires au collège Saint-Michel de Moulins, puis au Sacré-Cœur. Bachelier à 15 ans, sa mère le présente au secrétaire de la faculté des sciences de l'université de Paris, Amédée Guillet. Celui-ci le fait entrer en stage au laboratoire de physique de la faculté puis René Garnier s'inscrit à la faculté en 1903. Il y a comme professeur de calcul différentiel et intégral Édouard Goursat et comme professeur de mécanique rationnelle Paul Appell. Il obtient la licence ès sciences mathématiques en 1905 à l'âge de 18 ans[2].

Carrière académique[modifier | modifier le code]

Après la préparation de sa thèse de doctorat comme boursier, René Garnier fit sa carrière à la faculté des sciences de Poitiers puis à la faculté des sciences de Paris où il enseigna durant 30 ans.

Lauréat du concours d'agrégation de mathématiques en 1906, il n'enseignera cependant jamais en lycée. Il est nommé chargé de conférences de mathématiques générales à la faculté des sciences de Paris en 1907 (il a comme étudiant Louis de Broglie) et boursier de la fondation Commercy (1908-1912). Il est également chargé de cours à l'École des mines en 1909-1910. Il obtient le doctorat ès sciences mathématiques devant la faculté des sciences de Paris en 1911. Il est lauréat d'une partie du grand prix des sciences mathématiques de l'Académie. Il est ensuite préparateur à la faculté des sciences de Paris (1912-1913), puis chargé du cours de calcul différentiel et intégral à la faculté des sciences de Poitiers (oct. 1913-) (en remplacement du professeur Boutroux détaché à l'université de Princeton). En 1914 et 1915 il est également chargé du cours de la fondation Peccot au Collège de France. À partir du , il est chargé à Poitiers du cours de mécanique rationnelle et appliquée (en remplacement de Maurice Fréchet en mission à Strasbourg) (il est chargé, en outre, pendant l'année scolaire 1918-1919, de conférences d'astronomie) jusqu'à sa nomination comme titulaire de la chaire le , il demande cependant son transfert dans la chaire de calcul différentiel et intégral le [3]. Il rejoint ensuite () la faculté des sciences de Paris[4], d'abord comme chargé du cours de mathématiques générales[5] (titulaire : Gaston Julia) et chargé de conférences à l'École normale supérieure puis maître de conférences de calcul différentiel et intégral () en remplacement d'Arnaud Denjoy, et obtient le titre de professeur sans chaire (). Il est nommé professeur titulaire de la chaire de mathématiques générales le (Georges Darmois lui succède comme maitre de conférences) et le titulaire de la chaire d'application de l'analyse à la géométrie, puis () de la chaire de géométrie supérieure jusqu'à sa mise à la retraite en 1958. En 1938 il devient également maitre de conférences à l'École normale supérieure de jeunes filles, puis en 1943 maître de conférences de géométrie (1re catégorie) à l'École polytechnique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives en ligne de Paris, 16e arrondissement, année 1984, acte de décès no 1547, cote 16D 271, vue 5/11
  2. René Garnier n'a pas été en classe préparatoire et est ainsi quasiment le seul professeur titulaire de mathématiques à la faculté des sciences de Paris à ne pas être ancien élève de l'École normale supérieure ou de l'École polytechnique.
  3. Il est remplacé dans la chaire de mécanique rationnelle par Georges Bouligand.
  4. Il est remplacé dans la chaire de calcul différentiel et intégral par Georges Bouligand.
  5. En remplacement de Jean Chazy.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René Garnier, membre de l'Institut, né à Chalon sur Saône par Paul Jeannin-Naltet. Société d'Histoire et d'Archéologie de Chalon sur Saône. Tome n° 48; 1978.

Liens externes[modifier | modifier le code]