Remi de Halut

Remi de Halut
Fonction
Directeur
Fonderie royale de Malines (d)
Titre de noblesse
Vicomte
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Conjoint
Heylwige van den Nieuwenhuysen-Campfort (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
Grade militaire

Remi de Halut[1], chevalier, vicomte de Bergues-Saint-Winoc, né à Braine-le-Château et mort le à Malines, est un officier et fournisseur aux armées du XVIe siècle, directeur de la Fonderie royale de Malines et fondeur d'artillerie de Charles-Quint et Philippe II.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Jean de Halut, Remi de Halut suit la carrière des armes et devient capitaine au régiment de Philippe de Montmorency[2]. Veuf[3], il épouse en 1536 Heylwich (Heylwige) van den Nieuwenhuysen alias van Campfort (1500-1562), fille de Henrick Michiels van den Nuwenhuysen et de Cathelyn Gerit Cantfoerts, et veuve de Hans Poppenruyter, fondateur de la Fonderie royale d'artillerie de Malines[4].

Après ce mariage, Rémy d'Hallut prend la suite de la Fonderie royale de Malines et obtient rapidement le titre de fondeur royal par l'empereur Charles Quint. Il se fait inscrire à la gilde de la Vieille Arbalète en 1538[5].

Il continue le développement de la Fonderie royale de Malines. En plus des commandes royales, il produit les canons nécessaires à l'armement notamment des fortifications et citadelles de Tournai, de Namur, de Charlemont, de Mariembourg, du Quesnoy, de Cambrai et de Landrecies, ainsi qu'aux villes de Malines, d'Anvers et de Middelbourg[5].

Bénéficiant de la grande fortune de son épouse, accroissant lui-même son patrimoine par ses succès industriels, Halut est propriétaire de terres notamment à Leest et à Heffen. Son épouse avait fondé l'Hospice Sainte-Hedwidge, dite de la Putterie, dans l'ancien hôtel d'Egmont voisin de la fonderie[6].

Le portrait de Remi de Halut et de son épouse, peint sur verre et accompagné de leurs armoiries, fut placée dans une verrière du cœur de l'église Notre-Dame-au-delà-de-la-Dyle[7].

Après son décès, la fonderie royale sera repris par son neveu Gérard van den Nieuwenhuysen[8].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Fernand Donnet, Les fondeurs de canons malinois du XVIe siècle. Hans Poppenruyter, Remy de Hallut, Gérard et Gaspard Vanden Nieuwenhuysen, Malines, .
  • "Hans Poppenruyter, Remy de Hallut, Gerard et Gaspard vanden Nieuwenhuysen, fondeurs de canons à Malines", in: Bulletin du cercle royal archéologique, littéraire et artistique de Malines, Volumes 45 à 50, 1940
  • "L'ancienne industrie du cuivre à Malines : L'industrie de la Fonderie de canons", in: Bulletin du Cercle archéologique, littéraire et artistique de Malines, 1915-1919
  • Paul Henrard, Histoire de l'artillerie en Belgique : depuis son origine jusqu'au règne d'Albert et d'Isabelle, Bruxelles, 1865
  • Handelingen van de Koninklijke kring voor oudheidkunde, letteren en kunst van Mechelen, Volume 100, Numéro 2, 1997
  • Bernhard Roosens, “Het arsenaal van Mechelen ende wapenhandel (1551-1567)”, Bijdragen tot de Geschiedenis, 60(1978):175-247, 197
  • "El fundidor Remigio de Halut", in: Juan Tous Meliá, El Hércules el cañón más preciosos del mundo, 2004

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. on trouve également les graphies Rémy d'Hallut, Remigio de Halut
  2. Colin Martin, Full Fathom Five. Wrecks of the Spanish Armada, 1975, p. 210
  3. il a d'un premier mariage une fille, Marie, qui épousera Roland de Tournon, seigneur de Walbourg, greffier de la ville de Dinant
  4. L. F. W. Adriaenssen, Non omnia possumus omnes: genealogie van het geslacht van den Nieuwenhuysen 1400-1800, Sectie voor Geslacht-, naam- en wapenkunde van het Noordbrabants genootschap, 1988
  5. a et b Donnet 1899.
  6. Bulletin du Cercle archeologique, litteraire et artistique de Malines. Volumes 20-21, Kring voor Oudheidkunde, Letteren en Kunst van Mechelen, 1910, p. 325
  7. José Felix Antonius Franciscus Azevedo Coutinho y Bernal, Table généalogique de la famille de Corten, patrons laicqs des canonicats de l'église collégiale de Notre-Dame au delà de la Dyle à Malines... où on a joint... un Abrégé chronologique de l'état de cette église avant son érection en collégiale ..., 1753, p.
  8. "Hans Poppenruyter, Remy de Hallut, Gerard et Gaspard vanden Nieuwenhuysen, fondeurs de canons à Malines", in: Bulletin du cercle royal archéologique, littéraire et artistique de Malines, Volumes 45 à 50, 1940