Religion en Arménie

Baptême de Tiridate IV par Grégoire Ier l'Illuminateur
Monastère de Hnevank
Tympan de Spitakavor
Office religieux à Yerevan
Croix d'Aparan
Mosquée bleue d'Erevan.
Temple yézidi

La principale religion en Arménie est le christianisme, implanté dans le pays depuis au moins dix-sept siècles. L'Arménie a ses propres Églises, l'Église apostolique arménienne, dont les fidèles forment la grosse majorité de la population du pays et l'Église catholique arménienne. Le judaïsme, l'islam et le yézidisme sont faiblement présents.

La liberté de culte est reconnue par la Constitution arménienne de 2005. Celle-ci sépare en outre l'Église apostolique arménienne de l'État.

Histoire[modifier | modifier le code]

Christianisme[modifier | modifier le code]

La principale religion présente en Arménie est le christianisme, dont les fidèles forment 94,7 % de la population[1]. La tradition veut que cette religion ait été introduite en Arménie par les apôtres Barthélemy et Thaddée au Ier siècle. En 301, le pays devient le premier État à adopter le christianisme comme religion officielle, lorsque Grégoire Ier l'Illuminateur convertit le roi Tiridate IV d'Arménie. La nouvelle religion supplante alors le zoroastrisme et le paganisme local.

Le pays compte également quelques autres communautés chrétiennes, catholiques et protestantes, résultant des conversions des missionnaires ces derniers siècles.

Les Saints d'Arménie[modifier | modifier le code]

Courants chrétiens[modifier | modifier le code]

Spécificités[modifier | modifier le code]

Khatchkar

Judaïsme[modifier | modifier le code]

La présence du judaïsme en Arménie est historique et remonterait au règne de Tigrane II d'Arménie, roi de 95 à 55 AEC.

Sous la période soviétique, l'Arménie avait la réputation d'être la plus tolérante des républiques à l'égard des Juifs.

De 500 à 1 000 Juifs vivent aujourd'hui dans le pays.

La communauté, autrefois plus nombreuse, a majoritairement émigré en Israël après 1990 et la chute de l'Union soviétique.

La communauté actuelle se caractérise par un taux élevé d'intermariages et par un certain isolement[4].

En 1999, les restes d'un cimetière médiéval d'une communauté juive jusque-là inconnue et insoupçonnée ont été découverts dans le village d'Eghegis, dans la région de Vayots Dzor. Lors des fouilles, 64 pierres tombales et un certain nombre d'autres fragments ont été mis au jour. 20 d'entre eux portent des inscriptions, toutes en hébreu, à l'exception de deux en araméen. La pierre la plus ancienne date de 1266 et la plus récente de 1336/1337[5].

Islam[modifier | modifier le code]

Les Azéris et les Kurdes établis en Arménie pratiquent traditionnellement l'islam (les Azéris sont en majorité chiites et les Kurdes sont en majorité sunnites).

La majorité d'entre eux a quitté le pays à la suite de la guerre du Haut-Karabagh (1988-1994).

Environ 1 000 musulmans vivent à Erevan, dont la mosquée bleue du XVIIIe siècle est ouverte pour la prière du vendredi[6].

Yézidisme[modifier | modifier le code]

Environ 2 % de la population de l'Arménie, principalement des Kurdes vivant dans la partie occidentale du pays, sont adeptes du yézidisme. De nombreux Yézidis se sont installés en Arménie et en Géorgie au XIXe et au début du XXe siècles, fuyant les persécutions dans leurs régions d'origine. En 2019, ils y ont inauguré le plus grand temple du pays afin d'y pratiquer leur religion[7]

Spiritualités minoritaires (<5 %)[modifier | modifier le code]

Autres courants (<5 %)[modifier | modifier le code]

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

Repères en 2020[modifier | modifier le code]

Religion en Arménie (recensement de 2011)[10],[11]


Pour une population d'approximativement 3 000 000 Arméniens en 2020[12] :

Religion et État[modifier | modifier le code]

La Constitution de 2005 prévoit la liberté de culte[13]. Elle énonce en outre la séparation entre l'État et l'Église apostolique arménienne[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Armenia », The World Factbook, sur cia.gov, (consulté le ).
  2. Émilie Bonvin, Dictionnaire pratique des Saints, Édition exclusif, 2013, p. 60
  3. « Saint Blaise de Sébaste », sur nominis.cef.fr (consulté le ).
  4. (en) « Armenia country page », sur ncsj.org (consulté le ).
  5. (en) Arthur Hagopian, « Armenians Renovate Unknown Jewish Cemetery »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ArmTown.com, (consulté le ).
  6. (en) U.S. Bureau of Democracy, Human Rights, and Labor, « Armenia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Country Reports on Human Rights Practices, (consulté le ).
  7. « Arménie : le plus grand temple yazidi du pays inauguré », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  8. a et b (en) « Armenian Neopaganism - CORE SPIRIT », sur corespirit.com via Wikiwix (consulté le ).
  9. a et b (en) « View of “Reconstituting” Religion : Neo-Paganism in Armenia », sur soclabo.org (consulté le ), –.
  10. (hy) « 5.2. 2011 Les résultats du recensement effectué en République d'Arménie du 12 au 21 octobre », sur armstat.am (consulté le ), p. 7
  11. (en) « CIA – The World Factbook – Armenia », sur cia.gov (consulté le )
  12. (en) « Research and data from Pew Research Center », sur Pew Research Center (consulté le ).
  13. (en) « Constitution arménienne » (consulté le ), article 26.
  14. Article 8.1 de la (en) « Constitution arménienne » (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Alexander Agadjanian (dir.), Armenian Christianity today : identity politics and popular practice, Ashgate, Burlington, VT, 2014, 279 p. (ISBN 978-1-472-41271-3)

Article connexe[modifier | modifier le code]