Raf Simons

Raf Simons
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Biographie
Naissance
Nom de naissance
Raf Jan SimonsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Couturier ou couturièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Autres informations
A travaillé pour
Calvin Klein (depuis )
Christian Dior ( - )
Jil Sander (en) ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata

Raf Simons, né le à Neerpelt, est un styliste belge et un grand couturier.

Au premier semestre 2012, il devient le 6e à prendre la responsabilité de la haute couture chez Dior, remplaçant John Galliano. Le il est nommé directeur de la création de Calvin Klein[1] avant de quitter le groupe le [2]. Il a été nommé aux Globes de cristal en 2015 dans la catégorie Meilleur créateur de mode.

En 2020, la maison de mode italienne Prada annonce qu'à partir d'avril, Miuccia Prada, fondatrice de la marque, collaborera avec Raf Simons[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Raf Simons est né à Neerpelt en 1968. Suivant une formation d'architecte, il devient diplômé en 1991 de l'école de Genk en design industriel[4],[5]. À la suite de la révélation d'un défilé de Martin Margiela auquel il assiste, il trouve sa « vocation à cet instant précis »[6] et devient styliste en 1995, avec un style défini comme « minimaliste », « architectural », ou « épuré »[7].

Modèle défilant pour Raf Simons lors de la collection printemps-été 2008

Plutôt que de se focaliser uniquement sur les vêtements et la mode, Raf Simons s'est toujours inspiré de la musique et des arts en général, afin de rendre plutôt une humeur, un sentiment, une attitude spécifique. Sa collaboration avec Richie Hawtin pour la réalisation de bijoux à l'effigie du label Minus en est un exemple[8].

Très inspirées par la jeunesse et la mode de rue, et bien que comportant des références à des mouvements passés, ses collections masculines, présentées depuis l'hiver 1995[9], date du lancement de sa marque[6] à l'âge de vingt-sept ans, sont modernes et ne se veulent absolument pas rétro, notion que le créateur abhorre.

Il travaille également dans le monde de la photographie, ses expositions étant également axées sur une certaine vision de l'adolescence masculine (il n'utilise pas, à l'instar de Hedi Slimane, de mannequins professionnels, mais des garçons « castés » dans les rues des villages belges).

Après une année sabbatique[6] en 2000, il enseigne la mode pendant cinq ans en Autriche[10], puis devient, juste après avoir lancé sa marque Raf by Raf Simons pour laquelle il rencontre des difficultés[11], directeur artistique de la marque allemande Jil Sander AG appartenant au groupe italien Prada, de 2005 à , responsable du prêt-à-porter masculin et féminin. Durant ces années, il perpétue la mode minimaliste de la créatrice allemande, s'inspirant entre autres des années 1940 à 1960, mais se dit « être un peu enfermé dans un minimalisme très nord-européen dont je commençais à percevoir les limites. »[12].

En 2011 il préside le jury du concours mode du Festival international de mode et de photographie d'Hyères et soutient la candidature de Léa Peckre, la lauréate[13].

Le , après quinze mois de recherche d'un grand couturier par la maison Dior, il succède à John Galliano, évincé en [14] comme responsable de la « haute couture, du prêt-à-porter et des accessoires féminins »[9], maintenant également l'activité de sa propre griffe[10]. Il précise : « j'ai toujours été impressionné par le travail de Christian Dior. Le New Look, bien sûr, mais il n'est pas réductible à cette seule silhouette. Personne d'autre que lui n'a été capable, en un si bref laps de temps, dix ans seulement, de créer une telle révolution. »[6] Il ne s'arrête pas à cette révolution, même s'il réinterprète régulièrement l'iconique « veste Bar », soulignant que Christian Dior « a créé de nombreux vêtements de jour »[12].

S'opposant à son prédécesseur par son minimalisme[15], la première collection haute couture signée Raf Simons, bien que respectant les codes de Dior, reçoit des avis mitigés[16],[17],[18].

En 2014, Raf Simons est récompensé du prix international du Council of Fashion Designers of America pour l’ensemble de son travail chez Dior.

Le , il annonce son départ de la maison, après trois années passées chez Dior ; il est remplacé par Maria Grazia Chiuri[19].

Le , Raf Simons passe du luxe au prêt à porter en devenant le directeur de la création de Calvin Klein. Il supervise toutes les marques du groupe Calvin Klein, de la mode aux fameux sous-vêtements en passant par le linge de maison[1]. Il quitte l'entreprise en 2018.

En 2020, il est nommé co-directeur créatif de la maison italienne Prada au côté de Miuccia Prada styliste et fondatrice de Prada[20].

En 2022, il annonce l'arrêt du label portant son nom qu'il avait lancé en 1995 sans en préciser les raisons[20].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

Il est cité comme l'un des créateurs « de mode masculine le plus important des dix dernières années[11] ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Après Dior, le créateur belge Raf Simons rejoint Calvin Klein, Le Monde, 2 août 2016
  2. Madame Figaro, « Moins de trois ans après son arrivée, Raf Simons quitte Calvin Klein », sur Madame Figaro, (consulté le )
  3. « Prada recrute le célèbre créateur belge Raf Simons »,
  4. Katell Pouliquen, « Paris, capitale radicale ! », L'Express Styles, no 3172,‎ , p. 58 à 59 (ISSN 0014-5270)
  5. « Raf Simons, la vie en Dior », Obsession, sur obsession.nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur, (consulté le )
  6. a b c et d Elisabeth Lazaroo (photogr. Patrick Demarchelier), « Raf Simons, le magicien de Dior », Paris Match, no 3294,‎ , p. 76 à 83 (ISSN 0397-1635)
  7. Aurore Vaucelle, « Belgian style chez Dior », sur lalibre.be, La Libre Belgique, (consulté le )
  8. Sonia Desprez, « Plastikman, innovateur et archiviste », À Nous Paris, no 504,‎ , p. 34 (ISSN 1294-4572)
  9. a et b « L'élu de Dior, c'est un homme du Nord », Challenges, no 296,‎ , p. 24 (ISSN 0751-4417)
  10. a et b Virginie Mouzat, « Raf Simons, l'autodidacte de la mode », Portrait, sur madame.lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
  11. a et b Paquita Paquin, Cédric Saint-Andre Perrin, « Raf Simons sauvé par le Gwand », Next, sur liberation.fr, Libération, (consulté le )
  12. a et b Interview de Raf Simons in : Lydia Bacrie, « Raf Simons, le glamour et la rue », L'Express Styles,‎ , p. 46 à 47
  13. « Raf Simons: "Dans la mode, il faut surprendre" », sur L'Express.fr,
  14. « Dior: Raf Simons succède à John Galliano » sur Lefigaro.fr, 9 avril 2012
  15. « Pour Raf Simons, l'époque Galliano chez Dior est « datée » », Style, sur lemonde.fr, M, (consulté le )
  16. (en) Lauren Milligan, « You're Not Galliano », News, sur vogue.co.uk, Condé Nast, (consulté le ) : « Raf Simons should stop trying to be Christian Dior or John Galliano and just be himself, so says legendary fashion commentator Colin McDowell. »
  17. Marie Poussel, « Dior : après Galliano, premier défilé fleuri pour Raf Simons », La Parisienne, sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
  18. « Dior, ils adorent », Style, sur lemonde.fr, M, (consulté le )
  19. (en) « Why Raf Simons Is Leaving Christian Dior », sur The Cut (consulté le )
  20. a et b « Le designer belge Raf Simons met fin à sa propre marque après 27 ans d'existence mais reste co-directeur créatif de Prada », sur Franceinfo, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Article de presse[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]