Qinghai

Qinghai
Qinghai
La province du Qinghai (en rouge) sur le territoire de la Chine.
Administration
Pays Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Autres noms chinois : 青海 ; pinyin : Qīnghǎi
Mongol : ᠬᠥᠬᠡᠨᠠᠭᠤᠷ Köke naɣur
Tibétain : མཚོ་སྔོན་ (mTsho-sngon)
Abréviation , qīng
Statut politique Province
Capitale Xining
Secrétaire du parti Chen Gang (en)
Gouverneur Wu Xiaojun (en)
Démographie
Population 5 626 722 hab. (2010)
Densité 7,8 hab./km2
Rang 30e
Groupes ethniques Hans (54 %)
Tibétains (23 %)
Hui (16 %)
Tu (4 %)
Salar (1,8 %)
Mongols (1,8 %)
Géographie
Superficie 721 000 km2
Rang 4e
Économie
PIB (2004) 46 570  (29e)
PIB/hab. 8 277 ¥ (19e)
Divisions administratives et disputes territoriales de la république populaire de Chine.

Le Qinghai (chinois : 青海 ; pinyin : Qīnghǎi ; litt. « mer bleue/verte » [tɕʰiŋ.xaɪ]) est une province du nord-ouest de la république populaire de Chine. Elle tire son nom du lac Qinghai, le plus grand lac salé du pays. Elle recouvre la plus grande partie de l'ancienne province tibétaine de l'Amdo et, au sud, le nord du Kham.

Le Qinghai est bordé au nord-est par le Gansu, au nord-ouest par le Xinjiang, au sud-est par le Sichuan et au sud-ouest par la région autonome du Tibet. Situé au nord-est du plateau tibétain, sa superficie est de 721 000 km2. Il compte 5 600 000 habitants et a pour capitale Xining (chinois simplifié : 西宁 ; pinyin : xīníng). La province est le creuset d'un grand nombre de groupes ethniques dont les Hans, les Tibétains, les Hui, les Tu, les Mongols et les Salar.

Le Qinghai est également connu sous les noms mongol de Kokonor[1],[2] et tibétain de Tso-ngön du lac qui a donné son nom à la province.

Certaines cartes occidentales montrent qu'il porte déjà le nom de Qinghai sous la dynastie Qing. La région est devenue officiellement province de la république de Chine (1912-1949) en 1928, statut qui fut confirmé en 1949, à la fondation de la république populaire de Chine[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premiers habitants connus sont le peuple tibétain Qiang (羌), aujourd'hui minoritaires au Tibet et au Qinghai, et plutôt présents dans la province du Sichuan.

Tuyuhun et Seize Royaumes[modifier | modifier le code]

Le royaume Tuyuhun (329 – 663) couvre une grande partie de l'ouest et du sud de l'actuelle région de Qinghai. Les membres de l'ethnie Tu (土族 ou Monguor) sont vraisemblablement les descendants de ce royaume[4]. La partie nord-est, pendant la période des Seize Royaumes, est sur le territoire Han du Liang antérieur (320 - 376). À partir de 376, celui-ci se soumet à l'État du Qin antérieur, qui le contrôlera jusqu'à 394.

En 635, la dynastie Tang prend le pouvoir sur Tuyuhun.

Empire du Tibet[modifier | modifier le code]

En 663, le roi du Tibet et fondateur de l'Empire du Tibet, Songtsen Gampo (663672), envahit Tuyuhun et renverse le pouvoir. Il envahit également la région au nord du lac de Qinghai et prend ainsi le pouvoir sur la majeure partie de l'actuelle province de Qinghai qu'il intègre à son empire.

Empire Tangout et Dynastie Song[modifier | modifier le code]

En 1111
Vert clair, Dynastie Liao (Toungouses)
Vert émeraude, Empire Tangout
orange, expansion de la Dynastie Song (Hans) (陇右都护府)

Du XIe au XIIIe siècle, le nord-est de la province de Qinghai fait partie de l'Empire tangout (ou Dynastie des Xia occidentaux, 1032 – 1227), dont la majeure partie est située sur les actuelles Gansu, Shaanxi et Ningxia. La majeure partie sud-ouest est contrôlée par la dynastie Song, sous le nom de gouvernement de Longyou (陇右都护府, lǒngyòu dūhù fǔ[5].

Empire mongol[modifier | modifier le code]

Le prince Mongol Köden contrôle la région que les Mongols appellent Kokonor en 1239[6],[7]. Elle fait partie de l'empire contrôlé par la dynastie Yuan (1234/1279 – 1368), fondée par Kubilai Khan.

Dynastie Ming[modifier | modifier le code]

L'empire Ming sans ses États vassalisés sous l'empereur Yongle[8]. Selon la carte, Les 2/3 Nord du Qinghai actuel, comprenant le lac Qinghai et la source du fleuve Jaune (Kunlun), est intégrée à l'Empire chinois, tandis qu'une petite partie au Sud est intégrée au Dokham du Tibet.

Du XIVe au XVIIe siècle, une partie de cette région est directement contrôlée par la dynastie Ming, alors qu'une autre partie est incluse dans le Tibet[9]

En 1371, La dynastie Ming transforme le Xining Zhou en Xining Wei, puis installe quatre Weis (défenses) de plus, connus comme étant les 4 Weis de Saiwai. C'est un territoire délimité au sud par Golmud (Gelimu en pinyin), au nord par les Monts Qilian, l'ouest y compris le Bassin de Chaidamu (équivalent la province Qinghai actuelle). En 1488, les Ming renforcent la garnison à Xining, contrôlent les tribus mongoles et tibétaines, Xining administre les quatre Weis à partir de cette année-là[10].

Khanat qoshot[modifier | modifier le code]

Carte représentant le Khanat Qoshot Oïrat (inscrit Kokonor Choschot Oelöths) en 1798, par Johann Christian Hüttner pour l'ambassade britannique.

Au début du XVIe siècle, la bannière mongole des Qoshots, exerce sa souveraineté sur la région du Qinghai, sous le Khanat qoshot, pendant 70 ans environ[1],[11],[12]. Güshi Khan, khan de cette tribu, renverse le pouvoir des bonnets rouges et bon et établit Lobsang Gyatso de l'école Sakya, 5e dalaï-lama et comme chef temporel du Tibet en 1642 sous protectorat Qoshot. En échange les dalaï-lamas reconnait Güshi Khan comme roi du Tibet[13].

Dynastie Qing[modifier | modifier le code]

En 1700 en France, la province est décrite, dans une carte de Guillaume Deslile et de l'Académie royale des sciences, comme faisant partie du « Royaume de Tanyu Canpion », séparé du Tibet, mais tous deux intégrés à la Tartarie occidentale, elle-même, partie de la Tartarie chinoise, le lac bleu (ou mer bleue) est alors traduit en « Mer noire »[14].

En 1723, le chef des Mongols Qoshot Lobjang Danjin (罗布藏丹津) se révolte, le pouvoir des Qing nomme Nian Gengyao, alors gouverneur des provinces du Sichuan et Shaanxi, et Yue Zhongqi, alors commandant d'armée de la province du Sichuan, comme commandants d'une expédition punitive. En 1724, la région de Qinghai est pacifiée. Quatre ans plus tard, en 1726, la dynastie Qing décide d'installer deux ambans en Ü-Tsang (Tibet, Tsang-藏)[15],[16],[17].

Pendant la Révolte des Dounganes (1895–1896), née des affrontements entre deux confréries soufis appartenant à la tariqa Naqshbandiyya, différents groupes ethniques musulmans des provinces de Qinghai et Gansu se rebellent contre la dynastie Qing. Les wahhabi ont inspiré l'organisation Yihewani puis l'ont rejointe et organisé la révolte, qui est écrasée par les musulmans loyalistes.

République de Chine[modifier | modifier le code]

Ma Bufang.

En 1913, les Britanniques convoquent une Conférence à Simla, en Inde, pour discuter du statut du Tibet[18]. Y assistent les représentants de la Grande-Bretagne, de la Chine, et du Tibet. Elle s'ouvre le sous l'égide de Henry McMahon dans le contexte de l'empire colonial britannique. Les Tibétains aspiraient à voir leur indépendance et l'intégrité de leur territoire reconnus, tandis que les Chinois voulaient intégrer à leur territoire les zones tibétaines orientales du Kham conquises par les troupes du général Zhao Erfeng en 1908. Henry Mac-Mahon propose, le , un accord, la Convention de Simla, définissant la frontière entre l'Inde et le Tibet par la ligne McMahon et divisant le Tibet en « Tibet extérieur » sous l'administration du gouvernement du dalaï-lama et « Tibet Intérieur » où Lhassa aura l'autorité spirituelle uniquement. L'Amdo fait partie du « Tibet intérieur »[19]. Les deux secteurs seraient considérés comme étant sous la « suzeraineté » de la Chine et non plus sa « souveraineté »[20],[21]. Les trois représentants paraphent l'accord le [22] mais le gouvernement du Guomindang rejette immédiatement le paraphe de son délégué, ce qui invalide l'accord[23].

La ligne Mac-Mahon est acceptée par le 13e dalaï-lama comme elle l'est par le 14e dalaï-lama, et présentée sur les cartes publiées par l'actuelle Administration centrale tibétaine en exil à Dharamsala, comme frontière sud du Tibet[24].

Malgré la contestation des frontières orientales du Tibet entre Lhassa et la république de Chine ainsi que les autres divergences d'opinions[25], il n'existe pas de désaccord sur le point de la souveraineté chinoise en Amdo[26].

Entre 1911 et 1949, les seigneurs de la guerre Ma, musulmans Hui originaires de la province du Gansu, auparavant fidèles à la cour Qing pour la direction de cette région, administrent la province de Qinghai, ainsi que le Gansu et le Ningxia pour le compte de la république de Chine[27]. Ma Bufang dirige le Qinghai, depuis sa résidence de Xining, devenue aujourd'hui musée (Résidence Qinghai-Xining de Ma Bufang, 青海西宁马步芳公馆). Ma Qi et Ma Bufang répriment les rébellions goloks (1917-1949)[28].

En 1928, le seigneur de guerre Ma Bufang se saisit de la partie nord-est de l'Amdo, région où vit une importante population chinoise[29]. La région devient officiellement province chinoise en 1933, après la guerre Tibet-Qinghai. À l'époque de la République de Chine, la province de Qinghai n'est pas contrôlée par Lhassa[30].

Ce statut sera confirmé en 1949, à la fondation de la république populaire de Chine[31].

République populaire de Chine[modifier | modifier le code]

Grande mosquée du bourg de Duoba.

Selon Patrick French, le dernier découpage administratif de a vu la totalité de l'Amdo annexée aux provinces voisines du Qinghai et du Gansu, tandis qu'une partie importante du Kham était incorporée au Sichuan et au Yunnan. La partie restante du Tibet, composée de l'Ü-Tsang et d'une petite portion du Kham, a été dénommée par les autorités chinoises Xizang Zizhiqu (西藏自治区) « Région autonome du Tibet ». Ses limites coïncident à peu près avec la région qui était indépendante de facto entre les deux guerres mondiales[32], et qui fut historiquement administrée par les dalaï-lamas sous la dynastie Qing[33]. Aujourd'hui la Chine ne se réfère qu'à cette région lorsqu'elle parle du Tibet, mais le 14e dalaï-lama considère que le territoire du Tibet doit conserver les frontières sur lesquelles ont historiquement régné ses prédécesseurs, donc celles d'avant 1949[34].

Dans l’Encyclopædia Universalis, les universitaires Guy Mennessier, Thierry Sanjuan et Pierre Trolliet indiquent que le Qinghai est une « province détachée du Tibet »[35].

Les données officielles sur la période de la Grande famine (1958-1961) rapportées par le journaliste et historien chinois Yang Jisheng font état d'un taux de mortalité supérieur à 40 pour mille dans la province en 1960. Elles estiment le nombre de morts non naturelles à 102 900, pour une population d'environ 2,44 millions d'habitants. De nombreux cas de cannibalisme ont eu lieu. Les efforts de récupération de céréales prétendument cachées ont conduit à l'arrestation de 63 064 personnes entre 1958 et 1960, soit plus de 2 % de la population de cette époque[36].

Le mercredi , la région a subi un violent séisme dont l'épicentre était situé sur la ville-district de Yushu.

En 2010 et 2012, des lycéens ont manifesté pour la défense de la langue tibétaine dans les préfectures autonomes tibétaines du Golok, du Hainan et du Huangnan[37],[38].

Alors que des Tibétains s'immolent par le feu depuis mars 2011, 6 d'entre eux se sont immolés dans la province du Qinghai : 1 dans le Golog[39], 1 dans le Yushu, 1 dans le Haixi, 3 dans le Hainan[40],[41],[42].

Géographie[modifier | modifier le code]

Paysage aride sur le plateau du lac Qinghai.

La province de Qinghai est une des quatre grandes aires géographiques du plateau du Tibet. Occupant la partie nord-est de celui-ci, elle comprend le Lac Qinghai, lac salé qui lui a donné son nom, de nombreux massifs montagneux et des vallées creusées par les fleuves. Du fait de la haute altitude, l'oxygène est rare et le temps très sec, la végétation y est donc également très rare.

La plus grande partie de la région est recouverte par des prairies où peuvent brouter yaks, consommés et utilisés pour faire des vêtements par les différentes ethnies tibétaines (Zang, Golok) et mongoles (Tu), ainsi que les moutons, élevés et consommés principalement par les populations musulmanes Hui et Salar.

Les principales plantes cultivées sont l'orge du Tibet et le colza. Quelques autres plantes, d'usage principalement médicinal, sont utilisées en médecine traditionnelle. Depuis peu, des serres ont été construites autour de villages situés à l'Est du Mont Riyue, permettant également des cultures maraîchères.

L'ensoleillement annuel a permis de développer l'énergie solaire, que ce soit, par exemple, par des panneaux photovoltaïques ou par des chauffe-eau solaires.

Les facteurs climatiques ne permettent pas à la région un grand développement économique, ni d'éviter des carences alimentaires à la population.

Une étude (2020) a montré dans la région des plateaux de préoccupantes émissions de méthane des zones humides, liées à la fonte des pergélisols d'altitude et contributives, de manière supplémentaire, au réchauffement climatique[43].

Divisions administratives[modifier | modifier le code]

La province du Qinghai est subdivisée en 8 sous-ensembles  :

Au niveau inférieur on trouve :

Subdivisions administratives du Qinghai

District Xian

No. Code
subdivision[44]
Préfecture chinois
Hanyu Pinyin
Superficie
en km2[45]
Population
2010[46]
Siège Subdivisions[47]
Districts Xians Xians
autonomes
Ville-préfecture
3 630100 Xining 西宁市
Xīníng Shì
7 424 km² 2 208 708 District de Chengzhong 5 1 1
4 630200 Haidong 海东市
Hǎidōng Shì
13 044 km² 1 396 846 District de Ledu 2 4
Préfectures autonomes
1 632800 Haixi 海西蒙古族藏族自治州
Hǎixī Měnggǔzú
Zàngzú Zìzhìzhōu
300 854 km² 489 338 ville de Delingha 3
2 632200 Haibei 海北藏族自治州
Hǎiběi Zàngzú
Zìzhìzhōu
33 350 km² 273 304 xian de Haiyan 3 1
5 632500 Hainan 海南藏族自治州
Hǎinán Zàngzú
Zìzhìzhōu
43 377 km² 441 689 xian de Gonghe 5
6 632300 Huangnan 黄南藏族自治州
Huángnán Zàngzú
Zìzhìzhōu
17 909 km² 256 716 xian de Tongren 3 1
7 632700 Yushu 玉树藏族自治州
Yùshù Zàngzú
Zìzhìzhōu
197 954 km² 378 439 ville de Yushu 5
8 632600 Golog 果洛藏族自治州
Guǒluò Zàngzú
Zìzhìzhōu
76 442 km² 181 682 xian de Maqên 6
— Province de Quinghai —
630000 Ensemble de la province de Quinghai 720 000 km² 5 626 723 ville de Xining 7 26 7

Économie[modifier | modifier le code]

La province affiche en 2012 un PNB de 188,45 milliards de RMB, soit 24.115 RMB par habitant[48].

Mine dans le désert du Tsaidam, préfecture autonome mongole et tibétaine de Haixi.

Les pillers principaux de l'économie du Qinghai sont le secteur minier, l'industrie pétro-chimique avec la production de potasse, l'élevage et le tourisme. L'exploitation des richesses minières, qui incluent la kaïnite, l'amiante, le silicium et le bore, s'est considérablement accrue[49]. L'élevage concerne principalement les chevaux destinés à l'armée chinoise, les moutons et les yacks[50]. L'industrie hydroélectrique contribue également de manière importante à l'économie du Qinghai[48]

Démographie[modifier | modifier le code]

Tibétains et couple Hui au bord du lac Qinghai, image de la diversité des populations de la province.

La préfecture la plus peuplée est Haidong, située dans la partie est de la province.

Le recensement 2010 donne la répartition suivante[51] :

Par tranche d'âge[51]
Tranche d'âge Population Pourcentage par rapport à 2000
0-14 1 177 107 20,92 % -5,7 %
15-64 4 094 933 72,78 % +3,73 %
65- 354 682 6,30 % +1,97 %

En 2012, la densité est de 7 habitants par km2[48].

Par peuplade[modifier | modifier le code]

Il y a 5 626 722 (5,6 millions) d'habitants dans la province, dont 2 983 516 (2,9 millions, 53,02 %) personnes issues de l'ethnie Han et 2 643 206 (2,6 millions, 46,98 %) personnes issues des minorités.

Il est à noter que :

  • parmi les minorités tibétaines, certaines, comme les ngolok, sont comptabilisées dans les Zang (terme généralement traduit par Tibétain); d'autres minorités tibétaines, comme les Qiang, les Lisu, sont comptabilisées comme minorité différente et peuvent donc se retrouver ici dans la catégorie « Autres ».
  • Dans le groupe Mongol sont comptabilisées plus d'une dizaine de minorités différentes d'origine mongole et, de la même façon, la population Yugur du Qinghai ayant des origines mongoles est comptabilisée comme minorité différente et sera donc classée ici dans « Autres ».
Tentes de structure contemporaine au bord du lac Qinghai.
Yourtes mongoles en dur.
Par peuple[51]
Nom du peuple Population Pourcentage
Han 2 983 516 53,02 %
Tibétains 1 375 062 24,44 %
Hui 834 298 14,83 %
Tu 204 413 3,63 %
Salar 107 089 1,90 %
Mongol 99 815 1,77 %
Autres 22 529 0,40 %
Total 5 626 722 100 %

Villes[modifier | modifier le code]

À part Xining, sa capitale, dont la population urbaine est de 1,2 million d'habitants en 2010[52], le Qinghai est très peu peuplé et peu urbanisé : la population agricole étant importante dans cette province. Au recensement du il ne comptait que deux autres villes dont la population urbaine dépassait 50 000 habitants. Ce recensement donne les populations urbaines pour les villes de Xining, Golmud et Delingha et les populations urbaines de leurs districts pour les autres villes.

Population urbaine[53]
Ville 1/7/1990 1/11/2000
Xining 592 115 854 466
Golmud (Ge'ermu) 38 114 114 330
Delingha 26 993 54 622
District de Ping'an 22 139 37 415
District de Huangzhong 29 418 36 593
District de Gonghe 52 762 34 091
District de Huangyuan 22 280 31 042
District de Ledu 16 788 29 280
District de Yushu 13 091 25 960

Santé[modifier | modifier le code]

En raison du faible taux d'oxygène (hypoxie), réduit des deux tiers, dans les zones à plus de 3 000 mètres d'altitude, il est généralement conseillé de monter graduellement sur le plateau Tibétain, de ne pas consommer d'alcool avant la montée, et il est déconseillé d'y aller en cas de rhume[54].

Dans une analyse du profil nutritionnel de la Chine au milieu des années 1990 publiée le , l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, plus connue sous le sigle FAO, signalait l'existence de carences nutritionnelles importantes au Qinghai, province comportant des zones de peuplement tibétain. Il était indiqué un lien entre le retard de croissance et l'insuffisance pondérale. Au regard de la classification de l'Organisation mondiale de la santé, la prévalence du retard de croissance des enfants était supérieure à 40 %, faisant de la province du Qinghai l'une des plus affectées en Chine[55].

La mortalité infantile moyenne en Chine était de 20,6 , et variait de 8,2 à 49,5  dans les différentes provinces, le Qinghai étant l’une des plus affectées. En 1996, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans était de 47  et le Tibet était une des régions les plus affectées[56].

Les problèmes cardiaques congénitaux chez les enfants de 4 à 18 ans sont également importants dans cette région et participent à une mortalité infantile plus élevée[57],[58].

La faible concentration d'oxygène en altitude et la faible végétation due au climat peuvent participer à ces phénomènes.

Une étude publiée en 2004 sur les enfants Han nés au Qinghai suggère que s'ajoute à l'hypoxie de l'altitude, induisant une plus grande cage thoracique et davantage d'hémoglobine, l’existence d’une faiblesse nutritionnelle en rapport avec la situation économique de la région[59],[60].

Énergie[modifier | modifier le code]

Énergies fossiles[modifier | modifier le code]

Puits pétrolier dans le bassin du Tsaidam.

Le Qinghai possède les plus hauts champs pétrolifères et gaziers du monde, situés sur le plateau tibétain, et comptent parmi les premiers champs pétrolifères présents en Chine. Les réserves dépassent les 4 milliards de tonnes de pétrole et 1000 milliards [61]de mètres cubes de gaz[62],[63]. Les infrastructures d'exploitation y sont toutefois considérées comme étant insuffisantes, et ces ressources ne contribuent plus qu'accessoirement à l'économie[48]

Hydro-électricité[modifier | modifier le code]

La province compte 178 centrales hydroélectriques avec une capacité installée de 21.66 millions de kW et une production annuelle de 77 billions de kWh[63]. En 2013, les centrales hydroélectriques de grande taille comptent pour 68,9 % de la production électrique[64]

Solaire[modifier | modifier le code]

Poteau électrique, Panneaux solaires photovoltaïques, éoliennes et chauffe-eau solaires thermiques dans le village de Kesu'er cun (克素尔村)[Passage problématique], entre le lac Qinghai et Xining.

Entre 2006 et 2013, la province a reçu des investissements de l'ordre de 11 milliards de $ dans les énergies propres, 98 % de ces investissements étant dirigés dans le photovoltaïque[64]. À fin 2011, la capacité photovoltaïque connectée au réseau était de 1.01 million de kW, et comptait pour 47,2 % de la capacité photovoltaïque totale installée en Chine[65]. Le plan quinquennal 2011-2015 prévoit des investissements massifs pour augmenter la capacité installée.

On y trouve les plus grandes centrales solaires photovoltaïques de Chine avec :

Éolien[modifier | modifier le code]

L'énergie éolienne est également utilisé à l'échelle locale, grâce à des éoliennes d'une dizaine de mètres placées dans certains villages.

Nucléaire militaire[modifier | modifier le code]

中国鱼雷发射实验 – Site de lancement de la torpille du premier essai nucléaire chinois.

le village nucléaire (chinois : 原子城 ; pinyin : Yuanzi cheng) était le principal centre de recherche sur les armements nucléaires. C'est là, entre 1958 et 1964, que furent mises au point la première bombe atomique et, deux ans plus tard, la première bombe à hydrogène, lesquelles furent testées sur le site de Lop Nor au Xinjiang[66]. Le centre a été fermé en 1987 et abrite depuis 1993 un musée sur l'arme nucléaire chinoise et son histoire, accessible au public[67].

Dans le document intitulé Le Tibet, cent questions et réponses publié en 1988 et dans sa version de 2001, la Chine indique qu'elle n'a jamais déployé d'armes nucléaires ni stocké de déchets nucléaires dans la région autonome du Tibet ou Xizang, ce que reconnaît Thierry Dodin, un des auteurs de Authenticating Tibet[68].

Selon International Campaign for Tibet, au moins trois bases de missiles nucléaires se trouvaient au Tibet en 1993[69]. Faisant état de ce rapport, le New York Times signale qu'il est impossible de confirmer de façon indépendante certaines de ses affirmations[70].

Des bases de missiles nucléaires stratégiques DF-4 seraient installées depuis les années 1980 près de Delingha, chef-lieu de la préfecture autonome mongole et tibétaine de Haixi, de Da Qaidam et de Xiao Qaidam dans le bassin de Qaidam[71],[72],[73],[74],[75]

Selon le gouvernement tibétain en exil citant Tashi Chutter, à Drotsang à proximité de Kokonor, une usine de missiles navals a été construite en 1986 et largement développée en 1995. Les essais s'effectuaient dans le lac Kokonor[76].

Culture[modifier | modifier le code]

Les arts Regong, nés dans la préfecture autonome tibétaine de Huangnan, ont été inscrits en 2009 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité[77].

À voir[modifier | modifier le code]

Transports[modifier | modifier le code]

Liaison ferroviaire avec Lhassa[modifier | modifier le code]

Une liaison ferroviaire entre Lhassa et Golmud a été ouverte en . Les voitures sont pressurisées et très résistantes de façon à supporter les vents de sable, la foudre, les rayons ultraviolets, etc.

Métro[modifier | modifier le code]

Le métro de Xining est en construction, il comprendra 3 lignes et 92,5 km de longueur.

Éducation[modifier | modifier le code]

Le niveau moyen d'éducation est faible comparé au reste de la Chine. Si des moyens de transport ont été mis en place afin d'acheminer les écoliers habitants des villages dépourvus d'école vers des centres en étant dotés, l'accès à l'enseignement supérieur reste difficile. Depuis 2003, un plan gouvernemental tente d'imposer le chinois comme langue écrite et parlée, et bien que l'éducation soit bilingue en tibétain et chinois, il est fait état de nombreuses réticences à enseigner en langue tibétaine[49].

Tourisme[modifier | modifier le code]

Personnalités célèbres[modifier | modifier le code]

Le 14e dalaï-lama est né en 1935 dans le Qinghai, au village de Qijiachuan (nom chinois) ou Taktser (nom tibétain), entre Xining et le monastère de Labrang.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (de) File:Map China c1798.jpg Carte de l'allemand Johann Christian Hüttner de 1798, le nommant « Kokonor Choschot Oelöths » (en référence aux Oïrats khoshuts.
  2. (en)File:1861 Johnson Map of China - Geographicus - China-johnson-1861.jpg carte de Johnson en 1861 donnant les noms Qinghai ou Kokonor à la région et au lac et précisant également Hoshoits (khoshuts) au nord du Lac et Tourgouths au sud du lac).
  3. Chine, 8e édition, traduit et adapté de l'ouvrage China (11th edition), Lonely Planet Publications, 2009, p. 916.
  4. Judy Bonavia & Mathieu Salem, Route de la soie : De Xi'an à Kashgar, Éditions Olizane, 2006, p. 126.
  5. Note : longyou/陇右 peut exprimer la droite du Gansu, plus précisément aux Monts Liupan. Sur les premières boussoles, inventées en Chine, l'aiguille indiquent le Sud, la droite est donc à l'ouest, on le retrouve aujourd'hui dans la langue mongole ou le terme droite et ouest sont le même, gauche et est, devant et sud, etc.
  6. (en) Alex McKay, The History of Tibet, 2003, p. 320]
  7. (en) Turrell V. Wylie, The First Mongol Conquest of Tibet Reinterpreted, in Harvard Journal of Asiatic Studies, Vol. 37, No. 1 (June 1977), p. 103-133.
  8. source : History and Commercial Atlas of China, Harvard University Press, 1905.
  9. « Carte de la dynastie Ming chinoise en 1415, Université de Harvard, édition 1935 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) : sur cette carte d'origine occidentale, la partie nord-est de la province actuelle du Qinghai est incluse dans l'empire de Chine.
  10. Les documents officiels historiques de la province du Qinghai 明洪武六年(1371年)改西宁州为卫,下辖6千户所。以后又设“塞外四卫”:安定、阿端、曲先、罕东(地当今海北州刚察西部至柴达木西部,南至格尔木,北达甘肃省祁连山北麓地区)。
  11. les documents historiques officiels de la province du Qinghai 16世纪初,厄鲁特蒙古4部之一的和硕特部移牧青海,一度成为统治青海的民族。Au début du XVIe siècle, une tribu mongole, les khoshuts, est souveraine au Qinghai pendant un temps.
  12. Le lama et l'empereur, étude réalisée par le département Humanités et Sciences Sociales de l'École polytechnique, p. 43 : Les Qoshot, établis entre l'actuelle Urumqi et le Kokonor, ont la mainmise sur le Tibet depuis l'opération de Gushri Khan.
  13. René Grousset, « L’Empire des steppes — Attila, Gengis-khan, Tamerlan », Classiques de l'Université du Québec à Chicoutimi, page 645 : « Dans une première expédition (vers 1639 ?), il entra au Tibet, et défit tous les ennemis du dalaï-lama, tant partisans du clergé rouge que sectateurs de la vieille sorcellerie bon-po. Au cours d’une deuxième campagne, il fit prisonnier le de-srid de gTsang (vers 1642 ?), occupa Lhassa et proclama le dalaï lama Nag-dbang bLo-bzang souverain du Tibet central (Dbus et Tsang). Comme signe de la souveraineté temporelle à lui conférée par le prince khochot, bLo-bzang se fit construire une résidence sur l’emplacement du palais des anciens rois du Tibet, au Potala de Lhassa (1643-1645). En revanche, Gouchi-khan, déjà maître du Koukou-nor, du Tsaïdam et du Tibet septentrional, fut reconnu par le pontife, à Lhassa même, comme protecteur et vicaire temporel de l’Église Jaune. Jusqu’à sa mort en 1656, il fut vraiment, comme l’appelait la cour de Pékin, « le khan des Tibétains »
  14. File:Delisle - L'Asie.jpg Carte de l'Asie de Deslile en 1700
  15. [1] 1723年10月,清政府任命陕甘总督年羹尧为抚远大将军、四川提督岳钟琪为奋威将军,调集西宁、固原、宁夏等处满州兵、绿营兵和土默特、鄂尔多斯等处蒙古兵进军平叛。1724年(雍正二年)初,奋威将军岳钟琪亲率五千精骑,兼程西进,于2月22曰在柴达木突袭罗布藏丹津营地,罗布藏丹津投奔到准噶尔部的策旺阿拉布坦那里去了。En 1723, le gouvernement de la dynastie Qing nomme Nian Gengyao et Yue Zhongqi (deux généraux Han) commandants et apporte de nombreuses troupes mandchoues et mongoles, pour réprimer la révolte de Lobjang Danjin (罗布藏丹津). Le 22 février 1724, 5000 cavaliers dirigés par le général Yue Zhongqi, attaquent le camp de Lobjang Danjin. Lobjang Danjin réussit à s'échapper et se rend chez les Djüngars.
  16. Dans son Histoire du Tibet, Laurent Deshayes, page 218, présente les limites des provinces chinoises en 1900.
  17. Histoire de la création des Ambans 雍正元年(1723年),罗布藏丹津公开叛乱后,清廷一方面令川陕总督年羹尧为抚远大将军驻扎西宁,以四川提督岳钟琪为奋威将军参办军务,进行武装讨伐。雍正二年(1724年)清政府平定罗布藏丹津之乱于青海后,四年(1726年)议准设立驻藏大臣二人,常川驻藏。
  18. India's China War, New York, Pantheon, 1970.
  19. «Histoire du Tibet» de Laurent Deshayes, page 218.
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  21. Un suzerain est un État qui a une certaine autorité sur un État dépendant.
  22. (en) Calvin, James Barnard, "The China-India Border War", Marine Corps Command and Staff College, April 1984.
  23. (en) Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet, 1913-1951: The Demise of the Lamaist State, Berkeley, University of California Press, 1989, p. 75 : « The British and Tibetan plenipotentiaries were willing to sign the draft accord, but I-fan Chan, the Chinese plenipotentiary, refused. After considerable pressure from the British, he initialed the draft and then referred it to his government, which immediately repudiated his initialing. »
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  77. UNESCO : Les arts Regong : Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

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