Pontvallain

Pontvallain
Pontvallain
La mairie avec vue sur l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement La Flèche
Intercommunalité Communauté de communes Sud Sarthe
Maire
Mandat
Xavier Gayat
2020-2026
Code postal 72510
Code commune 72243
Démographie
Gentilé Vallipontains
Population
municipale
1 624 hab. (2021 en diminution de 6,13 % par rapport à 2015)
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 45′ 03″ nord, 0° 11′ 32″ est
Altitude Min. 42 m
Max. 111 m
Superficie 34,88 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Le Mans
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Lude
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Pontvallain
Liens
Site web www.pontvallain.com/

Pontvallain est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 1 624 habitants[Note 1] (les Vallipontains).

La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine (Maine blanc).

Géographie[modifier | modifier le code]

Pontvallain est située à 7 km de Mayet, à 12 km d'Écommoy, à 13 km du Lude, à 22 km de La Suze-sur-Sarthe, à 25 km de La Flèche et de Malicorne-sur-Sarthe et à 31 km du Mans.

Elle est desservie par la gare de Mayet située à 6 km.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 681 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Luché-Pringé à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 658,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pontvallain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Mans, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 144 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (51,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,3 %), prairies (16,9 %), terres arables (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (15,9 %), zones urbanisées (2,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Autrefois le bourg s'écrivait Ponvallin.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le château de la Faigne, entouré de douves, était une dépendance de la châtellenie de Château-du-Loir. À ce titre, le fief de Ponvallin dépendait du duché d'Anjou et de son suzerain Henri II Plantagenêt.

Sur le plan judiciaire, le seigneur de la Faigne avait pouvoir de haute, moyenne et basse justice. Le bourg était rattaché à la sénéchaussée de Château-du-Loir. De ce château, il ne reste aujourd'hui qu'une motte féodale, la plupart des douves et la chapelle Notre-Dame de la Faigne, très ancien lieu de pèlerinage fréquenté depuis au moins le XIe siècle.

Le , lors de la bataille de Pontvallain, le connétable de France Bertrand Du Guesclin, opérant par surprise, défait les troupes anglaises de Robert Knolles commandées par son lieutenant Thomas Granson, permettant ainsi la libération (pour quelque temps) de la province du Maine et des forteresses angevines tenues par les Anglais. Robert Knolles dut alors se replier en Bretagne. Au XVIIIe siècle, Pontvallain (encore écrit Ponvallin) faisait partie du pays d'élection de La Flèche. Sur le plan religieux, Pontvallain dépendait du doyenné d'Oizé et de l'archidiaconé de Château-du-Loir.

Le , un violent orage provoquant une inondation sans précédent causa de nombreux dégâts et une victime. Émile Vavaseur, curé de la commune au moment des faits, relate son témoignage dans une lettre[14].

La commune possédant de nombreuses zones boisées, notamment résineux, est sujette à de nombreux incendies. En 1944, c'est plus 500 ha qui partent en fumée. En , un incendie détruit plus de 200 ha de bois (pins et bruyères)[15].

L'aurochs de Pontvallain[modifier | modifier le code]

L'aurochs de Pontvallain, Le Mans, musée Vert.

L'aurochs (Bos primigenius) est un taureau fossile de très grande taille qui vécut dans l'Ouest de la France entre la fin de la dernière glaciation (il y a 10 000 ans) et le début du Moyen Âge (aux alentours du VIe siècle). Il disparaît totalement de ce pays vers le Xe siècle. Les derniers représentants de cette espèce, aujourd'hui totalement éteinte, ont été abattus en Pologne au début du XVIIe siècle.

L'un de ces aurochs fut découvert dans la commune de Pontvallain en 1947 à la suite de l'effondrement d'une cave. Malgré le pillage d'une partie du site, les musées du Mans purent récupérer la majeure partie du squelette. Ce spécimen est unique pour l'Ouest de la France. Il s'agit également de l'un des plus gros aurochs jamais découvert dans ce pays. Une datation au carbone 14 a indiqué que cet animal avait vécu environ 1250 ans avant notre ère. Des restes de son ADN ont également été analysés par un laboratoire de l'université Paris VI ce qui est une « première » française.

L'aurochs de Pontvallain est exposé en permanence au musée Vert, musée d'histoire naturelle de la Ville du Mans, dans la salle Jurassique Sarthe.

Blasonnement[modifier | modifier le code]

Armes de Pontvallain

Les armoiries de Pontvallain se blasonnent ainsi :
D'azur au pont à trois arches d'or maçonné de sable, sur des ondes d'argent mouvant de la pointe, surmonté d'un écusson du même chargé d'une aigle bicéphale au vol abaissé de sable, becquée et membrée de gueules, et d'une cotice du même brochante.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
mai 1987 mai 1995 Pierre Lamballe   Agriculteur retraité
mai 1995 décembre 2002 Christian Lelarge SE Directeur d'école
décembre 2002 mars 2008 Pascal Brulon SE Chef d'entreprise
mars 2008 En cours Xavier Gayat[16] SE Technicien recherche et essais
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 1 624 habitants[Note 4], en diminution de 6,13 % par rapport à 2015 (Sarthe : −0,42 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 7511 8161 7551 8011 9591 9672 0192 0052 030
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 8941 8621 8071 8041 8081 7921 7901 7881 709
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 6081 5611 5051 2791 3041 2311 2241 0971 080
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 0269511 0251 2051 2491 2831 5211 7061 697
2021 - - - - - - - -
1 624--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]


Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Abbé Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules de la France, vol. 5, Dessaint et Saillant, , p. 786.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Pontvallain et Luché-Pringé », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Luché-Pringé », sur la commune de Luché-Pringé - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Luché-Pringé », sur la commune de Luché-Pringé - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Mans », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Maine Libre, « Pontvallain. L’inondation du 8 mai 1915 racontée par le curé », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  15. Guillaume Jean et Jean-Pierre Lame, « La dégradation des forêts par le feu en milieu océanique, l'exemple de la Sarthe », Norois, vol. 184, no 4,‎ , p. 617–628 (DOI 10.3406/noroi.1999.6982, lire en ligne, consulté le ).
  16. Réélection 2014 : « Les maires élus suite aux élections municipales de mars 2014 », sur le site de la Préfecture de la Sarthe (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Archives départementales de la Sarthe, no H.542.
  22. « World skills France - 41(es) Olympiades Londres, 2011, Royaume-Uni - Les médaillés de l'Equipe de France des Métiers » (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]