Pont Mirabeau

Pont Mirabeau
Image illustrative de l’article Pont Mirabeau
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Paris
Commune Paris
Coordonnées géographiques 48° 50′ 47″ N, 2° 16′ 35″ E
Fonction
Franchit la Seine
Caractéristiques techniques
Type Pont en arc
Longueur 173 m
Largeur 20 m
Hauteur 15 m
Matériau(x) Acier
Construction
Construction 1893-1896
Inauguration 1896
Architecte(s) Amédée Alby, Paul Rabel,
Jean Résal
Historique
Protection Logo monument historique Classé MH (1975)

Carte

Le pont Mirabeau[Note 1] est un pont de Paris construit de 1893 à 1896. Il a été classé monument historique le [1].

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Le pont en 1897.

Le pont enjambe la Seine du 15e arrondissement (situé sur la rive gauche de la Seine), au 16e arrondissement (rive droite). Il relie la rue de la Convention et le rond-point du Pont-Mirabeau, sur la rive gauche, à la place de Barcelone et à la rue de Rémusat, sur la rive droite.

Sur la rive gauche, côté amont, se trouve la gare de Javel du RER, ligne C.

Ce site est desservi par les stations de métro Mirabeau et Javel - André Citroën.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Il honore l'écrivain, tribun de la Révolution française Honoré-Gabriel Riquetti de Mirabeau (1749-1791)[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Paul Rabel, Exposition nationale et coloniale de Rouen (France), en 1896.

La décision de construire un nouveau pont au droit du carrefour formé par l’avenue de Versailles et la rue Mirabeau est prise par le président de la République Sadi Carnot, le .

Il a été conçu par l’ingénieur Paul Rabel, responsable des ponts de Paris, assisté des ingénieurs Jean Résal et Amédée Alby, et construit par l’entreprise Daydé & Pillé[2],[3].

Le procédé des caissons à air comprimé fut employé, pour la première fois, dans la fondation des piles[4].

Il est aussi le titre d'un poème très connu de Guillaume Apollinaire, Le Pont Mirabeau.

Le 16 juillet 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose dans la Seine entre les ponts de Grenelle et Mirabeau[5].

Architecture[modifier | modifier le code]

La Ville de Paris, 1897, statue allégorique en bronze par Jean-Antoine Injalbert.

L'arche principale a une portée de 93 mètres, et les deux arches latérales font 32,4 mètres. Celle de la rive droite enjambe la voie sur berge, tandis que celle de la rive gauche enjambe le quai et prolonge la passerelle qui franchit la voie ferrée du RER. À l'époque de sa construction, c'est le pont qui a le rapport longueur/hauteur le plus grand avec un ratio de 16.

La longueur du pont est de 173 mètres, la largeur de 20 mètres, la chaussée mesurant 12 mètres et les deux trottoirs 4 mètres chacun.

Les deux piles représentent des bateaux. Celui près de la rive droite descend la Seine, tandis que celui de la rive gauche la remonte. Ces bateaux sont ornés de quatre statues allégoriques en bronze de Jean-Antoine Injalbert[2] (nommé officier de la Légion d’honneur lors de l’inauguration) : La Ville de Paris (proue du bateau de la rive droite), La Navigation (poupe), L’Abondance (proue du bateau de la rive gauche) et Le Commerce (poupe). Les deux allégories de proue (Paris et Abondance) font face à la Seine, tandis que les deux allégories de poupe (Navigation et Commerce) font face au pont soit, dos à la Seine.

Les quatre statues sont surmontées, au niveau du parapet, des armoiries de la Ville de Paris.

À l'extrémité rive droite, on peut descendre vers la voie sur berge par deux escaliers (l'un vers l'aval, l'autre vers l'amont), tandis que sur la rive gauche, on peut descendre vers le port autonome de Paris par deux rampes (l'une vers l'aval, l'autre vers l'amont).

Dans les arts[modifier | modifier le code]

Sur le pont Mirabeau (côté 16e), plaque de bronze avec un fragment du poème Le Pont Mirabeau, de Guillaume Apollinaire.
Le pont sous la crue (2018).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. À ne pas confondre avec le pont de Mirabeau, dans le Vaucluse.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Notice no PA00086659, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a b et c Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Pont Mirabeau » et « Rue Mirabeau », p. 131.
  3. « La construction du pont Mirabeau », résumé d'un article de Jacques Couvreur, Bull. Soc. hist. & arch. du XVe arrondt de Paris,, no 37, www.paris15histoire.com.
  4. Yves Gandon, Paris tel qu’on l’aime, De Belleville à Grenelle, Paris, Éditions Odé, , page 448.
  5. [bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica
  6. « Un exemple de la version chorale sur Youtube » (consulté le ).
  7. « Développement sur Paul Celan et le pont Mirabeau », sur www.espritsnomades.com (consulté le ).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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