Pompe oléohydraulique

Une pompe oléohydraulique ou pompe hydraulique est destinée à alimenter des machines hydrauliques, ou d'autres systèmes hydromécaniques. Elle transmet l'énergie mécanique générée par un mouvement rotatif à un fluide transporté dans des canalisations vers des récepteurs l'utilisant en général sous forme linéaire (vérin) ou rotative (moteur hydraulique). Elle est couramment appelée pompe hydraulique dans le monde professionnel.

Les caractéristiques principales sont la cylindrée et la capacité à résister à la pression. En fonctionnement, une pompe crée à la fois un débit et une pression. La pression dépend aussi de la résistance du récepteur (moteur ou vérin).

Symbole d'une pompe hydraulique.

Calcul de la puissance hydraulique délivrée par une pompe[modifier | modifier le code]

Exemple : 100 bar × 100 L/min / 600 = 16,66 kW

Pour calculer la puissance mécanique absorbée par la pompe, il faut ajouter à la puissance hydraulique les pertes dues au rendement. Le rendement dépend de la technologie de la pompe utilisée et de la pression d'utilisation.

Pression d'utilisation[modifier | modifier le code]

Pompe hydraulique rexroth A4VSO, cylindrée 250 & 180 cm3

La pression d'utilisation est rarement inférieure à 50 bar. Les pompes standard à engrenages externes supportent en pointe souvent plus de 250 bar.

  • 210 bar est un standard souvent utilisé et qui permet aux pompes à engrenages de travailler sans risques d'usures prématurées
  • 300 a 350 bar est un standard pour les pompes à pistons en circuit ouvert
  • 420 bar est généralement un maximum réservé pour la transmission hydrostatique en circuit fermé.
  • 700 bar est un standard souvent utilisé pour les vérins de manutention.
  • Jusqu'à 7 000 bar pour les pompes hydropneumatiques (épreuves hydrauliques).
  • Jusqu'à 10 000 bar pour les multiplicateurs de pression.

Plusieurs milliers de bars peuvent donc être atteints, pour des bancs d'épreuve par exemple ou l'autofrettage des tubes sous pression.

Il existe des pompes rotatives à entrainement magnétique permettant d'effectuer une circulation d'un liquide, d'un gaz ou d'un autre fluide (type CO2 supercritique) dans une boucle fermée à 350 bar et 343 °C avec un débit de 50 litres par minute.

Types[modifier | modifier le code]

Les types de pompes hydrauliques sont des combinaisons des principes évoqués ci-dessous :

  • Cylindrée fixe
  • Cylindrée variable
  • Circuit ouvert
  • Circuit fermé
  • Un ou deux sens de débit
  • Drainage interne ou externe
  • Simple et multicorps empilé
  • Hydropneumatique
  • Autorégulatrice, load sensing

Conception mécanique principale[modifier | modifier le code]

Un limiteur de pression est l'élément de sécurité indispensable.

Filtration[modifier | modifier le code]

Les systèmes oléohydrauliques sont des systèmes très fiables de par leur conception mécanique de précision et la lubrification permanente de l'huile.

Il existe néanmoins un facteur qui représente 80% des défaillances, le défaut de propreté de l'huile et des pièces mécaniques.

Pour cela, il est très fortement recommandé, voire obligatoire, d'avoir avant (crépine d'aspiration) et après la pompe (filtre pression) un système de filtration pour limiter et réduire la propagation de pollution (petite particule de fer, caoutchouc, poussière, etc.) dans l'ensemble du circuit oléohydraulique.

Applications[modifier | modifier le code]

Cavitation[modifier | modifier le code]

La cavitation a un effet destructeur principalement sur les glaces des pompes oléohydrauliques haute pression : les micros implosions arrachent la matière et détruisent la pompe. Les causes fréquentes sont une dépression trop forte à l'aspiration, par exemple à cause d'un filtre d'aspiration colmaté, ou des prises d'air sur l'aspiration.

Glace de pompe hydraulique détruite par la cavitation

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]