Pointe de Corsen

Pointe de Corsen
Point de vue depuis la pointe de Corsen.
Point de vue depuis la pointe de Corsen.
Localisation
Pays France
Région Bretagne, Finistère
Coordonnées 48° 24′ 46″ nord, 4° 47′ 44″ ouest
Mer Mer d'Iroise
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Pointe de Corsen
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Pointe de Corsen
Carte topographique de la mer d'Iroise et des principales pointes du Finistère.

La pointe de Corsen est un cap situé sur la commune de Plouarzel, dans le Finistère, en France. La pointe est le point le plus à l'ouest de la France métropolitaine continentale, alors que certains attribuent le plus souvent cette caractéristique à la pointe du Raz.

Bâtiments du Cross corsen devant lequel est implanté le canot de sauvetage « Patron-Aristide-Lucas »[1],[2], son pylône rouge et blanc dont les antennes permettent aux contrôleurs de parler avec tous les navires.

Du fait de sa position géographique extrême, cette pointe est considérée comme la frontière théorique entre la Manche et l'océan Atlantique[3].

Phares[modifier | modifier le code]

À proximité de la pointe, se trouve le phare de Corsen avec des bâtiments en ruines (ancien dépôt du service des phares et balises, et à 1,5 km le phare de Trézien, dont l'originalité tient dans son emplacement à l'intérieur des terres, à un bon kilomètre du rivage.

CROSS Corsen[modifier | modifier le code]

Au moment de l'échouement de l'Amoco Cadiz en mars 1978, il n'existe pas de CROSS dans les parages d'Ouessant[4]. Le ministère de la mer fait réaliser le CROSS Corsen qui devient opérationnel en octobre 1982. Ce centre, situé sur la route de la pointe, ouvre ses portes uniquement pour des visites privées au cours desquelles sont présentées son rôle dans la centralisation des alertes et la coordination des missions de surveillance du rail d'Ouessant et du sauvetage en mer entre le Mont Saint-Michel et la pointe de Penmarch[5].

Toponyme[modifier | modifier le code]

La pointe de Corsen est une traduction de son nom breton, Beg Korzenn, signifiant littéralement la « pointe du chenal étroit »[6], en référence au chenal du Four.

La toponymie du site présente un certain degré de polymorphisme : la pointe « est généralement appelée Beg Korzenn. Les riverains la nomment Beg ar Chach (la pointe des chiens), au Conquet on parle de Beg Paol (la pointe de saint Paul ; les Bretons ont une proximité avec leurs saints qui les dispensent généralement de préciser le terme sant devant le prénom)[7] ».

Géologie[modifier | modifier le code]

La pointe forme une falaise de 30 m de haut constituée par un granite hercynien, tardif par rapport au métamorphisme régional, et qui a recoupé le gneiss de Kerhormou (paragneiss avec une texture granoblastique orientée et dont la foliation est à pendage Sud) affleurant en falaise et sur l'estran plus au sud. Ce gneiss passe insensiblement à des migmatites et aux granodiorites de la Pointe des Renards, témoignant d'un métamorphisme croissant. Il est observable au niveau de la pointe sous forme de vastes panneaux dans le granite[8].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Ce canot a pris son service le 1er mai 1964 au Conquet jusqu'au 1er octobre 1998 ». Il « était le dernier canot en bois en France. Il a été gracieusement offert par la SNSM au Cross Corsen de Plouarzel afin de mettre en évidence les liens étroits qui lient la SNSM et les Cross ». Cf « Retraite bien méritée pour le canot « Patron-Aristide-Lucas » », sur letelegramme.fr, .
  2. « Le « Patron Aristide Lucas » », sur patrimoine-iroise.fr (consulté le ).
  3. Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, Brest-Finistère, Petit Futé, , p. 201.
  4. Jean Bulot, Le drame de l'Amoco Cadiz, éditions J. Bulot, , p. 148-149.
  5. « Direction Interrégionale de la Mer Nord Atlantique Manche Ouest. LE CROSS Corsen », sur dirm.nord-atlantique-manche-ouest.developpement-durable.gouv.fr, .
  6. Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Gisserot, , p. 33.
  7. Yann Riou, « La toponymie nautique, un chenal vers la mémoire des populations littorales », dans Sophie Lecomte, Retour de mer. Mémoires maritimes en chantier, Locus Solus, , p. 81.
  8. Bruno Cabanis, Découverte géologique de la Bretagne, Cid éditions, , p. 54.
  9. Des questions sont posées sur des bornes de faïence émaillée le long du chemin au sol maçonné.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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