Piotr Kafarov

Piotr Kafarov
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Académie théologique de Saint-Pétersbourg (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Vue de la sépulture.

Piotr Kafarov (selon l'onomastique russe : Piotr Ivanovitch Kafarov, cyrillique Пётр Ива́нович Кафа́ров), également connu sous le nom d'archimandrite Palladius (nom monastique Palladi, en russe : Палла́дий), né en 1817 et mort en 1878, est un prêtre orthodoxe et un sinologue russe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né dans la province de Kazan, où son père était curé, le jeune Piotr est admis au séminaire ecclésiastique de Kazan, puis à l'Académie théologique de Saint-Pétersbourg, où il suit les cours de chinois de Nikita Bitchourine[1].

Devenu moine orthodoxe, il prit le nom de Palladius et arriva à Pékin pour la première fois en 1840, avec la douzième mission russe en Chine. Élevé à la dignité d'archimandrite en 1848, l'année suivante il revient en tant que chef de mission à Pékin, où il demeure pendant dix ans, gagnant en distinction comme chef ecclésiastique, représentant diplomatique et érudit oriental. Entre 1860 et 1864, il est aumônier de l'ambassade russe à Rome, où il étudie les antiquités de l'Église chrétienne. De 1865 à 1883, il est de nouveau à Pékin d'où il accomplit plusieurs voyages d'exploration. Il meurt à Marseille, durant le voyage de retour, en 1864[1].

En Chine, sa charge spirituelle consistait principalement en une petite colonie de Tatares chrétiens déportés par l'empereur Kangxi de la ville d'Albazino jusqu'à Pékin. Il s'y distingua surtout par ses travaux géographiques et sinologiques, dont la publication de nombreux manuscrits inédits, y compris l' Histoire secrète des Mongols.

En 1870-1871, il parcourt l'Oussouri, la Soungatcha, le lac Khanka et la rivière Souïfoun, visite Nikolskoïé puis se rend au fort Vladivostok. Il établit d'importantes recherches archéologiques mais il ne reste que des fragments de ses travaux[2].

Le deuxième Congrès international de géographie tenu à Paris en 1875 lui a décerné une médaille pour son rapport sur son voyage d'exploration en 1870-71 à travers les provinces mandchouriennes du nord-est. Le gouvernement russe lui a conféré l'ordre de Sainte-Anne puis celui de Saint-Wladimir[1].

Palladius Kafarov reste connu pour son système de transcription du chinois en russe (cyrillisation), qui porte son nom ("Palladi") et est encore le système officiel en Russie. Il a consacré la fin de sa vie, à partir de 1871, à la rédaction du premier dictionnaire russo-chinois, complété par son disciple Pavel Stepanovitch Popov[3].

Publications[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Anagnostès, La mission russe de Pékin, Revue des études byzantines, 1902, n° 5-4, pp. 248-250.
  • (en) Pavel Stepanovitch Popov (d'après), « The Archimandrite Palladius - A Biographical Notice », Chinese Recorder and Missionary Journal, vol. XX, no 19,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) E. D. Morgan, The Recent Journey of the Archimandrite Palladius Through Manchuria, Royal Geographical Society of London, vol. 16, n° 3, 1871-1872, pp. 204-217 (lire en ligne).
  • Ludmilla Panskaya, Donald Leslie, Introduction to Palladii's Chinese Litterature of the Muslims, Canberra, 1977, 106 pp.
  • (ru) V. E. Laricheff \\ В. Е. Ларичев. Путешествие в страну восточных иноземцев (Voyage au pays des étrangers de l'Est). М. 1983.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Popov, A Biographical Notice.
  2. Vladimir Arseniev, Aux confins de l'Amour, Actes Sud, 1994, p. 19.
  3. Voir thefreedictionary.com.