Pieter Jansz Saenredam

Pieter Jansz Saenredam
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
HaarlemVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Lieux de travail
Père

Pieter Jansz Saenredam est un peintre hollandais, né le à Assendelft, mort le à Haarlem.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Assendelft en 1597, il était le fils du graveur Jan Saenredam. Après le décès de son père, il partit avec sa mère à Haarlem à l'âge de 12 ans. Il fit son apprentissage de 1612 à 1622, chez le portraitiste Frans Pietersz de Grebber (en), peintre catholique. Il y rencontra Jacob van Campen, peintre et architecte, qui devint son fidèle ami et lui apprit les rudiments de la perspective. Ce n'est que vers 1627 qu'il commença à dessiner et à peindre des intérieurs, et de temps à autre des extérieurs d'églises. Grâce à sa compréhension des règles de la perspective et de l'architecture, ses vues sont des documents d'une extrême précision. Elles renseignent sur nombre d'importants monuments hollandais, certains ayant ultérieurement disparu[1]. En 1632, Saenredam se rendit à Bois-Le-Duc et y dessina les intérieurs de l'église Saint-Jean et de l'église Saint-Pierre, l'hôtel de ville et le paysage environnant la ville.

Saenredam, plutôt que de faire des esquisses depuis la nef, comme un certain nombre d'artistes hollandais du seizième siècle, se plaçait dans les endroits les plus obscurs. Il faisait alors un dessin qu'il transférait directement sur un panneau. Il apportait souvent des modifications aux détails architecturaux ou aux proportions de la composition[2].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Saenredam était issu d'un milieu calviniste et l'on serait tenté, au vu de ses peintures sobres, rigoureuses et précises, d'y voir l'expression d'une conviction religieuse intransigeante. Il est certain que toute l'œuvre de Saenredam s'inscrit dans le contexte de préoccupations religieuses intenses et de tensions entre les communautés de confessions différentes. Chacune de ses œuvres est un unicum et offre une approche spécifique des mêmes préoccupations religieuses à travers l'évocation de l'architecture et la célébration de la culture du passé.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Fritz Murdoch, Un Regard passionné : La Collection E.G. Bührle, Genève/Paris, Artemis Verlag, , 248 p. (ISBN 2-605-00155-5), p. 3
  2. John Walsh (trad. de l'anglais), Chefs-d’œuvre du J. Paul Getty Museum : Peintures, Paris, Thames & Hudson, , 128 p. (ISBN 2-87811-128-1), p. 55
  3. Saint-Bavon, Getty
  4. Sta Maria della Febbre, Washington
  5. Saint-Bavon, Louvre
  6. Buukerk, Londres
  7. Saint-Bavon, Edimbourg
  8. Saint Odulphe, Rijksmuseum
  9. Hôtel de ville, Rijksmuseum

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (nl) Cornelis de Bie, Het Gulden Cabinet, 1662, p. 246
  • (de) Hans Jantzen, Das Niederländische Architekturbild, Braunschweig, Klinkhardt & Biermann, 1910
  • Bernard G. Maillet, La Peinture Architecturale des Écoles du Nord : les Intérieurs d'Églises 1580-1720, Pandora Publishers Wijnegem, 2012, (ISBN 97890-5235-337-1)

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :