Pierre Raffin
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| Pierre René Ferdinand Raffin | ||||||||
 1998, Pierre Raffin bénit la chapelle de Pontpierre | ||||||||
| Biographie | ||||||||
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| Nom de naissance | Pierre René Ferdinand Raffin | |||||||
| Naissance | à Nancy (France) | |||||||
| Ordre religieux | Ordre des Prêcheurs | |||||||
| Ordination sacerdotale | ||||||||
| Décès | (à 85 ans) à Metz (France) | |||||||
| Évêque de l'Église catholique | ||||||||
| Ordination épiscopale | par Charles Brand | |||||||
| Dernier titre ou fonction | Évêque émérite de Metz | |||||||
| Évêque de Metz | ||||||||
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| (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Pierre Raffin, né le à Nancy et mort le à Metz[1], est un évêque français, évêque de Metz de 1987 à 2013.
Biographie[modifier | modifier le code]
Formation et ministères[modifier | modifier le code]
Pierre René Ferdinand Raffin nait le 13 février 1938 à Nancy, de Roger Raffin (1908 Paris - 1977 Metz[2]) et Catherine Bordeu (1910 Lecumberry - 2013 Metz[3]). Il grandit à Dijon où naît sa sœur Christine[4] en 1945 : elle deviendra adjointe de Jean-Marie Rausch à la mairie de Metz, en charge de la culture et des nouvelles technologies ; leur père dirigera le réseau des cinémas messins[5].
À Dijon, Pierre Raffin est scolarisé à l'établissement privé Saint-François-de-Sales. Il entame alors des études de lettres à la faculté de Lettres, avant d'intégrer la faculté de philosophie et de théologie du Saulchoir à Etiolles. Il est ordonné prêtre dans cette commune le 5 juillet 1964 dans l'ordre des dominicains[6].
De 1968 à 1971, il est professeur et père maître des étudiants dominicains au Saulchoir. Il est aussi secrétaire général de la province dominicaine de France de 1972 à 1978, puis de 1984 à 1987. Entre 1978 et 1984, il est prieur du couvent dominicain de l'Annonciation à Paris. Enfin, de 1984 à 1987, il est professeur et père spirituel à la maison Saint-Augustin dans le diocèse de Paris[7].
Évêque de Metz[modifier | modifier le code]
Pierre Raffin est nommé évêque de Metz le , succédant à Paul-Joseph Schmitt[6]. L'ordination a lieu le 11 octobre en la cathédrale Saint-Étienne[8].
Il est le premier évêque à dialoguer aves des fidèles par Minitel[9].
Le 10 octobre 1988, il accueille le pape Jean-Paul II lors de sa visite à Metz[8].
En 1991, il autorise l'ouverture du procès en béatification de Robert Schuman, le père de l'Union européenne[réf. souhaitée].
Il est élu pour participer au synode des évêques de 1994[10].
En 2001, il célèbre une messe pour les mineurs du carreau Wendel à Petite-Rosselle, puis en 2004 lors de la fermeture du dernier puit des Houillères de Lorraine[8]. Cette même année, il pose en compagnie du maire de Metz, Jean-Marie Rausch, la première pierre de la maternité Sainte-Croix à Metz-Queuleu[8].
En 2006, il est à l'initiative de la transformation du chœur de la cathédrale par le designer Mattia Bonetti[9].
Ayant atteint l'âge limite pour les évêques en , et conformément au régime concordataire qui régit le diocèse de Metz, il présente sa démission au pape et au président de la République. Par décret du Président de la République en date du , est agréée la démission présentée par Pierre Raffin. L'annonce de cette démission et de la nomination de Jean-Christophe Lagleize, évêque de Valence, comme nouvel évêque de Metz est publiée au Journal officiel le [11].
Pierre Raffin se retire alors au couvent d'Oberbronn dans le Bas-Rhin, avant d'intégrer en décembre 2023 la Maison des Petites Sœurs des pauvres à Metz-Bellecroix[6].
Mort[modifier | modifier le code]
Il meurt le 2 février 2024 à Metz, à l’âge de 85 ans. Ses obsèques sont célébrées le 8 février en la cathédrale de Metz par Philippe Ballot, son successeur, en présence notamment de François Grosdidier, maire de Metz, Jean-Luc Bohl, maire de Montigny-lès-Metz, et Patrick Weiten, président du conseil départemental[12]. Il est ensuite inhumé dans le caveau des évêques dans la crypte de la cathédrale[6].
Prises de position[modifier | modifier le code]
Sur le Téléthon[modifier | modifier le code]
En 2007, il refuse publiquement de soutenir le Téléthon. Il entend ainsi dénoncer l'utilisation d'une partie des dons pour la recherche sur les embryons[13].
À la suite de l'annonce de suppression d'emploi dans les aciéries en Lorraine[modifier | modifier le code]
En , à la suite de l'annonce de suppression d'emplois par ArcelorMittal, Pierre Raffin souligne le sentiment d'angoisse sensible dans la région concernée, sentiment qui tourne parfois à la colère par suite de la surprise de cette décision allant à contresens des assurances données par le responsable de Mittal. Il appelle à la solidarité vis-à-vis des familles touchées par cette nouvelle épreuve et rappelle que « la justice consiste à reconnaître la dignité de chaque acteur du travail, son droit à un travail justement rémunéré »[14].
Sur les sectes[modifier | modifier le code]
Il clarifie la position de l'Église de France sur les sectes. Il est en particulier l'auteur du chapitre « Les sectes et les nouveaux mouvements religieux » de l'ouvrage collectif intitulé L'Église et les Français, crise de la foi, crise morale, crise sociale : quatorze évêques répondent[15].
Sur le mariage pour tous[modifier | modifier le code]
En 2013, après l'adoption de la loi sur le mariage pour tous, il lance sur sa page Facebook un « appel à la "résistance", en opposant à la légalité républicaine "la loi naturelle inscrite dans le cœur de tout être humain". »[16]
Décoration[modifier | modifier le code]
Officier de l'Ordre national du Cèdre[17] (Liban)
Publications[modifier | modifier le code]
- Les Rituels orientaux de la profession monastique, Bégrolles-en-Mauges, Abbaye de Bellefontaine, 1969 ; rééd., 1974 et 1992 (ISBN 2-85589-004-7).
- Avec vous, je suis prêtre, Paris, Éd. du Cerf, 1986 (ISBN 2-204-02628-X).
- Visages de l'islam et regard chrétien, jalons pour le dialogue islamo-chrétien en Moselle, lettre pastorale, Metz, 1993.
- Le bicentenaire du Concordat, actes du colloque, dir. de publication, Strasbourg, Éd. du Signe, 2002 (ISBN 2-7468-0677-0).
- éditeur scientifique de la Règle de saint Augustin, Paris, Éd. du Cerf, 2011 (ISBN 978-2-204-09162-6).
- Diverses préfaces, contributions, articles, enregistrements audio.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Relevé des fichiers de l'Insee
- « Roger Ferdinand Emile Raffin (1908-1977) -... », sur fr.findagrave.com (consulté le )
- « Catherine Louise Bordeu Raffin (1910-2003) -... », sur fr.findagrave.com (consulté le )
- Ariane Singer, « La force de l'esprit », sur Le Point, (consulté le )
- « Christine Raffin », sur Les Echos, (consulté le )
- « Moselle. Ancien évêque de Metz, Mgr Pierre Raffin est décédé », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le )
- « Mgr Pierre Raffin, o.p. », sur Église catholique en France, (consulté le )
- « Photos. Décès de Mgr Pierre Raffin : 35 ans auprès des Messins et de tous les Mosellans », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le )
- Philippe Marque, « Évêque pendant un quart de siècle Mgr Raffin laisse une forte empreinte », Le Républicain Lorrain, , p. 7
- « Les évêques élus au synode de 1994 », La Documentation catholique, vol. 91, no 2087, , p. 144 (ISSN 0012-4613).
- Décrets du 17 juin 2013 et du 25 septembre 2013 relatifs à la démission d'un évêque et à la nomination de son successeur , JORF no 0225 du 27 septembre 2013 page 16106, texte no 65
- « Metz. Les obsèques de Mgr Raffin ont commencé à la cathédrale Saint-Etienne », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le )
- Diocèse de Metz.
- Diocèse de Metz.
- L'Église et les Français, Michel Damien.
- « religion . Mgr Raffin appelle à la résistance », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le )
- « Mgr Raffin a reçu la médaille du Patriarcat maronite et est Officier dans l'Ordre National du Cèdre », sur Diocèse de Metz, (consulté le ).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la religion :
- Fiche sur le site de l'épiscopat français
