Pierre Ier de Bretagne

Pierre Ier de Bretagne
Illustration.
Pierre Ier de Bretagne représenté sur un vitrail de la Cathédrale de Chartres.
Titre
Duc de Bretagne et comte de Richmond de jure uxoris

(8 ans)
Prédécesseur Guy de Thouars
Baillistre de Bretagne

(24 ans)
Prédécesseur Guy de Thouars
Comte de Richmond

(16 ans)
Prédécesseur Alix de Thouars
Lui-même
Biographie
Titre complet Duc de Bretagne de jure uxoris
Comte de Richmond
Baillistre de Bretagne
Seigneur de Machecoul
Dynastie Maison capétienne de Dreux
Nom de naissance Pierre de Dreux
Date de naissance vers 1187
Lieu de naissance Dourdan
Date de décès
Lieu de décès en mer
Père Robert II de Dreux
Mère Yolande de Coucy
Conjoint Alix de Thouars
Nicole
Marguerite de Montaigu
Enfants Jean Ier de Bretagne
Yolande de Bretagne
Arthur de Bretagne
Olivier Ier de Machecoul

Pierre Ier de Bretagne
Ducs de Bretagne
Comtes de Richmond
Seigneurs de Machecoul

Pierre Ier de Bretagne, dit aussi Pierre de Dreux puis Pierre « Mauclerc »[1] puis Pierre de Braine, né vers 1187 à Dourdan, mort le 26 ou en mer, est un noble du XIIIe siècle, d'ascendance capétienne de la maison de Dreux. Il fut duc de Bretagne de jure uxoris de 1213 à 1237, comte de Richmond et seigneur de Machecoul.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sceau et contre-sceau de Pierre de Dreux en 1230, reproduits par Dom Morice.

Origine[modifier | modifier le code]

Pierre de Dreux est né vers 1187 à Dourdan. Il est le second fils de Robert II de Dreux dit le Jeune (vers 1154 à Dreux – 28/12/1218), comte capétien de Dreux, de Braine et de Nevers, seigneur de Fère, de Pont-Arcy, de Quincy-sous-le-Mont et de Longueville, et de Yolande de Coucy (vers 1164 à Boves – 18/03/1222)[2]. Robert II de Dreux est le petit-fils du roi Louis VI le Gros.

(Voir plus bas le paragraphe Généalogie).

Son surnom de Mauclerc[modifier | modifier le code]

Selon une hypothèse, d'abord destiné à une carrière dans le clergé, Pierre de Dreux y renonce après avoir longtemps étudié aux Écoles de Paris, d'où serait venu son surnom de « Mauclerc », c'est-à-dire « mauvais clerc » qu'on lui a attribué après sa mort[3]. C'est en souvenir de cet épisode ecclésiastique qu'il aurait brisé le blason paternel (Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules) avec un franc quartier d'hermine, réservé notamment au clergé, l'hermine étant un symbole de pureté morale. Cette mode héraldique semble avoir été lancée par son cousin Alexandre de Bourgogne et est assez répandue chez les cadets de grande famille au début du XIIIe siècle[4].

Son surnom de « Mauclerc » peut aussi faire référence à la relation conflictuelle qu'il entretient avec le haut clergé breton en général et l'évêque de Nantes en particulier. Celui-ci ne veut pas lui céder des terrains appartenant au clergé, qui sont situés sous le tracé de la nouvelle enceinte de Nantes. Son surnom est attesté en latin dès le milieu du XIIIe siècle et figure dans l'arrêt de Conflans (1341)[5].

Le fidèle du roi de France[modifier | modifier le code]

Pierre de Dreux est armé chevalier à Compiègne par le roi de France Philippe II Auguste le , jour de la Pentecôte, avec son frère aîné Robert Gasteblé, et le prince Louis, futur Louis VIII[6]. Cette même année, un accord sous l'égide de Philippe II Auguste, conclu à Paris entre Guy de Thouars († 1213) et le comte Alain Ier d'Avaugour (1151-1212), prévoit les fiançailles de leurs enfants et héritiers respectifs : Alix de Thouars (1200-1221), fille aînée de Guy de Thouars et de Constance de Bretagne (1161-1201), et Henri Ier d'Avaugour (1205-1281), le jeune fils d'Alain Ier d'Avaugour et de Adelaïde ou Alix de L'Aigle[7].

Après la mort d'Alain Ier d'Avaugour le , Philippe II Auguste, peu confiant dans la fidélité et l'autorité en Bretagne de Guy de Thouars, et du fait du jeune âge du fiancé Henri Ier d'Avaugour qui n'a que 7 ans, décide de lui substituer son cousin Pierre de Dreux, âgé de 26 ans. Un mois plus tard, le , Pierre de Dreux, ainsi fiancé à Alix de Thouars (11 ans), rend l'hommage lige pour la Bretagne à Philippe II Auguste[7]. Le mariage avec Alix de Thouars n'est concrétisé qu'en -, dans les jours qui suivent le débarquement de Jean d'Angleterre (Jean sans Terre) à La Rochelle[8].

En 1214-1215, Pierre de Dreux, devenu baillistre sous le nom de Pierre Ier de Bretagne, affirme son autorité en Bretagne en spoliant le jeune Henri Ier d'Avaugour, 10 ans, fils d'Alain Ier d'Avaugour, du comté de Penthièvre et de celui de Tréguier, et en réduisant son domaine à la seule petite seigneurie de Goëlo, ce qui entraine un conflit avec le tuteur d'Henri, Conan Ier de Léon, qui perdure jusqu'en 1220[9].

Pierre Ier de Bretagne soutient Philippe II Auguste dans son combat contre l'Angleterre, le roi l'envoie à Damme à la tête de cinq cents chevaliers à la suite de la destruction de la flotte, ensuite il défend Nantes contre Jean sans Terre en et combat avec le fils du roi (futur Louis VIII) à la bataille de la Roche-aux-Moines le contre Jean sans Terre[6]. Il fait ensuite partie du corps expéditionnaire français qui débarque en Angleterre en 1216 pour aider les barons anglais contre leur roi. Malgré l'échec du prince Louis de France à s'emparer de la couronne, Pierre Ier de Bretagne entre en contact avec l'entourage du fils de Jean sans Terre, le futur Henri III d'Angleterre, au sujet de la restitution de l'Honneur de Richmond, qu'il reçoit en 1218. Pierre Ier de Bretagne participe ensuite en 1219 à la prise de Marmande et au siège de Toulouse durant la croisade des albigeois[10].

Après la mort d'Alix de Thouars (le ), Pierre Ier de Bretagne demeure régent (baillistre) du duché de Bretagne, au nom de leur fils, le futur Jean Ier de Bretagne (1217-1286). De retour en Bretagne, il réprime en 1222 une révolte des barons bretons lors de la bataille de Châteaubriant () et récupère le fief de Ploërmel sur Amaury Ier de Craon (1170-1226), l'héritier de son frère Maurice III de Craon (1165-1207)[11]. En 1223-1225, Pierre Ier de Bretagne fait édifier un château-fort et une nouvelle agglomération qu'il dénomme Saint-Aubin-du-Cormier, afin de tenir en respect les deux plus puissantes seigneuries du comté de Rennes, Vitré et Fougères[12].

Pierre Ier de Bretagne aide ensuite le nouveau roi de France Louis VIII dans sa lutte contre Henri III d'Angleterre lors des sièges de Niort et de La Rochelle en 1224. La même année, il met à raison le seigneur de Châteauceaux (aujourd'hui Champtoceaux), en face d'Ancenis sur la Loire, et reçoit du roi ce fief angevin[13], et en 1226, il accompagne le roi lors de sa dernière campagne dans le midi de la France, il y forme une alliance avec Hugues de Lusignan et Thibaut de Champagne, et quitte la campagne en même temps que ce dernier[6].

Veuf, Pierre courtise alors Jeanne de Flandre, comtesse titulaire de Flandre et encore mariée à Ferrand de Flandre qui croupit dans les geôles du Louvre après sa capture à Bouvines. Il obtient son accord pour tenter de faire annuler son mariage pour consanguinité par le Pape Honorius III. Ce dernier accède à la demande. Cependant, le roi de France Louis VIII refuse son autorisation au remariage du duc de Bretagne avec la comtesse de Flandre, un tel territoire prenant en tenaille le domaine royal lui paraissant dangereux. Louis VIII obtient du Pape l'autorisation du remariage de Jeanne et de Ferrand tout en les obligeant à un traité ainsi qu'une rançon[14].

Conflits avec les évêques de Bretagne[modifier | modifier le code]

Pierre Ier de Bretagne mène de longs conflits avec le clergé breton, qui sont sans doute la véritable origine de son surnom de « Mauclerc »[15].

Le premier incident se produit avec l'évêque de Nantes, Étienne de La Bruyère (1213-1227), lorsque le duc Pierre Ier de Bretagne veut développer les défenses de Nantes en empiétant sur le domaine épiscopal et prélever à son seul profit des taxes. Étienne de La Bruyère porte plainte à Rome et obtient l'appui papal. Le pape Honorius III somme en vain le duc de réparer ses torts (), l'évêque de Nantes prononce une excommunication inutile contre le duc, excommunication confirmée par l'archevêque de Tours auprès duquel il s'est réfugié, et qui étend l'interdit sur toute la Bretagne (). L'excommunication est confirmée par le pape le et fulminée par les quatre archevêques de Sens, de Tours, de Bourges et de Rouen. Toutefois, Pierre Ier de Bretagne, qui participe alors à la croisade des albigeois, obtient un sursis, mais il doit se soumettre le en restituant le régaire à l'évêque de Nantes, et en réparant les déprédations commises[16].

Une courte période d'apaisement suit, comme en témoigne la cérémonie du , lors de la dédicace de l'église de l'abbaye de Villeneuve, aux Sorinières, lorsque les corps de Constance de Bretagne († 1201), de Guy de Thouars († 1213), et d'Alix de Thouars († 1221) l'épouse du duc, y sont translatés en présence de tous les évêques bretons, sauf celui de Dol, de l'évêque d'Angers et de douze abbés cisterciens[17].

Un nouveau conflit éclate avec l'évêque de Rennes au sujet des fortifications de la ville et lors d'une assemblée des États à Nantes le  : les démêlés reprennent entre le duc Josselin de Montauban, évêque de Rennes, bientôt soutenu par Étienne de Tréguier (vers 1224-1237) et Guillaume Pinchon de Saint-Brieuc († 1234), au sujet de prélèvements abusifs pratiqués par le clergé paroissial, le « tierçage »[note 1] et le « past nuptial »[note 2], qui y perdent leur temporel et doivent s'exiler[note 3]. Le duc Pierre, à l'assemblée de Redon en 1227, obtient l'appui des seigneurs laïcs bretons, mais les évêques de Saint-Malo, de Dol, de Vannes et de Léon, rejoignent leur collègues exilés, et sept évêques prononcent l'excommunication de Pierre, pendant que le pape Grégoire IX la confirme le et invoque l'intervention du bras séculier () et prononce une nouvelle sentence d'excommunication et d'interdit sur la Bretagne le [18].

Le duc Pierre Ier de Bretagne doit se soumettre définitivement à Rome le , lorsque son hommage au roi Henri III d'Angleterre entraîne le ralliement de ses principaux vassaux à Louis IX, et c'est le pape qui arbitre le dernier conflit de Pierre avec les évêques de Rennes et de Saint-Malo dont il a occupé militairement les domaines[19].

Le séditieux (1226-1234)[modifier | modifier le code]

Après la mort du roi Louis VIII, Pierre Ier de Bretagne participe, entre 1227 et 1234, avec plusieurs des grands du royaume[note 4], à quatre révoltes contre Blanche de Castille (1188-1252), régente pour le compte de son fils Louis IX (1214-1270), âgé de 11 ans.

Le changement d'alliance se profile déjà avant le décès de Louis VIII, lorsque Pierre Ier de Bretagne reprend contact avec la cour anglaise et conclut, à Westminster le , un pacte contre les « ennemis communs sur le continent ». Une union entre sa fille Yolande de Bretagne (1218-1272) et le roi Henri III d'Angleterre (1207-1272) est également envisagée[20]. Lors des deux premiers soulèvements, Pierre se soumet avant que les troupes françaises ne pénètrent en Bretagne et, lors de la paix de Vendôme le , il obtient de conserver les forteresses royales de Saint-James de Beuvron, Bellême et La Perrière que lui avait confiées Louis VIII[21].

En , la rupture est consommée, lorsqu'il fait hommage pour le duché de Bretagne au roi Henri III d'Angleterre à Portsmouth. Le roi d'Angleterre intervient bien en France à partir du lorsqu'il débarque à Saint-Malo et remonte depuis la Guyenne vers la Bretagne, mais se rembarque le , sans combattre, en ne laissant qu'une troupe de 1 500 hommes à son nouveau vassal[22].

Georges Rouget : Saint Louis pardonnant à Pierre de Bretagne.
Acte de par lequel les barons français déclarent Pierre Mauclerc coupable de forfaiture envers le roi, lui retirent son fief et délient ses vassaux bretons du serment de fidélité qu'ils lui ont prêté (Archives nationales ; voir transcription sur Wikisource). Traduction dans les Actes de Pierre de Dreux, acte 72.

Les opérations militaires sont peu actives et Louis IX réunit à Ancenis en 1230 une assemblée au cours de laquelle Pierre Ier de Bretagne est privé du bail du duché pour félonie, ce qui entraîne la défection des principaux barons, dont Henri de Penthièvre, et de plusieurs seigneurs : André III de Vitré (1180-1250), Raoul III de Fougères, Geoffroy IV de Châteaubriant († 1233), Gelduin II de Combourg, Richard le Maréchal (1191-1234) seigneur de Dinan, et Guyomarch VI de Léon († 1239). Les campagnes de 1231-1232 permettent aux Français d'occuper les places fortes frontalières et d'avancer jusqu'à Saint-Aubin-du-Cormier, qu'ils assiègent en 1231. Son allié anglais restant inactif, Pierre préfère négocier une trêves de trois ans le . Dès le début de l'offensive des troupes françaises en , il fait sa soumission pure et simple, après avoir dévasté la terre de son vassal Henri d'Avaugour, sans aviser le roi d'Angleterre de son changement d'obédience, ce qui lui vaut la saisie de l'Honneur de Richmond[23].

Lors de sa soumission à Paris le Louis IX exige qu'il renonce aux avantages acquis lors de la paix de Vendôme. Il réoccupe Saint-James de Beuvron définitivement et Châteauceaux et Saint-Aubin-du-Cormier pendant trois ans, mais il lui laisse le bail du duché jusqu'à la majorité de son fils Jean Ier de Bretagne[24]. En 1235 le roi ordonne , à la demande des seigneurs bretons, une enquête des dégâts subits et des obligations imposés par le duc. Le , Pierre est qualifié pour la première fois de « Croisé » dans une bulle pontificale[25].

Le chevalier Pierre de Braine[modifier | modifier le code]

Son fils Jean Ier de Bretagne devient enfin majeur et prête hommage au roi de France le , ce qui contraint les nobles rebelles à se soumettre. Pierre Ier de Bretagne prend alors le nom de « Pierre de Braine », Braine étant son petit domaine de cadet de la maison de Dreux. il s'embarque à Aigues-Mortes le , et participe à la Croisade de 1239-1240 en Terre sainte avec Thibaut IV de Champagne (1201-1253) et se réembarque avec les autres Croisé le [26].

En 1248-1250, il participe à la croisade égyptienne de Saint Louis. Le chroniqueur Jean de Joinville célèbre l'héroïsme du « bon comte Perron ». Blessé lors de la bataille de Mansourah le , il est fait prisonnier début avril, interné dans une galère, et libéré le . Il meurt en mer le , de maladie sur le chemin du retour[6]. Il est inhumé dans la nécropole familiale de la maison de Dreux, l'Église abbatiale Saint-Yved de Braine[27].

Le poète[modifier | modifier le code]

Pierre Ier de Bretagne est enfin un poète qui a laissé des œuvres profanes et religieuses : quatre chansons d'amour connues sous le nom des Chansons du Quens de Bretagne, un cantique à Jésus-Christ, à la Vierge et à la Trinité[28].

Unions et descendance[modifier | modifier le code]

Alix de Thouars[modifier | modifier le code]

Pierre de Dreux épouse, en , Alix de Thouars (1201-), duchesse de Bretagne, fille de Guy de Thouars († à Chemillé), vicomte de Thouars, baillistre de Bretagne, et de Constance de Bretagne (vers 1161 à Nantes), duchesse de Bretagne, et dont il a trois enfants :

Nicole[modifier | modifier le code]

Pierre de Dreux aurait ensuite épousé, en , une certaine Nicole (vers 1205-06/02/1232), d'origine inconnue[29],[30] (elle serait peut-être apparentée à la famille Paynel) ou selon une autre hypothèse récente une fille d'Olivier de Varades[31], dont en tout état de cause il a un autre fils[32] :

Marguerite de Montaigu[modifier | modifier le code]

Pierre de Dreux épouse ensuite, en , Marguerite de Montaigu dite de Thouars ou de La Garnache (1189-27/11/1241), fille de Brient de Montaigu, dame de Montaigu, de Commequiers, de La Garnache puis de Machecoul, et veuve d'Hugues Ier de Thouars († 1230), et dont il n'a pas d'enfants.

Généalogie[modifier | modifier le code]

Armoiries[modifier | modifier le code]

Pierre Ier de Bretagne, avec ses armoiries (gravure de sa tombe).
Blason Blasonnement :
Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules, au franc-quartier d'hermine brochant.
Commentaires : C'est en souvenir de sa carrière manquée dans le clergé que Pierre de Dreux aurait brisé le blason paternel ( échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules) avec un franc quartier d'hermine, alors réservé au clergé.

Hommages[modifier | modifier le code]

Des rues portent son nom à Brest, Saint-Aubin-du-Cormier (place et collège), Le Gâvre.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Part prélevée par le curé sur les biens meubles d'un défunt : 1/3 si le mort ne laisse ni épouse ni enfant, 1/9 s'il en laisse.
  2. Taxe liée au repas de noces.
  3. C'est au cours de ce conflit que Guillaume Pinchon acquiert les mérites qui selon ses hagiographes sont à l'origine de sa canonisation par Innocent IV en 1247.
  4. Entre autres Thibaud IV de Champagne (1201-1253) et Hugues X de Lusignan (1185-1249), comte de la Marche.
  5. Si Olivier Ier de Machecoul est bien le fils de Nicole, il convient de constater qu'il est pourtant l'héritier des domaines de Marguerite de Montaigu, troisième épouse de Pierre de Dreux qui n'a pas eu d'enfants avec elle. Marguerite de Montaigu étant morte avant Pierre de Dreux, celui-ci a donc hérité des terres de sa femme, et les a ensuite transmises à son fils Olivier Ier de Machecoul à sa mort. Les héritiers collatéraux de Marguerite de Montaigu contesteront toutefois rapidement ses droits.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Généalogie de Pierre De Dreux sur le site Medieval Lands.
  2. Leguay et Martin 1982, p. 15.
  3. La Borderie 1975, note 1, p. 301.
  4. Hervé Pinoteau, Vingt-cinq ans d'études dynastiques, Éditions Christian, , p. 89.
  5. Selon Auguste Dupouy : Pierre Ier est un type de « Dévot anticlérical qui reproche aux prêtres et aux religieux leur cupidité et leur avarice » Histoire de Bretagne Boivin & Cie éditeurs Paris 1941 p. 94.
  6. a b c et d Marjorie Lemeillat, Actes de Pierre de Dreux, PUR, p. 13-40.
  7. a et b Chédeville et Tonnerre 1987, p. 104.
  8. Stéphane Morin Trégor, Goëlo, Penthièvre. Le pouvoir des comtes de Bretagne du XIe au XIIIe siècle, Presses universitaires de Rennes & Société d'émulation des Côtes-d'Armor, Rennes, 2010 (ISBN 9782753510128) p. 156-158.
  9. Leguay et Martin 1982, p. 17 « ne laissant à Henri que le Goëllo à peine le sixième de ce qu'il avait auparavant avec comme forteresses Avaugour qui donne désormais son nom à sa famille, Lanvollon et Châtelaudren ».
  10. Leguay et Martin 1982, p. 30-31.
  11. La Borderie 1975, p. 303-307.
  12. La Borderie 1975, p. 308.
  13. La Borderie 1975, p. 309.
  14. "Pierre Ier de Bretagne (p. 114-115) d'Eric Borgnis Desbordes, éd. Yoran Embanner.
  15. La Borderie 1975, p. 309-315.
  16. Leguay et Martin 1982, p. 74.
  17. Les abbayes bretonnes, ouvrage collectif publié par la Biennale des Abbayes Bretonnes B.A.B & Fayard (ISBN 9782213013138) p. 474.
  18. Pocquet du Haut-Jussé 1929, p. 152 et suiv..
  19. Pocquet du Haut-Jussé 1929, p. 57 et suiv..
  20. Leguay et Martin 1982, p. 32.
  21. La Borderie 1975, p. 312.
  22. Auguste Dupouy Histoire de Bretagne Ancienne Librairie Furne Boivin & Cie éditeurs p. 96-97.
  23. Leguay et Martin 1982, p. 33.
  24. La Borderie 1975, p. 324.
  25. Pocquet du Haut-Jussé 1929, p. 99.
  26. Pocquet du Haut-Jussé 1929, p. 104-106.
  27. La Borderie 1975, p. 33 selon Dom Lobineau la traduction de son épitaphe était la suivante : « Ici a voulu placer son tombeau Pierre comte de Bretagne, la fleur des comtes le premier des grands, libéral, magnanime, qui par son audace a fait de grandes choses ».
  28. La Borderie 1975, p. 330.
  29. Généalogie de Pierre De Dreux sur le site Medieval Lands.
  30. Cette Nicole est inconnue de La Borderie 1975, p. 329.
  31. Frédéric Morvan la Chevalerie de Bretagne et la formation de l'armée ducale 1260-1341 Presses Universitaires de Rennes, Rennes 2009 (ISBN 9782753508279) « Généalogie no 26 : les Machecoul (branche de Dreux) ».
  32. Augustin du Paz Histoire généalogique de plusieurs maisons illustres de Bretagne, enrichie des armes et blasons d'icelles avec l'histoire chronologique des Evesques de tous les diocèses de Bretagne, Nicolas Buon, Paris, 1619, p. 237, évoque bien cette Nicole mais en fait l'épouse d'« Olivier Ier de Machecoul ». Il s'agit d'une erreur.

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Marjorie Lemeillat, Actes de Pierre de Dreux : Duc de Bretagne (1213-1237), PUR, coll. « Sources médiévales de l'Histoire de Bretagne ».

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]