Pierre Descaves (homme politique)

Pierre Descaves
Fonctions
Député français

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Oise
Premier ministre Jacques Chirac
Gouvernement Chirac II
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique FN-RN
Biographie
Nom de naissance Pierre Descaves
Date de naissance
Lieu de naissance Khenchela
Date de décès (à 89 ans)
Lieu de décès Neuilly-sur-Seine
Nationalité Française
Parti politique FN (1984-2009)
PDF (2009-2014)
Profession Expert-comptable

Pierre Descaves, né le à Khenchela (Algérie) et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Docteur en Sciences économiques, licencié en Droit, diplômé de l'Institut de Droit des Affaires, et expert comptable de profession, il s'est engagé dans l'armée française en 1944 et a participé à la Libération de la France[1].

Pied-noir, né à Khenchela (Algérie), fils de Georges Descaves, Commissaire de Police assassiné par le FLN en 1958, il s'engage en 1961 dans l'Organisation armée secrète (OAS), mouvement qui essaie de maintenir l'Algérie française en recourant au terrorisme. Selon Le Monde, « M. Descaves participa à une série d'attentats en sa qualité d'activiste de l'OAS[2]. » Emprisonné pour ses activités, il fut interné au camp militaire de Saint-Maurice-l'Ardoise, d'où il s'est échappé en [1].

Dans les années 1970 et 1980, il milite dans les clubs Avenir et libertés de Bernard-Claude Savy, puis rejoint le Front national (FN) en 1984[3]. Il devient membre du comité central et secrétaire national aux Rapatriés. Vice-président du Syndicat national de la petite et moyenne industrie (SNPMI), c'est aussi un notable économique et social, à l'instar de François Bachelot ou Guy Le Jaouen[4], et incarne une tendance plutôt « pro-israélienne » au sein du Front national[5].

Pierre Descaves est élu député de l'Oise en 1986, mais battu en 1988. Il mène la liste FN aux élections municipales, à Noyon, un an plus tard, et devient conseiller municipal. Il se représente en 1995, et obtient 48,12 % des suffrages exprimés, contre 51,87 % à la liste RPR-UDF de Bertrand Labarre. Il sera à nouveau candidat en 2001 sur la liste intitulée "Pierre Descaves Noyon Renaissance" conduite par Laurent Guiniot, où il occupe la treizième position. la liste obtient 34,12 % des voix au second tour et il n'est pas réélu.

En , il est chargé du commerce et de l'artisanat dans le contre-gouvernement du FN supervisé par Jean-Claude Martinez[6].

La même année, il est élu conseiller général du canton de Noyon. Sa voix permet à Jean-François Mancel de rester président du conseil général de l'Oise. Il ne se représente pas en 2004, et le canton bascule à gauche, de même que la majorité au conseil général. De 1986 à 2010, Pierre Descaves est également conseiller régional de Picardie. Il est réélu conseiller régional en 2004 sur la liste Front national menée par Michel Guiniot. Après avoir quitté le FN pour le PDF, il figure en 5e position aux européennes de 2009 puis en dernière position sur la liste départementale de la Somme lors des régionales de 2010. En 2010, il signe la pétition de Paul-Éric Blanrue pour l'abrogation de la loi Gayssot[7]. Lors du second congrès du Parti de la France en , Pierre Descaves est élu au Bureau politique.

En 2012, il s'associe au projet « Notre antenne », porté par Gilles Arnaud et Philippe Milliau, qui donne naissance en 2014 à TV Libertés[8].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Présentation par l'association France-résistance
  2. Le Monde du 22 janvier 1992
  3. Roland Gaucher, La Montée du Front 1983-1997, Jean Picollec, 1997, p. 34
  4. Pascal Perrineau, « Le Front national, 1972-1994 », dans Michel Winock (dir.), Histoire de l'extrême droite en France, éd. du Seuil, « Points », 1994, p. 259
  5. R. Gaucher, op.cit., p. 133
  6. « Jean-Marie Le Pen réunit son « pré-gouvernement », sur lemonde.fr, .
  7. Olivier Faye, Abel Mestre et Caroline Monnot, « L'écrivain Yann Moix, la pétition et les négationnistes » Accès libre, sur lemonde.fr, (consulté le ).
  8. Abel Mestre et Caroline Monnot, « La télé identitaire, la drôle d’agence de presse et le « soft power » russe », sur droites-extremes.blog.lemonde.fr, .

Liens externes[modifier | modifier le code]