Pierre-Alpinien Bourdeau

Pierre-Alpinien Bourdeau
Illustration.
Fonctions
Pair de France

(7 ans, 9 mois et 9 jours)
Ministre de la Justice

(2 mois et 25 jours)
Monarque Charles X
Gouvernement Martignac
Prédécesseur Joseph Marie Portalis
Successeur Jean de Courvoisier
Député de la Haute-Vienne

(22 ans, 1 mois et 11 jours)
Maire de Limoges

(moins d’un an)
Prédécesseur Louis de Villelume
Successeur Athanasse Martin de La Bastide
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Rochechouart
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Limoges
Parti politique Ultra-royaliste

Pierre-Alpinien Bourdeau ( à Rochechouart - à Limoges) était un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu de la famille Bourdeau de Limoges, une famille d'ancienne bourgeoisie du limousin qui donna la branche Bourdeau de Lajudie anoblie en 1762[1], il est le fils de Bertrand Bourdeau, avocat et consul de Rochechouart, et de Marthe Baillot (issue d'une famille de maître de forges de Busserolles en Dordogne). Il est le cousin de Jean-Joseph de Verneilh-Puyraseau (député de la Dordogne et rédacteur d'un projet de Code Rural).

Il est emprisonné et retrouve sa liberté après le 9 thermidor. Un des premiers avocats de Limoges sous l'Empire, il devient adjoint au maire à la première Restauration en raison de ses opinions royalistes. Il est destitué pendant les Cent-Jours, puis réintégré après le retour de Gand. Maire de Limoges en 1815, il est nommé procureur général à la cour de Limoges.

Le , il est élu député de la Haute-Vienne et siégea parmi les ultra-royalistes. Il obtient constamment sa réélection.

En 1816, le gouvernement le nomme procureur général auprès de la cour de Rennes. Le Roi souhaite lui conférer le titre de comte mais il refusera.

Nommé, par Jean-Baptiste de Martignac, Directeur Général de l'Enregistrement et conseiller d'État en 1828, il est choisi comme sous-secrétaire d'État à la Justice l'année suivante, puis comme Ministre de la Justice du au . Durant son passage au ministère, il déploya quelques sévérités contre la presse.

Après son passage comme garde des sceaux, il est nommé premier président à la cour de Limoges.

À la Chambre des députés, il préta serment à Louis-Philippe après les événements de 1830. Le gouvernement de la monarchie de Juillet le fit Pair de France le .

Il meurt sans postérité et fait de son neveu Alpinien Bourdeau son légataire universel et l'héritier de son château de Cognac-la-Forêt.

Il se fit une réputation pour le procès qu'il intenta pour diffamation au journal radical de Limoges, le Progressif, qu'il fit condamner, en police correctionnelle, à 10,000 fr. de dommages-intérêts. Le cautionnement du journal s'étant trouvé insuffisant, Bourdeau prétendit faire compléter la somme par les gérants antérieurs au gérant condamné. Le tribunal n'admit pas ce système de complicité rétrospective, célèbre, dans la presse de l'époque, sous le nom de « jurisprudence Bourdeau ».

Décoration[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Pierre-Alpinien Bourdeau », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Jurisprudence Bourdeau, archives du Ministère de la Justice
  • Généalogie de la famille Bourdeau de Gilles de Bliginères
  • Opinion, rapports divers archives de la Chambre des Députés ou de la Chambre des Pairs


Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, volume 6, 1906, page 146.