Philippe Ascher

Philippe Ascher
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Fonction
Directeur
Département de biologie de l'École normale supérieure (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Philippe Benjamin Franc AscherVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
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Conjoint
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A travaillé pour
Membre de
The Physiological Society (en) ()
Society for Neuroscience ()
Academia Europaea ()
Académie des sciences ()
Institut universitaire de France (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Philippe Ascher, né le à Commercy[1] et mort le [2] à Paris[3], est un neuroscientifique français.

Il est professeur émérite de l'université Paris-Diderot. Il a consacré ses recherches principalement à la caractérisation de certains récepteurs de neurotransmetteurs. Il est membre correspondant de l'Académie des sciences depuis 1990[4].

Biographie[5][modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

Après avoir été élève de l'École normale supérieure de 1955 à 1959 et devenu agrégé de sciences naturelles en dernière année[6], Philippe Ascher consacre sa thèse à un problème d'organisation nerveuse (l'analyse des circuits impliqués dans la réaction de sursaut du chat anesthésié au chloralose). Il devient docteur ès sciences en 1965.

Carrière[modifier | modifier le code]

Philippe Ascher s'est intéressé aux mécanismes ioniques associés à l'action des neurotransmetteurs. Sur les neurones d’Aplysie, il a étudié les effets inhibiteurs et excitateurs de la dopamine, et les actions excitatrices rapides de l'acétylcholine. Dans l’étude des neurones de mammifères, il a participé à la caractérisation des récepteurs du L-glutamate, en particulier ceux activés par l'acide N-méthyl-D-aspartique (récepteurs NMDA). Il a découvert le rôle des ions Mg dans le fonctionnement de ces récepteurs, et le rôle modulateur de la glycine. Il a étudié ensuite le rôle des récepteurs NMDA dans la plasticité de synapses cérébelleuses.

En 1965, il fait connaissance d'une post-doctorante dénommée JacSue Kehoe, qu'il épousera en 1967 et avec laquelle il aura une collaboration scientifique durant toute sa carrière.

En 1971, à l'École normale supérieure (ENS), il fonde le Laboratoire de Neurobiologie, dont il sera le directeur jusqu'en 2001. Puis en 1992[7], toujours à l'ENS, il prend la succession de Pierre Joliot à la tête du département de biologie (jusqu'en 1999).

En 1992, il reçoit le Prix Richard-Lounsbery de l’Académie des sciences et de la National Academy of sciences des États-Unis conjointement avec Henri Korn[8] pour « leurs découvertes sur les mécanismes de transmission synaptique. Philippe Ascher a fait progresser les connaissances sur les propriétés des récepteurs du glutamate qui jouent un rôle important dans l'apprentissage, et Henri Korn a mis en évidence la libération élémentaire du neurotransmetteur forme de quanta dans le système nerveux central des vertébrés ».

Ses recherches actuelles portent sur une synapse de la moelle épinière qui utilise à la fois l’acétylcholine et le glutamate.

En 2003, arrivé à l'âge officiel de la retraite avec son épouse JacSue, il rejoint Alain Marty qui dirige le Laboratoire de Physiologie Cérébrale à l'Université Paris-Descartes. Il est à partir de 2019 professeur émérite au laboratoire SPPIN (Saint-Pères Paris Institute for Neurosciences)[9] du CNRS toujours à l'Université Paris-Descartes.

Famille[modifier | modifier le code]

Philippe Ascher se marie en 1967 avec la chercheuse américaine JacSue Kehoe (morte en 2019[10]) avec laquelle il a eu deux fils.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Larry R. Squire, The History of Neuroscience in Autobiography, vol. 8, Society for Neuroscience, (ISBN 978-0-615-94079-3, lire en ligne [PDF]), « Ascher », p. 66-95
  2. Hommage à Philippe Ascher
  3. « Philippe Benjamin Franc Ascher », sur MatchID (consulté le ).
  4. a et b « Philippe Ascher | Liste des membres de l'Académie des sciences / A | Listes par ordre alphabétique | Listes des membres | Membres | Nous connaître », sur academie-sciences.fr (consulté le ).
  5. Académie des sciences, « Notice biographique de Philippe Ascher, Correspondant de l’Académie des sciences », sur academie-sciences.fr (consulté le ).
  6. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », sur cnrs.fr (consulté le ).
  7. Baptiste Billaud, Séverine Flament, Aude Mailloux, Florie Montier, Céline Paranthoen, Redha Zaouche, École normale supérieure (1863-2014), Répertoire numérique détaillé des cotes 20170161/1-20170161/933, Archives nationales (France), , 274 p. (lire en ligne), p. 92
  8. Académie des Sciences, « PRIX RICHARD LOUNSBERY - LISTE RECAPITULATIVE DES LAUREATS », sur academie-sciences.fr, (consulté le ).
  9. « Philippe ASCHER | SPPIN – CNRS UMR 8003 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur sppin.fr (consulté le ).
  10. (en) « JacSue Kehoe (in memoriam) | SPPIN – CNRS UMR 8003 », sur sppin.fr (consulté le ).
  11. « Academy of Europe: Ascher Philippe », sur ae-info.org (consulté le ).
  12. ORDRE DE LA LEGION D'HONNEUR Décret du 31 décembre 1989 portant promotion et nomination (lire en ligne)
  13. Institut universitaire de France, « Philippe Ascher », sur iufrance.fr (consulté le ).
  14. « Richard Lounsbery Award », sur nasonline.org (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]