Phalangium opilio

Phalangium opilio est une espèce d'opilions eupnois de la famille des Phalangiidae.

Distribution[modifier | modifier le code]

Cette espèce est originaire de l'écozone paléarctique tempérée. Elle a été introduite en Amérique du Nord, en Afrique du Nord et en Nouvelle-Zélande.

Habitat[modifier | modifier le code]

Ce petit opilion vit dans les régions humides, notamment les marais et les tourbières, mais également dans les forêts, les champs, les broussailles, les pelouses, les jardins, autour des murs et des clôtures.

Description[modifier | modifier le code]

Ses longues pattes sont brun orangeâtre à noires, et pourvues de nombreuses petites épines disposées en 4 ou 6 rangs parallèles sur les fémurs, tibias et tarses. Le patella équivaut à la moitié du tibia. La seconde paire de pattes est la plus longue.

Ses hanches, ses chélicères et ses pédipalpes sont jaune orangé. Son corps présente une face dorsale légèrement segmentée, grisâtre et verruqueuse. L'ornementation dorsale varie grandement selon les spécimens. Ses yeux sont noirs, globuleux et saillants sur la face dorsale. La face ventrale est blanche.

Dimorphisme sexuel[modifier | modifier le code]

Le mâle se distingue par ses chélicères en forme de cornes[1].

Cycle[modifier | modifier le code]

Mature à la fin de l'été, d'où le nom de faucheux ou faucheur.

Alimentation[modifier | modifier le code]

C'est un arthropode nocturne qui se nourrit de petits animaux vivants ou morts.

Confusion[modifier | modifier le code]

Malgré sa ressemblance, un opilion n'est pas une araignée. Il est dépourvu de glandes sérigènes et ne peut produire de soie, ses pattes comportent de 20 à 80 segments, et son corps est uni. Chez l'araignée, le corps comprend un céphalothorax et un prosome. Enfin, la femelle pond ses œufs dans une crevasse ou dans l'écorce d'un arbre, grâce à un ovipositeur télescopique.

Odiellus pictus se distingue aisément à son motif contrastant sur sa face dorsale, et particulièrement à ses tarses composés de nombreux articles.

Systématique et taxinomie[modifier | modifier le code]

Cette espèce a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758.

Cette espèce admet de nombreux synonymes :

  • Phalangium cornutum Linnaeus, 1767
  • Cerastoma curvicorne C. L. Koch, 1839
  • Cerastoma brevicorne C. L. Koch, 1839
  • Phalangium longipes Gervais, 1844
  • Phalangium canescens Meade, 1855
  • Opilio molluscus L. Koch, 1867
  • Opilio praefectus L. Koch, 1867
  • Cerastoma tirolense L. Koch, 1869
  • Cerastoma capricorne L. Koch, 1869
  • Cerastoma aduncum L. Koch, 1870
  • Cerastoma dentatum C. L. Koch, 1871
  • Phalangium langicorne Simon, 1882
  • Phalangium longipalpus Weed, 1890
  • Eudasylobus unicolor Roewer, 1911
  • Opilio angulatichelis Roewer, 1952
  • Phalangium calabrianum Roewer, 1956
  • Eudasylobus polonicus Roewer, 1956
  • Dentizacheus minor Rambla, 1966

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Linnaeus, 1758 : Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, ed. 10 (texte intégral).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Michael Chinery, Insectes (sic) de France et d'Europe occidentale, Paris, Flammarion, , 320 p. (ISBN 978-2-08-128823-2), p. 301