Perturbation (roman)

Perturbation
Titre original
(de) VerstörungVoir et modifier les données sur Wikidata
Format
Langue
Auteur
Genre
Date de parution
Pays
Éditeur
Séquence
Gel (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
La plâtrière (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Perturbation (Verstörung) est le troisième roman de Thomas Bernhard paru en 1967. Avec cette œuvre Bernhard consolida sa notoriété en Autriche et en Allemagne et commença à être traduit à l'étranger.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le roman est structuré en deux parties. Il se situe, à l'époque de sa parution, dans une région des Alpes autrichiennes.

Le narrateur, un jeune homme de 21 ans, accompagne son père médecin dans sa tournée quotidienne. L'effroyable galerie de portraits déchirés qu'il découvre l'amène à considérer l'humain comme en proie a une « perturbation » (Verstörung) intrinsèque, le plongeant inexorablement dans les ténèbres. La seconde partie est un monologue d'un patient particulier de son père, le prince Saurau, un aristocrate illuminé vivant dans un château inquiétant. Le personnage de Saurau est une figure classique de l'œuvre de Bernhard, l'Autrichien mûr, cultivé, exprimant avec une remarquable férocité son aversion pour son pays et ses contemporains.

« Les maladies sont le plus court chemin de l'homme pour arriver à soi », écrit Thomas Bernhard. C'est ce dont parle Perturbation : « la maladie qui ronge les corps et les âmes, et qui gangrène le corps social[1]. »

Citation[modifier | modifier le code]

« Toujours l'on pouvait conclure, au vu des catastrophes qui survenaient ultérieurement dans la vie d'un homme, à des meurtrissures du corps et de l'âme subies antérieurement, le plus souvent à l'âge le plus tendre. Mais la médecine d'aujourd'hui était loin de tenir suffisamment compte de ces données. »

Édition[modifier | modifier le code]

Ce roman a été traduit en français et édité par Gallimard en 1989 (ISBN 2070709078).

Adaptation[modifier | modifier le code]

Le roman est adapté pour la scène[2] en 2013 avec une mise en scène de Krystian Lupa au Théâtre national de la Colline[3].

« Au terme de ce voyage au cœur des ténèbres humaines – que Lupa met en scène exactement ainsi, filmant les deux hommes s'enfonçant toujours plus profondément dans la campagne autrichienne, à l'image des héros du roman de Joseph Conrad dans la jungle africaine –, le médecin et son fils arrivent au nid d'aigle du prince Saurau. Assailli par l'absurdité du monde, par la misère humaine, le prince affronte et amplifie cette folie contaminatrice par un flot de paroles[1]. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]