Paul Galmiche

Paul Galmiche
Paul Galmiche en 2003.
Fonctions
Président
Société française de rhumatologie
Henry Bloch-Michel (d)
Jean Robert d'Eshougues (d)
Président
Société française de médecine et de chirurgie du pied (d)
-
inconnu
Biographie
Naissance
Décès
(à 89 ans)
Nîmes
Nationalité
Domicile
Activités
Conjoint
Jacqueline Galmiche (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Membre de
Collège de médecine des hôpitaux de Paris[1] (1973)
Société française de rhumatologie
Comité médical national supérieur[2]
Conflit
Distinction
Croix de guerre 1939-1945 (ordre de la division, 1940)

Paul Galmiche, né le à Exideuil en Charente et mort le à Nîmes, est un rhumatologue, pionnier de la podologie. La famille est originaire de Beulotte-Saint-Laurent en Haute-Saône. Il est le gendre de René Jeannel et père de Jean-Marie Galmiche.

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Paul Galmiche est admis au concours de l’Internat des hôpitaux de Paris de 1938-1939.

Il exerce comme médecin assistant des hôpitaux de Paris en 1946 puis médecin des hôpitaux de la région de Paris (concours 1953-1954).

Il est admis à l'agrégation de médecine (rhumatologie) en 1955 et son expertise le fait désigner comme expert régional en rhumatologie auprès de la Sécurité sociale de 1953 à 1960.

Il prend les responsabilités de chef de service à l’hôpital de Neuilly-sur-Seine de 1957 à 1979.

Il devient membre du Collège de médecine des hôpitaux de Paris le .

Paul Galmiche est considéré comme le pionnier de la podologie[3]. En 1969, il fonde et prend la présidence de la Société française de médecine et chirurgie du pied[4].

Il participe de 1971 à 1979 au Collège international de podologie[5] comme vice-président.

En 1974, la reconnaissance de ses pairs le porte à la présidence de la Société française de rhumatologie[6].

Travaux scientifiques[modifier | modifier le code]

Paul Galmiche a beaucoup publié : 303 publications dans les principales revues médicales françaises et étrangères. Dans ces publications, 143 concernent sa spécialité; en particulier celles relatives à l'enzymologie rhumatismale et celles consacrées à la cortisone, à l'hôpital Cochin de 1947 à 1957. Dans ses autres publications, beaucoup se rapportent au pied et plusieurs à l’histoire des ascendants célèbres de son épouse Jacqueline Jeannel. Plusieurs de ces publications furent éditées en collaboration avec son fils ainé le docteur Jean-Marie Galmiche : sur le pied et sur la vie de son grand-père René Jeannel (ancien interne des hôpitaux de Paris, Professeur d’entomologie et Directeur du Muséum National d’histoire Naturelle de Paris), de son bisaïeul Maurice Jeannel (Doyen de la Faculté de Médecine de Toulouse et chirurgien pastorien) et surtout de son trisaïeul Julien-François Jeannel (médecin, pharmacien en chef de la garde impériale de Napoléon III, hygiéniste, chimiste, inventeur, écrivain).

Paul Galmiche a étudié le pied sous toutes ses formes et c'est avec une pointe d'humour qu'il a également écrit de très nombreuses monographies parues dans la Revue de médecine et chirurgie du pied[7] telles que « les pieds bots célèbres », « le pied gauche », « Alexis Godillot », « les monocrépides », « le pied et l'amour », « le pied dans l'art », « la reine de Saba », « podologie araméenne » etc. Il faut citer le fleuron de sa production littéraire et artistique : La saga du pied, parue en 1984 écrite conjointement avec son épouse, cet ouvrage résume tout ce qu'il faut savoir sur le pied, de l'embryologie à la danse, en passant par le pied de la chinoise ou l'érotisme de la chaussure de Cendrillon.

Les publications et conférences conjointes de Paul Galmiche et Jean-Marie Galmiche[8] ont vulgarisé les découvertes de l'Évolution[9],[10] en rendant au pied sa contribution fondamentale dans l'évolution du pré hominidé vers l'Homme.

Cette évolution a commencé par la station debout[11] favorisant ainsi intelligence et civilisation[12] et non l'inverse.

Il a donné son nom au prix Paul Galmiche[13], qui récompense chaque année le médecin ou le chirurgien qui a présenté le meilleur travail à la Société française de médecine et chirurgie du pied.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Valérie LAFORGE, Talons et tentations, Anjou Quebec, Les Éditions FIDES, , 125 p. (ISBN 2-7621-2375-5), P121-122 ; 124
  • Marie-Josèphe Bossan, L'art de la chaussure, New-York, Parkstone, , 272 p. (ISBN 978-1-85995-772-1), P267M
  • Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet, Œdipe et ses mythes, Bruxelles Belgique, Les Éditions Complexe, , 148 p. (ISBN 978-2-8048-0080-2, lire en ligne), P79
  • Jean-Marc Fombonne, Aux pieds des femmes : Érotique du pied et de la chaussure, Paris, Payot, , 365 p. (ISBN 978-2-228-90286-1), P352

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Collège de médecine des hôpitaux de Paris
  2. Comité médical national supérieur près le ministre de la Santé
  3. Professeur Paul Hubert Benamou Président de la fédération de rhumatologie d’Ile-de-France 31 décembre 2004
  4. Page d'accueil de la « Société française de médecine et chirurgie du pied » (consulté le )
  5. Collège international de podologie
  6. Site de la Société française de rhumatologie
  7. Revue de la SFMCP
  8. Conférence faite au XVIIe congrès International de Podologie de Bologne (Italie) en septembre 1990. Entretiens de Bichat, Lions club, Médiathèques, Expositions, Etc. non publiées.
  9. JeanLELIEVRE. Pathologie du pied.  Paris. Masson et Cie éditeurs. 3e édition, 1967, chapitres 1 Architecture du pied, 2 Statique du pied et 3 Dynamique du pied.
  10. Georges Desse (Collège de France).  Histoire d’os (évolution du squelette des préhominidés vers les hominidés). L’Harmattan, 1984, 2-85802-387-2 183 p
  11. Art et Podologie. Conférence faite au XVIIe congrès International de Podologie de Bologne (Italie) en septembre 1990. La station debout a permis la marche verticale et perpendiculaire au sol, elle a dégagé les membres supérieurs de leur fonction ambulatoire leur permettant d'acquérir l'adresse. Elle a libéré la mâchoire de ses rôles préhensile et défensif. Par là même elle a favorisé le développement de la boîte crânienne et l'augmentation du volume du cerveau.
  12. Pied et civilisation Encyclopédie Médico-Chirurgicale 27-140-A-80 : « Bête comme ses pieds. » Cette formule n'a jamais attesté que l'insuffisance culturelle de celui qui l'énonce. En effet, quoi de plus remarquable que le pied de l'homme ? Léonard de Vinci s'en émerveillait. Un ensemble architectural de 28 os qui s'associent par des articulations plus nombreuses encore pour édifier une voûte à trois cintres réalise un organe capable de s'adapter à tous les sols, sauf la glace. Il a permis la station debout, favorisé le développement du cerveau et partant, celui des civilisations.
  13. Prix Paul Galmiche.

Liens externes[modifier | modifier le code]