Passerelle Marie-Claire

Passerelle Marie-Claire
Présentation
Type
Fondation
Matériau
métal, pile (pont) en béton de ciment, tablier en boisVoir et modifier les données sur Wikidata
Inauguration
Fermeture
Franchit
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

La passerelle Marie-Claire, parfois appelée passerelle du Tribunal, est un ouvrage d'art piéton situé à Bobigny, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

La passerelle relie le quartier Pablo-Picasso au parvis du tribunal judiciaire, enjambant l'avenue Paul-Vaillant-Couturier (partie de la route nationale 186), vers le nord de la commune de Bobigny, et plus largement vers le centre du département de Seine-Saint-Denis.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Plaque du nom avec explication.

La passerelle est appelée depuis 2005 en hommage à Marie-Claire Chevalier, figure de la lutte pour le droit à l'avortement en France, défendue en 1972 par Gisèle Halimi dans le procès de Bobigny.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

La passerelle est réalisée en 1995[1].

Inauguration de la dénomination[modifier | modifier le code]

La cérémonie d'inauguration de la dénomination symbolique « passerelle Marie-Claire » a lieu le , à 12 h 30. Cette cérémonie s'inscrit dans la première des deux journées de manifestation pour le 30e anniversaire de l'adoption de la loi Veil qui légalise l'avortement[2],[3],[4] ; elle se veut un hommage « à toutes ces femmes pour qui la liberté passait aussi par le droit de décider seules »[4].

Une plaque de nom bleue sous forme commémorative est installée à cette occasion et à quelques mètres de la passerelle, une comédienne lit le message de l'avocate Gisèle Halimi qui affirme notamment[3] : « Je souhaite que tous ceux qui l'emprunteront désormais se souviennent des luttes menées et des succès remportés, mais sachent que les acquis des femmes sont toujours fragiles et peuvent être rapidement remis en question »[2]. On cite également les paroles de la chanson Non, tu n'as pas de nom d'Anne Sylvestre « Si c’était moins difficile ; s’il me suffisait d’attendre ; de voir mon ventre se tendre ; si ce n’était pas un piège ; ou quel douteux sortilège »[4]. Marie-Claire Chevalier est elle-même invitée à la cérémonie, elle y raconte son histoire et déclare : « La passerelle, c'est la plus belle chose de ma vie après ma fille. Elle est à moi. Est-ce que je l'ai mérité ? »[5].

Fermeture[modifier | modifier le code]

La structure, très fréquentée, se dégrade vers la fin des années 2010. Aussi, la Ville de Bobigny réalise une étude en 2019 qui révèle des problèmes de corrosion, la présence de plomb et d'amiante ainsi que la dégradation avancée du platelage en bois[1],[6],[7]. Les deux années suivantes, le bilan s'alourdit avec des vis de fixation manquantes, des lames de bois détériorées et de la mousse qui s'est développée sur plusieurs sections du pont[7].

Alertés par ce problème, les services de l'État affirment en que la passerelle et sa remise en état sont du ressort du Conseil départemental[1],[6],[7]. Du côté de ce dernier, Corentin Duprey, vice-président chargé des mobilités durables et du développement du territoire, précise en que la « passerelle Marie-Claire ne fait pas partie du patrimoine routier de l’État transféré au Département »[7],[6]. Il y a en effet un flou juridique puisque l'arrêté préfectoral de 2006 transférant les routes nationales au département de la Seine-Saint-Denis, sur lequel se fondent les services de l'État, ne mentionne pas la passerelle qui ne peut d'ailleurs être considérée comme une partie de la route qu'elle surplombe du fait de sa fonction piétonne[6].

Des rubans de signalisation rouge et blanc sont installés pour fermer provisoirement l'accès à la passerelle, puis des barrières sont installées au matin du [6]. Le maire Abdel Sadi décide par arrêté municipal du même jour de fermer la passerelle jusqu'à sa rénovation que la Ville demande en urgence[1],[6],[7].

Structure[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Ville de Bobigny, Fermeture de la passerelle Marie-Claire, Bobigny, , 1 p. (lire en ligne Accès libre [PDF])
  2. a et b Élodie Soulié, « Bobigny fête les 30 ans de l'IVG », Le Parisien,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  3. a et b Philomène Bouillon, « À Bobigny une plaque pour Marie-Claire, jugée et acquittée pour avortement », Agence France-Presse,‎
  4. a b et c « Une « passerelle Marie-Claire » inaugurée à Bobigny », Le Parisien,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  5. Maud Dugrand, « Marie-Claire, trente ans après », L'Humanité,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  6. a b c d e et f Nathalie Revenu, « La passerelle Marie-Claire fermée pour “danger grave” », Le Parisien,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  7. a b c d et e Axel Mendy, « Seine-Saint-Denis. A Bobigny, la passerelle Maire-Claire reste condamnée », Actu Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]