Parti national uni

Parti national uni
singhalais : එක්සත් ජාතික පක්ෂය
tamoul : ஐக்கிய தேசியக் கட்சி
Présentation
Leader Ranil Wickremesinghe
Fondation
Fusion de Ceylon National Congress
Sinhala Maha Sabha
Siège Sirikotha, 400 Kotte Road,
Pitakotte, Sri Jayawardenapura Kotte
Fondateur Don Stephen Senanayake
Secrétaire général Kabir Hashim
Positionnement Centre droit
Idéologie Conservatisme
Libéralisme[1]
Affiliation nationale United National Front for Good Governance
Affiliation internationale Union démocrate internationale
Union démocrate d'Asie et du Pacifique
Couleurs Vert
Site web www.unp.lk
Représentation
Députés
1  /  225

Le Parti national uni (Ekshat Jathika Pakshaya ou EJP ; singhalais : එක්සත් ජාතික පක්ෂය, anglais : United National Party), régulièrement abrégé UNP, est un parti politique srilankais, fondé en 1946 par Don Stephen Senanayake. Il est membre de l'Union démocrate internationale.

Il est l'un des 2 partis politiques majeurs du Sri Lanka, représentant la droite pro-capitaliste, libéral et conservateur, en opposition avec le Sri Lanka Freedom Party, représentant gauche socialiste.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dominion de Ceylan[modifier | modifier le code]

L'UNP a été fondé en 1946 par Don Stephen Senanayake, 2 ans avant l'indépendance du Ceylan britannique, et l'obtention du statut de dominion du Commonwealth.

En 1947, le parti politique gagne les premières élections législatives du pays, et le leader du parti, Senanayake est nommé le premier Premier ministre du Sri Lanka, par le gouverneur général de Ceylan. Dans ce dominion, le Premier ministre a tous les pouvoirs exécutifs.

Dès 1948, le gouvernement prend des mesures conservatrices controversées envers les tamouls indiens travaillant dans les plantations de thé. Ceux-ci perdent l'accès aux droits du travail avec le passage de la loi Ceylon Citizenship Act[2].

Le , le Premier ministre meurt dans un accident de voiture. Le gouverneur général décide de nommer son fils Dudley Senanayake comme nouveau Premier ministre, sans passer par des élections. Le bouddhiste nationaliste Solomon Bandaranaike décidera de quitter l'UNP pour créer un parti plus à gauche, le Sri Lanka Freedom Party. Dudley Senanayake tente des réformes qui font monter la grogne dans le pays, et se voit obliger de poser sa démission. Son cousin John Kotelawala est nommé Premier ministre sans passer par des élections.

En 1956, l'image de l'UNP s'est dégradée, et l'opposition socialiste nationaliste du SLFP gagne les élections de 1956. En effet, le SLFP a engrangé les voix des nationalistes cingalais en promouvant la langue cingalaise comme la seule langue officielle du pays, au détriment de la langue tamoul. Leur loi Sinhala Only Act sera justement validée en 1958. L'UNP, qui voyait perdre un grand nombre de voix, décide de trahir son alliance avec le parti tamoul All Ceylon Tamil Congress et commença à proposer lui-aussi de ne mettre que le cingalais comme langue nationale. Les tensions inter-ethniques commencent à s'élever dans tout le pays, ce qui mènera au massacre de tamouls à Gal Oya.

En 1960, Solomon Bandaranaike, du SLFP, tenta de calmer les tensions entre les Tamouls et les Cingalais en introduisant un amendement autorisant la langue tamoul dans le pays. Il se fera assassiner par un moine bouddhiste cingalais.

Ier République du Sri Lanka[modifier | modifier le code]

En 1972, Sirimavo Bandaranaike du SLFP, signe la première constitution du Sri Lanka, qui transforme le dominion en république, renomme le pays en Sri Lanka, et retire le Sri Lanka du Commonwealth. Cela a des conséquences désastreuses pour l'économie du Sri Lanka, et le SLFP devient extrêmement impopulaire.

En 1973, Junius Richard Jayewardene est leader de l'UNP, et gagne les élections de 1977. Ces élections sont un tournant dans l'histoire du pays car le parti de l'opposition est pour la première fois, un parti tamoul. Le peuple cingalais se révolte et entame un massacre contre les tamouls deux semaines plus tard.

IIe République du Sri Lanka[modifier | modifier le code]

En 1978, Jayewardene changea la constitution de force pour ne plus avoir à être confronté à ce genre de situation, et transféra tous les pouvoirs exécutifs du Premier ministre au Président. Il prendra le poste de président sans passer par des élections. Une fois au pouvoir, Jayewardene prendra une position extrêmement violente face aux tamouls en attisant la haine inter-ethnique.

En 1981, des militants de l'UNP incendient la bibliothèque de Jaffna : ce fut l'un des exemples de biblioclasme les plus violents du XXe siècle au monde[3]. Mahinda Rajapakse, président du Sri Lanka en 2006, annoncera ouvertement que la faute était de l'UNP. Ranil Wickremesinghe, leader de l'UNP en 2016, s'excusera pour cet incident. Néanmoins, cet événement sera un marqueur important du début de la Guerre civile du Sri Lanka.

Guerre civile[modifier | modifier le code]

Après guerre[modifier | modifier le code]

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections présidentielles[modifier | modifier le code]

Année Candidat Voix % Rang
1982 Junius Richard Jayewardene 3 450 811 52.91 1re
1988 Ranasinghe Premadasa 2 569 199 50.43 1re
1994 Srima Dissanayake 2 715 283 35.91 2e
1999 Ranil Wickremesinghe 3 602 748 42.71 2e
2005 Ranil Wickremesinghe 173 934 48.43 2e
2010 Aucun candidat
2015 Aucun candidat
2019 Sajith Premadasa 5 564 239 41,99 % 2e

Élections législatives[modifier | modifier le code]

Année Voix % Sièges Alliance
1947 751 432 39,81
42  /  95
1952 1 026 005 44,08
54  /  95
1956 738 810 27,91
8  /  95
03/1960 909 043 29,89
50  /  151
07/1960 1 144 166 37,19
30  /  151
1965 1 590 929 39,31
66  /  151
1970 1 892 525 37,91
17  /  151
1977 3 179 221 50,92
140  /  168
1989 2 838 005 50,71
125  /  225
Parti national uni
1994 3 498 370 44,04
94  /  225
Parti national uni
2000 3 477 770 40,20
89  /  225
Parti national uni
2001 4 086 026 45,62
109  /  225
United National Front
2004 3 504 200 37,83
82  /  225
United National Front
2010 2 357 057 29,34
60  /  225
United National Front
2015 5 098 916 45,66
106  /  225
2020 249 435 2,15
1  /  225

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Tim Hume, CNN, « Rajapaksa's gamble fails - CNN.com », CNN, .
  2. « Welcome to UTHR, Sri Lanka », sur uthr.org (consulté le ).
  3. https://archive.ifla.org/IV/ifla72/papers/119-Knuth-en.pdf

Liens externes[modifier | modifier le code]