Parti de convergence démocratique (Sao Tomé-et-Principe)

Parti de convergence démocratique
Image illustrative de l’article Parti de convergence démocratique (Sao Tomé-et-Principe)
Logotype officiel.
Présentation
Président Danilson Cotú
Fondation
Scission de Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate
Siège Avenida Marginal 12 de Julho
São Tomé
Secrétaires généraux Arzemiro de Jesus
Ribeiro da Costa
Nom portugais Partido de Convergencia Democratica
Couleurs Bleu primaire
Site web pcd-stp.com
Représentation
Députés
2  /  55
Conseillers municipaux
3  /  68

Le Parti de convergence démocratique (PCD), anciennement Parti de convergence démocratique – Groupe de réflexion (en portugais : Partido de Convergencia Democratica – Grupa de Reflexão, PCD-GR), est un parti politique santoméen, fondé le . Il est à l'origine une scission du Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Groupe de réflexion est fondé en 1990, principalement par des dissidents du Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate (MSLTP-PSD). À son premier congrès, le parti est renommé Parti de convergence démocratique – Groupe de réflexion et ses membres élisent Daniel Daio secrétaire général et Leonel Mário d'Alva président du parti. Le PCD-GR remporte les premières élections législatives multipartites, en , et obtient trente-trois sièges à l'Assemblée nationale sur cinquante-cinq[1]. Daniel Daio est par conséquent nommé Premier ministre santoméen[2]. En 1992, plusieurs membres qui soutiennent le président de la République en place Miguel Trovoada quittent le PCD-GR et fondent l'Action démocratique indépendante (ADI). La même année, Norberto Costa Alegre, membre du PCD-GR, succède à Daniel Daio au poste de Premier ministre. Après les élections législatives de 1994, le pouvoir du parti diminue et il est maintenu dans des coalitions avec d'autres partis, dont la première est avec le MLSTP-PSD.

Pour les élections législatives du 3 mars 2002, le parti met en place fin février une liste commune avec le MDFM-PL et remporte 39,4 % des voix et 23 des 55 sièges à l'Assemblée nationale[3]. La même alliance a remporté lors de l'élections législatives du 26 mars 2006 36,79 % des voix et le même nombre de sièges. Le parti a également soutenu le président sortant Fradique de Menezes (MDFM-PL) lors de l'élection présidentielle de 2006 : il a été réélu dès le premier tour avec 60,58 % des voix.

Le PCD a été victime d'une crave crise en 2012, mobilisant quelques-uns de ses membres[4].

Leonel Mário d'Alva est le chef du Parti de convergence démocratique – Groupe de réflexion à sa création. Il est par la suite remplacé par Alda Bandeira, puis par José Luiz Xavier Mendes. Ses secrétaires généraux sont Arzemiro de Jesus et Ribeiro da Costa dos Prazeres[5].

À l'occasion des élections législatives de 2018, le PCD forme une coalition avec l'Union MDFM-UDD[6], parti né de la fusion du Mouvement pour les forces de changement démocratique - Parti libéral (MDFM-PL) et l'Union des démocrates pour la citoyenneté et le développement (UDD)[7]. Cette coalition électorale s'allie après le scrutin au Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate (MLSTP-PSD), principal parti d'opposition, et obtient la majorité à l'Assemblée nationale. Le PCD obtient trois élus, l'Union MDFM-UDD deux. Delfim Neves, le président du PCD, est élu président du parlement santoméen en novembre de la même année avec 28 voix sur 55[8].

Après quatre ans de présidence par Arlindo Carvalho, Danilson Cotú, le président du groupe parlementaire de la coalition PCD-MDFM-UDD et ancien secrétaire nationale de la section jeunesse du parti, est élu président du PCD au huitième congrès, fin . Sont élus avec lui les vice-présidents Elves Reis et Eula Carvalho[9].

En 2022, le PCD soutient le mouvement Basta, fondé en vue des élections législatives et municipales par Delfim Neves[10],[11] avec plusieurs dissidents de l'Action démocratique indépendante (ADI). Emmené par Salvador Ramos, le Mouvement Basta arrive troisième des élections législatives après l'ADI et le MLSTP-PSD, avec 8,8 % des suffrages exprimés, mais n'obtient seulement que deux élus, Delfim Neves et l'ancien cadre de l'ADI Lévy Nazaré. Aux municipales, le parti obtient trois élus à Lobata[12].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections présidentielles[modifier | modifier le code]

Année Candidat 1er tour
Voix % Rang
1996 Alda Bandeira 5 970 16,10 3e
2011 Delfim Neves 8 652 14,36 3e
2021 Delfim Neves 13 691 16,88 3e

Élections législatives[modifier | modifier le code]

Année Résultats Sièges Rang Gouvernement
Voix %
1991 21 535 54,40
33  /  55
1er Majorité gouvernementale
1994 6 235 24,59
14  /  55
3e Opposition
1998 4 667 16
8  /  55
3e Opposition
2002a  15 542 39,27
23  /  55
2e Opposition
2006a  19 640 37,70
23  /  55
1er Majorité gouvernementale
Opposition
2010 9 540 13,91
7  /  55
3e Opposition
2014 7 342 10,95
5  /  55
3e Opposition
2018b  7 451 9,50
5  /  55
3e Majorité gouvernementale
2022c  6 874 8,80
2  /  55
3e Opposition

a Coalition avec le Mouvement pour les forces de changement démocratique – Parti libéral.
b Coalition avec l'Union MDFM-UDD (2 élus).
c Au sein du Mouvement Basta.

Élections municipales[modifier | modifier le code]

Année Résultats Sièges Rang
Voix %
1992
15  /  59
2e
2006a 
43  /  54
1er
2014
3  /  54
2018b  9 626 13,58
4  /  63
4e
2022c 
3  /  68
4e

a Coalition avec le Mouvement pour les forces de changement démocratique – Parti libéral.
b Coalition avec l'Union MDFM-UDD.
c  Au sein du Mouvement Basta.

Logotypes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. [PDF] (pt) Gualter Sousa Pontes da Vera Cruz, A Democracia em S.Tomé e Príncipe, Instabilidade Política e as Sucessivas Quedas dos Governos, ISCTE – Instituto Universitário de Lisboa, , 69 p. (lire en ligne).
  2. (en) Ben Cahoon, « São Tomé and Príncipe », sur World Statesmen.org (consulté le ).
  3. (de) Institut für Afrika-Kunde, Rolf Hofmeier et Andreas Mehler, Afrika Jahrbuch 2002 : Politik, Wirtschaft und Gesellschaft in Afrika südlich der Sahara, Springer Science+Business Media, , 468 p. (ISBN 978-3-8100-3782-4, lire en ligne), p. 227.
  4. Deodato Capela, « CRISE NO PCD - SÃO TOMÉ », (consulté le )
  5. (pt) « PCD- Partido de Convergência Democrática », sur Comissão Eleitoral Nacional (consulté le ).
  6. (pt) « São Tomé: ADI contra candidatura de coligação », sur Radio France internationale, (consulté le ).
  7. (pt) Abel Veiga, « Fradique ataca Patrice no nascimento do novo partido político », sur Téla Nón, (consulté le ).
  8. AFP, « L'opposition prend la tête du Parlement au Sao Tomé », sur VOA, VOAAfrique (consulté le ).
  9. (pt) « PCD elegeu Juventude para sua liderança », sur Téla Nón, (consulté le ).
  10. (pt) Abel Veiga, « BASTA propõe Pacto de Regime para salvar STP », sur Téla Nón, (consulté le ).
  11. (pt) Ramusel Graça, « Basta! e partido no poder disputam juntos legislativas e autárquicas de 25 de setembro », sur Panapress, (consulté le ).
  12. (pt) Ricardo Neto, « Alfabeto das eleições são-tomenses de 25 de Setembro num A à Z dos factos eleitorais », sur STP-Press, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]