Panay

Panay
Carte de Panay.
Carte de Panay.
Géographie
Pays Drapeau des Philippines Philippines
Archipel Visayas
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 11° 09′ 00″ N, 122° 29′ 00″ E
Superficie 12 011 km2
Point culminant Mont Madia-as (2 117 m)
Géologie Île continentale
Administration
Région Visayas occidentales
Provinces Aklan, Antique, Cápiz, Iloilo
Démographie
Population 4 477 247 hab. (2015)
Densité 372,76 hab./km2
Plus grande ville Iloilo
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC+08:00
Géolocalisation sur la carte : Philippines
(Voir situation sur carte : Philippines)
Panay
Panay
Îles aux Philippines

Panay est une île des Philippines située dans les Visayas.

Géographie[modifier | modifier le code]

Panay est entourée par les îles de Tablas et Sibuyan au nord, Masbate au nord-est, Cebu, Negros et Guimaras au sud-est. Elle est baignée au nord par la mer de Sibuyan, à l'est par la mer de Visayan, au sud-est par le détroit de Guimaras, au sud par le golfe de Panay et à l'ouest par la mer de Sulu.

Sur un plan administratif, elle est divisée entre quatre provinces : Aklan, Antique, Cápiz et Iloilo, toutes dans la région des Visayas occidentales. La principale ville de l'île est Iloilo.

Histoire[modifier | modifier le code]

Danse traditionnelle à Panay pendant le festival Dinagyang (tl). Janvier 2023.

Premiers peuplements[modifier | modifier le code]

On ne dispose aujourd'hui d'aucun récit écrit préhispanique de l'île de Panay. Les traditions orales, sous la forme d'épopées récitées comme le {{lien[Hinilawod}} (ou « Contes de l'embouchure de la rivière Halawod »), ont survécu dans une certaine mesure, grâce à des enregistrements de ces poèmes épiques, notamment celui collecté et transcrit en 1957 par le célèbre anthropologue philippin F. Landa Jocano[1], lui-même natif de l'île de Panay.

Selon la légende de Maragtas, Panay est le lieu d'arrivée des Malais aux Philippines. Pedro Monteclaro fait mention que dix habitants de Bornéo, située au sud-ouest, qui débarquent sur Panay à San Joaquin. Ils pratiquent l'agriculture sur des terres achetées aux Aeta qui nomment l'île Aninipay d'après une plante abondante. Les Malais nomment de leur côté l'île Madya-as et fondent trois communautés : Irong-irong, Akean (qui inclut Cápiz) et Hamtik.

Cápiz est l'un des premiers établissements malais aux Philippines, membre de la confédération des Madja-as née après l'achat de Panay au roi negrito Marikudo.

Colonisation espagnole[modifier | modifier le code]

Lorsque les Espagnols menés par Miguel López de Legazpi débarquent à Panay en provenance de Cebu, ils découvrent des hommes tatoués et nomment alors l'île Isla de los Pintados, l'« île des (Hommes) peints ». D'après une source populaire, alors à la recherche de nourriture, les Espagnols s'exclamèrent Pan hay en esta isla ! (« Il y a du pain sur cette île ! »), ce qui serait à l'origine du nom actuel de l'île. Ils fondent le second établissement espagnol des Philippines à l'embouchure de la rivière Banica, à Cápiz, après s'être déjà fondé à San Miguel sur Cebu.

Incident du Panay[modifier | modifier le code]

Le nom de Panay fut donné à plusieurs navires américains, le plus connu étant la canonnière que les Japonais coulèrent (prétendument par erreur) en , lors du sac de Nankin. Le mitraillage par les avions et les bateaux japonais (qui provoqua deux morts) fut filmé in extenso par des correspondants de guerre qui s'étaient réfugiés à bord, avec les nombreux occidentaux fuyant les envahisseurs. Largement diffusée dans les cinémas américains en pleine période des fêtes de fin d'année 1937, l'agonie du petit bateau américain suscita la colère du pays tout entier, des manifestations de masse sommèrent Roosevelt de réagir. L'« incident du Panay » faillit provoquer l'entrée en guerre des États-Unis, mais le Japon, estimant sans doute qu'il était trop tôt, fit des excuses aux Américains et paya de lourds dommages-intérêts.

Démographie[modifier | modifier le code]

Les Ati sont une population autochtone de Panay.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Felipe Landa Jocano et Hugan-an, Hinilawod: Adventures of Humadapnon Tarangban I, Quezon City, Punlad Research House, Inc., (ISBN 971-622-010-3)