Open Vlaamse Liberalen en Democraten

Open Vlaamse Liberalen en Democraten
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Logotype officiel.
Présentation
Président Tom Ongena
Fondation 1846 (Parti libéral)
1961 (PLP-PVV)
1971 (PVV)
1992 (VLD)
2007 (Open VLD)
Siège Rue Melsens 34
1000 Bruxelles
Organisation de jeunesse Jong VLD
Positionnement Centre droit[1],[2],[3],[4]
Idéologie Libéralisme[5],[6]
Social-libéralisme[7]
Europhilie[7]
Affiliation européenne ALDE
Groupe au Parlement européen RE
Affiliation internationale Internationale libérale
Adhérents 60 000 (2018)[8]
Couleurs
Site web www.openvld.beVoir et modifier les données sur Wikidata
Représentation
Députés européens
(collège électoral néerl.)
2  /  12
Députés fédéraux
(groupe néerlandophone)
12  /  87
Sénateurs
(groupe néerlandophone)
5  /  35
Députés flamands
16  /  124
Députés bruxellois
(groupe néerlandophone)
3  /  17

L’Open Vlaamse Liberalen en Democraten ou Open vld (en français : « Libéraux et démocrates flamands ouverts ») est un parti politique belge, d'inspiration libérale et présent en Flandre, présidé par Tom Ongena.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'aile néerlandophone du Parti libéral belge (créé en 1846) est nommée Partij voor Vrijheid en Vooruitgang (PVV) au lendemain de la Seconde Guerre mondiale[9]. Il devient un parti autonome du parti de la liberté et du progrès en 1972. Lors des élections législatives de 1981, le PVV et son pendant francophone le PRL, réalisent un de leurs meilleurs scores et occupent le pouvoir jusqu'en 1985. Du début des années 1980 au début des années 2000, sa personnalité emblématique est Guy Verhofstadt[10].

Après les élections de 1991, qui voient la percée du Vlaams Blok et un recul des sociaux chrétiens, Guy Verhofstadt est appelé pour former un gouvernement. Il tente en vain de créer une coalition socio-libérale, mais n'est pas suivi par les socialistes flamands. À la suite de cet échec, Guy Verhofstadt lance un « refondation intellectuelle » du parti. En 1992, il publie un deuxième manifeste, De weg naar de politieke vernieuwing (La voie vers le renouveau politique) et, en fin d'année, mène la fondation d'un nouveau parti, Vlaamse Liberalen en Democraten (VLD), affichant l'objectif d'en faire le premier parti en Flandre. À cette fin, le VLD s'ouvre et enregistre l'adhésion de transfuges de la Volksunie, et dans une moindre mesure du CVP, du SP et d'Agalev. La président du parti est désormais désigné par une élection directe. Guy Verhofstadt est réélu face à Herman De Croo[11].

En tête des enquêtes d'opinion, le parti déchante lors des élections européennes de 1994, où il reste devancé de plus de cinq points par le CVP. Les élections législatives l'année suivante confirme cette deuxième place et reconduisent la coalition socialistes-sociaux-chrétiens, renvoyant le VLD dans l'opposition pour quatre ans de plus[12]. Verhofstadt prend du recul avec la politique belge. Le candidat qu'il soutient à la présidence du parti, Patrick Dewael, est battu par Herman De Croo. Sous la présidence de celui-ci, le parti se recentre et « efface certains « excès » de la période 1981-1995[13]. »

Les résultats des élections législatives de 1999 sont pour les libéraux une « divine surprise »[14]. L'effondrement du CVP permet au VLD de devenir le premier parti flamand, malgré une faible progression[15]. Les libéraux sont la première force politique du pays, devant les sociaux chrétiens et les socialistes, pour la première fois depuis l'instauration du suffrage universel[16], et pour la première fois depuis soixante ans, un libéral, Guy Verhofstadt, devient premier ministre[17].

Guy Verhofstadt abandonne ce poste en . En , le cartel formé par le VLD et Vivant décide de se présenter aux élections législatives sous le nom d'Open Vld.

Évolution des résultats électoraux des partis libéraux, de 1946 à 2019.

Après avoir provoqué la chute du gouvernement Leterme II, le parti subit un revers électoral aux élections fédérales anticipées de 2010 en perdant 5 sièges sur 18 à la Chambre, 3 sur 9 au sénat et plus d'un quart de son électorat. Toutefois, les libéraux flamands siègent dans le gouvernement dirigé par le socialiste francophone Elio Di Rupo.

Il fait de nouveau partie du gouvernement, dirigé cette fois ci par Charles Michel, entre 2014 et 2019. À la chute de celui-ci, provoqué par la sortie de la N-VA, il continue à faire partie du gouvernement en affaires courantes durant la crise du coronavirus.

Idéologie[modifier | modifier le code]

Union européenne[modifier | modifier le code]

L'Open VLD fait partie, tout comme son parti frère le MR, de l'ALDE. Il a envoyé, à la suite des élections de 2019, deux députés : Guy Verhofstadt et Hilde Vautmans.

Structure[modifier | modifier le code]

Présidents[modifier | modifier le code]

Guy Verhofstadt, président étant resté le plus longtemps à la tête de l'Open VLD : douze ans au total après quatre mandats.
Présidents Début Fin Durée Remarque
Durée Cumulée
Willy De Clercq 1972 1973 1 an 1 an Premier mandat
Frans Grootjans 1973 1977 4 ans 4 ans
Willy De Clercq 1977 1982 5 ans 6 ans Deuxième mandat
Guy Verhofstadt 1982 1985 3 ans 3 ans Premier mandat
Annemie Neyts 1985 1989 4 ans 4 ans
Guy Verhofstadt 1989 1995 6 ans 9 ans Deuxième mandat
Herman De Croo 1995 1997 2 ans 2 ans
Guy Verhofstadt 1997 1999 2 ans 11 ans Troisième mandat
Karel De Gucht 1999 2004 5 ans 5 ans
Bart Somers 2004 2009 5 ans 5 ans
Guy Verhofstadt 2009 2009 1 an 12 ans Quatrième mandat.

Plus grand nombre de mandats et plus longue durée cumulée

Alexander De Croo 2009 2012 3 ans 3 ans Fils d'Herman De Croo
Gwendolyn Rutten 2012 2020 8 ans 8 ans Plus long mandant d'affilée
Egbert Lachaert 2020 2023 3 ans 3 ans
Tom Ongena 2023


Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Parlement fédéral[modifier | modifier le code]

Année Chambre des représentants Sénat Gouvernement
Voix % Sièges Voix % Sièges
1971 392 130 7,42
19  /  212
776 514[a] 14,90
6  /  106
Opposition, Leburton I et II
1974 798 818[a] 15,19
21  /  212
755 694[a] 14,58
10  /  106
Tindemans I, II et III
1977 475 917 8,54
17  /  212
472 645 8,55
9  /  106
Opposition
1978 573 387 10,36
22  /  212
572 535 10,45
11  /  106
Opposition, Martens III et opposition
1981 776 871 12,89
28  /  212
781 137 13,09
14  /  106
Martens V
1985 651 806 10,75
22  /  212
637 776 10,46
11  /  106
Martens VI et VII
1987 709 758 11,5
25  /  212
686 440 11,3
11  /  106
Opposition
1991 738 016 12,0
26  /  212
713 542 11,7
13  /  106
Opposition
1995 798 363 13,1
21  /  150
796 154 13,3
6  /  40
Opposition
1999 888 973 14,3
23  /  150
952 116 15,4
6  /  40
Verhofstadt I
2003 1 009 223 15,4
25  /  150
1 007 868 15,4
7  /  40
Verhofstadt II
2007 789 445 11,8
18  /  150
821 980 12,4
5  /  40
Verhofstadt III, Leterme I, Van Rompuy et Leterme II
2010 563 873 8,6
13  /  150
533 124 8,24
4  /  40
Di Rupo
2014 659 582 9,8
14  /  150
N/A
5  /  60
Michel I et II
2019 579 334 8,54
12  /  150
5  /  60
Wilmès I et II, De Croo
Évolution des résultats électoraux de l'Open VLD à la chambre des représentants, 1977-2019.
  1. a b et c En coalition avec le Parti de la liberté et du progrès.

Entités fédérées[modifier | modifier le code]

Parlement flamand[modifier | modifier le code]

Année Voix % Sièges Gouvernement
1995 761 262 20,18
26  /  124
Opposition
1999 855 867 22,0
27  /  124
Dewael, Somers
2004 804 578 19,79
25  /  124
Leterme, Peeters I
2009 616 610 14,99
21  /  124
Opposition
2014 594 469 14,15
19  /  124
Bourgeois, Homans
2019 556 630 13,13
16  /  124
Jambon

Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale[modifier | modifier le code]

Année Voix % Sièges Gouvernement
1989 12 143 2,77
2  /  75
Opposition
1995 11 034 2,67
2  /  75
Opposition
1999 13 729 3,22
2  /  75
Simonet I, Donnea, Ducarme, Simonet II
2004 12 443 2,74
4  /  89
Picqué III
2009 11 957 2,60
4  /  89
Picqué IV, Vervoort I
2014 14 296 3,09
5  /  89
Vervoort II
2019 11 051 2,41
3  /  89
Vervoort III

Conseils provinciaux[modifier | modifier le code]

Année Anvers Brabant flamand Flandre-Occidentale Flandre-Orientale Limbourg
1994
13  /  84
17  /  75
15  /  84
22  /  83
17  /  75
2000
20  /  84
21  /  84
20  /  84
27  /  84
18  /  75
2006
13  /  84
17  /  84
14  /  84
22  /  84
14  /  75
2012
7  /  72
13  /  72
10  /  72
15  /  72
9  /  63
2018
2  /  36
5  /  36
5  /  36
7  /  36
4  /  31

Parlement européen[modifier | modifier le code]

Année Voix % Sièges +/– Groupe
1994 678 421 18,4
3  /  14
en augmentation 1 ALDE
1999 847 099 21,9
3  /  14
en stagnation 0
2004 880 279 21,9
3  /  14
en stagnation 0
2009 837 834 20,6
3  /  13
2014 858 872 20,4
3  /  12
2019 678 051 15,95
2  /  12
en diminution 1

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Josep M. Colomer, Comparative European Politics, Taylor & Francis, , 220– (ISBN 978-0-203-12362-1, lire en ligne)
  2. « Belgique : une coalition fédérale de centre-droit est née », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « L’Open VLD vire à droite toute avec Egbert Lachaert », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Politique en Flandre : "Il y a trop de partis", Bart De Wever plaide pour la création d'un bloc de centre-droit », RTBF,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) « Flemish Liberals and Democrats », sur The Democratic Society, (consulté le )
  6. (en) Wolfram Nordsieck, « Flanders/Belgium », sur Parties and Elections in Europe, (consulté le )
  7. a et b (en) Dimitri Almeida, The Impact of European Integration on Political Parties : Beyond the Permissive Consensus, Routledge, (lire en ligne), p. 107
  8. (en) « Open VLD heeft de meeste leden en steekt CD&V voorbij », deredactie.be,‎ (lire en ligne)
  9. Voir Nicolas Dedecker, "L’Open Vld" dans Pascal Delwit, Jean-Benoit Pilet, Émilie van haute (eds), Les partis politiques politiques en Belgique, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 2011, p. 129-144.
  10. Pascal Delwit, Vie politique en Belgique, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 2010.
  11. Delwit 2012, p. 266-267
  12. Delwit 2012, p. 267-268
  13. Delwit 2012, p. 268-269
  14. Delwit 2012, p. 266, 360
  15. Delwit 2012, p. 360
  16. Delwit 2012, p. 272, 289
  17. Delwit 2012, p. 272, 360

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]