Olga Wormser

Olga Wormser
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Olga JongelsonVoir et modifier les données sur Wikidata
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Olga Wormser ou Wormser-Migot, à l'origine Olga Jungelson, née le à Nancy et morte le à Fontenay-en-Parisis[1], est une historienne française, spécialiste de l'histoire de la déportation pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Les parents russes juifs d'Olga Jungelson, Arcadi Jungelson, agronome révolutionnaire, et Véra Halfin, avocate menchévik, fuient séparément la Russie tsariste, après l'échec de la révolution russe de 1905, et se retrouvent auprès de Lénine en Suisse puis s'installent en Lorraine[2].

Elle est la sœur d'Hélène Parmelin.

Elle épouse Henri Wormser, puis André Migot et a été proche du Parti communiste français.

Formation[modifier | modifier le code]

Olga Wormser fait des études d'histoire et entre dans l'enseignement. Révoquée par Vichy, elle rejoint l'enseignement catholique[réf. nécessaire], mais reste liée au marxisme[réf. nécessaire].

Carrière d'historienne[modifier | modifier le code]

En 1944, Olga Wormser est désignée par le Ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés pour diriger une enquête sur les camps de concentration ce qui l'amène en Allemagne en 1945. Elle est une des premières personnalités en France à étudier le système concentrationnaire nazi, son principal thème d'étude par la suite. Sa thèse est d'ailleurs consacrée à ce sujet et sera publiée aux PUF en 1968. Cependant, elle contient des erreurs historiographiques qui sont aujourd'hui questionnées. Par exemple, Olga Wormser affirme que, contrairement aux témoignages des déportés, il n'y aurait pas eu de chambres à gaz dans les camps de Mauthausen et de Ravensbrück, ni à l'intérieur des frontières du Reich. Elle remet en cause l'assassinat par gazage à l'intérieur des frontières de l'Allemagne. La Fondation pour la mémoire de la déportation a consacré sa revue En jeu. Histoire et mémoires vivantes no 2, déc. 2013 à cette question. C'est aussi la publication de cet ouvrage qui pousse Pierre Serge Choumoff, ancien déporté de Mauthausen, à rassembler toutes les informations et documents nécessaires pour produire un ouvrage intitulé Les Chambres à gaz de Mauthausen. Il sera publié par l'Amicale des déportés de Mauthausen en 1972.

Parallèlement, Olga Wormser-Migot s'intéresse à l'histoire de l'Europe au XVIIIe siècle, écrivant durant les années 1950 plusieurs biographies relatives à cette période.

Membre du Comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale aux côtés d'Henri Michel, elle est conseillère historique du film d'Alain Resnais Nuit et brouillard (1956)[2].

En 1971, elle est chef du département des Études documentaires à l'Institut pédagogique national[3].

Publications[modifier | modifier le code]

Divers[modifier | modifier le code]

  • Les Femmes dans l'histoire, Paris, 1952
  • Attrait de Delacroix, Paris, La Farandole, 1963
  • Aperçus sur l'enseignement dans le monde, Casterman, 1982 (collectif : avec Louis Legrand, etc.)

Le XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

  • Amours et intrigues du maréchal de Richelieu, Club français du livre, 1955
  • Catherine de Russie, Club français du livre, 1956
  • Frédéric II, Club français du livre, 1958
  • Marie-Thérèse impératrice, Club français du livre, 1960

La déportation[modifier | modifier le code]

  • Tragédie de la déportation, 1940-1945 : Témoignages de survivants des camps de concentration allemands, Paris, Hachette, 1954, prix Général Muteau de l'Académie française en 1955
  • Quand les Alliés ouvrirent les portes, Paris, Robert Laffont, 1965
  • Le système concentrationnaire nazi (1933-1945), thèse de doctorat de l'université de Paris (1968), Paris, PUF, 1968
  • Essai sur les sources de l'histoire concentrationnaire nazie (1933-1945), thèse complémentaire (1968), dactylographiée
  • L'Ère des camps, Paris, UGE, coll. « 10/18 », 1973
  • Le Retour des déportés - Quand les Alliés ouvrirent les portes, Bruxelles, Complexe, 1985 (édition revue et augmentée de l'ouvrage de 1965)

La Résistance[modifier | modifier le code]

  • La Résistance, Paris, Éditions du Burin, coll. « L'humanité en marche[4] », 1971 [suivie de : Annie Guéhenno, L'Épreuve ; préface de Daniel Mayer]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cf. Notice BnF.
  2. a et b Anysia L’Hôtellier, « PARMELIN Hélène [née JUNGELSON Hélène]. Pseu », dans née JUNGELSON Hélène, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  3. « Note de l'éditeur », La Résistance, 1971, p. 7.
  4. Cette collection éditée dans la mouvance du PCF associe systématiquement sur un sujet donné une œuvre littéraire ou, comme ici, un témoignage, un texte historique et une préface de personnalité compétente.

Liens externes[modifier | modifier le code]