Odilio Denys

Odílio Denys
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Odílio Denys (Santo Antônio de Pádua, Rio de Janeiro, ) est un militaire brésilien. Maréchal, il a commandé la 3ème Division d'Infanterie, à Santa Maria, entre septembre et . Il a été Ministre de la Guerre entre le et le , durant les gouvernements de Juscelino Kubitschek, Jânio Quadros et Ranieri Mazzilli.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Otávio Denys et de Maria Luísa Denys[1].

À l'École militaire de Realengo, il suit des cours d'infanterie et de cavalerie. Devenu aspirant en , il est affecté à Bajé. En , il est promu premier lieutenant. En 1922, il participe au soulèvement déclenché par de jeunes officiers de l'armée contre le gouvernement fédéral.

À partir du , il commande l'École des sergents d'infanterie de Vila Militar, jusqu'en . Il est alors transféré au 2e régiment d'infanterie, également basé à Vila Militar.

En 1933, il est nommé officier de cabinet du ministre de la Guerre, le général Góis Monteiro . En , il est promu lieutenant-colonel.

Le , il est nommé, sur recommandation de Getúlio Vargas, au commandement du 1er BC à Petrópolis. Il est promu colonel et nommé commandant du bataillon des gardes dans la capitale de la République. Il ne resta que trois mois dans le bataillon des gardes, revenant à Petrópolis, d'où il part en .

En 1946, il occupe le secrétariat général du ministère de la Guerre, et il est envoyé à Belém pour commander la 8e région militaire (8e RM). En juillet, il est transféré à Santa Maria (RS), où il assume le commandement de la 3e division d'infanterie. Promu général de division en octobre, le mois suivant, il commande la 1ère division d'infanterie à Rio de Janeiro.

En , il est nommé à la tête du Département de l'administration générale de l'armée. Il est promu général d'armée en . Un mois plus tard, il s'embarque pour Porto Alegre, où il assume le commandement de la zone militaire sud.

Au début de 1954, Odílio Denys a assumé, dans le District fédéral, le commandement de la Zone militaire est, prédécesseur de la I Armée. Avec le suicide de Getúlio Vargas, sa mission consistait à maintenir l'ordre dans la capitale. La conduite de Denys pendant la crise a été saluée par le ministre de la Guerre[2].

Avec l'investiture de Juscelino Kubitschek et João Goulart à la présidence et à la vice-présidence de la République le , Denys reste aux commandes de la zone militaire orientale. Du fait de sa participation aux événements du , il fut l'un des chefs militaires les plus combattus par les courants politiques avec lesquels il s'alliera plus tard, en 1961 et 1964[3].

Il a été l'un des protagonistes du coup d'état militaire de 1964 contre le président João Goulart et avec l'appui du gouvernement des Etats-Unis[4].

Après , il n'a plus aucune activité politique ou militaire. En 1967, il a été invité par le chef de la nation, le maréchal Humberto de Alencar Castelo Branco, à être président d'honneur de la National Renovating Alliance (Arena), un parti créé en 1966. Il n'a pas accepté l'offre, déclarant que le militantisme du parti n'avait jamais fait l'objet de ses réflexions.

Il est le père de cinq fils, dont le général Rubens Bayma Denys (pt) (responsable militaire dans le gouvernement de José Sarney et Ministre des Transports dans le gouvernement de Itamar Franco) et Renato Bayma Denys, ambassadeur de son pays[5].

Il est mort à Rio de Janeiro, le . Son nom a été donné à une rue de la capitale brésilienne, ainsi qu'à une rue de Sao Paulo.

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://historicimages.com/products/ned73094
  2. C.L.G., « LE MARÉCHAL DENYS », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  3. I. Guimaraes, « Le maréchal Denys ayant cédé devant le Congrès M. Goulart rentre à Brasilia pour être investi », sur lemonde.fr,
  4. CLAUDE JULIEN, « Le maréchal Odilio Denys s'oppose à l'accession au pouvoir de M. Joao Goulart, qui séjourne à Paris », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  5. (en) « Renato Bayma Denys », sur prabook.com (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]