Occurrence

L'occurrence d'un événement est son apparition dans le temps ou dans l'espace.

Linguistique[modifier | modifier le code]

En linguistique, l'occurrence d'un mot est son apparition dans un corpus. Pour dater l'apparition d'un mot dans une langue, les lexicographes cherchent la première occurrence de ce mot : on dit que le mot est attesté à telle ou telle date.

Cependant, l'occurrence d'un mot dans un corpus écrit ne correspond pas à son apparition à l'oral : or, les lexicographes ne peuvent chercher les premières occurrences que sur des corpus écrits, du moins jusqu'au XXe siècle (invention du magnétophone) ; les dates d'apparition des mots dans les dictionnaires sont donc les dates de première occurrence écrite.

Astronomie[modifier | modifier le code]

Les mouvements des corps célestes entraînent l'apparition variable mais prévisible de phénomènes particuliers tels que : solstices, éclipses, occultations, alignements, etc.

Les éphémérides astronomiques permettent de connaître, à la suite de calculs souvent complexes, les dates d'occurrence de ces évènements.

Écologie[modifier | modifier le code]

Les travaux de terrain fondés sur des inventaires et des comptages, permettent de catégoriser les espèces selon leurs probabilités d'occurrence (fréquence centésimale qui représente l'abondance relative) et leurs fréquences d'occurrence %Occ (rapport du nombre de relevés contenant l'espèce étudiée Pi au nombre total de relevés P. %Occ = Pi/P X 100). Les écologues adoptent traditionnellement cinq classes ou statuts d'occurrence : les espèces omniprésentes (%Occ = 100 %), largement distribuées (espèces constantes ou régulières : %Occ > 50 %), occasionnelles (espèces dites accessoires : 25 % < %Occ < 50 %), peu fréquentes (espèces accidentelles : %Occ < 25 %), rares (%Occ < 5 %)[1].

La relation abondance-occupation (en) ne montre pas forcément une corrélation entre la fréquence d'occurrence et l'abondance. Lors des inventaires, les écologues peuvent trouver parmi les espèces présentant des densités importantes, des espèces très fréquentes et peu fréquentes. Cette relation permet d'établir deux grands types de mesures des aires de distribution : l'étendue des occurrences (zone d'occurrence qui peut inclure des habitats inadaptés ou inoccupés) et la surface d'occupation (superficie de la zone d'occurrence où l'espèce est réellement présente)[2].

Des suivis de peuplements (assemblages d'espèces) sont effectués pour évaluer l'évolution de leur composition (disparition, nouveauté) et de leur structure (fréquence d’occurrence au sein du territoire), permettant ainsi de détecter des réactions à des phénomènes globaux ou localisés et de mettre en évidence des facteurs biotiques et abiotiques explicatifs de ces variations.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Roger Dajoz, Précis d’écologie, Gauthier-Villars, , p. 238.
  2. Patrick Triplet, Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature, Patrick Triplet, , p. 33.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]