Northrop T-38 Talon

Northrop T-38A Talon
Vue de l'avion.
Un T-38A Talon survolant le Texas en 2001

Constructeur Northrop
Rôle Avion d'entraînement
Statut En service
Premier vol
Mise en service
Nombre construits 1 187
Équipage
2 (1 élève et 1 instructeur)
Motorisation
Moteur General Electric J85-5A
Nombre 2
Type Turboréacteurs à postcombustion
Poussée unitaire 17,1 kN
Dimensions
vue en plan de l’avion
Envergure 7,70 m
Longueur 14,14 m
Hauteur 3,92 m
Surface alaire 16 m2
Masses
À vide 3 270 kg
Avec armement 5 360 kg
Maximale 5 670 kg
Performances
Vitesse maximale 1 381 km/h (Mach 1,1)
Plafond 15 240 m
Vitesse ascensionnelle 10 000 m/min
Charge alaire 340 kg/m2
Rapport poussée/poids 0,65

Le Northrop T-38 Talon est un avion d'entraînement construit aux États-Unis durant les années 1960. Utilisé pour former les pilotes militaires et les astronautes de la NASA, il fut le premier avion d'entraînement supersonique et a été produit à plus de 1 100 exemplaires. Encore largement en service en 2024, il est considéré comme l'un des avions supersoniques les plus sûrs. On estime que plus de 60 000 pilotes ont été formés avec cet appareil[1].

Conception[modifier | modifier le code]

Dessiné par Edgar Schmued, le T-38 Talon est issu du même projet que celui qui donna naissance au Northrop F-5 Freedom Fighter (le N-156T) mais n'est pas un F-5 biplace comme on pourrait le croire. Cet avion a en fait été commandé dès 1956 par l'US Air Force et le premier prototype fit son vol inaugural en mars 1959, quelques mois avant celui du F-5 dont le développement n'a commencé qu'en 1958 et qui intègre un certain nombre de modifications par rapport au T-38.

Les premiers exemplaires de série furent livrés à partir de 1961 et la production continua jusqu'en 1972. Un total de 1 187 avions ont été construits, dont certains exportés. Aux États-Unis, le T-38 est utilisé à la fois par l'US Air Force et par l'US Navy, ainsi que par la NASA. Il a équipé la patrouille acrobatique des Thunderbirds de 1974 à 1983.

Un premier programme de prolongation de la durée de vie des appareils en plusieurs phases (nommé Pacer Classic) a été lancé en 1984, consistant à réviser la structure de l'avion et à changer les réacteurs. Il a été prolongé par une remise à niveau de toute l'électronique de bord (installation d'un viseur tête haute, d'un GPS, etc.) qui a donné naissance à la version T-38C que l'US Air Force utilise à partir de 2003[2] et compte bien conserver jusqu'aux années 2020.

Il sera remplacé aux États-Unis par le Boeing T-7 Red Hawk qui doit entrer en service en 2022[3]

Variantes[modifier | modifier le code]

  • N-156T : Nom interne à la compagnie.
  • T-38A : Biplace d'entraînement avancé.
  • T-38A(N) : Biplace utilisé par la NASA pour l'entraînement des astronautes.
  • AT-38A : Un petit nombre de T-38A furent convertis en avion d'entraînement aux armes.
  • DT-38A : Plusieurs T-38A de l'US Navy convertis en drone.
  • NT-38A : T-38A convertis en avion de test et recherche.
  • QT-38A : Drone cible.
  • AT-38B : Biplace d'entraînement aux armes.
  • (A)T-38C : (A)T-38 avec des améliorations de la structure et de l'avionique

Utilisateurs[modifier | modifier le code]

turc (accord)
Un T-38M turc en 2015.

Accidents notables[modifier | modifier le code]

  • Le , quelques mois avant le lancement de Gemini 9, les deux astronautes Elliott See et Charles Bassett sont tués lors du crash de leur T-38 sur l'aérodrome de Saint Louis dans le Missouri. Deux aspirants astronautes ont également perdu la vie aux commandes de T-38 : Theodore Freeman et Clifton Williams, respectivement en 1964 et 1967.
  • Le , un accident survient lors d'un entraînement de la patrouille acrobatique des Thunderbirds, alors équipée de T-38. Quatre pilotes trouvent la mort. À la suite de cela, la patrouille sera reformée sur F-16.
  • Début , les quelque 500 T-38 américains ont été temporairement interdits de vol à la suite de deux accidents mortels survenus à quelques jours d'intervalle (le et le 1er mai). On recensait à cette date un total de 189 accidents sur cet appareil, ayant causé la mort de 138 personnes[9].
  • Le , un T-38C Talon s'écrase à Del Rio au Texas. L'accident fait un mort et un blessé[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) T-38 Talon - SR-71 Online.
  2. (en) « Warbird Alley:Northop T-38 Talon », sur warbirdalley.com (consulté le ).
  3. « Associé à Saab, Boeing remporte le marché des futurs avions d’entraînement de l’US Air Force », sur OPEX360, (consulté le ).
  4. (en) The Air Force in Facts and Figures - Air Force Magazine, mai 2008 [PDF].
  5. (en) « Readiness declines in aging, overworked fleet », sur Air Force Times, (consulté le ).
  6. https://www.airforcemag.com/article/2021-usaf-ussf-almanac-equipment/
  7. (en) « Inventory Database - Aircraft Type Summary », sur AMARC Expérience, (consulté le ).
  8. https://www.hvkk.tsk.tr/en-us/Turkish_Air_Force/Todays_Air_Force/Aircraft_in_the_Inventory
  9. (en) Air Force grounds training jets after fatal crash - MSNBC, .
  10. (en-US) Louis Casiano, « Air Force T-38C Talon crashes on Texas base; one dead », Fox News,‎ (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Paul Eden (éditeur), Encyclopedia of modern military aircraft, Londres, Amber Books Ltd, , 512 p. (ISBN 978-1904687849).
  • (en) Frederick Johnsen, Warbird Tech, vol. 44 : Northrop F-5/F-20/T-38, North Branch, MN, Specialty Press, , 108 p. (ISBN 978-1580070942).
  • (en) Robbie Shaw, F-5, warplane for the world, Osceola, WI, USA, Motorbooks International, (ISBN 978-0879384876).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]