Northern Lights (projet industriel)

Northern Lights (« aurore boréale » en anglais[1]) est un projet pilote de séquestration géologique du dioxyde de carbone situé en Norvège lancé par les compagnies énergétiques Equinor, Shell et Total, qui consiste à stocker des millions de tonnes de CO2 sous la mer du Nord à partir de 2024[2]. Ce projet est validé en décembre 2020 par le gouvernement norvégien, qui prend en charge la majorité du coût de démarrage du projet[3].

Près de l’île de Bergen, au large d'Øygarden, un terminal (60° 33′ 14″ N, 4° 53′ 01″ E) prévoit d’emprisonner à partir de 2024 environ 1,5 million de tonnes de CO2 par an pour le compte de l’industrie européenne[2]. La capacité maximum de Northern Lights sera de 5 millions de tonnes de CO2 enfouies par an[1]. Celui-ci sera transporté par bateau sous forme liquiéfiée, puis transitera par des gazoducs pour être envoyé à 2 500 mètres sous la mer du Nord dans des puits en cours de forage[4]. Les trois compagnies énergétiques qui portent ce projet industriel ont investi près de 760 millions de dollars dans cette infrastructure[5].

En août 2022, un premier accord commercial avait été signé entre Northern Lights et Yara Sluiskil, une usine d'ammoniac et d'engrais située aux Pays-Bas pour le transport et la séquestration du CO2 émis par cette usine. Ce dernier sera, à partir de 2025, captées, comprimées et liquéfiées aux Pays-Bas (800 000 tonnes par an) avant d'être envoyé sur le site d’enfouissement norvégien[2]. L'aciérie d’ArcelorMittal située à Dunkerque, s'est également montrée intéressée pour s'associer au projet Northern Lights[1].

En mars 2023, la revue en ligne Mer et Marine annonce que la construction des transporteurs de CO2 liquide pour le projet de Northern Lights a démarré dans le chantier naval de Dalian en Chine[6]. En juin, General Electric annonce que la division Gas Power a signé un protocole d'accord avec Northern Lights, devant permettre l'accélération et le développement de solutions de capture et de stockage du carbone appliqués aux centrales électriques alimentées par des turbines à gaz GE[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c André Thomas, « L’enfouissement du CO2, cette solution inavouée contre le réchauffement climatique », Ouest France,‎ (lire en ligne)
  2. a b et c « Stockage de CO2 : premier contrat commercial pour le projet Northern Lights », sur Le Figaro, (consulté le )
  3. « Feu vert au stockage du CO2 sous la mer du Nord », sur Les Echos, (consulté le )
  4. « Le stockage du CO2, solution d’avenir ou chèque en blanc aux pollueurs ? », sur France 24, (consulté le )
  5. « Northern Lights : lumière sur l'ambitieux projet de Carbon Capture norvégien », sur ENGIE Innovation (consulté le )
  6. Caroline Britz, « Northern Lights : la construction des transporteurs de CO2 liquide a démarré | Mer et Marine », sur Mer et Marine, (consulté le )
  7. « GE: vers un accord avec Northern Lights pour stocker le CO2 », sur Boursorama, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]