Nkomi

Nkomi
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Jeune femme nkomi au cap Lopez, vers 1900.

Populations importantes par région
Drapeau du Gabon Gabon 20 000 (2000)
Autres
Langues dialecte du myènè
Religions christianisme
Ethnies liées Myènè (Orungu, Galwa, Enenga, Adyumbas, Mpongwè)

Les Nkomi (ou N'komi) sont une population gabonaise implantée dans la province de l'Ogooué-Maritime. Ils font partie du groupe Myènè.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au début du XIXe siècle, ils vivaient sous l'autorité d'un chef portant le titre de Rè-Ngondo. Rè-Ntcholo, le plus puissant d'entre eux, mourut vers 1830. Chaque année, les Nkomi se rassemblaient sous l'autorité du Rè-Ngondo dans la plaine d'Ondjingo pour traiter des affaires de la tribu et assister à l'exécution des condamnés à mort.

Langue[modifier | modifier le code]

Selon la classification des langues bantoues établie par Malcolm Guthrie le nkomi appartient au groupe des langues myènè (B10) et est codé B11e.

En 2000 le nombre de locuteurs était estimé à 20 000[1].

Société[modifier | modifier le code]

Paul du Chaillu, dans la traduction de son Voyages et aventures dans l'Afrique équatoriale, de 1863, évoque la société des Nkomi (appelés ici « Commis ») et la construction de l'habitation, avec annexes, dans laquelle les Nkomi, dans la lagune Fernan Vaz, l'ont hébergé vers 1857[2]. Comme les Fangs, ils édifient, alors, un abri fermé, protégé par un féticheur, « docteur et oracle » du village. Chaque abri contient un coffre protégeant les reliques d'un ancêtre qui peut être dangereux ou bénéfique si on lui apporte des offrandes suffisantes, et on y entretient un feu, sans cesse. Avec des plumes de perroquet rouge, des pains de craie et d'ocre rouge sont déposés dessus, dont toute personne qui fait un vœu se fait des marques sur le corps. L'abri est maintenu sous la protection du « plus ancien chef de cette famille ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Myene. A language of Gabon », sur ethnologue.com
  2. du Chaillu, 1863, p. 217 (« construction ») et p. 227 (« les esprits »).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Akendengue, Religion et éducation traditionnelles en pays Nkomi au dix-neuvième siècle (thèse de 3e cycle), Université de Paris 5, , 693 p.
  • Paul du Chaillu, Voyages et aventures dans l'Afrique équatoriale : mœurs et coutumes des habitants, [...], Paris, Michel Lévy, , 546 p. (lire en ligne) (sur Gallica).
  • Hubert Deschamps, « Nkomi », dans Traditions orales et archives au Gabon. Contribution à l'ethno-histoire, Paris, Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 112-113
  • François Gaulme, « Un problème d'histoire du Gabon : le sacre du P. Bichet par les Nkomi en 1897 », Revue française d'histoire d'outre-mer, t. 61, no 224,‎ 3e trim. 1974, p. 395-416 (lire en ligne)
  • François Gaulme, « Le Bwiti chez les Nkomi : association cultuelle et évolution historique sur le littoral gabonais », Journal des africanistes, vol. 49, no 2,‎ , p. 37-87 (lire en ligne)
  • François Gaulme, Le Pays de Cama : un ancien État côtier du Gabon et ses origines, Paris/Paris, Karthala, , 269 p. (ISBN 2-86537-021-6, lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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