Nicolas Vanier

Nicolas Vanier
Nicolas Vanier en 2017 à une avant-première de son film L'École buissonnière.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (61 ans)
Dakar (Sénégal)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Diane Vanier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Taille
1,77 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Sports
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Distinctions

Nicolas Vanier, né le à Dakar (Sénégal), est un aventurier, écrivain, réalisateur et conférencier français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Nicolas Vanier est né à Dakar, au Sénégal, alors que son père y fait son service militaire. Il grandit en Sologne dans une ferme de 125 hectares, celle de son grand-père, qui lui a fait découvrir la nature[1],[2]. Il fait ses études au lycée agricole de Montargis[3]. Il est lauréat de la fondation Zellidja[4]. Il suit ensuite une formation à l'Institut supérieur technique d'Outre-Mer (ISTOM), aujourd'hui École supérieure d'agro-développement international, où il obtient son diplôme[3].

Expéditions et réalisations[modifier | modifier le code]

Passionné par le Grand Nord dès l'adolescence, il commence ses expéditions en traversant à pied la Laponie en 1982[5].

En 1983, il entreprend une traversée en canoë dans le Grand Nord québécois depuis Schefferville jusqu'à la baie d'Ungava sur les traces des Indiens montagnais.

Il explore le grand nord canadien en traversant la péninsule du Nouveau-Québec-Labrador avec des traîneaux à chiens. Cette exploration fera l'objet d'un premier ouvrage, Grand Nord, et d'un documentaire télévisé pour Antenne 2, Le coureur des bois[6],[5].

En 1986 et 1987, il parcourt les montagnes Rocheuses et l'Alaska, en trois étapes, avec les moyens de locomotion traditionnels de ces régions[5].

En 1990 et 1991, il entreprend la traversée de la Sibérie, partant de Mongolie pour rejoindre l'océan Arctique, pour une expédition de 7 000 km.

En 1993, il retourne en Sibérie où il partage le quotidien d'une famille d'éleveurs nomades évènes[5].

De 1994 à 1995, il entreprend avec sa femme et sa fille, Montaine, alors âgée d'un an et demi, un voyage d'un an à travers les Rocheuses et le Yukon jusqu'en Alaska. Un long-métrage, L'Enfant des neiges, sort en salles en .

En 1998-1999, il entreprend l’Odyssée blanche, un voyage de 8 600 km en traîneau de chiens de Skagway (Alaska) jusqu’au Québec en moins de 100 jours[7].

En 2004, le premier film de Nicolas Vanier, Le Dernier Trappeur, sort au cinéma. Le film relate un an de la vie de Norman Winther, l’un des derniers trappeurs du Yukon canadien.

En 2005-2006, Nicolas Vanier parcourt son Odyssée sibérienne, un périple de 8 000 km et de 4 mois à travers la Sibérie, qu'il effectue à raison de 80 kilomètres par jour avec un attelage de dix chiens, d'Irkoutsk à Moscou. Le départ a lieu le sur les bords du lac Baïkal, et l’arrivée se trouvait en plein cœur de la Place Rouge[8].

En 2008, il tourne en Sibérie pour le film Loup, qui sort en salles en .

En , sort le film Belle et Sébastien, dont il est le réalisateur. Une avant-première au profit de la Société protectrice des animaux (SPA) est organisée à cette occasion[9].

Entre 2013 et 2014, Nicolas Vanier entreprend une traversée en traîneau à chiens de la côte Pacifique de la Sibérie jusqu’au lac Baïkal, en passant par la Chine et la Mongolie[10],[11],[12]. Il en fait un film, L'Odyssée sauvage, sorti en DVD le et diffusé sur M6 pendant les fêtes de fin d’année[13].

Engagements et projets[modifier | modifier le code]

Nicolas Vanier et sa chienne Burka.

Il participe en 2000 à la mise en place de l'association Les Fauteuils glissants, qui a pour objet de rendre accessible aux personnes handicapées moteur la pratique de la randonnée en traîneaux à chiens dans le monde.

Nicolas Vanier est parrain de la Fondation IDEE dédiée aux épilepsies de l'enfant et de l'adolescent[14].

En 2009, ouvre le Camp Nicolas Vanier à Vassieux-en-Vercors, un lieu destiné à sensibiliser les visiteurs à l’environnement et à l’apprentissage des gestes concrets pour le préserver[15].

En 2009, Nicolas Vanier parraine L’école agit !, une initiative de l'éducation nationale qui vise à intégrer dans les programmes scolaires des projets liés à l’environnement et au développement durable[réf. souhaitée].

Depuis 2010, Nicolas Vanier parraine les trophées du tourisme responsable, un concours organisé par la SNCF qui décerne une récompense aux entreprises de tourisme respectueuses de l’environnement et des hommes[16]. Une opération qui s'est exportée dans d'autres pays tels que le Liban, la Chine ou le Japon[17].

En juillet 2010, il présente, à la demande du groupe immobilier Nexity, un projet de tour "verte" dans le quartier de la Défense[18].

En , il bat plusieurs records du monde de vitesse FIA sur le circuit de Linas-Montlhéry au volant d’un prototype de formule 1 électrique, la Peugeot EX1[19],[20].

En 2011 et 2012, Nicolas Vanier réitère son parrainage aux trophées du tourisme responsable[16].

En 2013-2014, l’expédition l’Odyssée Sauvage est accompagnée d’un programme pédagogique d’éducation au développement durable proposé aux écoles françaises en collaboration avec Canopé et le Ministère de l’éducation nationale[21].

Courses de chiens de traîneau[modifier | modifier le code]

Les chiens de traîneau constituant l’un de ses principaux moyens de locomotion lors de ses expéditions, il participe en 1996 à la Yukon Quest, une course de 1 600 km à travers le grand nord canadien et l'Alaska, il finit la course 13e sur 28 attelages avant d'être disqualifié pour vol de sac. En fait à un point de ravitaillement, avec la fatigue et le manque de sommeil, Nicolas a confondu un de ses sacs avec le sac d'un autre concurrent (concurrent avec qui il avait préparé la course, et qui utilisait donc le même type de sac, et d'étiquette).[style à revoir][réf. souhaitée]

En 2003, il réitère sa participation à la Yukon Quest[22], mais il abandonne en début de course, n'ayant plus de chien de tête pour mener son attelage.

En 2005, il organise avec Henry Kam et Dominique Grandjean la Grande Odyssée Savoie Mont Blanc, une course de chiens de traîneau, première de cette envergure en Europe[23].

En 2015, il participe pour la troisième fois à la Yukon Quest, et arrive en 9e position.

Il participe en à l'Iditarod, une autre grande course de chiens de traineaux de 1 700 kilomètres en Alaska, et met fin à sa carrière de musher à l'issue de cette course[24].

Conférences[modifier | modifier le code]

Nicolas Vanier apporte son expertise aux entreprises et organisations en abordant les enjeux du changement climatique et de la performance durable lors de ses conférences. Axé sur l'avenir, il encourage une réflexion prospective qui permet d'envisager de manière plus sereine les défis du monde de demain[25].

Controverses[modifier | modifier le code]

Dans son documentaire L'enfant des neiges, Nicolas Vanier tue, pour défendre sa vie et celle de sa famille, un ours grizzly. Une polémique émerge au sujet de l'anthropocentrisme de Nicolas Vanier qui construit une cabane de trappeur sur le territoire de l'ours en connaissance de cause et qui y applique la loi de l'homme[26].

En 2014, le camp de chiens de traîneaux de Vanier à Vassieux-en-Vercors est fermé pour des raisons d'hygiène et de sécurité[27]. Il envisage de porter plainte contre la SPA de Besançon qui l'accuse de maltraitances, affirmant que les accusations sont infondées, même s’il reconnaît que le camp est en surcapacité[28]. Le vétérinaire soignant les chiens du camp dénonce une campagne calomnieuse menée contre Nicolas Vanier[29].

En , un pilote travaillant pour le compte de la société de production du film Donne-moi des ailes est accusé d'avoir causé la perte de 500 œufs de flamants roses lors de repérages en ULM au-dessus d'une zone protégée, dans les Salins d’Aigues-Mortes[30]. Une plainte contre X est déposée[31] et un communiqué de presse est envoyé par la production[32].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Prix[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Nicolas Vanier en 2011.

Courts métrages et documentaires[modifier | modifier le code]

  • 1985 : Coureur des bois
  • 1988 : Caravane
  • 1988 : Rivières ouvertes
  • 1988 : Partage des eaux
  • 1989 : La course des trappeurs au Labrador (documentaire)
  • 1997 : Un hiver de chiens
  • 2006 : Chiens des neiges
  • 2007 : Grande Odyssée 2007
  • 2013 : La dernière meute

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Vavasseur, « Un fermier nommé Nicolas Vanier », sur leparisien.fr,
  2. Florence Batisse-Pichet, « Nicolas Vanier : où vit le réalisateur de Belle et Sébastien ? », sur Côté Maison,
  3. a et b Séverine Tavennec, « Nicolas Vanier : mes 20 ans », sur L'étudiant,
  4. « Zellidja, Bourses de voyages, palmarès 2012 », sur Zellidja.com
  5. a b c et d « Biographie de Nicolas Vanier », sur Commeaucinema.com
  6. Isabelle Morizet, Interview de Nicolas Vanier dans l'émission Il n’y a pas qu’une vie dans la vie sur Europe 1, 16 juin 2013
  7. « Nicolas Vanier : Dates de ses expéditions, livres et films en dvd », sur Aventure-nord.com
  8. « "L’Odyssée sibérienne franco-russe" de Nicolas Vanier, explorateur du Grand Nord », sur Russie.net,
  9. « Nicolas Vanier et Gaumont soutiennent la SPA ! », sur Spa.asso.fr,
  10. « L'Odyssée Sauvage, un rêve, un défi », sur M6.fr
  11. « L'Odyssée Sauvage, top départ », sur RTL.fr,
  12. Vincent Peillon, « Bravo à Nicolas Vanier pour son exploit humain et pédagogique en faveur de l'environnement », sur Education.gouv.fr,
  13. « Avec mes chiens, l’Odyssée sauvage de Nicolas Vanier (M6) : confidences d'un aventurier », sur Télé 7 Jours,
  14. « Fondation IDEE, maquette de présentation », sur Fondation IDEE
  15. Anne-Laure le Gall, « Le Camp Nicolas Vanier. Un labo écolo », sur Paris Match,
  16. a et b « Annonce des nominés - 6e édition des Trophées du Tourisme Responsable », sur SNCF.com,
  17. « L’école: précurseur du développement durable?(1) », sur ConsoGlobe,
  18. Eric Tréguier, « Nicolas Vanier recruté par le promoteur Nexity », sur Challenges,
  19. Emmanuel Genty, « Concept Peugeot EX1 : roadster 100% électrique », sur Auto Source,
  20. « Liste officielle des records homologués par la FIA en catégorie A », sur FIA.com
  21. « L'Odyssée sauvage de Nicolas Vanier, de l'océan Pacifique au lac Baïkal », sur Education.gouv.fr
  22. « Profil de Nicolas Vanier », sur Yukonquest.com
  23. « Historique », sur Grandeodyssee.com
  24. Telestar.fr, « Nicolas Vanier, Iditarod : "Les chiens concentraient toutes me... - Télé Star », sur www.telestar.fr, (consulté le )
  25. « Conférences de Nicolas Vanier », sur Conférences Inspiration (consulté le )
  26. Nicolas Vanier, L’enfant des neiges, Actes sud, page 182
  27. Olivier Pérou, « Nicolas Vanier a-t-il négligé la santé de ses chiens ? », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. « Après la polémique sur ses chiens, Nicolas Vanier va porter plainte », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le )
  29. Telestar.fr, « chiens maltraités : nicolas vanier contre-attaque tous azi... - Télé Star », sur www.telestar.fr, (consulté le )
  30. « Le cinéaste Nicolas Vanier au cœur d’une polémique pour le tournage de son prochain film », sur Le Monde.fr (consulté le )
  31. « Nicolas Vanier accusé d'avoir causé la perte de 500 œufs de flamants roses », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le )
  32. « [VIDEO] Œufs de flamants roses détruits en Camargue : Nicolas Vanier se défend », sur midilibre.fr (consulté le )
  33. « Livres : le prix de la Vocation à Tanguy Viel », sur Les Échos,
  34. « Prix André de Saint-Sauveur », sur Academie-sports.com
  35. Trophées ASPAS : Paul Watson héros de l’écologie, Nicolas Vanier imposteur ! sur aspas-nature.org
  36. « Coup de coeur Jeune Public printemps 2017 », sur Académie Charles-Cros (consulté le )
  37. Michel Valentin, « Nouveau défi pour l'aventurier du Grand Nord », sur Le Parisien,
  38. Sylvie Duchesne, « VIDÉO - Le réalisateur Nicolas Vanier en tournage dans le Gard rhodanien pour son film "Poly" », sur Francebleu.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]