Neonila Salova

Neonila Salova
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Neonila Mikhaïlovna Salova (en russe : Неонила Михайловна Салова) née en 1860, à Novye Tchechouïki, dans l'Empire russe, et morte en 1941, à Tchita (?), en Union soviétique est une révolutionnaire russe, membre de Narodnaïa Volia et du parti socialiste révolutionnaire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Neonila Mikhaïlovna est née en octobre 1860 dans le village de Novye Tchechouïki, dans le volost cosaque de Staro-Tchechouïki[1] de l'ouïezd de Mgline du gouvernement de Tchernigov, dans une famille noble. En 1877, elle termine le lycée de jeunes filles de Tchernihiv et s'inscrit aux cours d'aide-médecin à Saint-Pétersbourg, et se rapproche des milieux révolutionnaires[2],[3].

Elle rencontre des militants de Narodnaïa Volia, comme Sofia Perovskaïa, Maria Olovennikova, Véra Figner, membres du comité exécutif, ou Alexandre Kviatkovski, responsable de son organisation ouvrière. Elle fait de la propagande auprès des ouvriers, mais est contrainte de cesser. À l'été 1880, elle entre à Narodnaïa Volia et dans son organisation étudiante, où elle milite auprès des jeunes en formation[2].

En 1881, elle obtient son diplôme d'aide médecin. En 1882, elle se rend à Kharkov, puis à Odessa[1],[4]. Elle y est un des leaders de l'organisation régionale du parti[5],[6]. À la fin , missionnée par Véra Figner, elle se rend en Suisse et remet à Lev Tikhomirov une proposition de Nikolaï Mikhaïlovski de négocier avec la sainte drougine (ru) dans le but d'obtenir une constitution, les libertés politiques et la libération des prisonniers politiques[1],[7].

Elle participe à Paris au congrès de Narodnaïa Volia de 1884, et est élue à la commission administrative[2]. En , avec d'autres membres de cette commission administrative, Herman Lopatine (ru) et Vassili Soukhomline, elle revient en Russie, et participe aux négociations avec le Jeune parti de la volonté Populaire (ru)[1],[5],[6],[8] Selon Soukhomline, ses interventions se distinguent par leur caractère amical et confiant, et permettent de surmonter la scission[5].

Elle est arrêtée le [2]. Elle passe un an et demi dans la forteresse Pierre-et-Paul[2], puis est transférée dans une maison de détention provisoire. En elle est jugée lors du Procès des vingt et un (ru) et est condamnée à la peine de mort, peine commuée en vingt ans de bagne[2]. Elle est envoyée à Oust-Kara (Oust-Karsk (ru)) en Sibérie[2]. En 1892, elle est transférée dans une équipe libre, en 1898, elle s'installe à Tchita[2].

Elle se trouve à Tchita pendant la révolution russe de 1905. En 1906 et 1907, elle est membre du comité local du parti socialiste révolutionnaire. Pendant la révolution de 1917 et la guerre civile, elle est en Extrême-Orient[1]. Elle vit ensuite à Poltava[2], en Ukraine. Elle écrit ses mémoires dans le milieu des années 1920[9].

Elle est victime des répressions staliniennes et est arrêtée en 1935 par le NKVD[10]. Elle serait morte en 1941 à Tchita.

Famille[modifier | modifier le code]

  • Nicolas Vassiliévitch Iatsevitch (1861-1910 ou 1912), révolutionnaire russe, condamné politique aux travaux forcés, a été son mari. 

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b c d et e (ru) Салова Н. М. (N. M. Salova), « Автобиография », dans Деятели СССР и революционного движения в России. Энциклопедический словарь Гранат [« Autobiographie »], Moscou, Советская энциклопедия,‎ , p. 211-221
  2. ↑ a b c d e f g h et i (ru) « Салова, Неонила Михайловна » [« Salova, Neonila Mikhaïllovna »], sur www.hrono.ru (consulté le )
  3. ↑ (en) Anna Hillyar et Jane McDermid, Revolutionary Women in Russia, 1870-1917 : A Study in Collective Biography, Manchester University Press, , 232 p. (ISBN 978-0-7190-4838-8, lire en ligne)
  4. ↑ (ru) Салова Н. М. (N. M. Salova), « Памяти Коковского », Былое, no 5,‎ , p. 20-34.
  5. ↑ a b et c (ru) Сухомлин В. И. (V. I. Soukhomline), « Из эпохи упадка партии «Народная воля» » [« À l'époque du déclin du parti Narodnaïa Volia »], Каторга и ссылка, no 6,‎ , p. 65-87.
  6. ↑ a et b (ru) Сухомлин В. И. (V. I. Soukhomline), « Автобиография », dans Деятели СССР и революционного движения в России. Энциклопедический словарь Гранат [« Autobiographie »], Moscou, Советская энциклопедия,‎ , p. 225-232
  7. ↑ (ru) Фигнер В. Н. (V. I. Figner), « Из политической жизни 80-х годов », dans Œuvres complètes en 7 volumes [« Issue de la vie politique des années 1880 »], vol. 5, Издательство Всесоюзного Общества политкаторжан и ссыльнопоселенцев,‎ , p. 331-350
  8. ↑ (ru) Бах А. Н. (A. H. Bach), « Воспоминания народовольца » [« Souvenir d'un narodnovolets »], Былое, no 1,‎ , p. 117-147
  9. ↑ (ru) « Салова Неонила Михайловна » [« Salova Neonila Mikhaïlnovna (note biographique et texte de son autobiographie) »], sur www.mglin-krai.ru (consulté le )
  10. ↑ (ru) Медведев Р. А. (R. A. Medvedev), О Сталине и сталинизме [« À propos de Staline et du stalinisme »], Moscou,‎ , p. 347

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (ru) « Салова, Неонила Михайловна » [« Salova, Neonila Mikhaïllovna »], sur www.hrono.ru (consulté le ) ;
  • (ru) « Салова-Яцева, Неонила Михайловна », dans Политическая каторга и ссылка [« Salova-Iatseva, Neonila Mikhaïlovna »], Directmedia,‎ (ISBN 9785446087525, lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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