Naval Radio Transmitter Facility de Niscemi

Le Naval Radio Transmitter Facility de Niscemi (NRTF Niscemi) est une installation de transmission de l'US Navy à Niscemi, en Sicile, entretenue par la division N92 de la Station d’informatique et de télécommunications navales de Sicile. L’installation comprend des systèmes d’émission et d’antennes basse fréquence (LF) et haute fréquence (HF), ainsi que les nouveaux terminaux au sol du Mobile User Objective System (MUOS) de la US Navy[1].

Installations[modifier | modifier le code]

Les installations conjointes américaine, italienne et de l'OTAN abritent un système de transmission radio basse fréquence AN/FRT-95A[2], une commande HF SCOPE de l'USAF, qui fait partie du système de communication global à haute fréquence (HF) (HFGCS)[3],[4] et une station au sol MUOS de l'US Navy. Le champ d'antenne environnant comprend une antenne LF de 252 mètres, 44 antennes HF (3–30 MHz), trois antennes paraboliques du terminal terrestre MUOS et 2 antennes hélicoïdales directionnelles UHF pour la radiogoniométrie par satellite.

Plusieurs types d'antennes HF sont installés, mais la plupart ne sont plus utilisés. 116 pylônes d'antenne sont installés, qui supportent 35 antennes long-fil.

Le groupe d'antennes est composé de :

  • 4 antennes log-périodique (HLPA)
  • 4 antennes log périodique rotatives (RLPA)
  • 7 antennes omnidirectionnelles à large bande (HOBA)
  • 7 antennes avec angle de décollage élevé (HTOA)
  • 11 antennes Dual Mode (DM)
  • 1 cône Spira
  • 10 antennes HF déclassées[5]

Le transmetteur basse fréquence utilise une propagation sans visibilité directe pour la communication avec les sous-marins.

Opposition locale[modifier | modifier le code]

Depuis 2011, la station a été la cible de protestations de la part des habitants de Niscemi, citant des inquiétudes quant à l’agrandissement du site, situé à l’intérieur de la réserve naturelle Sugherata di Niscemi, un site d’importance communautaire protégé, et quant aux effets des rayonnements des stations au sol MUOS sur la faune locale et les habitants. Face aux manifestations, le gouvernement régional a révoqué en l’autorisation d’installer le système MUOS[6],[7], et a commandé une étude indépendante à l'Istituto Superiore di Sanità (Institut supérieur de la santé italien). Le rapport de l'ISS, publié en , ayant conclu que rien ne prouvait que les émissions électromagnétiques présentaient un risque, mais ayant recommandé de poursuivre la surveillance[8], l'autorisation d'émission a été renouvelée. Des comités locaux "No-MUOS" ont ensuite organisé des manifestations et bloqué l'accès routier au site. Face à cette opposition, les autorités des États-Unis ont déclaré à plusieurs reprises que les émissions du site étaient bien inférieures aux normes de sécurité convenues et ont signalé l'exploitation d'un site similaire à Hawaï qui n'avait causé aucun problème ou incident[9],[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Naval Radio Transmitter Facility (NRTF) Niscemi », Virtual Globetrotting (consulté le )
  2. « Naval Radio Transmitter Facility (NRTF) Niscemi », globalsecurity.org, (consulté le )
  3. « USAF High Frequency Global Communications System », The RadioReference Wiki, (consulté le )
  4. « High Frequency (HF) Global Communications System (HFGCS) », globalsecurity.org, (consulté le )
  5. « Info on US Navy Comm Stations », virhistory.com, (consulté le )
  6. Gabi Logan, « Sicily Protests Against High-Frequency MUOS Satellite Dishes Built Near Nature Reserve and Inhabited Area », ITALY Magazine, (consulté le )
  7. Silvia Giannelli, « Sicilian Town Opposes U.S. Transmitters », Inter Press Service, (consulté le )
  8. Michele Bertelli et Rosario Sardella, « Idyllic Italian town protests US army base », Al Jazeera English, (consulté le )
  9. Matteo Emanuelli, « MUOS Ground Station in Sicily Raises Protests and Concerns », Space Safety Magazine, (consulté le )
  10. Barbie Latza Nadeau, « The Tiny Italian Town Killing the U.S. Navy's Surveillance Plans », sur The Daily Beast, (consulté le )