Nature morte aux cruches

Nature morte aux cruches
Artiste
Date
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Type
Matériau
Dimensions (H × L)
46 × 84 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
No d’inventaire
P002803Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Museo del Traje (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

La Nature morte aux cruches (Bodegón con cacharros ) est une peinture à l'huile sur toile de 46 × 84 cm réalisée par Francisco de Zurbarán et conservée au Musée du Prado[1] de Madrid datée de 1650 environ[2]. Elle a été donnée au musée par le collectionneur Francisco Cambó en 1940[2]. Une autre œuvre quasi identique de Zurbarán se trouve au MNAC de Barcelone.

Description[modifier | modifier le code]

Cette nature morte est fort simple dans sa composition avec quatre objets et la seule lumière (dans le style ténébriste) comme uniques protagonistes[3]. Il s'agit de trois cruches (deux en faïence blanche de Triana et une en céramique brune) et trois pièces de métal, une coupe à gauche et deux plateaux[4]. Le peintre, séduit par la « technique pictoriale pure, les textures et la jouissance esthétique »[5] les a placées sur une planche de bois[2], bien alignées et sur un fond noir. Il s'agit d'un exemple particulièrement réaliste des rares natures mortes du peintre, magnifiant de simples objets quotidiens, donnant une impression de mysticisme rustique et de beauté pure.

Les natures mortes (bodegones) espagnoles du Siècle d'or se distinguent par leur austérité des natures mortes flamandes de la même période, beaucoup plus opulentes, comme celles de Claesz ou de Heda ; elles se distinguent aussi des natures mortes italiennes de cette époque empreintes de sensualité ou des natures mortes françaises, plus décoratives[2]. Certains spécialistes sont d'avis que le fils cadet du peintre, Juan de Zurbarán, a collaboré à cette œuvre[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sous le numéro d'inventaire P002803.
  2. a b c et d (es) « Fiche descriptive du musée du Prado », sur museodelprado.es.
  3. Le fait que les cruches et pots ne jettent pas d'ombre sur leurs voisins démontre que Zurbarán les a peints un par un, traitant chacun comme une œuvre indépendante.
  4. (es) Alfonso Pleguezuelo: "Cerámicas para agua en el Barroco español"
  5. (es) Bodegón con cacharros
  6. Luna 2008, p. 82-83.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Juan J. Luna, El bodegón español en el Prado: de Van der Hamen a Goya, Madrid, Museo Nacional del Prado, .

Liens externes[modifier | modifier le code]