NGC 7319

NGC 7319
Image illustrative de l’article NGC 7319
La galaxie spirale barrée NGC 7319 par le télescope spatial Hubble.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Pégase
Ascension droite (α) 22h 36m 03,545s[1]
Déclinaison (δ) +33° 58′ 32,59″ [1]
Magnitude apparente (V) 13,1[2]
14,1 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,57 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 1,4 × 1,1 [2]
Décalage vers le rouge 0,022507 ± 0,000012[1]
Angle de position 52°[2]

Localisation dans la constellation : Pégase

(Voir situation dans la constellation : Pégase)
Astrométrie
Vitesse radiale 6 747 ± 3 km/s [1]
Distance 94,70 ± 6,64 Mpc (∼309 millions d'al)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(s)bc pec[1]
SB(s)bc[3]SBbc[2]>Sbc[4]
Dimensions environ 24,74 kpc (∼80 700 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) Édouard Stephan[3]
Date [3]
Désignation(s) PGC 69269
UGC 12102
MCG 6-49-41
CGCG 514-64
IRAS 22337+3342
NPM1G +33.0466
HCG 92C
Arp 319
VV 288[2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 7319 est une galaxie spirale barrée située dans la constellation de Pégase et qui est une composante du Quintette de Stephan. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 6 421 ± 23 km/s[1], ce qui correspond à une distance de Hubble de 94,7 ± 6,6 Mpc (∼309 millions d'al). NGC 7319 a été découverte par l'astronome français Édouard Stephan en [3].

La classe de luminosité de NGC 7319 est II-III et elle présente une large raie HI. Elle est aussi une galaxie active de type Seyfert 2[1].

NGC 7319 est membre du groupe compact Hickson 92 (HCG 92) et figure dans l'atlas des galaxies particulières d'Halton Arp sous la cote Arp 319[5],[3].

À ce jour, sept mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 40,114 ± 29,941 Mpc (∼131 millions d'al)[6], ce qui est nettement à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble.

Morphologie[modifier | modifier le code]

NGC 7319 interagi fortement avec les autres galaxies du Quintette de Stephan, ce qui a pour conséquence de provoquer des perturbations au sein de sa structure. Ainsi, son bras orientale se prolonge d'une longue queue de marée en direction du sud-ouest sur près de 200 000 années-lumière[3]. Deux autres trainées parallèles en cours de reconstructions ont également été détectées. Elles s'étendent depuis NGC 7319 en direction de NGC 7320c[7]. Ces deux galaxies seraient d'hors et déjà entrées en collision, peut-être même à plusieurs reprises, il y a environ 100 millions d'années, dépouillant NGC 7319 d'une grande partie de son milieu interstellaire[8].

Du groupe, NGC 7319 est la galaxie la plus massive. On pense aussi qu'elle a connu tout au long de son histoire un important taux de formation d'étoiles, aujourd'hui bien moins prononcé depuis environ une dizaine de millions d'années[9].

Trou noir supermassif[modifier | modifier le code]

NGC 7319 abrite un trou noir supermassif très actif d'une masse équivalente à 24 millions de fois celle du Soleil, et qui aspire activement la matière autour de lui. L'énergie lumineuse qu'il émet est environ 40 milliards de fois supérieur par rapport à celle émise par notre étoile[10].

Les observations du télescope spatial James-Webb ont révélé que, à travers le linceul de poussières entourant le noyau, la région proche du trou noir supermassif contient des gaz chauds et ionisés, riches en divers éléments tel que le fer, l'argon, le soufre, le néon et l'oxygène. Leur vitesse d'écoulement a aussi pu être mesurée avec un niveau de détails jamais vu auparavant. Le trou noir en lui-même semble être enveloppé de poussières de silicates et son réservoir (réserves de gaz situées au bord du disque d'accrétion[11]) est constitué de gaz plus froids et plus denses, principalement riches en silicates et en hydrogène moléculaire, absorbants la lumière des régions centrales de la galaxie[12].

Deux jets radio s'échappent du noyau actif de NGC 7319, parcourant chacun une distance très différente, l'un étant plus long que l'autre (environ 430 pc (∼1 400 al) et environ 1,5 kpc (∼4 890 al)). On pense que cette différence est dû aux gaz moléculaires présents dans le milieu interstellaire de la galaxie et qui, lorsque l'un des jets radio les rencontre, ralentissent ce dernier provoquant alors cette asymétrie de longueur[13].

Quasar de NGC 7319[modifier | modifier le code]

Position de quasar découvert par le télescope spatial Chandra.

En 2005, le télescope spatial Chandra découvre à seulement 8" du noyau Seyfert de NGC 7319 la source d'importantes émissions de rayons X ultra lumineuse, identifiée par la suite comme étant un quasar[14]. Ce dernier possède la particularité d'avoir un décalage vers le rouge plus élevé que celui des galaxies du Quintette de Stephan[15].

On pense que ce quasar apparait simplement à travers le disque de NGC 7319, mais certains chercheurs pensent aussi qu'il s'agirait d'un objet situé devant la galaxie, éjecté par cette dernière[15],[16].

Supernova[modifier | modifier le code]

La supernova SN 1971P a été découverte dans NGC 7319 le par L. Rosino. D'une magnitude apparente de 16,8 au moment de sa découverte, son type n'a pu être formellement identifié[17]. Une supernova de type I est cependant suspectée[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Diamètre dans la bande RC3 D_0 (blue).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i (en) « Results for object NGC 7319 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 7300 à 7399 », Site WEB du cours d'astronomie du Cégep de Valleyfield.
  3. a b c d e et f (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 7300 - 7350 » (consulté le ).
  4. (en) « NGC 7319 sur HyperLeda » (consulté le )
  5. (en-US) « NASA’s Webb Sheds Light on Galaxy Evolution, Black Holes - NASA » (consulté le )
  6. « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 7319 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  7. (en) Jeong-Sun Hwang, Curtis Struck, Florent Renaud et Philip N. Appleton, « Models of Stephan's Quintet: hydrodynamic constraints on the group's evolution », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 419,‎ , p. 1780–1794 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1111/j.1365-2966.2011.19847.x, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) M. Moles, J. W. Sulentic et I. Márquez, « The Dynamical Status of Stephan's Quintet », The Astrophysical Journal, vol. 485,‎ , L69–L73 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1086/310817, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) K. Fedotov, S. C. Gallagher, I. S. Konstantopoulos et R. Chandar, « Star Clusters as Tracers of Interactions in Stephan's Quintet (Hickson Compact Group 92) », The Astronomical Journal, vol. 142,‎ , p. 42 (ISSN 0004-6256, DOI 10.1088/0004-6256/142/2/42, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Rob Garner, « NASA’s Webb Sheds Light on Galaxy Evolution, Black Holes », sur NASA, (consulté le )
  11. « Du gaz froid pour un trou noir supermassif » (consulté le )
  12. (en) « Webb sheds light on galaxy evolution, black holes », sur www.esa.int (consulté le )
  13. (en) M. Pereira-Santaella, J. Álvarez-Márquez, I. García-Bernete et A. Labiano, « Low-power jet-interstellar medium interaction in NGC 7319 revealed by JWST/MIRI MRS », Astronomy and Astrophysics, vol. 665,‎ , p. L11 (ISSN 0004-6361, DOI 10.1051/0004-6361/202244725, lire en ligne, consulté le )
  14. (en) Pasquale Galianni, E. M. Burbidge, H. Arp et V. Junkkarinen, « The Discovery of a High-Redshift X-Ray-Emitting QSO Very Close to the Nucleus of NGC 7319 », The Astrophysical Journal, vol. 620,‎ , p. 88–94 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1086/426886, lire en ligne, consulté le )
  15. a et b (en) « What's Behind Stephan's Quintet? | ChandraBlog | Fresh Chandra News », sur chandra.harvard.edu (consulté le )
  16. (en-US) Admin |, « Observation of a high redshift quasar in the low redshift galaxy NGC 7319 could refute black hole theory – Starburst Forums: Subquantum Kinetics » (consulté le )
  17. « 1971P | Transient Name Server », sur www.wis-tns.org (consulté le )
  18. (en) Halton Arp, « Stephan's Quintet of Interacting Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 183,‎ , p. 411–440 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1086/152236, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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