NASA X-57 Maxwell

NASA X-57 Maxwell
Vue d'artiste de l'avion en vol.
Vue d'artiste du X-57 Maxwell.

Constructeur aéronautique ESAero[1]
Type Avion expérimental
Premier vol Aucun
Date de retrait Septembre 2023
Nombre construit 1
Motorisation
Moteur 14 moteurs électriques
Dimensions
Envergure 9,45 m
Longueur 8,70 m
Performances
Vitesse de croisière 281 km/h

Le X-57 Maxwell est un avion électrique expérimental américain développé par la NASA. Le but de l'appareil est de tester le concept Leading Edge Asynchronous Propeller Technology (LEAPTech) qui consiste à installer plusieurs petits moteurs électriques sur le bord d'attaque de l'aile d'un avion. L'appareil se base sur un Tecnam P2006T dont l'aile est modifiée. Son nom « Maxwell » lui a été donné en hommage au physicien James Clerk Maxwell[2] qui permit de grandes avancées dans le domaine de l'électromagnétisme.

Historique[modifier | modifier le code]

Le programme X-57 commence en 2014 avec le projet Leading Edge Asynchronous Propeller Technology (LEAPTech) dont le but est de diminuer les émissions sonores et la dépendance aux carburants fossiles, ainsi que d'améliorer les performances et la qualité de vol des avions. Pour ce projet, des chercheurs des centres de recherche de la NASA, Langley et Armstrong, s'associèrent à deux sociétés californiennes : Empirical Systems Aerospace (ESAero), responsable du démonstrateur HEIST et de l'intégration des systèmes et de l'instrumentation, et Joby Aviation, chargée de la conception et de la fabrication des moteurs électriques, des hélices et de l'aile en fibre de carbone[3].

Le démonstrateur Hybrid-Electric Integrated Systems Testbed (HEIST) est constitué d'une aile en fibre de carbone de 9,44 m d'envergure sur laquelle sont installés 18 moteurs électriques répartis le long du bord d'attaque. Pour les besoins des tests, le banc d'essai est installé sur un camion grâce à un portique. Les premiers essais ont lieu en sur l'Oceano County Airport. Le camion est lancé à 64 km/h pour effectuer les premières mesures. Le , il arrive au centre de recherche en vol Armstrong. Là, le véhicule est lancé à 117 km/h sur le lac asséché de l'Edwards Air Force Base[3]. Les essais durent plusieurs mois, permettant aux chercheurs de mesurer la portance, la traînée et la stabilité longitudinale afin de valider leurs résultats théoriques[4].

L'étape suivante consiste à modifier un bimoteur léger Tecnam P2006T en remplaçant ses ailes originelles par une nouvelle aile équipée de 14 moteurs électriques installés sur le bord d'attaque, dont deux plus gros en extrémités de voilure, qui serviront au vol de croisière. L'avion en cours de construction (en ) devrait arriver à Armstrong d'ici un an pour y être modifié[4].

En , la NASA a effectué plusieurs vols avec un Tecnam P2006T afin de recueillir des données auxquelles seront comparées celles qui seront obtenues avec le X-57[4],[1]. Le premier vol du X-57 devait avoir lieu en 2017[5] mais en , il est annoncé en 2019[6].

La première configuration entièrement électrique du X-57 a été livrée à la NASA le . Ce sera le premier "série X" piloté depuis plus de 20 ans[7].

Le projet est abandonné en juin 2023 sans avoir effectué un seul vol[8] en raison de problèmes de sécurité liés à la motorisation insolubles dans l'enveloppe budgétaire fixée.

Fin juin 2023, la NASA annonce qu'il sera retiré du service opérationnelle fin septembre 2023[9].

Description[modifier | modifier le code]

Un Tecnam P2006T en vol. Le X-57 est basé sur cet appareil.

Le X-57, basé sur un bimoteur léger Tecnam P2006T modifié, est un quadriplace à ailes hautes et train d'atterrissage tricycle rétractable. Lors de sa modification, l'aile originelle dotée de deux moteurs thermiques est remplacée par une aile en fibre de carbone avec 12 moteurs électriques au bord d'attaque et deux moteurs plus gros en extrémités de voilure. Les 12 moteurs sont utilisés pour les phases de décollage et d'atterrissage tandis que les deux autres le sont à l'altitude de croisière[2]. Chaque moteur peut être utilisé indépendamment à des vitesses différentes pour optimiser les performances[1]. L'avion est entièrement alimenté par des batteries[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) « Sceptor LEAPTech X-57? », GlobalSecurity.org, (consulté le )
  2. a b et c (en) « NASA Electric Research Plane Gets X Number, New Name », NASA, (consulté le )
  3. a et b (en) Peter Merlin, « LEAPTech to Demonstrate Electric Propulsion Technologies », NASA, (consulté le )
  4. a b et c (en) Jean L. Broge, « An X-plane for everyone? », SAE International, (consulté le )
  5. (en) Evan Milberg, « The X-57 – NASA’s First X-Plane in 10 Years – Will Fly Next Year », Composites Manufacturing, (consulté le )
  6. (en) Jay Bennett, « NASA X-Plane Gets Closer to Electric Flight », sur Popular Mechanics, (consulté le ).
  7. « La Nasa reçoit son premier X-57 », sur Air et Cosmos (consulté le )
  8. (en-US) Rob Verger, « NASA kills its electric plane program before aircraft ever leaves the ground », sur Popular Science, (consulté le )
  9. Anthony Angrand, « Le X-57 sera retiré des opérations en septembre 2023 », sur Air et Cosmos,