Néstor Almendros

Néstor Almendros
Néstor Almendros, à droite (1968).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 61 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Unileste (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Herminio Almendros (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Maria Cuyas Ponsa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions

Néstor Almendros, né le à Barcelone, et mort le à New York, est un directeur de la photographie et réalisateur espagnol, membre de l'American Society of Cinematographers (ASC).

Biographie[modifier | modifier le code]

Néstor Almendros est fils d'instituteurs. Son père, Herminio Almendros (es) (Almansa, Espagne), a introduit en Espagne la méthode pédagogique de Célestin Freinet. Sa mère, Maria Cuyàs Ponsa, est également très engagée dans l'enseignement comme professeure puis inspectrice de l'enseignement primaire. Après la guerre civile espagnole, Herminio s'exile à Cuba pour fuir le franquisme. Maria reste avec ses trois fils et subit la répression franquiste et une mutation forcée en 1944 à Huelva[1]. En 1948, elle quitte l'Espagne avec ses trois fils pour rejoindre son mari à Cuba. Néstor a alors 18 ans.

Depuis sa jeunesse, Néstor fait preuve d'un grand intérêt pour les arts, mais surtout pour le cinéma. À La Havane, Néstor écrit des critiques de films. À Cuba, il obtient un master en philosophie et lettres, puis il se rend à New York, pour étudier le cinéma au City College of New York. Il finit ses études au Centro sperimentale di cinematografia à Rome. Après la révolution cubaine de 1959, il retourne à Cuba pour y réaliser des documentaires pour le régime castriste. Mais après avoir réalisé deux courts-métrages (Gente en la playa et La tumba francesa), il est banni de Cuba.

Il s'installe alors à Paris et y fait la rencontre de François Truffaut, Éric Rohmer et Barbet Schroeder, trois cinéastes avec qui il collabore tout au long des années 1970, signant la direction photo de quelques-uns de leurs films les plus célèbres : Ma nuit chez Maud, Le Genou de Claire et La Marquise d'O... pour Rohmer, L'Enfant sauvage, L'Homme qui aimait les femmes et La Chambre verte pour Truffaut, More et La Vallée pour Schroeder.

En 1978, il est approché par Terrence Malick pour être le directeur photo de son second film, Les Moissons du ciel. Ce film permet à Almendros d'obtenir l'Oscar de la meilleure photographie en 1979, unique Oscar obtenu pour ce film[2].

Au cours des années suivantes, Almendros travaille encore occasionnellement en France. Ainsi, en 1981, il reçoit le César de la meilleure photographie pour Le Dernier Métro de François Truffaut. Quelques années plus tard, il offre ce trophée à l'acteur et chanteur Frédéric Norbert au nom de leur longue amitié. Il signe aussi la direction photo du dernier film de Truffaut, Vivement dimanche !, et collabore une dernière fois avec Rohmer pour Pauline à la plage.

Il mène ensuite une partie importante de sa carrière aux États-Unis. Il devient le directeur photo attitré de Robert Benton (Kramer contre Kramer, La Mort aux enchères, Les Saisons du cœur) et est également le directeur photo des films Le Choix de Sophie d'Alan J. Pakula et de La Brûlure de Mike Nichols. Au cours de cette période, Almendros co-réalise aussi deux documentaires très critiques sur les droits de l'homme à Cuba : Mauvaise conduite (sur la persécution des homosexuels) et Nadie escuchaba. Il tourne des publicités pour Giorgio Armani et Calvin Klein[source secondaire souhaitée].

En 1992, il meurt du SIDA et d'un lymphome à New York, à l'âge de 61 ans.

Human Rights Watch a donné son nom à une récompense décernée chaque année au HRWI Film Festival[source secondaire souhaitée].

Caractéristiques de son travail[modifier | modifier le code]

Éric Rohmer explique que Néstor Almendros était avant tout attentif à la « vraisemblance de la lumière » qu'il privilégie plutôt que la mise en valeur des acteurs : « J'ai travaillé avec de très grands chefs opérateurs, dont Nestor Almendros. Il était intéressé surtout par la vraisemblance de la lumière ; il désirait avant tout une lumière logique, et ne pensait pas que la lumière devait mettre en valeur la beauté des acteurs (ce qui incombait selon lui davantage au maquillage) »[3].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Directeur de la photographie[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Au cinéma[modifier | modifier le code]

À la télévision[modifier | modifier le code]

  • 1964 : Le jardin public
  • 1965 : La gare
  • 1965 : En Corse
  • 1965 : Journée d'un savant
  • 1965 : Au Pays basque
  • 1967 : Aspects de la vie économique aux XIII et XIV siècles. I, La vie rurale
  • 1967 : La Journée d'un journaliste
  • 1967 : La Journée d'un médecin
  • 1967 : La Grèce antique. I, Cnossos et Mycènes
  • 1967 : La Grèce antique. II, Olympie
  • 1967 : La Grèce antique. III, Délos
  • 1967 : Aspects de la vie économique aux XIII et XIV siècles. III, Une grande ville, Bruges
  • 1969 : La journée d'une vendeuse

Toutes les œuvres télévisuelles de Nestor Almendros sont visibles en ligne sur Gallica[4].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Un homme à la caméra (préf. François Truffaut), Hatier, coll. « Cinq continents », , 191 p. (ISBN 978-2218025877)

Documentaire sur Néstor Almendros[modifier | modifier le code]

Dans la production: El hombre que pintaba con luz de Armando Linares Teijeiro et Javier Alfaro Guillén[pas clair]

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Néstor Almendros » (voir la liste des auteurs).
  1. BLAT, Empar i DOMÉNECH, Carme “Maria Cuyàs, la llunyana destinatària del diari d'un exiliat” Encuentros de Historia Literatura.  Max Aub y Manuel Tuñón de Lara. p. 321-328. Biblioteca Valenciana. Generalitat Valenciana. Valencia, 2003. (ISBN 84-482-3573-8)
  2. (en) « The 51st Academy Awards | 1979 », sur Oscars.org, site officiel des Oscars (consulté le )
  3. Antoine de Baecque et Jean-Marc Lalanne, « À mes acteurs, je serai fidèle toute ma vie : Entretien avec Éric Rohmer », Cahiers du cinéma, no 527,‎ .
  4. Nestor Almendros sur Gallica.bnf.fr

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]