Musique andine

Instruments traditionnels des Andes équatoriennes exposés au Musée de la Banque Centrale, à Cuenca.

La musique andine tire ses origines de la musique des peuples de langue quechua, aymara et d'autres peuples de la cordillère des Andes. Ce terme est souvent utilisé comme synonyme du style musical typique de l'Altiplano des Andes centrales et des régions limitrophes. Ce style est caractérisé par des mélodies en même temps allègres et nostalgiques[1], très suggestives, évocatrices des hautes altitudes où elles sont nées, interprétées avec des flûtes de roseau (canne) spécifiques, des percussions diverses et des charangos.

Mais l'expression "musique andine" peut aussi englober non seulement cette musique, mais aussi d'autres styles et formations instrumentales présents tout au long de la géographie andine au sens large. Cette zone comprend la Bolivie, le Pérou, l'Argentine, l'Équateur, le Chili, la Colombie et le Venezuela. De plus la harpe des Andes partage certaines mélodies avec la harpe paraguayenne, ou arpa latina, limitrophe de la Bolivie.

Définition et histoire[modifier | modifier le code]

Ainsi le terme de musique andine, ou celui de musique des Andes qui lui est parfois préféré, présente une certaine ambiguïté d'acception, risquant d'entraîner une confusion conceptuelle bien mise en évidence par le musicologue équatorien Mario Godoy Aguirre[2]. D'autant que, malgré ce que suggère son nom, la caractérisation de la musique des Andes ne saurait être seulement géographique. Toujours est-il que le vocable de musique andine recouvre des réalités très diverses comprenant de nombreux courants musicaux bien différents.

La musique autochtone et son métissage[modifier | modifier le code]

En effet, soit il désigne strictement la musique autochtone des Andes, celle qui est jouée dans les communautés villageoises (ayllu) amérindiennes, qui est l'héritière des musiques locales précolombiennes festives, ou cérémonielles et religieuses, ou encore rituelles accompagnant et rythmant quasi quotidiennement les travaux des champs et les activités pastorales[3]. Au temps précolombiens, et même pré-incaïques, cette musique présentait déjà une grande diversité (dont témoignent les anciens chroniqueurs, particulièrement Guamán Poma de Ayala), malgré des tendances unificatrices par la multiplication des échanges, dont la moindre ne fut sans doute pas la synthèse culturelle que tenta d'opérer, pendant un peu plus d'un siècle, le Tahuantinsuyu (l'empire inca).

De plus cette même musique, aujourd'hui, parfois qualifiée d'"originaire", présente toutefois aussi un certain degré, variable, de métissage avec les formes musicales apportées par les Espagnols lors de la Conquête et pendant la période coloniale, notamment avec la musique ancienne et la musique baroque espagnoles. En témoignent l'évolution de l'instrumentarium amérindien, avec l'invention par les Indiens de nouveaux instruments tout à fait originaux mais inspirés par les instruments européens importés, comme le charango, le wakrapuku[4], le mohoceño ou la harpe andine par exemple, ainsi que les modifications apportées aux instruments anciens, comme l'évolution de la kena pour s'adapter à de nouveaux types de mélodies, glissant progressivement de la gamme pentatonique à la gamme diatonique par l'adjonction de trous de jeu supplémentaires modifiant son accordage. En témoignent aussi des traces de musique ancienne européenne chantée avec des paroles en quechua dès le XVIe siècle, et plus encore des partitions comme celle du Hanacpachap cussicuinin, un chant de procession et d'adoration à la Vierge dans le rituel catholique péruvien du XVIIe siècle et première polyphonie publiée en quechua, qui présente une mélodie et une harmonie caractéristiques de la musique sacrée de la Renaissance, mais avec un rythme typiquement andin inspiré des musiques précolombiennes[5].

Ces témoignages préludent à la constitution d'un véritable courant de musique ancienne et baroque andine à partir du XVIIe siècle, qu'illustrent par exemple plusieurs disques du célèbre musicien (gambiste entre autres), chef d'orchestre et musicologue catalan Jordi Savall[6] ; mais aussi les recherches et plusieurs enregistrements parmi ceux du chef argentin Gabriel Garrido avec son ensemble Elyma[7] ; ou encore les performances de l'ensemble Los Temperamentos[8], groupe international euro-latinoaméricain basé à Brême (All.), celles des Argentins du Grupo de Canto Coral dirigé par Néstor Andrenacci, celles de la Camerata Renacentista de Caracas (Ven.) dirigée par Isabel Palacios, et celles de La Capilla de Indias (Chili) dirigée par Tiziana Palmiero, ou encore celles des ensembles Albalonga, Músíca Fícta de Buenos Aires, Música Temprana[9], La Chimera[10].

Ces musiques, dites aussi autochtones, appartiennent lorsqu'elles sont montagnardes au vaste domaine des musiques traditionnelles et de l'ethnomusicologie, ou ressortissent, lorsqu'elles sont plus métissées dans l'horizon colonial, au domaine de la musicologie comparée.

L'influence de l'Afrique[modifier | modifier le code]

Dès ces mêmes XVIe siècle et XVIIe siècle, le Brésil surtout mais aussi l'Amérique hispanique ont connu une importation massive d'esclaves noirs, car les besoins de main d’œuvre servile sont grands, tant pour la culture de la canne à sucre que pour le travail des mines, mais aussi à cause de l'effondrement démographique « catastrophique de la population indienne, sous le choc de la conquête et des épidémies, [...] notamment dans les Caraïbes où la population indienne avait quasiment disparu, [...] et [à cause de] la promulgation par la Couronne d'Espagne de lois interdisant la servitude des Indiens[11] ». Cette arrivée des africains dans le sous-continent d'Amérique Latine, venant surtout des côtes de Guinée, du Congo et de l'Angola, « où les "réserves humaines" semblaient inépuisables[11] » explique « l'importance des Noirs bantous, surtout au XVIIIe siècle, dans le peuplement des Amériques[11] ». Mais elle explique aussi les apports des musiques et des rythmes d'Afrique à l'univers musical des pays Andins, créant de nouveaux courants musicaux comme les musiques afro-péruvienne (représentée par la chanteuse Susana Baca par exemple) afro-colombienne (représentée par la chanteuse toto la momposina par exemple) et afro-bolivienne (la Saya dont la Lambada est issue), et donnant naissance à de nouveaux instruments de musique inspirés de la musique africaine, notamment de nouveaux idiophones comme le cajón, la quijada, le güiro, et le marimba (inspiré du balafon africain), ainsi qu'à de nouvelles danses comme la Morenada bolivienne, ou le Tondero et le Lando péruviens[12].

Le néo-folklore[modifier | modifier le code]

Or il se trouve que la musique des Andes désigne aussi un genre musical plus globalisé, appartenant au domaine des musiques du monde, et même de la world music, nées en Occident dans la deuxième moitié du XXe siècle et résultant d'une volonté à la fois de retour aux sources et de fusion de genres musicaux, ce qui représente ici en l'occurrence un « métissage de métissage » selon l'expression du musicologue Jean-Lambert Charlier[13]. Celui-ci se réalise en important les instruments traditionnels des Andes (kena, flûtes de Pan, charango, grands tambours, harpe des Andes, etc., dont certains comme le charango ont déjà une origine métisse), tout en les faisant évoluer de la gamme pentatonique à la gamme diatonique occidentale. On découvre et importe de même certains airs traditionnels glanés sur le terrain par des musiciens aussi ethnomusicologues, et on les confronte à des arrangements, des genres et styles musicaux européens. Cette nouvelle tendance est parfois appelée par les musiciens d'Amérique du Sud : música criolla ("musique créole"), ou bien "néo-folklore", ou encore "alto-folklore" (haut folklore). Celle-ci se développe plutôt dans l'aire urbaine des pays andins, ainsi que dans quelques grandes capitales européennes et singulièrement Paris, et plus tard aux États-Unis. Mercedes Sosa a été une représentante de ce courant parmi de nombreux autres, reprenant les rythmes traditionnels avec leurs instruments. A la limite du continent, de la cordillère, au Mexique, Lila Downs a pris la suite pour l'exposition et la défense des peuples, des cultures et des musiques, chantant par exemple des pirecua en parembe, ou invite Totó la Momposina.

Fusion andine[modifier | modifier le code]

Le mouvement de fusion ne s'arrête pas là : c'est ainsi qu'on trouve un rock andin, particulièrement actif en fin des années 1960 et pendant les années 1970, représenté par exemple par le groupe chilien Los Jaivas (pratiquant la fusion entre des éléments empruntés au folklore des Andes et l'univers du rock depuis 1963, et toujours actif dans les années 2010[14]), ou les groupes de rock bolivien The Loving Darks (« les amants obscurs »)[15] et de rock progressif bolivien Antares et Manantial (« source »)[16], les trois fondés par le guitariste Félix Chávez, ainsi que les nombreux groupes de rock péruvien.

Il est l'objet d'un travail intellectuel poussé tant sur la musique que sur les instruments : certains morceaux des Jaivas sont ainsi saisissants, véritable révolution dans la tradition, visuellement, dans la mise en scène et dans le son (tarka y ocarina, Gira Chile 2000[17]), audacieux pour des concerts de plusieurs milliers de personnes.

Mais aujourd'hui, on voit aussi des instruments traditionnels andins comme la kena, le siku, le charango, le cajón joués dans des morceaux définissant un véritable courant de jazz des Andes[18]. De même on voit des groupes de musique andine, avec instruments traditionnels, parfois mêlés avec des instruments électrifiés, évoluer vers une musique plus "grand public", de type chanson sentimentale et musique de variétés, ou recyclant des rythmes et thèmes de danses traditionnelles en les "modernisant" ; c'est notamment le cas de groupes comme Proyección andina ou Proyección de Bolivia (es)[19], ou comme Fusión andina[20] (Ayacucho, Pérou), et, pour une partie de leur production, du fameux groupe bolivien Los Kjarkas. Les instruments traditionnels des Andes sont parfois utilisés dans d'autres musiques latines comme le flamenco[21], le tango[22], ou la cumbia colombienne ainsi que les musiques cubaines, le son, la salsa (mouvement de la musique "cubandine"[23]).

Enfin, renouant peut-être avec les courants de musique ancienne et baroque andines des siècles passés déjà évoqués, plusieurs groupes de musique des Andes ont joué de la musique ancienne ou classique européenne avec les instruments traditionnels andins (auxquels se marient parfois des instruments d'Europe comme le violoncelle, ou plus anciens comme la viole de gambe ou le théorbe, le luth). C'est notamment le cas de Los Chacos[24], de Los Incas[25], de l'ensemble La Chimera[26], et des charanguistes Jorge Milchberg[27] ou Eddy Navia[28].

Néanmoins, quel que soit l'intérêt que présentent ces explorations de musique-fusion, on peut dire que seules les musiques traditionnelles ancestrales autochtones évoquées en premier lieu, souvent présentes dans les carnavals des Andes[29], ainsi que les courants néo-folkloriques plus urbains qui s'en sont inspirés, présents dans les festivals[30], répondent strictement à l'appellation de musique andine.

À la même confluence entre musique traditionnelle autochtone, musique ancienne, musique folklorique, musique latine et musique européenne, on trouve aussi des groupes comme Los Fronterizos avec une collaboration avec Ariel ramirez sur la Missa criolla, en Argentine du nord (Salta) depuis 1953, ou comme Los Folkloristas (es), au Mexique depuis 1966, l'un et l'autre toujours en activité dans les années 2010, comme Los Incas ou Los Calchakis, les Inti Illimani au Chili.

Aux limites, le rap n'est pas en reste avec un groupe comme Calle13 qui invite ses précurseurs déjà cités, Susana Baca et Totó la Momposina sur un morceau comme Latinoamérica, avec des références à la littérature, l'histoire et la culture indigène d'Amérique latine : les Andes continuent de relier et d'inspirer la jeunesse et sa culture.

Instruments[modifier | modifier le code]

On sait que les instruments de percussion (les grands tambours : Bombo et Wankara, ou la Tinya (es) proche du wankara mais plus petite) et les flûtes andines ont existé en Amérique du Sud avant même les Incas, mais c'est avec l'empire inca que l'évolution musicale s'est quelque peu unifiée et répandue dans toute l'aire andine, chaque région gardant des caractéristiques propres[réf. nécessaire].

Un charango traditionnel en carapace de tatou des Andes, le "kirkincho" aujourd'hui protégé ; les nouveaux charangos sont donc plutôt fabriqués en bois désormais.
Charango contemporain en bois.

L'arrivée des Espagnols au XVIe siècle a apporté des instruments à cordes et de nouvelles formes, ce qui a incité les Indiens à inventer le charango, un instrument à cordes semblable à un petit luth au son cristallin, dont la caisse de résonance fût un temps aménagée dans une carapace de tatou, mais dorénavant fabriqué en général à partir de variétés locales de bois. À la famille des charangos appartient un instrument plus gros, au son plus rauque appelé le ronroco (en) s'apparentant à la mandoline. Les violons ont pu également s'introduire dans la musique andine, tout comme d'autres instruments d'origine européenne tels la guitare ou l'accordéon, ainsi que les cuivres pour les fanfares.

Chuli, le siku le plus aigu
Siku géant dans l'un des carnavals de Puno au Pérou.
Les sikus les plus graves, Zankas et Toyos

Le groupe des flûtes de Pan (ou zampoña, mot hispanique dérivé du mot sinfonia) comprend le siku (plutôt en Bolivie aymara), l'antara (plutôt au Pérou quechua), et le rondador (plutôt en Équateur). Ce sont des instruments indigènes anciens qui varient dans leurs tailles, dans les façons de les accorder et dans leur style. Les instruments de ce groupe se fabriquent à partir de roseaux aquatiques présents dans de nombreux lacs de la partie andine de l'Amérique du Sud. Le siku est fait d'un ensemble de deux rangées de tubes de roseaux de longueurs différentes (pour varier la hauteur des notes) et qui sont accordés soit en gamme pentatonique, soit aujourd'hui en gamme diatonique, voire dans l'aire urbaine en échelle chromatique (avec les demi-tons, pour jouer toutes les mélodies modernes). Les tubes de certaines flûtes de Pan modernes sont parfois liés en une seule rangée, s'inspirant ainsi de l'antara indigène, et sont capables de jouer la gamme complète avec un seul musicien. Tandis qu'on joue du siku traditionnel en utilisant deux rangées de roseaux qui se partagent les notes de la gamme intercalées. Ces deux rangées peuvent être soit liées entre elles, et jouées alors par un seul musicien qui assume la totalité de la mélodie. Soit ces deux rangées sont séparées et confiées à deux musiciens qui se partagent donc alternativement les notes de la mélodie, ce qui nécessite une très bonne coordination des deux musiciens pour donner l'impression du jeu unifié et fluide d'une seule mélodie, et qui crée un effet sonore proche de la stéréophonie (car le son provient de deux sources différentes espacées) donnant un relief particulier à la mélodie jouée ainsi. Ce type de jeu est encore courant dans les Andes et peut être appliqué à des sikus de toutes tailles : du plus petit (et donc plus aigu), le chuli (ch'uli siku en écriture aymara), au medium appelé la malta, au grave appelé la zanka (sanqa siku en aymara), et au surgrave appelé les toyos (t'uyu siku en aymara) qui ont un son caverneux et presque percussif très caractéristique de la musique de l'altiplano entre autres. Cette façon de répartir entre deux musiciens les notes à jouer s'appelle le jeu "en hoquet", et est encore en usage aujourd'hui dans nombre de chants traditionnels huaynos mais aussi dans la musique andine contemporaine[réf. nécessaire].

Une quena (ou kena) au Musée de la Musique de Barcelone.
Tarka

Les quenas (flûtes droites, isolées, à encoche et donc sans canal d'insufflation) restent populaires et sont traditionnellement fabriquées à partir des roseaux durs et denses de la haute forêt amazonienne différents des roseaux aquatiques dont sont faits les sikus. Mais on utilise parfois un tube en PVC en raison de sa résistance à la chaleur, au froid et à l'humidité, et de son prix modique. Dans l'aire urbaine, les quenas sont aussi taillées dans de nombreuses variétés de bois précieux d'Amazonie, ou sont même en ébène importé d'Afrique. En règle générale, dans l'aire des communautés villageoises amérindiennes on n'utilise les quenas que pendant la saison sèche, et on joue avec des flûtes verticales, appelées tarkas, au cours de la saison des pluies[réf. nécessaire]. Les tarkas sont fabriquées en bois dur des Andes, donc de provenance locale. Les fanfares où dominent les tambours et les flûtes de Pan sont tout à fait courantes aujourd'hui et servent à célébrer mariages, carnavals et autres festivités.

Historique récent[modifier | modifier le code]

Le XXe siècle a été témoin de changements radicaux dans la société et la culture des Andes. La Bolivie, par exemple, a connu en 1952 une révolution nationaliste, avec comme conséquence une prise de conscience sociale par les autochtones et un élargissement de leurs droits. Le nouveau gouvernement a créé un département de folklore au ministère bolivien de l'Éducation, et des stations de radio ont commencé à émettre en aymara et en quechua.

Parallèlement, les musiques latines et andines arrivent dans les années 1950 en Europe et particulièrement à Paris : par exemple Los Guaranis, groupe formé à Buenos-Aires en 1947 et arrivé en France en 1951 pour accompagner les « Ballets de l'Amérique Latine » de Joaquin Perez Fernandez, et qui restera en France, s'appelant successivement Los Trovadores Guaranies puis « Les 4 Guaranis », « Les Guaranis » et enfin « Les Guaranis de Francisco Marín », gravant des disques sous les labels BAM puis Barclay[31]. Autres exemples : le groupe Los Chacos (ensemble français fondé en 1953 par Jean Bessalel et Jean-Jacques Cayre, continué par son frère Jean-Michel Cayre), ou Los Tres Paraguayos (créé en 1954). Il y a aussi Carlos Benn-Pott, un skipper argentin, qui aurait été l'un des premiers à apporter en vélo la Kena à Paris, à la faveur des Jeux olympiques d'Helsinki en 1952 auxquels il avait représenté son pays pour les courses de voiliers ; il sera l'un des membres fondateurs du fameux groupe de Los Incas en 1956, avec un autre argentin Ricardo Galeazzi et les vénézuéliens Elio Riveros et Narciso Debourg, groupe qui en inspirera de nombreux autres.

En 1965, un groupe influent, Los Jairas, s'est formé à La Paz, en Bolivie. Ce quatuor est arrivé à fondre des sons indigènes dans des formes convenant mieux aux Européens et à la classe moyenne de villes[réf. nécessaire]. Un membre de Los Jairas, Gilbert Favre (un flûtiste de la Suisse francophone) avait auparavant fait à Paris la connaissance des Parra, Ángel, Isabel, et leur mère Violeta). Par la suite les Parra ont commencé à promouvoir la musique indigène à Santiago du Chili.

La fin des années 1960 a vu l'apparition de groupes indigènes comme Ruphay, Grupo Aymara, et la chanteuse emblématique en quechua, Luzmila Carpio. Par la suite, des groupes chiliens comme Inti-Illimani et Los Curacas ont entrepris un travail de fusion de Los Jairas et des Parra pour inventer la nueva canción, qui est revenue en Bolivie dans les années 1980 en la personne d'artistes du canto nuevo comme Emma Junaro et Matilde Casazola.

Les années 1970 ont été la décennie au cours de laquelle la musique andine a connu sa croissance la plus forte[réf. nécessaire]. Différents groupes ont surgi dans les différents villages à travers toute la région des Andes, au Pérou, en Équateur, au Chili, en Bolivie, en Colombie et en Argentine. Certains groupes s'installent de l'autre côté de l'Atlantique, tels Los Calchakis, Quilapayún ou Illapu choisissant la France et Inti-Illimani préférant l'Italie, et participent ainsi à la popularisation de cette musique en Europe.

Un grand nombre de musiciens ont trouvé le chemin des grandes villes formant différents groupes et ensembles dont l'un des plus légendaires était Los Kjarkas, de Bolivie[réf. nécessaire]. Ses chants et ses compositions ont connu un immense succès en Bolivie et étaient destinés à constituer par la suite le standard de la musique andine[réf. nécessaire].

C'est Los Kjarkas qui devaient plus tard transmettre la musique andine au reste du monde[réf. nécessaire].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Artistes notables[modifier | modifier le code]

[Voir, à l'article Quena, une liste de kénistes célèbres]

de Bolivie[modifier | modifier le code]

du Pérou[modifier | modifier le code]

  • Chabuca Granda (1920-1983), chanteuse, guitariste, auteure-compositrice[45]
  • Susana Baca
  • Wayanay Inka (Pérou)
  • Damaris (née en 1986)
  • Groupe Kaphia (depuis 2002)
  • Alborada
  • William Luna
  • Pelo D'Ambrosio
  • Antología

d'Argentine[modifier | modifier le code]

du Chili[modifier | modifier le code]

de divers pays mais basés en France[modifier | modifier le code]

  • Los Guaranis (Paraguay/France - depuis 1947, formés en tant que groupe autonome en France en 1951)
  • Los Chacos (France - depuis 1953)
  • Los Incas (France/Argentine/et autres - depuis 1956)
  • Ensemble Achalay (France/Argentine - depuis 1958)
  • Los Machucambos (France/Espagne/Costa Rica/Pérou/Mexique/Italie/Chili et autres - depuis 1959)
  • Los Calchakis (Argentine/Chili/France/et autres - depuis 1960)
  • Ensemble Pachacamac[46] (France)
  • Los Koyas (Paraguay/Argentine/France - depuis 1970)
  • Uña Ramos (la Quebrada de Humahuaca, Argentine/France - 1933 / †2014)
  • Groupe Taquile, avec Didier Galibert (fondateur), Marcelo Peña, Cesar Junaro, Wilson Molina, Americo Piaggesi, etc. (France/Bolivie/Italie)[47]
  • Bolivia Manta (Bolivie/France - depuis 1977[48])
  • Llapaku (Bolivie/France)[49]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bellenger Xavier, les instruments de musique dans les pays andin, Bulletin de l’Institut Français des Etudes Andines, 1980, IX, n° 34.
  • Bocanegra Juan Pérez, Ritual, formulario, e institución de curas : para administrar a los naturales de este reyno, los santos sacramentos del baptismo, confirmacion, eucaristia, y viatico, penitencia, extremauncion, y matrimonio, : con aduertencias muy necessarias, Lima, 1631
  • Brăiloiu Constantin, Problèmes d'ethnomusicologie, Genève, Gilbert Rouget, 1973
  • Garcilaso de la Vega (1539-1616), « Le Commentaire Royal, ou l’Histoire des Yncas, Roys du Peru ; contenant leur origine depuis le premier Ynca Manco Capac, leur Etablissement, leur Gouvernement en paix & en guerre, leurs Conquestes, les merveilles du Temple du Soleil... » 1609 ;Trad. par J.Baudoin, Paris A. Courbé, 1633, in-4
  • Harcourt (d’) Raoul, d'Harcourt Marguerite Chansons folkloriques françaises au Canada, Paris et Québec, 1956.
  • Harcourt (d’) Raoul, d'Harcourt Marguerite. La musique dans la Sierra andine de La Paz à Quito. In: Journal de la Société des Américanistes. Tome 12, 1920.
  • Harcourt (d’) Raoul, d'Harcourt Marguerite. La musique des Aymara sur les hauts plateaux boliviens. In: Journal de la Société des Américanistes. Tome 48, 1959
  • Harcourt (d’) Raoul, Le flûtiste-tambourinaire en Amérique In: Journal de la Société des Américanistes. Tome 47, 1958
  • Harcourt (d’) Raoul. Deux instruments de musique des peuples mochica. In: Journal de la Société des Américanistes. Tome 27 n°2, 1935
  • Harcourt (d’), Raoul et d'Harcourt Marguerite. La musique des Incas et ses survivances 2 vol. Paris, Librairie Orientaliste Paul Geuthner, 1925.
  • Mead Charles W. The Musical Instruments of the Incas (Supplement to American Museum Journal, vol. III, n°4, July, 1903, Guide Leaflet n° 11). New-York, the Knickerbrocker Press, 1903.
  • Parejo-Coudert Raphaël La flûte pinkuyllu des Provincias Altas du Cuzco (Pérou) : organologie et symbolique érotique d’un aérophone andin in Journal de la Société des Américanistes, 2001
  • Pirenne Christophe Une histoire musicale du rock Fayard, 2011
  • Ramero Raul R., Archives of Traditional Andean Music of the Riva-Agüero Institute of the Catholîc University of Peru with The Smithsonian Institution, Washington DC, 1996

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Joie teintée de mélancolie (et réciproquement) : ceci est d'ailleurs souvent le cas « aux dires tant des musicologues que des musiciens, amateurs et auditeurs divers » pour plusieurs musiques traditionnelles populaires comme le blues, les musiques brésiliennes ou cubaines, et d'autres encore
  2. Voir notamment son article ici : (es) Mario Godoy Aguirre, « Hacia la redefinición de la música andina » [« Vers une redéfinition de la musique andine »], sur Casa de la Cultura Ecuatoriana Benjamín Carrión, núcleo de Chimborazo, (consulté le ). Voir aussi une recension de quelques-unes de ses publications ici (en) « Godoy Aguirre, Mario », sur OCLC WorldCat Identities, (consulté le ).
  3. Sur les aspects historiques et culturels de cette musique, consulter l'article Quena, notamment la section Dimension mythique et symbolique de l'instrument. Sur le rôle cosmogonique de cette musique, voir l'article El cóndor pasa, section Connexions entre les mondes. Sur la survivance possible des musiques incaïques et préincaïques on pourra encore consulter l'article consacré au célèbre thème d'El cóndor pasa, notamment la section La « musique Inca » et ses survivances sous le « palimpseste » du thème d’El Cóndor pasa. Mais aussi l'article du Wikipédia en espagnol : Música incaica (es). Ainsi que l'ouvrage de référence sur ce thème, par les époux d'Harcourt : « La musique des Incas et ses survivances » (Paris, 1925). Mais aussi, à lire en ligne, les études suivantes, inspirées par l'ouvrage précédent : « Un cas musical : la musique Inca (et ses survivances), de Jean-Lambert Charlier », sur Centre de Recherche en Musique et Musicologie (CERMUS) –Université catholique de Louvain (consulté le ), et un résumé de Marguerite Béclard d'Harcourt elle-même, pour les hispanophones : (es) publié à Paris en 1929 dans la revue La Gaceta Musical, « ¿ Existe una música incaica ? » [« Existe-t-il une musique incaïque ? »] [PDF], (consulté le )
  4. (wakrapuku : aérophone fait de cornes de vaches emboîtées, d'une forme proche de celle du cor de chasse).
  5. Cette pièce, Hanacpachap cussicuinin, aurait été écrite et composée par un musicien amérindien vers 1610, puis transcrite et publiée par le frère franciscain Fray Juan Pérez Bocanegra en 1631 ; la partition a été enregistrée par Jordi Savall, avec son ensemble La Capella Reial De Catalunya et Hespèrion XXI, dans son disque Villancicos y danzas criollas (réf. : voir note suivante), dont on pourra écouter l'extrait concerné ici : anonyme/transcription : Juan Pérez de Bocanegra, « Ritual Formulario : Hanacpachap Cussicuinin (Bocanegra) », sur YouTube (consulté le ). Autres enregistrements : par l'ensemble Elyma avec la Schola Cantorum Cantate Domino dirigés par Gabriel Garrido dans l'album Corpus Christi à Cusco chez Phaia Music en 2017 (ASIN B074WMFL9K) : « HANACPACHAP CUSSICUININ (1631)~Ritual Formulario, in Quechua-JUAN PÉREZ DE BOCANEGRA », sur YouTube (consulté le ) ; et aussi par SAVAE (le San Antonio Vocal Arts Ensemble) dans l'album Angelic Voices Chill Pill (25 Tracks of Soothing Sacred Choral Vocals) chez Chill Pill Music en 2014 (ASIN B00MQCHS64) : « Hanaq Pachaq », sur YouTube (consulté le ) ; ainsi que par l'ensemble La Chimera, mêlant instruments andins autochtones et instruments anciens, avec le kéniste Luis Rigou, Barbara Kusa, Eduardo Egüez et l'ensemble Coral de Cámara de Pamplona dans leur disque Misa de Indios, Label : La Música (2014), extraits ici : (ASIN B00IAV08GM), et ici : La Chimera, « Hanacpachap (Misa de Indios) », sur YouTube (consulté le ).
  6. Voir notamment les CD dont on pourra écouter des extraits aux liens suivants : Villancicos y danzas criollas de la Iberia antigua al Nuevo Mundo (« Villancicos —chants de Noël espagnols traditionnels— et danses créoles de l'Ibérie antique au Nouveau Monde », Label Alia Vox, 2004, (ASIN B0000E64U4). El Nuevo Mundo, Folías Criollas (« Le Nouveau Monde, Folias Créoles »). Label Alia Vox, 2010, (ASIN B003AKEQWU). Bailar Cantando Fiesta Mestiza En Peru (« Danser en chantant la Fête Métisse au Pérou », Codex Trujillo, 1788. Label: Naïve Classique, 2017, (ASIN B07D51Y7HN). On pourra en écouter de plus larges extraits ici : Jordi Savall, « Bailar Cantando », sur YouTube (consulté le ), ici : Jordi Savall, « El Nuevo Mundo Folías Criollas », sur YouTube (consulté le ), et ici : Jordi Savall, « Villancicos y Danzas Criollas 1550-1750 », sur YouTube (consulté le ).
  7. Gabriel Garrido avec son ensemble Elyma, notamment ces disques aux titres explicites : « Chavarria - Fiesta Criolla (Fête baroque pour la Vierge de Guadalupe - Sucre (Bolivie) 1718 », Label: K.617 (2002), (ASIN B00006JIQ3), dont on pourra consulter plusieurs extraits enregistrés en direct à Grasse ici : Roque Jacinto de Chavarria, « La Fiesta Criolla / Ensemble Elyma », sur YouTube, (consulté le ). « Nuevo Mundo (17th century music in Latin America) », Label: Note 1 Music (1992, réédité en 2017), extraits ici : (ASIN B072N6WRR9), et ici : ensemble Elyma, « Salga el torillo », sur YouTube (consulté le ). « Corpus Christi à Cusco », Label: K.617, avec des extraits ici : (ASIN B000JJSS4W), et ici : Gabriel Garrido, « Corpus Christi à Cusco Ensemble Elyma », sur YouTube (consulté le ).
  8. On pourra les voir en concert dans un répertoire significatif de notre thème, ici en novembre 2017 dans des pièces baroques anonymes retrouvées dans les archives de Chiquitos (Bolivie) : Anonymous (Archivo de Chiquitos), « Pastoreta Ychepe Flauta - Bremer Barockorchester et Los Temperamentos », sur YouTube (consulté le ) ; et ici en 2016 dans la Suite Navidad Indigena du Codex Martínez Compañón (XVIIIe siècle), en premier Dennos lecencia Señores, en second Niño il mijor : « Suite Martínez Compañón - Los Temperamentos », sur YouTube (consulté le ).
  9. Música Temprana, ensemble argentin et hollandais comme son directeur artistique : Adrián Rodríguez Van der Spoel, et spécialisé dans le répertoire Renaissance et Baroque d'Amérique Latine ; voir leur site officiel ici : (nl + en) « Música Temprana » [« Musique "précoce" ou "première" ou "ancienne" »] (consulté le ).
  10. La Chimera, ensemble international (Italie, Argentine, France) et baroque de violes de gambe fondé en 2001 par Sabina Colonna Preti en Italie, bientôt rejoint par le théorbiste argentin Eduardo Egüez, puis par les argentins Luis Rigou, kéniste, et Barbara Kusa, soprano baroque ; le répertoire de La Chimera mêle aujourd'hui musique ancienne et musique du monde, instruments anciens (violes, théorbe, violons baroques...) et instruments autochtones des Andes (kena, charango) ou d'ailleurs (bandonéon, kora, balafon, kalimba...) ; voir le site officiel de La Chimera ici : « La Chimera » (consulté le ), et la fiche biographique de Barbara Kusa ici : « Barbara Kusa – Chant », sur Canticum Novum (consulté le ).
  11. a b et c Carmen Bernand, « Noirs esclaves et affranchis en Amérique ibérique », sur Clio, (consulté le ).
  12. Jean-Lambert Charlier, « Un cas musical : la musique Inca (et ses survivances) », sur Centre de Recherche en Musique et Musicologie (CERMUS) –Université catholique de Louvain (consulté le ), pp. 14 et 19.
  13. Voir notamment : Jean-Lambert Charlier, « Un cas musical : la musique Inca (et ses survivances) », sur Centre de Recherche en Musique et Musicologie (CERMUS) –Université catholique de Louvain (consulté le ), p. 16.
  14. Voir notamment la recension : Iñigo Díaz / Jorge Leiva, « Los Jaivas », sur MusicaPopular (consulté le ) ou leur site : « Los Jaivas », sur site officiel de Los Jaivas (consulté le ).
  15. « The Loving Darks », sur Discogs, 1960-1970 (consulté le ).
  16. Julio Cesar Moya, « Manantial (7) », sur Discogs (consulté le ).
  17. « Los Jaivas - Gira Chile 2000 (Completo) » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  18. Ce jazz andin est illustré par des kénistes renommés comme le Péruvien Sergio "Checho" Cuadros et les Boliviens Juan Carlos Mamani, Rene de la Rosa, Oscar Córdova, ou Marcelo Peña, l'Argentin Jorge Cumbo, qui ont tous joué aussi du jazz. En 1999, le sikuriste (joueur de siku) et ventiste bolivien Carlos Ponce publie un disque au titre programmatique : "Jazz en los Andes". On en lira une recension ici : Carlos Ponce, « Jazz En Los Andes (1999) », sur Musicadelbarrio, (consulté le ). Voir aussi les disques résolument jazz et andin du Tantakuy Ensamble avec Federico Gamba et Micaela Chauque (Argentine), à consulter ici : (ASIN B07HKL2VY1) et ici : (ASIN B00BS32RLS). On pourra écouter sur le site YouTube de nombreux extraits de tous ces musiciens du jazz andin.
  19. Voir leurs clips, significatifs de ce mouvement, ici : Proyección, « Secreto Amor », sur YouTube (consulté le ), ou ici : « No vuelvo a amar », sur YouTube (consulté le ).
  20. Voir par exemple leurs premiers vidéoclips ici : Fusión andina, « AMOR DE PRIMAVERA - FUSIÓN ANDINA - YANJA PRODUCCIONES », sur YouTube (consulté le ), ou ici : « Tú sin mi », sur YouTube (consulté le ).
  21. On se souvient du cajón importé du Pérou par Paco de Lucía dans son sextet de Flamenco nuevo. Les kénistes péruviens Sergio "Checho" Cuadros et Rene de la Rosa ont aussi joué du flamenco.
  22. Les kénistes argentins Raúl Olarte et Jorge Cumbo ont joué plusieurs thèmes d'Astor Piazzolla, et Mariana Cayón, autre kéniste argentine, a sorti en 2014 un disque au titre parlant : "La quena se viste de tango" (la kena s'est vue [habillée] en tango) dont on pourra écouter des extraits ici : (ASIN B00L8UKOGG).
  23. Voir par exemple le groupe chilien Wayna Chasqui des frères Tuna Salas, connu dans le Sud-Ouest de la France, reprenant à la kena « Chán Chán » le succès de Compay Segundo et du Buena Vista Social Club, dans leur disque sorti en 2002 et au titre explicite : « Des Caraïbes aux Andes en musique ».
  24. Par exemple leur 33 tours LP « Volume 4 : des Andes à Jean-Sébastien Bach », sorti chez Barclay en 1974, référence : 920.345 T, Los Chacos, « Volume 4 - Des Andes A J.S. Bach », sur Discogs, (consulté le ). On pourra l'écouter ici, non réédité ni remastérisé, donc le son est un peu "ancien" : Los Chacos, « Des Andes à J. S. Bach », sur YouTube (consulté le )
  25. Ce détour par la musique ancienne à partir des Andes était déjà perceptible dans leur thème "Río abierto" (fleuve ouvert) extrait de leur album éponyme sorti en 1977, label : L'Escargot – ESC 343, Los Incas, « Rio abierto », sur Discogs, (consulté le ) ; extraits à écouter ici : (ASIN B01DKCWGGA). C'est plus net encore pour leur reprise (charango, kena, siku et voix) du thème de Juan del Encina (XVe / XVIe siècle) : « Más vale trocar placer por dolores que vivir sin amor » (mieux vaut échanger le plaisir pour les douleurs plutôt que de vivre sans amour) dans leur CD "El Último" (le dernier) en 2002, chez Buda Records, référence : 1989962, extraits à écouter ici : (ASIN B01DHWUNL8).
  26. ensemble La Chimera déjà évoqué notamment pour leurs CD : « Tonos y Tonadas » [2007 MA Recordings, (ASIN B01KATGEWS)], et « Misa de Indios - Misa Criolla », sur Discogs, (consulté le ), où les kena, siku, charango voisinent avec les basses de viole, théorbe, voix et chœur baroques, extraits à écouter ici : (ASIN B00IPWZLPE).
  27. Jorge Milchberg, le directeur musical de Los Incas, dans son CD sorti en 1991 aux éditions Le Souffle d'or : Jorge Milchberg, « Dedicaces », sur Discogs, (consulté le ), joue notamment au charango solo des œuvres de John Dowland et Robert Jones (Angleterre, XVIe siècle), Guiraut de Bornelh (France, Aquitaine, XIIe siècle), et Riu Chiu (anonyme, Espagne, XVIe siècle).
  28. Le charanguiste des fameux groupes Savia Andina et Sukay a plusieurs fois enregistré des pièces célèbres de musique classique : Mozart (Rondo à la turque, Marche turque, Symphonie no 40), Schubert (Marche militaire, Moment musical no 3), Bach (Invention no 8, Passacaille), Rossini (Tarantella), Monti (Czardas), Brahms (Danse hongroise no 5), et de la musique russe, dans ses disques : 33 t. LP Label Campo – LPS 014 : Eddy Navia, Gerardo Arias, « Interpretan Musica de Todos Los Tiempos », sur Discogs (consulté le ), CD « Mozart en Machu Picchu & Tiahuanaco Bluegrass » chez Sukay Records en 1995, extraits à écouter ici : (ASIN B002FHN62U) CD « En charango » chez Sukay World Music en 1995, extraits à écouter ici : (ASIN B002GHU1MM).
  29. Parmi les carnavals andins les plus célèbres, on peut citer par exemple : -en Bolivie, le Carnaval d'Oruro, ou le Carnaval de La Paz (es) ; -au Pérou, ceux de la région de Puno : Carnaval de Juliaca (es), de Qopamayo, ou la Fiesta de la Candelaria (es) ; -en Argentine, le Carnaval de Humahuaca (es).
  30. Parmi ces festivals de folklore et de chanson très courus on peut citer : le Festival National de Folklore de Cosquín (es) en Argentine, ou le Festival de Viña del Mar au Chili, ou le Festival national de Folklore de Bolivie à Cochabamba, ou encore le Festival international de charango de Paris.
  31. (es + fr) « LES GUARANIS / LES GUARANIS DE FRANCISCO MARIN », sur www.atacris.com (créé en février 2002) (consulté le ).
  32. Biographie : « Mauro Núñez », sur Música andina (consulté le ). Éléments discographiques : « Mauro Nuñez », sur Discogs (consulté le ).
  33. Biographie : « Ernesto Cavour », sur Música andina (consulté le ). Éléments discographiques : « Ernesto Cavour », sur Discogs (consulté le ).
  34. Biographie : « Alfredo Coca », sur Música andina (consulté le ). Éléments discographiques : « Alfredo Coca, Compositions & Enregistrements », sur Discogs (consulté le ).
  35. Ruphaÿ : groupe dont le nom signifie « rayons de soleil » en quechua, et fondé à La Paz par Mario Porfirio Guttiérrez (†1994), le créateur du fameux thème, une Sikuriada messianique : Jach'a Uru ("Le Grand Jourǃ"), prédisant la fin d'une civilisation prédatrice de l'écosystème global, et la renaissance des peuples indiens pour le retour des valeurs ancestrales de communion et d'harmonie avec la nature. Pour Jach'a Uru voir ici : (es) « Celebrando "el gran dia" (“Uka Jach'a Uru”) - Grupo Kalamarka en Francia » [« Le Groupe Kalamarka en France pour célébrer "le Grand Jour" »], (consulté le ). Site officiel du groupe Ruphaÿ : (fr + es + it + de + en) « Ruphaÿ, Bolivie : musique et traditions des Andes » (consulté le ). Historique du groupe : (es) « Ruphay », sur Música Andina (consulté le ). Discographie : (en) « Rupay », sur Discogs (consulté le ). Page FaceBook : (es) « Ruphay », sur FaceBook (consulté le ).
  36. Grupo Aymara : (es) « El Charango Mágico de Clarken Orosco », sur Site web officiel de Clarken Orosco, charanguiste de Grupo Aymara (consulté le ), onglets "Grupo Aymara" et "Historia".
  37. Awatiñas en aymara signifie "les gardiens" ou "les veilleurs". Historique du groupe, participants et discographie ici : (es) « Awatiñas », sur Música Andina (consulté le ). Voir aussi la discographie (incomplète) d'Awatiñas ici : (en) « Awatiñas », sur Discogs (consulté le ).
  38. Rumillajta, groupe bolivien dont le nom signifie en quechua "La Cité de pierre" (allusion aux sites archéologiques de Tiwanaku et autres). À noter que le nom d'un autre groupe, K'ala Marka, signifie la même chose en aymara cette fois. Biographie et discographie ici : (en) Craig Harris, « Rumillajta », sur All Music (consulté le ). Ici : (en) « Rumillajta », sur American Public Media article, (consulté le ). Et ici : (en) « Rumillajta », sur Discogs (consulté le ).
  39. Extrait de leur discographie (incomplète) ici : « Luz del Ande », sur Discogs (consulté le ). Et leur page Face Book : (es) « Luz del Ande », sur FaceBook (consulté le ).
  40. Site web officiel de Willy Claure (es + fr + en + de + it) « Willy Claure » (consulté le ).
  41. K'ala Marka signifie en aymara "La Cité de pierre". À noter que le nom d'un autre groupe,Rumillajta, signifie la même chose en quechua cette fois. Voir la discographie (non exhaustive) de K'ala Marka ici : « K'ala Marka », sur Discogs (consulté le ). Et ici : (en) « K'ala Marka », sur Discogs (consulté le ).
  42. Page FaceBook de Jach'a Mallku : (es) « Jach'a Mallku (Página Oficial) » [« Jach'a Mallku, site officiel »], sur FaceBook (consulté le ). Et leur discographie (extrait) : (en) « Jach'a Mallku », sur Discogs (consulté le ).
  43. Música de Maestros : lire ici en espagnol un historique du groupe, de ses objectifs culturels et de sa discographie : (es) David Inca Apaza, « BODAS DE PLATA DE LA ORQUESTA "MÚSICA DE MAESTROS" », sur Blog de l'auteur, (consulté le ). Lire ici en anglais une biographie intellectuelle de son directeur et kéniste Rolando Encinas, et une recension de ses objectifs et de sa carrière : (en) « Description du travail de Rolando Encinas », sur site de l'ONG Ashoka France, (consulté le ). Page officielle FaceBook du groupe : « Orquesta Criolla Música de Maestros », sur FaceBook (consulté le ).
  44. Discographie de Tupay : (en) « Tupay », sur Discogs (consulté le ).
  45. (es) « Chabuca Granda - La flor de la canela » (consulté le ).
  46. Voir leur discographie (non exhaustive) ici : « Pachacamac », sur Discogs (consulté le ). Voir la présentation de leur spectacle jeune public et un historique ici : « Le tour du monde en fêtes "Viva la Fiesta !" », sur AME productions (consulté le ). Le fonds BNF ici : « Pachacamac », sur BnF Data (consulté le ). Biographies de Serge Bulot ici : « Il joue d'une centaine d'instruments », sur Le Parisien, (consulté le ), et de Pierre Bluteau ici : « Pierre Bluteau », sur Wix.com (consulté le ), discographie en solo de leur kéniste Gérard Geoffroy ici : « Gérard Geoffroy », sur Discogs (consulté le ).
  47. Groupe Taquile, du nom de Taquile une île importante du grand Lac Titicaca, au système social et communautaire original, comme une démocratie directe ancestrale... Voir ici le site officiel du groupe : « Groupe Taquile » (consulté le ), et leur page Face Book : « Taquile Groupe », sur Face Book (consulté le )
  48. Bolivia Manta signifie en aymara : "qui vient de Bolivie", ou "fait en Bolivie". Historique et discographie du groupe : (es) « Bolivia Manta », sur Música Andine (consulté le ).
  49. (fr + en + es) Llapaku, « Groupe Bolivien LLAPAKU, Musique des Andes », sur site web officiel (consulté le ).