Musée de l'Évolution humaine

Musée de l'Évolution humaine
Informations générales
Nom local
Museo de la Evolución Humana
Ouverture
Surface
15 000 m2
Visiteurs par an
370 466 (2016)[1]
342 562 (2015)[2]
307 308 (2014)[3]
237 261 (2013)
232 060 (2012)[4]
Site web
Collections
Collections
Genre
Provenance
Époque
Bâtiment
Architecte
Juan Navarro Baldeweg (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Protection
Localisation
Pays
Espagne
Province de Burgos
Province de Burgos
Commune
Coordonnées
Carte

Le musée de l'Évolution humaine ou MEH de Burgos en Espagne sert à l'exposition des pièces archéologiques de la sierra d'Atapuerca, classée au Patrimoine mondial[5]. Il est la pièce centrale du Complexe de l'évolution humaine qui le place entre un palais des congrès et le laboratoire principal des gisements d'Atapuerca, le CENIEH, ce qui rapproche la recherche du public. Ouvert au début des années 2010, le complexe est le lieu de recherche et de rencontres autour des gisements d'Atapuerca qui était attendu par les équipes de recherches, qui ne disposaient que de préfabriqués jusque-là. Depuis son ouverture le musée bénéficie d'un flux de visiteurs croissant, avec un total de 370 000 visiteurs sur le circuit d'Atapuerca en 2016[1].

En 2022, le musée a réussi à récupérer les chiffres pré-pandémiques, obtenant 142 766 visiteurs (uniquement l'exposition permanente du MEH, sans compter les visites d'expositions temporais, ou du site archéologique d'Atapuerca), approchant les 151 877 visites qu'il avait en 2019, se plaçant à nouveau parmi l'un des le musées les plus visités d'Espagne[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le terrain sur lequel a été construit le complexe était autrefois occupé par le couvent de San Pablo, l'une des premières maisons de l'ordre des Prêcheurs en Castille-et-León. Des casernes militaires l'ont remplacé après sa disparition dans le milieu du XIXe. Enfin la démolition de ces casernes au XXe siècle a laissé la place à un parking.

En 2000, année de la première inscription des sites archéologiques d'Atapuerca au Patrimoine Mondial, la décision fut prise d'y construire un musée sur l'évolution humaine. L'architecte Juan Navarro Baldeweg a été choisi après une compétition internationale où sa conception l'a emporté devant celles de Cruz y Ortiz, Steven Holl, Arata Isozaki et Jean Nouvel. Les travaux débutèrent en 2005 ; le musée fut ouvert dès 2010, achevé en et l'ensemble des travaux du complexe, fin 2012.

Organisation[modifier | modifier le code]

Vue intérieure du musée.
Vue intérieure de l'entrée du musée et des salles d'exposition.

Première partie[modifier | modifier le code]

L'entrée se fait par la façade principale, après quoi la visite débute par une descente au niveau inférieur, le cœur du musée. Trois salles sombres présentent les pièces maîtresses originales, extraites des principaux sites : la Gran Dolina, la Sima del Elefante et la Sima de los Huesos. Les toits de ces salles sont surmontés de végétation de manière à symboliser la Sierra d'Atapuerca avec ses grottes. À la sortie de cette première séquence les résultats des fouilles d'El Portalón et de la Cueva del Silex sont exposés. Enfin des appareils numériques permettent de comprendre les processus de fouilles de manière ludique et un salon présente un court-métrage sur l'équipe de recherche.

Premier niveau[modifier | modifier le code]

La visite se poursuit au premier étage avec l'exposition en cours. Une reproduction de l'espace de travail de Charles Darwin dans le Beagle et une frise explicative nous apprend l'histoire de la théorie de l'évolution, ses implications biologiques et sa compréhension actuelle. Des reproductions grandeur nature des différents hominina qui nous ont précédés, des australopithèques aux hommes de Néandertal, sont exposées, réalisées par la sculptrice française Élisabeth Daynès.

Second niveau[modifier | modifier le code]

Le niveau supérieur présente le chasseur-cueilleur d'avant la révolution néolithique, ses différences et points communs avec l'homme du XXe siècle, et l'évolution culturelle.

Troisième niveau[modifier | modifier le code]

Le dernier niveau reproduit les trois écosystèmes principaux où les hommes ont vécu : la jungle, la savane, et la toundra et la steppe de la dernière glaciation.

Visites : le Système Atapuerca[modifier | modifier le code]

Le MEH est aussi le point de départ des visites guidées du site d'Atapuerca. Dirigées par des membres de l'équipe des fouilles, les visites partent en fin de matinée en bus pour se rendre au CAYAC (Centro de Acceso a los Yacimientos), point de rencontre pour les visites du site, pour arriver à l'entrée de la Trincherra del Ferrocaril où on découvre les trois lieux de fouilles extérieures principaux : la Sima del Elefante, Galería et la Gran Dolina. Le déjeuner a lieu dans le village d'Atapuerca plus au nord, puis la fin d'après-midi est consacrée au CAREX (Centro de Arqueología Experimental) à proximité, où on peut pratiquer la fabrication des outils lithiques préhistoriques, la peinture murale à l'ocre, la chasse à la sagaie avec propulseur et à l'arc et la fabrication du feu.

L'ensemble de ces sites d'accès et de pédagogie sont appelés le Modèle ou Système Atapuerca[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (es) « visites au MEH en 2016 ».
  2. (es) « visites au MEH les 11 premiers mois de 2015 ».
  3. (es) « visites au MEH en 2014 ».
  4. (es) « Évolution des visites au MEH » (consulté le ).
  5. (en) « Rapport périodique du site archéologique d'Atapuerca à l'UNESCO » [PDF], (consulté le ).
  6. « Musées de Burgos », (consulté le ).
  7. (es) « Détail du parcours de visite du Système Atapuerca dans la revue de juillet 2016 de la Fondation Atapuerca » [PDF], sur atapuerca.org, (consulté le ), p. 8-9.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]