Ciliata mustela

Ciliata mustela, communément appelé Motelle à cinq barbillons, est une espèce de poissons marins de la famille des Gadidae[1].

Juvénile (Wimereux, Pas-de-Calais, France)
Corps et queue d'un individu juvénile (Wimereux, Pas-de-Calais, France)

Elle est parfois dénommée « cinq barbes » en raison du nombre de barbillons charnus qui entourent sa bouche.

Habitats[modifier | modifier le code]

Ce poisson marin vit dans les eaux peu profondes (entre 0 et 20 m au maximum, sauf exceptions) et habituellement à proximité du rivage, il préfèrerait les fonds rocheux, mais peut aussi être trouvé sur des fonds graveleux, sableux voire vaseux (les estuaires sont utilisés comme nurserie par cette espèce dont les barbillons et une sensibilité aux champs électriques[2] lui permettent de trouver sa nourriture dans des eaux très turbides)[3].

On le trouve parfois dans les trous ou sous les rochers sur l'estran à marée basse ou dans les creux de vasières[1].

Des juvéniles peuvent aussi parfois être trouvés dans les mêmes trous d'eau.

Répartition[modifier | modifier le code]

Cette espèce vit sur les côtes atlantiques européennes, dans des eaux dont la température est comprise entre 8 et 24 °C[1].

Description[modifier | modifier le code]

Son corps est siluriforme (long et en forme de lame, pour l'adulte), mais c'est un petit poisson, qui ne dépasse pas les 20 cm. Il est (plus ou moins) protégé de certains prédateurs par une épine dorsale située un peu en arrière de la tête. Son dos est brun foncé, avec des nuances rougeâtres ou grises sur les flancs et le ventre est plus clair (gris-brun pâle).

Alimentation[modifier | modifier le code]

Il se nourrit principalement de crustacés, et parfois aussi sur les algues ou dans la vase, où il consomme des polychètes, des gastéropodes et parfois de petits poissons.

Quand il se nourrit dans les ports et/ou des estuaires, il peut bioaccumuler des métalloïdes toxiques et des métaux lourds[4]

Répartition[modifier | modifier le code]

La motelle à cinq barbillons est présente dans les eaux côtières de l'Atlantique Nord-Est, des côtes de la Gironde (France) à la Norvège.

Prédateurs[modifier | modifier le code]

C'est l'une des espèces qui étaient consommées par les loutres, et qui l'est encore là où des loutres viennent encore se nourrir en mer ou en estuaire[5].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Crisp, M., Lowe, G. A., & Laverack, M. S. (1975). On the ultrastructure and permeability of taste buds of the marine teleost Ciliata mustela. Tissue and Cell, 7(1), 191-202 (résumé).
  • Davies A.J (1985) Zschokkella russelli Tripathi (Myxozoa: Myxosporea) from the five‐bearded rockling, Ciliata mustela L.,(Teleostei: Gadidae) in Wales. Journal of Fish Diseases, 8(3), 299-308.
  • Davies A.J & Sienkowski I.K (1988). Further studies on Zschokkella russelli Tripathi (Myxozoa: Myxosporea) from Ciliata mustela L.(Teleostei; Gadidae), with emphasis on ultrastructural pathology and sporogenesis. Journal of Fish Diseases, 11(4), 325-336 (résumé).
  • Kotrschal, K., Peters, R., & Atema, J. (1989). A novel chemosensory system in fish: do rocklings (Ciliata mustela, Gadidae) use their solitary chemoreceptor cells as fish detectors. Biol. Bull, 177, 328.
  • Kotrschal, K., & Finger, T. E. (1996). Secondary connections of the dorsal and ventral facial lobes in a teleost fish, the rockling (Ciliata mustela). The Journal of comparative neurology, 370(4), 415-426.
  • Kotrschal, K., Peters, R., & Atema, J. (1993). Sampling and behavioral evidence for mucus detection in a unique chemosensory organ: the anterior dorsal fin in rocklings (Ciliata mustela: Gadidae: Teleostei). Zoologische Jahrbücher. Abteilung für allgemeine Zoologie und Physiologie der Tiere, 97(1), 47-67.
  • Kotrschal, K., Whitear, M., & Finger, T. E. (1993). Spinal and facial innervation of the skin in the gadid fish Ciliata mustela (Teleostei). Journal of Comparative Neurology, 331(3), 407-417.
  • Peters, R. C., & Kotrschal, K. (1991). Solitary chemoreceptor cells of Ciliata mustela (Gadidae, Teleostei) are tuned to mucoid stimuli. Chemical Senses, 16(1), 31-42 (résumé).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Fishbase
  2. Peters R.C, Van Steenderen G.W & Kotrschal K.(1987) A chemoreceptive function for the anterior dorsal fin in rocklings (Gaidropsarus and Ciliata: Teleostei: Gadidae): electrophysiological evidence. Journal of the Marine Biological Association of the United Kingdom, 67(04), 819-823 (résumé).
  3. Costa, M. J., & Bruxelas, A. (1989). The structure of fish communities in the Tagus Estuary, Portugal, and its role as a nursery for commercial fish species. Sci. Mar., 53(2), 561-566.
  4. Badsha, K. S., & Sainsbury, M. (1978). Aspects of the biology and heavy metal accumulation of Ciliata mustela. Journal of Fish Biology, 12(3), 213-220.
  5. Kruuk, H., Conroy, J. W. H., & Moorhouse, A. (1991). Recruitment to a population of otters (Lutra lutra) in Shetland, in relation to fish abundance. Journal of Applied Ecology, 95-101 (résumé).